Fiction historique

INRI, tome 3 : Le Tombeau d’Orient

Titre : Le tombeau d’Orient
Cycle/Série : INRI, tome 3 [Le Triangle secret – Saison 2]
Scénariste : Didier Convard
Dessinateurs : André Juillard, Denis Falque, Pierre Wachs, Paul
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2006

Synopsis : Le conclave est actuellement dans l’incapacité de se réunir. L’élection du prochain pape tarde, laissant cependant à Frère Macchi le temps d’assister à la régénérescence du corps de Jésus dans le laboratoire secret du Vatican. Les Gardiens du Sang exercent leur chantage sur le dominicain en retenant prisonnière sa nièce, Suzana, qu’ils ne lui rendront qu’en échange de la dernière des cinq bagues rouges… Neuf siècles plus tôt, au cœur de la Forêt d’Orient, Hugues et Payns et ses compagnons, dont le célèbre comte de Champagne, bâtissent en secret le tombeau qui devra accueillir la dépouille de Jésus. Mais l’homme à la hache, le tueur du pape Pascal, n’a pas achevé son oeuvre de mort. Chargé de récupérer les cinq bagues appartenant aux chevaliers, les héritiers du Christ, il traque ceux-ci, sans relâche, implacable. Chacune des bagues contient un symbole. L’assemblage des cinq figures formerait le plus extraordinaire mystère de l’humanité… Une équation alchimique. Celle de la résurrection !

Bibliocosme Note 2.5

-De la matière inerte et froide, par le feu de l’âme préservée, la vie resplendira pour l’éternité.
– INRI !!!
– En effet, INRI… que les alchimistes traduisent par Igne Natura Renovatur Integra.
– Par le feu, la nature est entièrement renouvelée !

Le Tombeau d’Orient n’offre aucune nouveauté et se contente de suivre le canevas et les grandes lignes de la série INRI. Celles-ci ont été posées avec La liste rouge, la ressemblance étant ici moindre (mais à peu de choses près) avec Le suaire. L’histoire débute avec les échanges, désormais traditionnels, entre Montespa et son équipe et les nouvelles découvertes relatives au corps. Le scénario passe ensuite la main à Hugues de Payns et à ses amis. Contrairement aux deux albums précédents, le mystère INRI ne semble plus vraiment progresser, malgré une opportunité évidente. La conférence qui nous est présentée en début de volume n’apporte pas grand-chose de neuf. Il s’agit là d’une forme de rappel ou de synthèse, bien que Didier Convard ait tenté de donner une approche scientifique au phénomène qui est en cours de réalisation.

Qui va être la prochaine victime du tuteur à la hache ? Telle est la question qui hante l’album. La réponse n’est guère difficile à trouver et les lecteurs aguerris pourront être déçus des facilités qui sont données au grand méchant. Car oui, les facilités sont nombreuses. Franchement se séparer alors qu’un méchant déterminé à exterminer un groupe rôde : c’est une riche idée ! Peu crédible d’un point de vue scénaristique hélas… Fort heureusement, un développement imprévu va apporter un peu de piment à la confrontation entre les deux ennemis. Comme annoncé sur la première de couverture, il s’agit là du point d’orgue du volume. Hélas l’avant, et l’après ne sont guère palpitants…

Une grosse déception doit être notée et elle est concerne les dessins. Comme dans l’album précédent, les séquences qui se déroulent au XIIème siècle ne sont pas très agréables à l’œil. La neige est une nouvelle fois omniprésente. Pourtant l’impression de froideur qui résulte de l’ensemble ne lui est pas imputable : le style est froid, rigide. Même la confrontation tend attendue semble figée. Les séquences contemporaines ne retiendront pas davantage l’attention. Il s’agit ici surtout de séquences d’intérieur, anonymes. Qu’il s’agisse de l’hôpital, du bureau de Montespa (franchement l’on aurait pu en attendre bien davantage), ou de bâtiments administratifs et scientifiques classiques : rien ici n’attire l’œil, ni ne marque l’esprit. Même les quelques panoramas du Vatican où la vie d’ensemble du corps paraissent insipides et sacrifiés. Quel dommage !

Le Tombeau d’Orient joue la carte de la sécurité en dupliquant des mécaniques déjà connues. Celles-ci font certes d’INRI la série qu’elle est, mais ici le manque de nouveauté et de précision dans les dessins finissent par lasser. C’est avec soulagement qu’est accueillie l’attente de la découverte de dernier tome. L’attente et la lassitude auront au moins le mérite d’être de courte durée.

Voir aussi : Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 4

Déjà critique sur le blog Kriticon, Davalian est fan de tous les genres de l’imaginaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.