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Peau d’homme
Titre : Peau d’homme
Scénariste : Hubert
Illustrateur : Zanzim
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2020 (avril)Synopsis : Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et s’affranchit des limites imposées aux femmes.
-Non mais Bianca ? Dans quel état tu t’es mise ? Et qu’est-ce que tu as fait à ta main ?
-Je l’ai collée dans la gueule d’un con !
-Bianca !
-Cette peau, ces muscles de garçon, ça me donne une force… C’est grisant ! J’ai l’impression d’être capable de n’importe quoi en Lorenzo. -
Bâtonner – Comment l’argent détruit le journalisme
Titre : Bâtonner – Comment l’argent détruit le journalisme
Auteur : Sophie Eustache
Éditeur : Éditions Amsterdam
Date de publication : 2020Synopsis : « Bâtonner », c’est copier-coller une dépêche en la remaniant à la marge. Symptôme ordinaire d’une dépossession des travailleurs, le bâtonnage illustre ce que l’argent fait au journalisme : la concurrence s’intensifie, la production de contenus s’accélère, l’information en vient à être usinée en série. Et tandis que les éditorialistes pontifient, les petites mains de la profession, de plus en plus précaires, perdent le sens de leur métier. La fusion du néolibéralisme et du numérique détériore la nature de leur travail et les conditions de son exercice. Dès lors, pourquoi les journalistes continuent-ils à consentir à ce qu’ils font ? Fruit d’une longue enquête, ce livre décrit les ressorts de l’aliénation d’une profession déqualifiée et disqualifiée, qui certes proteste mais continue de se croire indispensable à la vertu publique. Toujours plus prompte à « décoder » les fake news des autres, elle en oublie que le journalisme-marchandise n’est pas l’ami du peuple, mais un vice qui corrompt la pensée et, avec elle, la possibilité de la démocratie.
Le pouvoir bourgeois fonde son libéralisme sur l’absence de censure, mais il a constamment recours à l’abus de langage. Peut-être faudrait-il créer le mot SENSURE, qui par rapport à l’autre indiquerait la privation de sens et non la privation de parole. (Bernard Noël)
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Au bal des absents
Titre : Au bal des absents
Auteur : Catherine Dufour
Éditeur : Seuil (Cadre noir)
Date de publication : 2020 (septembre)Synopsis : Claude a quarante ans, et elle les fait. Sa vie est un désert à tous points de vue, amoureux et professionnel ; au RSA, elle va être expulsée de son appartement. Aussi quand un mystérieux juriste américain la contacte sur Linkedin – et sur un malentendu – pour lui demander d’enquêter sur la disparition d’une famille moyennant un bon gros chèque, Claude n’hésite pas longtemps. Tout ce qu’elle a à faire c’est de louer la villa « isolée en pleine campagne au fond d’une région dépeuplée » où les disparus avaient séjourné un an plus tôt. Et d’ouvrir grands les yeux et les oreilles. Pourquoi se priver d’un toit gratuit, même pour quelques semaines ? Mais c’est sans doute un peu vite oublier qu’un homme et cinq enfants s’y sont évaporés du jour au lendemain, et sans doute pas pour rien.
Le désespoir c’est un luxe, tu n’en as pas les moyens. La méchanceté du monde, elle avait l’habitude. Le monde, au fond, n’avait jamais attendu d’elle qu’une chose : qu’elle disparaisse. Pire, qu’elle n’existe pas. Les pauvres, ça encombre.
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Alliances
Titre : Alliances
Auteur : Jean-Marc LIgny
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2020 (février)Synopsis : Sur une Terre dont le climat a radicalement changé suite à l’emballement climatique, des oasis et des microclimats locaux ont permis à la vie de s’abriter, voire de se développer. Mais quelle place pour l’homme dans un tel écosystème, face à l’émergence probable d’une nouvelle espèce dominante sur la planète ? Il pourrait y avoir des alliances inédites à passer.
Mère Nature veut que l’humanité disparaisse ; c’est ce que certains croient. Pour sa part, Tikaani ne prête ni volonté ni conscience à Mère Nature – pas au sens humain en tout cas. Les plus forts, les plus chanceux ou les plus adaptés survivent, les autres meurent. C’est ainsi. Ni bienveillance, ni malveillance, ni pitié, ni cruauté : juste le cycle de la vie, de la mort et de la (re)naissance.
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Quitter les monts d’automne
Titre : Quitter les monts d’automne
Auteur : Émilie Querbalec
Éditeur : Albin Michel (Imaginaire) [site officiel]
Date de publication : septembre 2020Synopsis : Recueillie par sa grand-mère après la mort de ses parents, la jeune Kaori vit dans les monts d’Automne où elle se destine à être conteuse. Sur Tasai, comme partout dans les mondes du Flux, l’écriture est interdite. Seule la tradition du « Dit » fait vivre la mémoire de l’humanité. Mais le Dit se refuse à Kaori et la jeune fi lle se voit dirigée vers une carrière de danseuse.Lorsque sa grand-mère meurt, Kaori hérite d’un rouleau de calligraphie, objet tabou par excellence, dont la seule détention pourrait lui valoir une condamnation à mort. Pour percer les secrets de cet objet, mais aussi le mystère qui entoure la disparition de ses parents, elle devra quitter les monts d’Automne et rejoindre la capitale.Sa quête de vérité la mènera encore plus loin, très loin de chez elle.
Débutant comme un roman initiatique d’inspiration japonaise, Quitter les monts d’Automne s’impose vite comme un récit d’aventure qui frappe d’abord par sa beauté et sa poésie, puis par sa cruauté et son érotisme subtil.La beauté […] est une expérience cruelle. Y avoir goûté ne serait-ce qu’une fois oblige à la rechercher toujours.
En cette rentrée 2020, en plus de La Marche du Levant, le label Albin Michel Imaginaire propose un autre roman de SF francophone avec Quitter les monts d’automne, d’Émilie Querbalec !
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes
Titre : Olangar – Une cité en flammes
Cycle/Série : Olangar, tome 2 (?)
Auteur : Clément Bouhélier
Éditeur : Critic
Date de publication : 2020 (mai)Synopsis : La menace d’une nouvelle guerre gronde aux portes d’Olangar. Furieux de la pollution qui touche leur fleuve sacré, les elfes sont sur le pied de guerre. La Chancellerie charge deux nains, Kalin et Nockis, de trouver les preuves qui permettraient de maintenir la paix. Pendant ce temps, dans l’arrière-pays, d’insaisissables incendiaires frappent au hasard, ne laissant dans leur sillage que des cadavres brûlés. Quand la province d’Enguerrand est frappée à son tour, la jeune suzeraine Evyna n’a d’autre choix que de revenir à la capitale pour mener l’enquête et arrêter les tueurs. Elle ignore que, très loin de là, son ancien compagnon d’armes, l’elfe Torgend, a décidé de quitter son exil forcé sur le continent des orcs et de regagner lui aussi le royaume.
-Cherchez-vous notre hôpital ?
Un à un les ouvriers hochèrent la tête. La révolte des nains avait amélioré le sort d’une partie du peuple. Les écoles ouvraient et les hôpitaux disposaient de meilleurs moyens pour soigner les malades et les infirmes. Mais les bases sociales demeuraient inchangées. Dans les usines, au fond des mines, sur les navires de commerce et dans les champs désormais arrosés de substances « bienfaitrices » pour les légumes, on mourrait encore. Ces hommes, comme tant d’autres, venaient ici pour éviter d’être vus dans les hôpitaux d’Olangar. Contre quelques couronnes d’argent, des mouchards donnaient aux grandes compagnies les noms des ouvriers qui se portaient mal et qu’il valait mieux ne pas embaucher. -
Les énigmes de l’aube, tome 1 : Premier souffle
Titre : Premier souffle
Cycle/Série : Les énigmes de l’aube, tome 1
Auteur : Thomas C. Durand
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2020 (septembre)Synopsis : « Bonjour, c’est ici pour apprendre la magie ? » Anyelle a un don. Un sacré don même ! Elle peut renforcer la magie de ceux qu’elle touche. Mais pour maîtriser cette aptitude et apprendre, elle doit quitter la forêt qui l’a vue naître… La voilà en route, joyeuse, insouciante et un peu maladroite pour une école prestigieuse de magie… qui n’aime malheureusement pour elle, ni les filles ni les pauvres…
-Tu n’as aucune rigueur, une piètre propension à la concentration, tu es maladroite et bornée. Mais il va bien falloir que tu fasses quelque chose de ton potentiel. Pour cela, il faut que tu découvres d’autres aspects de la magie. Tu comprends ce que je veux dire ?
-Vous voulez que j’aille voir l’orchestre-magique ?
-L’arrège, oui.C’est peut-être une approche de notre grand art qui te parlera davantage.
-Et si ça me plaît pas ?
-Alors nous trouverons autre chose. -
Un autre regard : Des princes pas si charmants
Titre : Des princes pas si charmants
Cycle/Série : Un autre regard, tome 4
Autrice/Dessinatrice : Emma
Éditeur : J’ai lu
Date de publication : 2020Synopsis : Dans ce nouvel ouvrage, Emma revient sur le concept de charge mentale, qui a fait sa notoriété, et illustre comment les inégalités subies dans le privé sont un reflet de la société et du système où nous vivons. Elle aborde dans ce nouveau tome des sujets très politiques, comme les privilèges masculins, l’histoire de l’exploitation et de la division en classes, la galanterie comme forme de pouvoir…
Depuis des années, la dessinatrice Emma publie ses bandes dessinées inspirées de sujets d’actualité liés à la politique ou au féminisme sur son blog et sur les réseaux sociaux. Certaines de ses œuvres ayant rencontré un grand succès (notamment celle consacrée à la charge mentale des femmes), l’artiste édite désormais également son travail en format papier sous la forme d’une série baptisée « Un autre regard » et parue chez J’ai lu. « Des princes pas si charmants » est le quatrième volume de ce type et rassemble quatre « épisodes » écrits par Emma (et toujours disponible sur son blog en version numérique). -
L’arithmétique terrible de la misère
Titre : L’arithmétique terrible de la misère (recueil)
Auteur : Catherine Dufour
Éditeur : Le Bélial’
Date de publication : 2020 (septembre)Synopsis : Et si, après plus d’un siècle de vie, vous vous retrouviez dans un corps tout juste sorti de l’adolescence ?
Et si, en guise de petit boulot, le huitième cumulé depuis le début du mois, on vous proposait enfin un vrai job : mourir ? Et si, finalement, votre meilleur ami était ce machin bizarre aux allures de R2-D2 laissé par votre coloc’ dans l’appartement ? Et si vous n’étiez pas vous, mais le clone de vous ? Et si Patrick Bateman était… une femme ? Et si l’Intelligence Artificielle avait déjà gagné ? En dix-sept récits comme autant de coups de couteau, Catherine Dufour esquisse les contours d’un futur qui ne parle que de nous-mêmes, la place qu’on y prendra et, de fait, la manière dont il nous traitera. Une science-fiction radicale, à l’os, à en faire mal parfois, souvent à en rire, à en pleurer toujours — de joie comme de tristesse.Musset a pour mérite d’avoir créé le séducteur sanglotant, qui séduit parce qu’il pleure, et qui pleure parce qu’il séduit. Avant lui, on ne connaissait que deux races de Don Juan : Don Beauf, le bon vivant qui ripaille, étripaille et pinaille, et Don Psycho, froid, calculateur, cruel. (..) Arrive Musset qui invente, coup de génie, ce que Titiou Lecoq appelle « le connard merveilleux ». Ce qui attire la fille, ce n’est pas le connard, c’est la possibilité de le sauver, de le dé-connardiser.
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Le Garçon et la ville qui ne souriait plus
Titre : Le Garçon et la ville qui ne souriait plus
Auteur : David Bry
Éditeur : Lynks / Pocket [site officiel]
Date de publication : 2018 / 18 juin 2020Synopsis : Paris, fin XIXe, l’Église a imposé ses Lois, celles de la Norme sous le règne de Nicéphore le IIIe. Les fous, les obèses, les boiteux, les difformes, les homosexuels – en somme, tous ceux considérés comme « anormaux » – sont relégués sur une île, surnommée la Cour des Miracles. Romain, un garçon de bonne famille, fils du préfet de police, aime à s’y rendre en cachette la nuit. Il n’y a que là qu’il se sente lui-même, au vu du secret qu’il porte. Jusqu’au jour où il surprend une conversation et comprend que la Cour des Miracles est menacée de destruction et que ses habitants en seront au mieux chassés. Commencent alors une course contre la montre et l’obligation de s’accepter… enfin.
Je trouve qu’il y a quelque chose de fascinant dans cette diversité. […]
Aimeriez-vous n’être entourés que de personnes complètement identiques à vous ?David Bry avait déjà vu son roman Que passe l’hiver passer en poche chez Pocket en 2019 ; son huitième roman sorti d’abord chez Lynks en 2018 bénéficie, deux ans plus tard, du même traitement, c’est donc une nouvelle occasion de découvrir Le Garçon et la ville qui ne souriait plus !