• L’ombre des arches

    Titre : L’ombre des arches
    Cycle/Série : Les mondes-miroirs, tome 2
    Auteur : Vincent Mondiot
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019 (octobre)

    Synopsis : Elsy et Elodianne sont deux amies d’enfance. L’une est mercenaire,rompue aux bagarres de rue et aux affaires retorses ; l’autre est une mage du gouvernement, au cœur des intrigues politiques du Palais central. Envoyée en mission diplomatique dans la lointaine province d’Aurterre avec Elsy pour garde du corps, Elodianne y voit une opportunité pour sa carrière mais aussi une occasion de décompresser. Pourtant, ce voyage prendra une dimension qu’aucune des deux femmes n’aurait osé cauchemarder. De cité en cité, entre ports resplendissants et villes industrielles chargées de poussière, Elsy et Élodianne écriront malgré elles une page cruciale de l’histoire de l’État des Arches, qui pourrait commencer par À l’aube de la révolution…

     

     La réorganisation du pays après la tragédie de Loffrieu et l’apparition des rebuts a eu, à terme, des effets intéressants au sein de l’État des Arches… Ainsi, si le gros de la population se concentre désormais dans des villes fortifiées abritant parfois plusieurs centaines de milliers d’habitants, il reste néanmoins, perdues dans un territoire déserté, des enclaves humaines presque oubliées par l’administration. Ici une ferme, là-bas un hameau simplement protégé par des murs de pierre… Des communautés discrètes qui mènent leur vie dans une quasi-autarcie, à l’abri des regards gouvernementaux et, nous le leur souhaitons, des rebuts et des impôts.

  • Fantasy : Les coups de coeur de l’année 2019

    Nous voilà arrivés en décembre, le moment idéal pour faire un point sur les lectures les plus marquantes de 2019 ! Mon bilan lecture de cette année est plutôt positif, même si le rythme de lecture a fortement diminué en raison de l’agrandissement de notre petite famille cet été. Pour plus de clarté, j’ai séparé les romans uniques ou les premiers tomes de série sortis dans l’année des suites de séries déjà entamées et dont j’ai déjà parlé les années précédentes. [Un simple clic sur le titre de l’ouvrage vous permettra d’accéder directement à l’article complet le concernant.]

  • Bibliocosme Logo Interview

    Interview de Thibaud Latil-Nicolas (octobre 2019)

    Bibliocosme Logo Interview
    Nous avons pu rencontrer Thibaud Latil-Nicolas au cours de la 25e Heure du Livre du Mans 2019, ce fut l’occasion de lui proposer une petite interview sur son premier roman, Chevauche-Brumes.

    © DR Mnémos
  • Délius, une chanson d’été

    Titre : Délius, une chanson d’été
    Auteur : Sabrina Calvo
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 1997 / 2019 (août)

    Synopsis : XIXe siècle. Un poète assassin sème la terreur autour du monde, ses victimes sacrifiées aux cours d’horribles rituels floraux. Sur ses traces, Bertrand Lacejambe, un botaniste excentrique et son fidèle Fenby, elficologue amateur. Aux portes de la folie et de la magie, ils vont devoir braver les dangers de Féerie pour dévoiler la terrible menace que fait peser le Diadème sur nos rêves.

     

    Qu’est ce que vous racontez, Fenby ?
    -Ce que vous n’avez jamais voulu savoir. Pourquoi croyez-vous que vos fleures chantent, Lacejambe ?
    -Parce qu’elles ont une belle voix.
    -Non, parce que ce sont des fées.

  • Les Royaumes crépusculaires [Intégrale]

    Titre : Les Royaumes crépusculaires (Intégrale)
    Romans : Souffre-jour ; Les danseurs de Lorgol ; Agone ; Aux ombres d’Abyme ; Renaissance ; La Romance du démiurge
    Auteur : Mathieu Gaborit
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2018 (avril) – 1995-1997 pour les premières éditions

    Synopsis : Réunies dans cette intégrale, les aventures d’Agone de Rochronde et de Maspalio d’Abyme ont passionné des milliers de lecteurs depuis plus de 20 ans. Fresque magistrale, Les Royaumes crépusculaires retracent la sombre destinée d’Agone de Rochronde, accompagné de sa rapière Pénombre. D’abord réticent à monter sur le trône à la mort de son père, il cédera au jeu mortel des rivalités et trahisons. À l’ouest se dresse Abyme, cité baroque et décadente. Maspalio, farfadet astucieux et ancien prince-voleur, se retrouve au coeur d’une enquête exceptionnellement dangereuse.

     

    Regarde bien notre petit quatuor. Il va jouer pour toi ce soir. La musique, la vraie, celle de l’esprit et du fantasme, va se glisser dans la rue et darder ses yeux invisibles dans chaque maison, dans toutes les âmes sombres et grossières de ce quartier maudit. Et puis, de ruelle en ruelle, de crâne en crâne, elle trouvera tout à coup un espace familier, un esprit accordé. Elle le palpera, silencieuse et douce, elle s’immiscera dans sa tête pour voir par ses yeux. Satisfaite, elle reviendra et se penchera sur mon épaule pour me murmurer ce qu’elle a vu. La musique ! Elle seule est capable de tels prodiges !

    Parmi les auteurs qui participèrent à l’essor et au renouveau de la fantasy française dans les années 1990, impossible de passer à côté de Mathieu Gaborit. Outre plusieurs ouvrages estampillés « steampunk », qui contribuèrent à populariser le genre en France (« Bohème » ; « Confessions d’un automate mangeur d’opium »), on lui doit également plusieurs romans de fantasy situés dans un même univers, celui des Royaumes Crépusculaires. Parus au milieu des années 1990, ces romans ont depuis peu fait l’objet d’une très belle intégrale éditée chez Mnémos et regroupant la trilogie des « Crépusculaires » ainsi que celle d’« Abyme ». L’occasion pour les non-connaisseurs de l’œuvre de l’auteur de se familiariser avec ses deux héros les plus emblématiques : Agone de Rochronde et Maspalio d’Abyme.

  • Grand siècle, tome 3 : La conquête de la sphère

    Titre : La conquête de la sphère
    Cycle/Série : Grand siècle, tome 3
    Auteur : Johan Héliot
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019 (mai)

    Synopsis : Entre la Terre et l’espace, la révolution et le voyage vers Mars, nous retrouvons le destin de la famille Caron dans une aventure uchronique où la machine et la technologie viennent accélérer le destin de la France pour la conduire vers des horizons meurtriers et grandioses. Johan Heliot nous entraîne dans un final époustouflant, terminant ainsi cette grande fresque uchronique et historique passionnante.

     

    Considérez de quelle manière votre société s’est transformée sous mon impulsion et par la volonté de Louis. Elle a connu en un demi siècle une accélération de ses technologies tellement rapide qu’en temps normal, il aurait fallu dix fois plus de temps pour y parvenir. Très peu de civilisations arrivent à l’ère de l’exploration spatiale, elles s’effondrent bien avant leur majorité.

  • Le cycle de Mithra

    Le cycle de Mithra [Intégrale]

    Titre : Le cycle de Mithra [Intégrale]
    Auteur : Rachel Tanner
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019

    Synopsis : VIIIe siècle après Jésus-Christ : le culte de Mithra est devenu la religion officielle de l’Empire romain, et les autres cultes, dont celui de la petite secte chrétienne, sont férocement réprimés. Mais les mécontents s’agitent : peuples germaniques en révolte, Armoricains jaloux de leur autonomie, tribus helvètes bien décidées à interdire l’accès à leurs montagnes… À Vindossa – jardin d’Éden protégé du monde extérieur – Ygrène, une puissante magicienne, s’efforce de rassembler les ennemis de Rome. Il ne manque qu’une étincelle pour mettre le feu aux poudres, et elle viendra de Judith de Braffort, fille d’un noble armoricain, envoyée à Vindossa par un dieu assez mystérieux. À Rome pourtant, alors que les légions se mettent en marche pour écraser toute résistance, la vie continue, entre jeux du cirque et chasse aux hérétiques, complots politiques et menaces diverses.

     

    Soudain, un frémissement parcourut les eaux du lac, des ombres mouvantes dessinèrent des images spumeuses. Ygrene sentit le pouvoir affluer autour d’elle. Contrôlant sa respiration, elle ferma les yeux et se mit à fredonner une mélodie répétitive. Il n’existait pas beaucoup de magiciens capables de maîtriser la clairvoyance, mais Ygrene faisait partie du nombre. Elle ralentit les battements de son cœur, ancra sa vision intérieure, libéra sa pensée, jusqu’à ce que les images jaillissent avec la force d’une nuée ardente. Alors, à la manière des filida celtiques qui délivraient des oracles sur les futures batailles, elle sut qu’elle observait l’endroit où se tiendrait l’affrontement ultime. 

    Publié il y a près de vingt ans, le diptyque de Rachel Tanner consacré à un empire romain uchronique dans lequel le mithriacisme aurait supplanté le christianisme était, depuis plusieurs années maintenant, devenu presque introuvable (les éditeurs des versions grand format et poche ayant cessé leurs publications). Ce n’est désormais plus le cas grâce aux éditions Mnémos qui ont décidé de reprendre le flambeau en rééditant dans une magnifique intégrale les deux volumes originaux (« L’empreinte des dieux » et « Le glaive de Mithra »), ainsi que cinq nouvelles situées dans le même univers et parues dans le recueil « Les sortilèges de l‘ombre ». Déjà très imposant, l’ouvrage a également été enrichi d’un certain nombre de bonus permettant de mieux appréhender l’œuvre de l’auteur (carte, chronologie, présentation historique…), le tout enrobé dans un superbe écrin (chapeau notamment pour la couverture réalisée par l’artiste malaisienne Qistina Khalidah a qui on doit récemment plusieurs couvertures chez le même éditeur).

  • Natures

    Titre : Natures
    Directrice de l’anthologie : Stéphanie Nicot
    Auteurs et nouvelles : David Bry (« Je suis forêt ») ; Ketty Steward (« Mal de mer ») ; Aurélie Wellenstein (« La mer monte ») ; Stefan Platteau (« Les Enfants d’Inanna ») ; Charlotte Bousquet (« La lumière de Malia ») ; Ariel Holzl (« La traversée du désert ») ; Estelle Vagner (« L’âme et le coeur ») ; Grégory da Rosa (« Comme ça ») ; Claire et Robert Belmas (« Seigneur de Colère ») ; Philippe Tessier (« Qui se souvient des hômlas ») ; Jean-Laurent del Socorro (« Armée d’un livre et d’un crayon ») ; Loic Henry (« Malaria ») ; Vincent Mondiot (« Par-delà les ruines ») ; Estelle Faye (« Jardins ») ; Jean Pruvost (« Epinaturalement »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019 (mai)

    Synopsis : Arbres insurgés (Je suis forêt) et dieu des eaux déprimé (Mal de mer), affrontement d’alpinistes-sorciers sur les pentes de l’Himalaya (Les Enfants d’Inanna) et lutte désespérée contre un désastre écologique (La Lumière de Malia), ou animaux annonçant le début des représailles (La Mer monte), les récits proposés par les seize auteurs de l’anthologie des Imaginales 2019 nous rappellent que la nature est belle, mais fragile, et qu’il va falloir se battre pour la protéger. Entre crise intérieure (La Traversée du désert) et loup-garou en fuite (L’âme et le coeur), petite fille discriminée (Comme ça) et dystopie cruelle (Seigneur de Colère), ou ruines hantées par le souvenir d’un animal féroce (Qui se souvient des hômlas ?), Natures nous annonce que, si le passé n’a pas toujours été facile, le futur risque d’être pire encore. Préparons-nous à la grande pandémie (Malaria), essayons de ne pas oublier d’où nous venons (Par-delà les ruines), et fuyons à temps une Terre bientôt ravagée (Jardins). Pourtant, ici ou là, l’espoir en l’être humain persiste : Armée d’un livre et d’un crayon, une petite fille trace une voie. Résistance !

     

    Pour la dixième année consécutive, les éditions Mnémos ont publié en mai dernier l’anthologie officielle des Imaginales d’Épinal. L’occasion de découvrir quelques plumes des littératures de l’imaginaire francophones, qu’il s’agisse d’auteurs confirmés ou de jeunes écrivains dont la bibliographie devrait s’étoffer dans les années à venir. Le casting donne en tout cas sacrément envie et réunit plusieurs auteurs qu’on a l’habitude de retrouver au sommaire des anthologies des Imaginales (le couple Claire et Robert Belmas, Charlotte Bousquet, Estelle Faye…) et d’autres que l’on découvre pour la première fois (Vincent Mondiot, Estelle Vagner, Ariel Holzl ou encore Grégory da Rosa). Le thème de cette année s’inscrit pleinement dans l’actualité puisqu’il y est question de « natures » au sens large du terme. La directrice de l’anthologie, Stéphanie Nicot, opte d’ailleurs pour la première fois pour un découpage thématique, distinguant les textes consacrés à la nature sauvage, ceux dédiés à la nature humaine, et ceux dépeignant un « ailleurs et demain » (catégories auxquelles s’ajoute une sorte de bonus sous la forme d’un texte très court signé par un universitaire « pour poursuivre la réflexion »). Comme chaque fois, la qualité varie en fonction des textes, mais l’ensemble demeure de bonne facture, avec peu de redondance au niveau des thématiques traitées.

  • Créatures

    Titre : Créatures (anthologie)
    Auteurs et nouvelles : Jean-Laurent del Socorro (« La machine différente ») ; Anthelme Hauchecorne (« En commençant par la faim ») ; Claire et Robert Belmas (« Le nid de la sphinge ») ; Patrick Moran (« Les rêves de Venn Colomax ») ; Gabriel Katz (« Une chance sur six ») ; Adrien Tomas (« L’homme d’argile ») ; Elisabeth Vonarburg (« Les portes du monde ») ; Fabien Cerutti (« Légende du premier monde ») ; Olivier Gechter (« Une petite fleur ») ; Hélène Larbaigt (« Pied d’ombre ») ; Fabien Fernandez (« Desdemona ») ; Jean-Claude Dunyach (« Casser la coquille ») ; Jean-Louis Trudel (« La traductrice et les monstres ») ; Estelle Faye (« Elle a tes yeux »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2018

    Synopsis : Golem aux multiples visages (L’Homme d’argile) ou intelligence artificielle en quête de soi (La Machine différente), FFI de 1944 confrontés à des créatures lovecraftiennes (Le Nid de la Sphinge) ou soldat du futur étrangement lié à ceux qu’il a combattus (Casser la coquille), alcoolique au bout du rouleau re-boosté par une fée (Une petite fleur) ou colonie humaine résistant aux extraterrestres (La Traductrice et les monstres), les récits proposés par les quatorze auteurs de l’anthologie des Imaginales 2018 soulignent qu’une créature peut en cacher une autre (En commençant par la faim). Entre lieu étrange (Pied d’ombre) et futur inquiétant (Desdemona), univers parallèles (Les Portes du monde) et île mythique (Légende du premier monde), mais aussi Dr Jekyll et Mr Hyde (La Sixième victime), Créatures nous rappelle également, par-delà la diversité des thèmes abordés, que les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre (Les Rêves de Venn Colomax). Elle a tes yeux, affirme pour sa part le narrateur d’Estelle Faye, évoquant un amour qui résiste à la mort, pour s’interroger au final sur ce qui définit l’humain – et donne sens à nos vies.

    Douze nouvelles créatures, plus stupéfiantes et formidables les unes que les autres, furent présentées au couple impérial : harpie enflammée, ptérodactyle marin, bucentaure noire, crocolisque planeur, isonade de terre, dhampire, colonie de feux follets, haggis sauvage, hippalectryon, onocentaure, péryton… Chaque créature fut présentée dans l’écrin magiquement changeant de son environnement de prédilection. Cinquième à être dévoilée, la Iëlfelanane émergea des breuils d’une forêt primaire aux majestueux séquoias géants. (Fabien Cerutti, Légende du Premier monde)

    Comme chaque année depuis maintenant dix ans, les Imaginales publient à l’occasion de leur festival se déroulant à Épinal une anthologie regroupant les nouvelles d’auteurs francophones. Cette année, l’ouvrage réunit quatorze d’entre eux (pas mal de Canadiens, forcément, puisque pays à l’honneur) à qui Stéphanie Nicot a demandé de se pencher sur le thème des « créatures ». Il est vrai que la célébration du bicentenaire de la parution du célèbre « Frankenstein » de Mary Shelley s’y prêtait plutôt bien. Monstres, êtres féeriques, animaux fantastiques, formes de vie extraterrestres… : la manière de traiter le sujet est vaste et c’est cette diversité qui fait tout le charme de cette anthologie 2018. Avant de revenir plus en détail sur chacun des textes proposés, un mot sur la répartition des nouvelles qui peut paraître un peu curieuse. D’abord parce que la SF occupe à mon sens une place beaucoup trop importante par rapport aux autres genres, et notamment la fantasy (qui est censée être à l’honneur…). E surtout parce que la totalité des textes relevant du space-opera ont été mis à la suite, à la toute fin, plutôt que répartis dans le reste de l’anthologie. Bref, si j’ai plutôt bien accroché au début de l’ouvrage, les dernières nouvelles m’ont en revanche fait refermer l’ouvrage sur une note beaucoup moins positive, ce qui est dommage.

  • Confessions d’un automate mangeur d’opium

    Titre : Confessions d’un automate mangeur d’opium
    Auteurs : Mathieu Gaborit et Fabrice Colin
    Éditeur : Mnémos / Bragelonne
    Date de publication : 1999 / 2019

    Synopsis : Paris, 1889. Un monde en transition, où les fiacres côtoient les tours vertigineuses des usines. Une ville brumeuse envahie par les aéroscaphes et des nuées d’automates cuivrés… C’est dans cet univers révolutionné par l’éther, la substance verte aux propriétés miraculeuses, que la comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa meilleure amie. Sur la piste d’un créateur de robots dément, Margo va découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de l’envoûtante vapeur.