Essai

A bord du négrier – Une histoire atlantique de la traite

Titre : A bord du négrier – Une histoire atlantique de la traite
Auteur : Marcus Rediker
Éditeur : Points Histoire
Date de publication : 2017

Synopsis : Pendant les quatre cents ans que dura la traite négrière, plus de quatorze millions de prisonniers africains, réduits en esclavage, traversèrent l’Atlantique pour devenir une main-d’oeuvre de masse, précieuse et gratuite. Marcus Rediker nous entraîne à bord de ces monstrueux « donjons flottants » et reconstitue ces voyages terrifiants au cours desquels périrent deux millions de personnes. Il se fait ainsi le narrateur des conditions de vie terrifiantes des esclaves, de la peur des équipages enfermés à bord de ces poudrières, des rapports hiérarchiques extrêmement durs, des relations entre marins et prisonniers. Il fait, enfin, une large place aux révoltes, à l’issue souvent sanglante, que les esclaves issus d’ethnies diverses ont été capables d’organiser.

Le navire négrier et les relations sociales qui émergèrent à son bord donnèrent sa forme au monde moderne et pourtant leurs histoires restent sous bien des aspects inconnus.

Entre la fin du XVe siècle et la fin du XIXe, 12,4 millions d’esclaves furent déportés et 1,8 millions d’entre eux moururent au cours du Passage du Milieu (expression utilisée pour désigner la traversée de l’Atlantique), sans compter les nombreux autres qui décédèrent avant même d’avoir atteint le navire et auxquels il faut ajouter les 1,5 million qui décéderont au cours de leur première année de captivité. Entre 1700 et 1808, période qu’on considère comme l’âge d’or de la traite négrière, 3 millions d’Africains ont été transportés par des navires, essentiellement britanniques ou américains. Cette époque, ces navires, leurs capitaines, leurs équipages et leurs cargaisons de captifs sont au cœur du travail de documentation réalisé ici par Marcus Rediker, historien américain spécialiste de l’histoire maritime. L’ouvrage comporte un peu plus de cinq cent pages et vise à la fois à pallier l’absence d’études sur le navire négrier en lui-même, et à élargir notre champ de vision historique. Le chercheur part en effet du constat que, lorsqu’il est question de la traversée des esclaves, les historiens ont tendance à ne se focaliser que sur la mortalité dont les chiffres seraient, à eux seuls, révélateurs de l’horreur de la traite (bien que certains s’en servent aussi pour la minimiser, arguant que, les esclaves étant précieux pour les marchands, ces derniers prenaient garde à ne pas trop les « abîmer »). Or, pour Marcus Rediker, au-delà de la mort, c’est avant tout la terreur qui reste la principale caractéristique définissant l’enfer du navire négrier. Pour étayer son propos, l’auteur va compiler un nombre colossal de témoignages émanant des quatre principaux acteurs impliqués dans le Passage du Milieu : les capitaines, les marins, les captifs eux-mêmes et enfin les mouvements abolitionnistes anglais et américains. L’ouvrage comporte dix chapitres mais peut être découpé en trois grandes parties : la première, plus générale mais néanmoins remplie de témoignages particuliers, vise à dépeindre les caractéristiques de la traite (pratiques commerciales, évolution et organisation des navires négriers, chemins africains vers le Passage du Milieu…) ; la seconde se focalise sur trois témoignages qui permettent de se familiariser avec les trois grandes figures se partageant l’espace sur le navire négrier ; la dernière réunit les quatre derniers chapitres et se consacre aux spécificités propres à chaque profil (capitaine, marin, captif, abolitionniste).

Vie, mort et terreur

Le premier chapitre est composé d’une succession de témoignages qui permettent de rendre compte de la diversité des acteurs impliqués dans la traite, et de la variété de leurs profils. Parmi les récits plus marquants, on trouve évidemment celui des esclaves eux-mêmes, dont les sorts tragiques sont racontés par des témoins : un certain capitaine Tomba, guerrier réduit en esclavage, tentera de fuir le navire avec plusieurs de ses compagnons ; une femme se suicidera après avoir été fouettée sans pouvoir résister ; une esclave nommé Sarah, choisie par le capitaine pour devenir sa favorite en raison de sa grande beauté, sera suspectée d’avoir fomenté avec sa mère une insurrection des captifs. Un certain Trotter, médecin, témoigne pour sa part du suicide d’un homme qui s’est ouvert la gorge à plusieurs reprises avec ses propres ongles tant son désir de mourir était grand. On découvre aussi le parcours atypique du pirate Bartholomew Roberts qui, au début du XVIIIe, perturbera grandement le commerce sur les côtes africaines (il sera finalement tué au combat en 1722 après que les Britanniques aient déployés des forces conséquentes pour mettre fin à ses attaques). Défilent également les portraits de Humphry Morice, plus grand marchand d’esclave de Londres du début du XVIIIe, celui du capitaine Fraser, adoré par ses marins comme par les partisans de l’abolition pour les conditions jugées à l’époque plus humaines de détention des esclaves, ou encore celui d’un acteur de la traite qu’on attendait certainement pas mais qui joua un grand rôle dans l’instauration d’un climat de terreur au sein des navires négriers : les requins. Ce petit tour d’horizon effectué, l’auteur se focalise sur le navire négrier en lui-même afin de mettre en lumière son rôle de pivot central dans le système de la traite. A la fois prisons (on les appelle « donjon flottant ») et « factories » (au sens de plateforme commerciale aussi bien que d’usine), ces navires possèdent des caractéristiques à la fois très variées et similaires, comme le démontre les nombreux passages consacrés au type de vaisseau utilisé (sloops, goélettes, bricks, brigantins, senaus, trois-mâts…) et à leur organisation spatiale (plus standardisée). Marcus Rediker s’attarde ensuite sur la composition type d’un équipage naviguant sur un navire négrier, prenant bien soin de détailler les spécificités propres à chaque poste.

Les chemins africains vers le Passage du Milieu

Afin de mieux nous familiariser avec le contexte de la traite au XVIIIe, Marcus Rediker consacre ensuite un gros chapitre à ce qui précède le Passage du Milieu, à savoir la capture en Afrique et le voyage jusqu’aux côtes. Les chemins comme les expériences varient d’une région africaine à l’autre, selon le type de société dont venaient esclaves et marchands, aussi l’auteur prend-il le temps de dresser le portrait des sept principales régions qui composent la côte ouest de l’Afrique : Sénégambie : Sierra Léone et Côte-au-vent ; Côte-de-l’or ; baie du Bénin ; baie du Biafra ; ouest de l’Afrique centrale. Pour se faire, l’historien va du particulier au général puisqu’il part chaque fois d’une figure locale importante (ancien esclave, marchand, employé de la Royal African Compagny…) et élargit peu à peu son propos. L’historien présente ensuite les différentes sources d’approvisionnement en esclave allant de la guerre aux procédures judiciaires en passant par les marchés et foires de l’intérieur des terres. La capture passe aussi et surtout par de grands pillages, des raids rapides et organisés sur un village (le témoignage emblématique de Louis Asa Asa est particulièrement éprouvant). La tromperie fonctionne aussi, une méthode qui permet de commencer le voyage vers la côte avec un certain degré de consentement qui cède bien vite la place à une coercition des plus brutales. Tous ces témoignages rendent compte du fait que le processus d’expropriation commence par l’explosion des structures gouvernant jusqu’à présent leur vie (famille, village, état), est suivi par l’expérience du convoi, puis s’achève par la montée à bord, moment de transition terrifiant car synonyme de non retour. Il se livre ensuite à un portrait social des captifs et constate que, si au XVIIe, la majorité d’entre eux provient d’un rayon de moins de 75 km autour des côtes, les esclaves qui sont asservis ensuite proviennent de plus en plus loin et sont revendus un nombre incalculable de fois sur la route menant de leur lieu de capture au navire négrier. Les esclaves sont surtout des roturiers (agriculteurs, éleveurs nomades, chasseurs-cueilleurs principalement, même si on trouve aussi des artisans, des esclaves domestiques ou des travailleurs salariés) et ne proviennent presque jamais de l’élite. Les 2/3 sont des hommes, plutôt jeunes et formés à la guerre. Il y a environ 1/3 de femmes et 1/4 d’enfants.

La force des témoignages

Les trois chapitres suivants sont consacrés à trois témoignages qui permettent de comprendre ce que pouvait être la vie à bord d’un négrier pour les trois catégories de population qui coexistent à l’intérieur du navire : les esclaves, les marins, le capitaine. Le premier témoignage est celui d’Olaudah Equiano, esclave envoyé en Amérique et qui gagna sa liberté en travaillant comme marin jusqu’à devenir une grande figure du mouvement abolitionniste en Angleterre. Il est le premier à avoir beaucoup écrit sur le commerce des esclaves du point de vue de l’asservi (« Ma véridique histoire »). Le témoignage fait part de la terreur et de l’étonnement ressenti pour ces « navires magiques » ainsi que des épreuves qui lui ont causé le plus de tourments : les séparations avec ses proches, l’expérience du fouet, la peur du cannibalisme de la part des hommes blancs, les changements de nom au fur et à mesure de ses ventes… Le second témoignage est celui de James Field Stanfield, un marin ayant navigué à bord de navires négriers et qui prend la plume pour raconter l’effroyable vérité du commerce des esclaves. Il nous apporte de précieuses informations sur le recrutement des marins pour ce genre d’expéditions (souvent embauchés après avoir été entraînés dans des tavernes et avoir contracté des dettes qui, si le marin refusait de s’engager pour les régler, le conduiraient en prison). Il parle aussi des difficiles conditions de vie des marins à bord, le rationnement, la brutalité des officiers… L’arrivée en Afrique inverse les rôles : de victime, le marin devient à son tour bourreau. Enfin, le témoignage permet de réaliser la dangerosité d’une telle entreprise, les marins étant souvent décimés par les maladies, les intempéries ou la cruauté du capitaine. Le troisième témoignage est celui de John Newton, capitaine sans doute le plus connu de la traite négrière dans les années 1740-1750. Mais c’est surtout la suite de sa carrière qui le rend célèbre puisqu’il deviendra pasteur (c’est à lui que l’on doit le célèbre cantique « Amazing Grace ») et militant de la cause abolitionniste. Ces carnets de bord et sa correspondance nous permette de mieux comprendre comment s’exerce le pouvoir du capitaine sur le navire.

Capitaines et marins

On atteint ensuite le cœur de l’ouvrage, à savoir la description des spécificités propres à chacun des quatre profils identifiés comme centraux dans le Passage du Milieu. C’est le capitaine qui ouvre le bal, l’historien s’attachant à décrire le pouvoir absolu qu’il exerçait une fois à bord en raison de sa position stratégique au sein de l’économie capitaliste internationale. « Le pouvoir du capitaine, sur n’importe quel navire du XVIIIe, était personnel, violent et arbitraire. (…) Mais les navires négriers et leurs capitaines étaient différent (…). Parce que le navire négrier était par définition saturé de tensions sociales toujours sur le point d’exploser, les capitaines n’hésitaient pas à recourir à des moyens extrêmes pour affirmer leur autorité dès le début du voyage. » De nombreux capitaines sont ainsi des tyrans en mer. La discipline est violente pour l’équipage qui assiste à des scènes d’intimidation individuelles ou collectives impliquant généralement l’usage du chat-à-neuf-queues. Les marins des navires négriers, eux, constituent une masse de travailleurs pauvres qui sont généralement recrutés par la ruse ou la force. Ces marins firent preuve d’une résistance importante comme le démontre le taux élevé de désertion, mutineries ou conversions à la piraterie, ce qui s’explique par leurs conditions de travail déplorables et une omniprésence de la mort à chaque étape du voyage, que ce soit à cause des maladies tropicales, des parasites, des mutilations, des morts violentes, des suicides… Le travail du marin lors du voyage aller ne diffère pas tellement de celui exercé sur un autre navire mais leur fonction sociale change lorsque les esclaves montent à bord. La garde des captifs implique une vigilance de tous les instants et la répétition de tâches ingrates comme le nettoyage des cales ou encore la participation à la torture des esclaves. Celle-ci, bien que toujours dirigée par des officiers, qui se réservent l’exercice premier de la violence, est néanmoins également pratiquée par les marins eux-mêmes, essentiellement suite à une tentative avortée d’insurrection mais aussi parfois sur les femmes esclaves. Les conditions de vie des marins empirent généralement lorsque le navire parvient sur les côtes où ils doivent débarquer leurs esclaves car les capitaines usent alors fréquemment de techniques pour se débarrasser du plus de main d’œuvre superflu possible, et ce afin de limiter les coûts de son entreprise et maximiser ses profits. Beaucoup de marins sont ainsi abandonnés dans les ports américains, la plupart du temps rongés par la maladie ou mutilés, ce qui pose d’ailleurs un vrai problème de santé public pour ces villes portuaires.

De captifs à compagnons de bord

Dans le chapitre consacré aux captifs eux-mêmes, l’historien se questionne sur la capacité de réaction collective des prisonniers, alors même qu’on avait affaire à des groupes multiethniques soumis à un traitement déshumanisant depuis leur arrivée à bord. « Cela signifie que chaque navire contient en son sein un processus de dépouillement culturel venant d’en-haut, et un contre-processus de création culturelle venant d’en-bas. » A bord, les esclaves créent de nouveaux langages, modes d’expression et formes de résistance qui aboutissent à l’émergence de nouvelles cultures américaines-africaines et panafricaines. L’auteur commence par aborder les différents aspects de la vie à bord qui contribuent à entretenir un climat de terreur tout au long de la traversée. Cela passe d’abord par le contrôle des corps (mise à nu, privation de son nom, « quincaillerie du servage »), mais aussi la mise au travail dès le début de la traversée, et, bien évidemment, l’omniprésence de la violence et de la mort. Les épidémies, notamment, font des ravage (d’où les termes récurrents de « léproseries maritimes » ou « cercueils flottants » pour désigner les navires négriers). L’auteur se consacre ensuite à la création d’un sentiment d’appartenance à une même communauté, rendue possible par les expériences communes de la mise en esclavage et les pratiques sociales à bord. Le véritable cœur de cette identité de groupe est la résistance, celle-ci pouvant prendre des formes très variées. Elle peut passer par le langage (les divisions linguistiques à bord étaient moins extrêmes que ce qu’on pensait car on sait aujourd’hui qu’il existait une communication inter-africaine qui passait notamment par les « langues maritimes »), mais aussi le chant (« un effort pour réussir à conserver leur identité historique dans une situation de bouleversement social total. ») ou la formation de nouveaux liens de parenté. La résistance passe aussi très souvent par le suicide : de nombreux captifs refusent de s’alimenter à bord, d’autres font le choix de sauter par dessus bord, d’autres encore se mutilent eux-mêmes jusqu’à la mort (auto-étranglement, égorgement, voire suicide collectif). Les suicides sont difficiles à quantifier mais les sources laissent penser à une pratiques prépondérante. L’insurrection est aussi un mode de résistance privilégié, bien que celle-ci échoue le plus souvent.

Le mouvement abolitionniste

Autre figure marquante de la traite, bien qu’impliquée de manière très différente : les abolitionnistes. A la fin des années 1780, on assiste à l’essor du mouvement abolitionniste qui essaye de donner à voir la réalité du navire grâce à des pamphlets, des discours, des conférences, mais aussi des représentations visuelles. Ces images constituent, selon l’historien, « l’un des instruments de propagande les plus efficaces qu’un mouvement social ait jamais inventés. » La plus connue est celle du navire négrier « Brooks » et contribue à forger dans l’opinion publique l’image du navire négrier comme lieu de conditions de vie atroces et de mort violente. Sa force vient non seulement de la pitié et de l’émotion qu’elle suscite chez les spectateurs, mais aussi du fait qu’elle dépose « les germes d’une terrible interrogation morale » : qui sont les agents de cette barbarie cruelle et violente ? Les capitaines, évidemment, mais au-delà les marchands, ceux qui sont à l’origine de ce commerce et en tirent les profits. L’image dépeint donc à la fois la violence et la terreur du navire négrier, mais parvient aussi à capturer la rationalité et la logique froide qui régissaient les affaires des esclavagistes. Avec le Brooks, « on pouvait voire ce nouveau système économique moderne mis à nu dans toute son horreur. » La cause abolitionniste doit aussi beaucoup à un certain Thomas Clarkson qui, à partir de 1787, endosse le rôle d’historien social et part collecter des informations sur la traite. Ce dernier brasse de nombreuses archives mais se rend aussi sur le terrain, auprès des marins des ports de Bristol et Liverpool. Il découvre alors leurs conditions de vie déplorables à bord des navires négriers, ainsi que le pouvoir tyrannique exercé par le capitaine lors des traversées (il aidera d’ailleurs à faire condamner en justice plusieurs officiers ou capitaines pour la mort ou la mutilation de marins). Le travail de Clarkson et la représentation du Brooks joueront un rôle déterminant lors des débats des années 1780-1790, permettant aux députés (William Wilberforce, notamment), et au grand public de s’emparer des témoignages des marins pour discréditer la traite. La lutte pour l’abolition sera toutefois longue et laborieuse : il faudra attendre 1807 (UK) et 1808 (USA) pour que la traite soit officiellement abolie (même si le commerce se poursuivra de façon illégale pendant encore des années).

Le travail réalisé dans cet ouvrage par Marcus Rediker est à la fois captivant et terrible à lire. Captivant parce que l’historien a structuré son ouvrage de manière très astucieuse, alternant entre considérations générales et cas particuliers, brassant ainsi un nombre colossal de sources d’une grande diversité. Terrible, parce que les faits qui sont décrits ici sont évidemment bouleversants et témoignent de l’instauration d’un système de terreur et de déshumanisation dont on peine à appréhender toute l’horreur. Avec cet ouvrage, on comprend que le navire négrier, loin de n’être qu’un simple mode de transport, était en fait à la fois le pivot d’un système de travail et de capital en pleine croissance, mais aussi un moyen de préparer les captifs à leur future vie d’esclave par la terreur. Paradoxalement, il est aussi l’endroit où sont nées de nouvelles pratiques de subversion qui donnèrent naissance aux cultures africaines-américaines et panafricaines : « des cultures rebelles, résistantes et porteuses d’un message de vie. » Une lecture éprouvante, donc, mais nécessaire pour comprendre certains enjeux mémoriels actuels ainsi que la problématique plus vaste de la perpétuation du racisme.

Autres critiques :  ?

Antiquiste passionnée d’art, de cinéma, de voyage et surtout grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement).

4 commentaires

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