Science-Fiction
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Le Vêlage (nouvelle)
Titre : Le Vêlage (nouvelle)
Auteur : Sam J. Miller
Éditeur : Albin Michel (Imaginaire) [site officiel]
Date de publication : janvier 2019 (en VF)Synopsis : XXIIe siècle. Les bouleversements climatiques ont noyé une bonne partie des zones côtières, amenant, comme c’était prévisible d’immenses vagues de migration et des guerres. Au large de continents condamnés à la désertification, de nombreuses cités flottantes ont vu le jour. Elles abritent des centaines de milliers de personnes, des millions, dans un confort précaire pour le plus grand nombre et une agréable opulence pour la minorité dominante : les Actionnaires. Sur la ville flottante de Qaanaaq, au large du Groenland, après une mission de découpe d’iceberg longue de trois mois, un père retrouve son fils de quinze ans. Saura-t-il combler le fossé qui les sépare désormais?
Accepter une longue mission, c’est reconnaître qu’on est vieux, sans espoir, sans amarres – prêt à accepter un salaire de merde, lequel vous donne aussi droit à un hamac et à trois bols de ragoût de viande de houle par jour.
La nouvelle Le Vêlage bénéficie d’une opération toujours intéressante pour les lecteurs assidus et/ou curieux : à l’occasion de la publication de La Cité de l’orque, de Sam J. Miller, l’éditeur Albin Michel Imaginaire offre un texte court dans le même univers, c’est le moment pour découvrir gratuitement le style et les thématiques de cet auteur.
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Black Bottom
Titre : Black Bottom
Auteur : Philippe Curval
Éditeur : La Volte [site officiel]
Date de publication : 6 septembre 2018Synopsis : Professeur réac’ en grève-maladie illimitée, Beth Raven décide de s’implanter une puce iCortex dans le cerveau afin de diffuser un blog vengeur, lequel gagne de plus en plus en notoriété chaque jour. Son style décadent à souhait attire bientôt l’œil d’un dénommé Festen, artiste maudit et scandaleux aux œuvres interdites. Rejoints par Bill, charcutier d’art de son état, les deux comparses mettront au jour les obscures tractations du maire de Paris, qui fomente des opérations de recel d’œuvres. Commence alors une vertigineuse chute aux enfers pour Beth.
Trompé par sa compagne, emprisonné au motif d’une schizophrénie aggravée, puis précipité dans une Venise aréelle, labyrinthique, il se retrouve piégé entre sa folie et sa réalité disparue. Au cœur d’une Sérénissime de cauchemar, ici photographiée par l’écriture, Beth va s’engager aux côtés d’Avaro, créature interactive d’art vivant, dans le dédale des événements qui les emportent.
Et si l’ultime voie pour s’arracher à ses angoisses était celle de « l’art terroriste » ?
Philippe Curval s’amuse. D’un blog mâtiné de parler picard à une traversée féroce du monde international de l’art, en passant par l’émergence d’une nouvelle dimension aux propriétés incertaines, il nous mystifie avec une comédie exubérante au rythme du Black Bottom, une danse des années 20 aux accents vaudous.— Tu sais, jusqu’à la fin du vingtième, les artistes créaient quelque chose à partir de rien, depuis le début du troisième millénaire, la plupart d’entre eux ne créent rien à partir de ce qu’y trouvent sous la main.
— Qu’est-ce que t’entends par là ?
— Cet hippo, par exemple, quand il était entier, vivant, c’était quelque chose. Maintenant qu’un plasticien l’expose en détail, il n’a même plus la valeur d’un cours d’anatomie. Sauf qu’il coûte plusieurs millions de dollars. Pour vendre du rien, suffit qu’il passe de main en main entre les grands fortunes et les spéculateurs.Les éditions La Volte proposent toujours des récits issus des littératures de l’imaginaire, mais volontairement en marge des codes habituels. Avec Black Bottom, c’est l’occasion de (re)découvrir le style de Philippe Curval, auteur de très nombreux ouvrages.
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Malboire
Titre : Malboire
Auteur : Camille Leboulanger
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2018 (août)Synopsis : Un coin entre mer et montagne. Une lande, longtemps après un désastre qui a laissé la terre exsangue et toxique. Ses rares habitants vivent les yeux tournés vers le ciel dans l’attente de la pluie, ou vers le sol où la mort les attend. Heureusement, il y a Arsen, qui a gardé des souvenirs, un appétit d’avenir, et surtout un projet : forer le sol pour trouver de l’Eau potable sous la Malboire afin d’échapper au diktat de la pluie. Et il y a surtout Zizare, qu’Arsen a tiré de la Boue et recueilli, tout comme Mivoix, sa compagne. Il leur donne le goût de l’aventure et ne les retient pas lorsqu’ils partent, obnubilés par la rumeur d’un barrage derrière lequel se trouverait une immensité d’Eau…
…
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Les Nuages de Magellan
Titre : Les Nuages de Magellan
Auteur : Estelle Faye
Éditeur : Scrinéo (Space Opera) [site officiel]
Date de publication : 4 octobre 2018Synopsis : 45e siècle. L’Humanité s’est étendue à toute la Voie Lactée. La nouvelle frontière, ce sont les Nuages de Magellan, mais les expéditions pour y aller se font rares. Vingt siècles plus tôt, l’humanité a maîtrisé l’énergie sombre, une ressource quasi illimitée, mettant ainsi fin aux guerres pour les énergies fossiles. Ont suivi plus de mille ans de liberté, d’exploration, d’avancées… Puis, insidieusement, de nouveaux jeux de pouvoir et d’influence se sont mis en place, conduisant à la multiplication des hors-la-loi et des pirates. Un mythe court dans la galaxie, selon lequel des pirates auraient créé sur une planète une république idéale, hors du pouvoir des Compagnies. Dans l’un des derniers postes frontières avant les Nuages, Dan, une jeune serveuse idéaliste, chante de la country dans un bar pseudo texan tout en rêvant de grandes métropoles stellaires. Elle est fascinée par Mary, une cliente taciturne dont on dit qu’elle aurait fait partie de l’expédition d’annexion de la planète légendaire.
Il faudra se battre, personne n’a dit que ce serait facile, no que nous verrons la victoire de notre vivant… Mais si nous ne pouvons pas être le remède, alors nous serons la fièvre, et nous brûlerons si fort que la galaxie ne pourra plus nous ignorer.
Estelle Faye poursuit ses écrits et signe cette fois un space opera chez Scrinéo, Les Nuages de Magellan.
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Les nuages de Magellan
Titre : Les nuages de Magellan
Auteur : Estelle Faye
Éditeur : Scrinéo
Date de publication : 2018 (octobre)Synopsis : 45e siècle. L’Humanité s’est étendue à toute la Voie Lactée. La nouvelle frontière, ce sont les Nuages de Magellan, mais les expéditions pour y aller se font rares. Vingt siècles plus tôt, l’humanité a maîtrisé l’énergie sombre, une ressource quasi illimitée, mettant ainsi fin aux guerres pour les énergies fossiles. Ont suivi plus de mille ans de liberté, d’exploration, d’avancées… Puis, insidieusement, de nouveaux jeux de pouvoir et d’influence se sont mis en place, conduisant à la multiplication des hors-la-loi et des pirates. Un mythe court dans la galaxie, selon lequel des pirates auraient créé sur une planète une république idéale, hors du pouvoir des Compagnies. Dans l’un des derniers postes frontières avant les Nuages, Dan, une jeune serveuse idéaliste, chante de la country dans un bar pseudo texan tout en rêvant de grandes métropoles stellaires. Elle est fascinée par Mary, une cliente taciturne dont on dit qu’elle aurait fait partie de l’expédition d’annexion de la planète légendaire.
Si nous ne pouvons pas être le remède, nous serons la fièvre.
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Les hommes dénaturés
Titre : Les hommes dénaturés
Auteur : Nancy Kress
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2018 (octobre)Synopsis : 2030. La fertilité a chuté dangereusement. La vieillesse est devenue la norme, et les jeunes de précieuses ressources nationales. Dans ce nouveau contexte mondial, la descendance devient une obsession. Shana, orpheline, voit ses rêves d’intégrer l’armée voler en éclats lorsqu’elle entrevoit ce qu’elle n’aurait pas dû. Lancée dans une quête acharnée pour retrouver sa place, elle croise la route de Cameron, danseur de ballet qui n’a eu d’autre alternative que d’effacer délibérément sa mémoire. Ils trouveront secours auprès du scientifique Nick Clementi, qui craint d’avoir mis le doigt sur une grande conspiration. Commence alors pour chacun d’entre eux un combat pour rétablir la vérité. Jusqu’où est-on prêt à aller lorsque les enfants manquent à l’humanité ?
Certaines personnes, parmi les millions à ne pas pouvoir avoir d’enfants, étaient prêtes à tout pour en avoir un. Tout. En adopter un en toute légalité chez une famille pauvre. En voler un. En acheter un, sur place ou à l’étranger. Ou bien, si les aspirants au statut de parents ne pouvaient ou ne voulaient se tourner vers aucune de ces options, ils faisaient de leurs animaux domestiques des ersatz d’enfants. Partout à travers le pays, des chiens mangeaient dans des chaises pour enfants, des chats héritaient de propriétés entières.
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Underground Airlines
Titre : Underground Airlines
Auteur : Ben H. Winters
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2018 (octobre)Synopsis : Amérique. De nos jours. Ou presque. Ils sont quatre. Quatre États du Sud des États-Unis à ne pas avoir aboli l’esclavage et à vivre sur l’exploitation abjecte de la détresse humaine. Mais au Nord, l’Underground Airlines permet aux esclaves évadés de rejoindre le Canada. Du moins s’ils parviennent à échapper aux chasseurs d’âmes, comme Victor. Ancien esclave contraint de travailler pour les U.S. Marshals, il va de ville en ville, pour traquer ses frères et soeurs en fuite. Le cas de Jackdaw n’était qu’une affaire de plus… mais elle va mettre au jour un terrible secret que le gouvernement tente à tout prix de protéger.
Aucun amendement apporté à la Constitution ne saurait autoriser ou investir le Congrès du pouvoir d’abolir l’esclavage ou de légiférer en la matière dans l’un des quelconques États où ces dispositions législatives sont, ou pourraient être, autorisées ou permises.
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News Science-Fiction et nouvelles collections (novembre 2018)
À l’heure où débute le festival des Utopiales de Nantes, il y a encore différentes annonces qui pourraient attirer votre attention dans le petit monde de la science-fiction, littéraire notamment, ludique aussi un peu.
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BonheurTM
Titre : BonheurTM
Cycle/Série : Trademark, tome 1
Auteur : Jean Baret
Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
Date de publication : 13 septembre 2018Synopsis : Demain. Quelque part dans la jungle urbaine… Il ouvre les yeux. Se lève. Y a du boulot…
« Avez-vous consommé ? » Il contemple l’hologramme aux lettres criardes qui clignotent dans la cuisine sans parvenir à formuler la moindre pensée.
« Souhaites-tu du sexe oral ? »
La question de sa femme l’arrache à sa contemplation. Il réfléchit quelques secondes avant de refuser la proposition : il a déjà beaucoup joui cette semaine et il n’a plus très envie. Sans oublier que le temps presse.
Sa femme lui demande de penser à lui racheter une batterie nucléaire. Une Duracell. Il hoche la tête tout en avalant son bol de céréales Weetabix sur la table Microsoft translucide qui diffuse une publicité vantant les mérites d’une boisson caféinée Gatorade propice à l’efficacité. Il se lève, attrape sa femme, lui suce la langue pendant de longues secondes, puis enfile sa veste Toshiba – son sponsor de vie – et se dirige vers la porte. Dans le ciel encombré, sur les façades des tours, sur le bitume, ou simplement à hauteur d’homme, des milliers d’hologrammes se déplacent lentement au gré de courants invisibles au cœur des monades grouillantes.
Il est flic. Section des « Crimes à la consommation », sous-section « Idées ». Veiller à la bonne marche du monde, telle est sa mission. Autant dire que la journée promet d’être longue…Jean Baret est un prophète, une voix sans pareille dans le concert de l’anticipation sociale et culturelle. Peut-être, enfin, le renouveau d’un genre SF qui balbutie trop souvent son futur. Avocat au barreau de Paris, culturiste et nihiliste – l’un ne découlant pas forcément de l’autre – il est le rejeton improbable du Chuck Palahniuk de Fight Club et du Philip K. Dick d’Ubik. Avec BonheurTM, premier jalon de la trilogie Trademark, roman coup de poing visionnaire et syncopé aussi hilarant qu’effrayant, il nous offre le miroir à peine déformé de nos sociétés modernes en bout de course : rien moins qu’une révolution.

— Tu ne trouves pas que c’est quand même un paradoxe ?
[…]
— Hein ? Qu’est-ce qui est un paradoxe ?
— Ben, le fait que travailler est nécessaire pour qu’on ait un pouvoir d’achat suffisant, mais que travailler ne nous laisse pas assez de temps pour consommer !
— Ah… Ouais en effet… Tout est une question d’équilibre. Consommer, c’est aussi donner du travail aux autres. Te faire plaisir en t’achetant tout ce que tu veux, c’est la garantie d’un taux de chômage faible.
— Oui, mais reconnais qu’avec le boulot qu’on a, c’est pas toujours facile.
— Personne n’a dit que ça le serait.Trademark, c’est d’abord une nouvelle parue dans un numéro de la revue Bifrost. Mais avec BonheurTM, Jean Baret lance une trilogie Trademark où il compte bien montrer une société où l’ultraconsommation est devenue la norme. VieTM et MortTM sont deux autres romans prévus pour être des volumes lisibles indépendamment.
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Frankenstein 1918
Titre : Frankenstein 1918
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2018 (octobre)Synopsis : Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées – les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre.
Le pire pour ces garçons consistait à se rendre compte qu’ils mourraient pour la conquête d’un demi-yard de terre dénué de valeur stratégique, repris le lendemain par ceux d’en face à un prix aussi exorbitant. Où était la logique, où était la grandeur, où la nécessité de l’ultime sacrifice ? Nulle part, évidemment.
[Attention : Je n’ai mis ici que la moitié du résumé de la quatrième de couverture et je vous conseille de vous en tenir là, le reste spoilant la quasi totalité du roman.]