Fantasy

  • Trilogie d’une nuit d’hiver, tome 1 : L’ours et le rossignol

    Titre : L’ours et le rossignol
    Cycle/Série : Trilogie d’une nuit d’hiver, tome 1
    Auteur : Katherine Arden
    Éditeur : Denoël
    Date de publication : 2017

    Synopsis : Au plus froid de l’hiver, Vassia adore par-dessus tout écouter, avec ses frères et sa sœur, les contes de Dounia, la vieille servante. Et plus particulièrement celui de Gel, ou Morozko, le démon aux yeux bleus, le roi de l’hiver. Mais, pour Vassia, ces histoires sont bien plus que cela. En effet, elle est la seule de la fratrie à voir les esprits protecteurs de la maison, à entendre l’appel insistant des sombres forces nichées au plus profond de la forêt. Ce qui n’est pas du goût de la nouvelle femme de son père, dévote acharnée, bien décidée à éradiquer de son foyer les superstitions ancestrales.

     

    Maria, tu m’as laissé cette fille déraisonnable que j’aime profondément. Elle est plus brave et plus sauvage que n’importe lequel de mes fils. Mais quel intérêt, pour une femme ? 

  • Que passe l’hiver

    Titre : Que passe l’hiver
    Auteur : David Bry
    Éditeur : L’Homme Sans Nom (HSN), puis Pocket
    Date de publication : 11 avril 2019 (2018 pour le grand format)

    Synopsis : « Un fil du destin se brise. Un autre se renforce. »
    Stig, cadet du clan Feyren, se réjouit de participer pour la première fois aux festivités du solstice au sommet du Wegg, demeure du roi de l’hiver, signe de son passage à l’âge adulte. Le jeune homme au pied bot, difformité qui lui vaut le mépris son père, observe avec candeur et enthousiasme les conteurs, danses, ripailles et conversations, n’osant encore se mêler aux membres des trois autres clans. Mais lorsque le seigneur des Dewe s’écroule brutalement, la fête se teinte de la couleur du deuil. Et l’atmosphère glacée se fait plus étouffante.
    Au cœur de la Clairière, les bûchers mortuaires brûlent et signent déjà la fin d’un monde.

    Aussi loin que nos mémoires remontent, aussi loin que nos histoires s’en souviennent, la Lisière a entouré la Clairière, la Voûte surplombé nos terres, le Monde Souterrain mêlé les fils du destin au souffle des morts et des vivants.

    Certaines découvertes ne se font qu’une fois le passage en format poche effectué : Que passe l’hiver, de David Bry, est d’abord sorti chez les éditions de l’Homme Sans Nom (HSN), mais c’est par sa version Pocket, grâce à l’envoi par Charlotte Volper, nouvelle directrice du pôle Imaginaire de Fleuve Éditions (merci à elle !), que j’ai pu en faire la découverte.

  • Les Royaumes crépusculaires [Intégrale]

    Titre : Les Royaumes crépusculaires (Intégrale)
    Romans : Souffre-jour ; Les danseurs de Lorgol ; Agone ; Aux ombres d’Abyme ; Renaissance ; La Romance du démiurge
    Auteur : Mathieu Gaborit
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2018 (avril) – 1995-1997 pour les premières éditions

    Synopsis : Réunies dans cette intégrale, les aventures d’Agone de Rochronde et de Maspalio d’Abyme ont passionné des milliers de lecteurs depuis plus de 20 ans. Fresque magistrale, Les Royaumes crépusculaires retracent la sombre destinée d’Agone de Rochronde, accompagné de sa rapière Pénombre. D’abord réticent à monter sur le trône à la mort de son père, il cédera au jeu mortel des rivalités et trahisons. À l’ouest se dresse Abyme, cité baroque et décadente. Maspalio, farfadet astucieux et ancien prince-voleur, se retrouve au coeur d’une enquête exceptionnellement dangereuse.

     

    Regarde bien notre petit quatuor. Il va jouer pour toi ce soir. La musique, la vraie, celle de l’esprit et du fantasme, va se glisser dans la rue et darder ses yeux invisibles dans chaque maison, dans toutes les âmes sombres et grossières de ce quartier maudit. Et puis, de ruelle en ruelle, de crâne en crâne, elle trouvera tout à coup un espace familier, un esprit accordé. Elle le palpera, silencieuse et douce, elle s’immiscera dans sa tête pour voir par ses yeux. Satisfaite, elle reviendra et se penchera sur mon épaule pour me murmurer ce qu’elle a vu. La musique ! Elle seule est capable de tels prodiges !

    Parmi les auteurs qui participèrent à l’essor et au renouveau de la fantasy française dans les années 1990, impossible de passer à côté de Mathieu Gaborit. Outre plusieurs ouvrages estampillés « steampunk », qui contribuèrent à populariser le genre en France (« Bohème » ; « Confessions d’un automate mangeur d’opium »), on lui doit également plusieurs romans de fantasy situés dans un même univers, celui des Royaumes Crépusculaires. Parus au milieu des années 1990, ces romans ont depuis peu fait l’objet d’une très belle intégrale éditée chez Mnémos et regroupant la trilogie des « Crépusculaires » ainsi que celle d’« Abyme ». L’occasion pour les non-connaisseurs de l’œuvre de l’auteur de se familiariser avec ses deux héros les plus emblématiques : Agone de Rochronde et Maspalio d’Abyme.

  • Danse avec les lutins

    Titre : Danse avec les lutins
    Auteur : Catherine Dufour
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2019 (mai)

    Synopsis : Un roman de fantasy, avec des elfes, des lutins, des fées, des bourdons magiques… et des métis ogro-nains. Dans l’immense ville de Scrougne, un garçon nommé Figuin vit très mal le racisme et la misère auxquels il est confronté. C’est alors qu’entre en scène un banquier… Froid, inusable, immensément riche, il cherche à l’être plus encore. Il décide de creuser un fossé au milieu de la population, afin de jeter une moitié aux trousses de l’autre – qui lui achètera des armes au passage. Il lui faut un garçon un peu paumé à endoctriner, pour l’envoyer se faire exploser au milieu d’une fête de quartier.

     

    Vautrées sur la mousse de part et d’autre d’un petit feu jaune, les deux fées grignotaient des fleurs de cornichonnier en tétant leur coupe de vin.
    -Maividemment, argumentait Pimprenouche d’une voix pâteuse, maividemment que les féeries doivent vivre avec leur temps. Faut qu’ils participent au… chose. Évolution du monde mdrne. J’ai du mal avec les voyelles.
    -Le monde moderne, il se fait sur leur dos, bafouilla Pétrol’Kiwi. Les f’ries, c’est la main d’œuvre invisible !

  • Le cycle de Mithra

    Le cycle de Mithra [Intégrale]

    Titre : Le cycle de Mithra [Intégrale]
    Auteur : Rachel Tanner
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019

    Synopsis : VIIIe siècle après Jésus-Christ : le culte de Mithra est devenu la religion officielle de l’Empire romain, et les autres cultes, dont celui de la petite secte chrétienne, sont férocement réprimés. Mais les mécontents s’agitent : peuples germaniques en révolte, Armoricains jaloux de leur autonomie, tribus helvètes bien décidées à interdire l’accès à leurs montagnes… À Vindossa – jardin d’Éden protégé du monde extérieur – Ygrène, une puissante magicienne, s’efforce de rassembler les ennemis de Rome. Il ne manque qu’une étincelle pour mettre le feu aux poudres, et elle viendra de Judith de Braffort, fille d’un noble armoricain, envoyée à Vindossa par un dieu assez mystérieux. À Rome pourtant, alors que les légions se mettent en marche pour écraser toute résistance, la vie continue, entre jeux du cirque et chasse aux hérétiques, complots politiques et menaces diverses.

     

    Soudain, un frémissement parcourut les eaux du lac, des ombres mouvantes dessinèrent des images spumeuses. Ygrene sentit le pouvoir affluer autour d’elle. Contrôlant sa respiration, elle ferma les yeux et se mit à fredonner une mélodie répétitive. Il n’existait pas beaucoup de magiciens capables de maîtriser la clairvoyance, mais Ygrene faisait partie du nombre. Elle ralentit les battements de son cœur, ancra sa vision intérieure, libéra sa pensée, jusqu’à ce que les images jaillissent avec la force d’une nuée ardente. Alors, à la manière des filida celtiques qui délivraient des oracles sur les futures batailles, elle sut qu’elle observait l’endroit où se tiendrait l’affrontement ultime. 

    Publié il y a près de vingt ans, le diptyque de Rachel Tanner consacré à un empire romain uchronique dans lequel le mithriacisme aurait supplanté le christianisme était, depuis plusieurs années maintenant, devenu presque introuvable (les éditeurs des versions grand format et poche ayant cessé leurs publications). Ce n’est désormais plus le cas grâce aux éditions Mnémos qui ont décidé de reprendre le flambeau en rééditant dans une magnifique intégrale les deux volumes originaux (« L’empreinte des dieux » et « Le glaive de Mithra »), ainsi que cinq nouvelles situées dans le même univers et parues dans le recueil « Les sortilèges de l‘ombre ». Déjà très imposant, l’ouvrage a également été enrichi d’un certain nombre de bonus permettant de mieux appréhender l’œuvre de l’auteur (carte, chronologie, présentation historique…), le tout enrobé dans un superbe écrin (chapeau notamment pour la couverture réalisée par l’artiste malaisienne Qistina Khalidah a qui on doit récemment plusieurs couvertures chez le même éditeur).

  • Diseur de mots

    La Lyre et le Glaive, tome 1 : Diseur de mots

    Diseur de mots

    Titre : Diseur de mots
    Cycle/Série : La Lyre et la Glaive, tome 1
    Auteur : Christian Léourier
    Éditeur : Critic (Fantasy)
    Date de publication : mars 2019

    Synopsis : Depuis l’accession au pouvoir du hartl Skilf Oluf’ar, la paix règne et la commanderie du Solkstrand prospère.
    Lorsqu’on lui refuse le passage d’un pont parce qu’il ne peut s’acquitter du péage, Kelt prédit l’effondrement de la construction. Ainsi sont les diseurs de mots : ils possèdent de drôles de dons, jamais ils ne mentent et, affirme-t-on, leurs vérités ensorcellent.
    Arrêté et livré aux geôles du seigneur local, Kelt doit démontrer son innocence lors d’une ordalie. Hòggni, un mercenaire en mal de contrats, accepte de le représenter puis remporte le duel. Toutefois, vexé de sa défaite, le seigneur les missionne alors au Heldmark, où le culte d’un dieu unique se répand plus vite que la peste…

    Les dieux meurent quand on ne croit plus en eux, mais leurs fantômes jouent parfois des tours cruels à ceux qui les ont délaissés.

    Il y a incontestablement un approfondissement de la fantasy en cours chez les éditions Critic : il y avait déjà le duo Philippe Ward – Sylvie Miller, ainsi que Lionel Davoust pour sa saga d’Évanégyre, Estelle Faye, Emmanuel Chastellière et Clément Bouhélier plus récemment, désormais il y a aussi Christian Léourier avec ce diptyque de La Lyre et le Glaive.

  • L’héritage de Richelieu

    Titre : L’héritage de Richelieu
    Auteur : Philippe Auribeau
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 2016 (numérique) / 2019 (papier)

    Synopsis : 1643. Richelieu est mort, Louis XIII aussi. Mazarin préside désormais aux affaires de la France. Dans l’ombre, les redoutables dragons poussent leurs pions. Mais Richelieu a légué à son successeur son plus formidable atout : les Lames du Cardinal, une troupe de bretteurs et d’aventuriers qui a déjà mis les dragons en échec par le passé. Reformées autour du comte de Clément-Lefert, les Lames se lancent sur la piste d’un trafic sans précédent de substances draconiques, susceptible de mettre à mal le trône de France…

     

  • L'Ensorceleur des choses menues

    L’Ensorceleur des choses menues

    L'Ensorceleur des choses menues

    Titre : L’Ensorceleur des choses menues
    Auteur : Régis Goddyn
    Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel]
    Date de publication : 21 février 2019

    Synopsis : Dans un pays de lacs et de montagnes où personne n’est censé savoir ce qu’il y a sur l’autre versant, vivait Barnabéüs, ensorceleur des choses menues. Son échoppe ne payait pas de mine, mais il s’était taillé à force de labeur une bonne réputation dans le quartier. On le faisait venir pour poser un sort de serrure ou pour inverser le cours d’une source, afin que l’eau monte à l’étage. Voilà bientôt trois mois qu’il avait pris sa retraite et entrepris la rédaction de ses mémoires. Pour ce faire, il avait acquis un cabinet d’écriture ; le premier vrai luxe de son existence.
    Mais au moment de transcrire sa vie passée, Barnabéüs en est détourné par Prune, une jeune fille qui lui demande son aide pour retrouver son promis parti il y a de longs mois avec son père pour Agraam-Dilith, la cité blanche, la cité des mages, la cité secrète dont personne ne connaît le lieu s’il n’est mage lui-même. Barnabéüs refuse fermement jusqu’à ce qu’un matin, sorti acheter quelques légumes, il voie Prune se faire malmener dans la rue ; panier d’osier au bras, il monte à bord d’un bateau pour la protéger…
    Une fantasy sans épées ni chevaux, dans laquelle Régis Goddyn s’interroge sur la transmission entre les générations et imagine une société où l’avidité à vivre ne connaît aucune limite. Irait-on jusqu’à l’infanticide si c’était une voie pour l’éternité ?

    Voyager, c’est comparer, c’est poser des questions gênantes et finir par demander des comptes.

    Après Le Sang des 7 rois, saga en sept tomes déjà parue chez les éditions L’Atalante, Régis Goddyn poursuit l’aventure de la fantasy avec L’Ensorceleur des choses menues !

  • Natures

    Titre : Natures
    Directrice de l’anthologie : Stéphanie Nicot
    Auteurs et nouvelles : David Bry (« Je suis forêt ») ; Ketty Steward (« Mal de mer ») ; Aurélie Wellenstein (« La mer monte ») ; Stefan Platteau (« Les Enfants d’Inanna ») ; Charlotte Bousquet (« La lumière de Malia ») ; Ariel Holzl (« La traversée du désert ») ; Estelle Vagner (« L’âme et le coeur ») ; Grégory da Rosa (« Comme ça ») ; Claire et Robert Belmas (« Seigneur de Colère ») ; Philippe Tessier (« Qui se souvient des hômlas ») ; Jean-Laurent del Socorro (« Armée d’un livre et d’un crayon ») ; Loic Henry (« Malaria ») ; Vincent Mondiot (« Par-delà les ruines ») ; Estelle Faye (« Jardins ») ; Jean Pruvost (« Epinaturalement »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019 (mai)

    Synopsis : Arbres insurgés (Je suis forêt) et dieu des eaux déprimé (Mal de mer), affrontement d’alpinistes-sorciers sur les pentes de l’Himalaya (Les Enfants d’Inanna) et lutte désespérée contre un désastre écologique (La Lumière de Malia), ou animaux annonçant le début des représailles (La Mer monte), les récits proposés par les seize auteurs de l’anthologie des Imaginales 2019 nous rappellent que la nature est belle, mais fragile, et qu’il va falloir se battre pour la protéger. Entre crise intérieure (La Traversée du désert) et loup-garou en fuite (L’âme et le coeur), petite fille discriminée (Comme ça) et dystopie cruelle (Seigneur de Colère), ou ruines hantées par le souvenir d’un animal féroce (Qui se souvient des hômlas ?), Natures nous annonce que, si le passé n’a pas toujours été facile, le futur risque d’être pire encore. Préparons-nous à la grande pandémie (Malaria), essayons de ne pas oublier d’où nous venons (Par-delà les ruines), et fuyons à temps une Terre bientôt ravagée (Jardins). Pourtant, ici ou là, l’espoir en l’être humain persiste : Armée d’un livre et d’un crayon, une petite fille trace une voie. Résistance !

     

    Pour la dixième année consécutive, les éditions Mnémos ont publié en mai dernier l’anthologie officielle des Imaginales d’Épinal. L’occasion de découvrir quelques plumes des littératures de l’imaginaire francophones, qu’il s’agisse d’auteurs confirmés ou de jeunes écrivains dont la bibliographie devrait s’étoffer dans les années à venir. Le casting donne en tout cas sacrément envie et réunit plusieurs auteurs qu’on a l’habitude de retrouver au sommaire des anthologies des Imaginales (le couple Claire et Robert Belmas, Charlotte Bousquet, Estelle Faye…) et d’autres que l’on découvre pour la première fois (Vincent Mondiot, Estelle Vagner, Ariel Holzl ou encore Grégory da Rosa). Le thème de cette année s’inscrit pleinement dans l’actualité puisqu’il y est question de « natures » au sens large du terme. La directrice de l’anthologie, Stéphanie Nicot, opte d’ailleurs pour la première fois pour un découpage thématique, distinguant les textes consacrés à la nature sauvage, ceux dédiés à la nature humaine, et ceux dépeignant un « ailleurs et demain » (catégories auxquelles s’ajoute une sorte de bonus sous la forme d’un texte très court signé par un universitaire « pour poursuivre la réflexion »). Comme chaque fois, la qualité varie en fonction des textes, mais l’ensemble demeure de bonne facture, avec peu de redondance au niveau des thématiques traitées.

  • Dictionnaire de la fantasy

    Titre : Dictionnaire de la fantasy
    Directrice de publication : Anne Besson
    Éditeur : Vendémiaire
    Date de publication : 2018 (septembre)

    Synopsis : De la magie, des chevaliers, des elfes, des mondes disparus, des dragons, des barbares, des nains, des fées, des orques… Du Seigneur des Anneaux à Harry Potter, la fantasy semble avoir conquis toutes les formes artistiques et ludiques : bande dessinée, illustration, cinéma, séries avec Game of Thrones, littérature, jeux vidéo avec World of Warcraft, jeux de rôle avec Donjons & Dragons… En plus d’une centaine d’entrées, ce dictionnaire dévoile, pour la première fois, tous les secrets de ce genre majeur de l’imaginaire, en explorant les déclinaisons voisines (fantastique, gothique, science-fiction, steampunk…), les grands questionnements, tous très actuels (impératif écologique, rapport à la violence et à l’ordre, visions du passé collectif…), et les principaux auteurs (Robert Howard, J.R.R. Tolkien, Lord Dunsany, T.H. White, Terry Pratchett ou George R.R. Martin).