Science-Fiction
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A voté (nouvelle)
Titre : A voté (Franchise)
Auteur : Isaac Asimov
Éditeur : Le Passager clandestin (Dyschroniques) [site officiel]
Date de publication : novembre 2016 (1955 en VO)Synopsis :
En 1955, Isaac Asimov imagine le nec plus ultra de la démocratie sondagière.
En 2008, les États-Unis s’apprêtent à voter pour leur prochain président. Dans l’État de l’Indiana, dans le comté de Monroe, dans la petite ville de Bloomington, la rumeur enfle et semble se confirmer peu à peu… Et si c’était ici qu’allait se décider le résultat du scrutin ? Depuis que le pays s’est converti à la « démocratie électronique », le puissant ordinateur Multivac sélectionne LE citoyen qui décidera du nom du prochain leader du monde libre. L’omnisciente machine est en effet capable d’analyser ses réponses à un questionnaire qu’elle a elle-même savamment établi, les recoupant avec les tendances observées dans le reste de la société, pour déterminer le résultat de l’élection… qui, désormais, n’a plus de raison d’être.
À l’heure où les systèmes démocratiques de la planète vacillent sur leur base, il peut être intéressant de se rappeler le point de vue d’Isaac Asimov sur les dérives d’une société politique ivre de technologie, d’efficacité et de rendement.Je veux être libre de voter si ça me fait plaisir, ou de ne pas voter si je n’en ai pas envie.
Les éditions du Passager clandestin ravivent, avec leur collection Dyschroniques, des nouvelles de science-fiction d’auteurs devenus classiques pour éclairer les enjeux politiques d’aujourd’hui. Il en est ainsi de la nouvelle « A voté » (« Franchise » en anglais) d’Isaac Asimov, qui date de 1955.
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Destination fin du monde (nouvelle)
Titre : Destination fin du monde (When We Went to See the End of the World)
Auteur : Robert Silverberg
Éditeur : Le Passager clandestin (Dyschroniques) [site officiel]
Date de publication : 9 juin 2020 (1972 en VO)Synopsis : En 1972, Robert Silverberg imagine une société où la fin du monde est le dernier divertissement à la mode.
« La fin du monde ? Un sacré spectacle, les enfants ! »
Dans un avenir proche, des jeunes couples friands de divertissements en tous genres sont réunis à l’occasion d’une soirée. Au centre des discussions, une distraction inédite tout juste expérimentée par la plupart d’entre eux : les agences de voyages temporels proposent désormais une nouvelle destination. En trois heures de temps, il est possible d’aller assister, à bord d’un vaisseau, à la fin du monde. Mais, les récits des voyageur·ses ne concordent pas. Tandis que les invité·es décrivent et comparent, à l’aune de leur caractère spectaculaire, les paysages mortifères contemplés, de l’extérieur arrivent des nouvelles alarmantes (catastrophes naturelles, épidémies…) mais qu’ils semblent totalement ignorer.
À l’heure où la notion d’effondrement fait florès tant dans l’industrie culturelle que dans les grands médias, Robert Silverberg nous enjoint à nous arracher de notre position indolente de spectacteur·ices d’un effondrement qui ne relève plus de la fiction. Un cri d’alerte !On aime avoir quelque chose à raconter au cours d’une soirée.
La collection Dyschroniques des éditions du Passager clandestin poursuit son petit bonhomme de chemin et propose en juin 2020 une nouvelle de Robert Silverberg : Destination fin du monde (When We Went to See the End of the World).
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Le Magicien quantique
Titre : La Magicien quantique
Auteur : Derek Künsken
Éditeur : Albin Michel Imaginaire (Space opera) [site officiel]
Date de publication : 26 février 2020 (octobre 2018 en VO chez Solaris)Synopsis : Belisarius Arjona est un homme quantique. Ses pairs ont été créés pour pousser les capacités cognitives de l’humain à un niveau extrême. En fugue quantique, Belisarius est capable de transformer la probabilité en réalité. Toujours sur le fil, de par sa nature-même, il a trouvé un équilibre précaire en tant qu’escroc. Et quand un client lui offre une immense richesse pour déplacer une flotte de vaisseaux de guerre à travers un trou de ver ennemi, Belisarius accepte la mission et se met en quête d’un équipage composé de post-humains comme lui, mais aussi d’une Intelligence Artificielle surpuissante répondant au doux nom de saint Mathieu. Réussiront-ils leur mission, au risque de déclencher une guerre interstellaire ?
S’ils ne te respectent pas, oblige-les à te craindre. Respecte la force tant que tu ne peux pas faire autrement, puis baise-les jusqu’au trognon. Mets-leur le nez dedans.
Putain de merde.Certaines accroches font davantage mouche que d’autres ; avec Le Magicien quantique, chez Albin Michel Imaginaire, on nous promet un Ocean’s Eleven dans l’espace, alors banco pour le premier roman de Derek Künsken, annoncé comme l’étoile montante de la « science-fiction canadienne »…
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Alliances
Titre : Alliances
Auteur : Jean-Marc Ligny
Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel]
Date de publication : 27 février 2020Synopsis : Herbe bleue
Arbres jaunes
La centrale nucléaire fuit
Sur une Terre dont le climat a radicalement changé suite à l’emballement du réchauffement climatique, des oasis et des microclimats locaux ont permis à la vie de s’abriter, voire de se développer.
Mais quelle place pour l’homme dans un tel écosystème, face à l’émergence probable d’une nouvelle espèce dominante sur la planète ? Il pourrait y avoir des alliances inédites à passer.
Tikaani, l’Inuit, parti d’Islande à bord d’un avion solaire, Ophélie, la guérisseuse tapie dans sa jungle au Canada, Denn et Nao, qui ont quitté leur tribu cavernicole du désert qu’est devenue la Californie : tous sont à la recherche de survivants, certains rêvent de redonner sa place à l’humanité. Mais ils vont apprendre que ce qui reste des hommes peut encore nuire à la planète…
Le dernier opus du maître français de la climate fiction.En ce monde instable et changeant, l’être humain ne vaut pas mieux – ni moins – qu’un moustique ou un anaconda. Et ses chances de survie ne sont pas meilleures.
Après AquaTM en 2006, Exodes en 2012 et Semences en 2015, Jean-Marc Ligny poursuit son cycle de romans indépendants ayant pour point commun d’imaginer une Terre où le climat s’est déréglé, la technologie a périclité et les humains mettent en péril leur survie du fait de leur propre action. Voici donc Alliances, toujours chez les éditions L’Atalante pour 2020 !
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Elliot du néant
Titre : Elliot du néant
Auteur : David/Sabrina Calvo
Éditeur : La Volte
Date de publication : 15 mars 2012Synopsis : Islande, 1986. Un hiver sans soleil. Une île au bord de l’implosion volcanique. Un monde sans Internet, sans téléphones portables, à l’aube d’une nouvelle ère digitale.
Dans une petite école d’Hafnafjordur, entre une falaise arpentée par les fées et un champ de lave hanté par le passé, se noue un drame cosmique aux fantastiques implications.
Où est passé Elliot, le très vieux concierge muet et autiste, à la veille d’une dernière kermesse ? Comment a-t-il réussi à quitter une chambre sans fenêtres, fermée de l’intérieur ?
Bracken, le professeur de dessin parti à sa recherche, va mettre au jour un impossible secret, écho des plus vieux mythes islandais, où absurde, poésie et terreur se confondent dans le mystère d’un dangereux cache-cache.Mourir, ça s’apprend tout petit, comme une naissance à l’envers. Puis on grandit et on ne cesse de mourir.
Après avoir découvert Toxoplasma en 2017, il peut être intéressant de se replonger dans la bibliographie déjà fournie de Sabrina Calvo : Elliot du néant, par exemple, est paru en 2012 et fut son premier roman chez les éditions La Volte, dont on connaît la ligne éditoriale volontairement expérimentale.
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Les livres de la Terre fracturée, tome 1 : La Cinquième Saison
Titre : La Cinquième Saison
Cycle/Série : Les livres de la Terre fracturée, tome 1
Auteur : Nora K. Jemisin
Éditeur : Nouveaux Millénaires / J’ai lu
Date de publication : 2017 / 2019Synopsis : La terre tremble si souvent sur votre monde que la civilisation y est menacée en permanence. Le pire s’est d’ailleurs déjà produit plus d’une fois : de grands cataclysmes ont détruit les plus fières cités et soumis la planète à des hivers terribles, d’interminables nuits auxquelles l’humanité n’a survécu que de justesse. Les gens comme vous, les orogènes, qui possédez le talent de dompter volcans et séismes, devraient être vénérés. Mais c’est tout l’inverse. Vous devez vous cacher, vous faire passer pour une autre. Jusqu’au jour où votre mari découvre la vérité, massacre de ses poings votre fils de trois ans et kidnappe votre fille. Vous allez les retrouver, et peu importe que le monde soit en train de partir en morceaux.
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Voyage avec l’extraterrestre (nouvelle)
Titre : Voyage avec l’extraterrestre (Touring with the alien)
Auteur : Carolyn Ives Gilman
Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
Date de publication : avril 2016 en VO, 2018 en VFSynopsis : « Il fallait l’admettre, les vaisseaux extraterrestres étaient beaux : des dômes en superpositions de plaques chitineuses aux couleurs d’aurore perlée, tels des reflets sur une mer d’huile. Ils avaient surgi une nuit, dix structures incongrues, bulles de savon éparpillées au-dessus du continent nord-américain. L’un bloquait une autoroute de l’Ohio, un autre monopolisait le parking d’un stade de Tulsa, mais la plupart se dressaient dans un champ de maïs, une forêt, un désert, autant d’endroits où ils ne dérangeaient guère. »
Les aliens sont arrivés mais le monde n’en a pas été changé. Venus en paix, sans exigence ni questions, les visiteurs d’outre-espace se content de rester à bord de leurs astronefs et n’ont d’autre contact avec l’humanité que leurs impassibles traducteurs humains. Conductrice d’un van de tournée, Avery reçoit un jour une proposition pour un job des plus particuliers : transporter un de ces extraterrestres et son traducteur à travers les USA…
Dans « Voyage avec l’extraterrestre », Carolyn Ives Gilman nous offre une nouvelle pleine de subtilité sur la communication et la nature de la conscience…L’humanité n’apprit pas grand-chose des traducteurs. Les extraterrestres venaient en paix. Ils n’avaient ni exigences, ni questions. Ils souhaitaient seulement rester vaquer à leurs occupations ici quelque temps. Ils voulaient qu’on les laisse tranquilles.
Personne n’y crut.Encore une nouvelle d’abord publiée dans la revue Bifrost (le n°91) chez les éditions Le Bélial’, puis reproduite en livre numérique car elle a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2019 dans la catégorie « Nouvelle étrangère » : découvrez Voyage avec l’extraterrestre, de Carolyn Ives Gilman !
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Le temps fut
Titre : Le temps fut
Auteur : Ian McDonald
Éditeur : Le Bélial (Une Heure Lumière)
Date de publication : 2020 (février)Synopsis : Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d’une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout.
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Comment c’est là-haut ? (nouvelle)
Titre : Comment c’est là-haut ? (What’s it like out there ?)
Auteur : Edmond Hamilton
Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
Date de publication : 26 avril 2018 (1952 en VO)Synopsis : Comment c’est là-haut ? Comment c’est sur Mars ? Frank revient de la deuxième expédition martienne et il sait que la réalité n’est pas rose. Faut-il pour autant abandonner le rêve de la conquête spatiale ? Un texte poignant par l’un des maîtres de l’Âge d’or de la science-fiction, couronné par le Prix des Lecteurs de Bifrost 2018.
Allez jusqu’au Pôle Nord faire du camping, vous verrez comme on s’y sent seul. Là-bas, c’était encore pire.
Avec les éditions Le Bélial’, c’est souvent l’occasion de découvrir des auteurs anglo-saxons méconnus et notamment par des nouvelles ou des novellas marquantes. Parmi celles qu’ils ont laissé découvrir gratuitement pendant un temps, car elle a reçu le prix des lecteurs de Bifrost en 2019 (catégorie Nouvelle étrangère), après avoir été publiée dans la revue Bifrost n°90, il y eut Comment c’est là-haut (What’s it like out there ?), d’Edmond Hamilton, auteur américain connu par exemple pour sa série des années 1940, Capitaine Futur (adapté en animé sous le nom de Capitaine Flam).
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La Patrouille du temps (nouvelle)
Titre : La Patrouille du temps (nouvelle)
Auteur : Poul Anderson
Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
Date de publication : 1955 en VOSynopsis : « Vous ferez l’affaire. Sans conteste.
— L’affaire pour quoi ?
Everard se pencha ; il sentit son pouls s’accélérer.
— Pour la Patrouille. Vous allez devenir une sorte de policier.
— Ouais ? Où ça ?
— Partout. Et en tout temps. Préparez-vous à une surprise… Voyez-vous, notre société, quoique légale, ne constitue qu’une façade… et une source de fonds. Notre vraie fonction, c’est de patrouiller le temps. »Dans ce texte fondateur, Poul Anderson inaugure le plus fameux de ses cycles : celui de la Patrouille du Temps !
« Bonne compagnie, vie facile, permissions dans un tas d’époques. » Il sourit. « Attendez de voir la période décadente du Troisième Matriarcat ! Vous ne savez pas ce que c’est de rigoler ! »
Poul Anderson a une œuvre assez abondante et éclectique au sein des littératures de l’imaginaire, allant des aventures space opera (Hanse galactique) à la fantasy mythologique (L’Épée brisée) en passant par la hard SF (Tau Zéro). Mais son cycle le plus marquant est sans nul doute celui de La Patrouille du Temps, inauguré par cette nouvelle éponyme. Récupérée gratuitement sur le site du Bélial’ il y a un bon moment, elle permet de débuter cette aventure tranquillement avec des bases simples avant de se lancer dans les deux intégrales regroupant l’ensemble des récits de La Patrouille du temps.