• VieTM

    VieTM

    VieTM

    Titre : VieTM
    Cycle/Série : Trademark, tome 2
    Auteur : Jean Baret
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 19 septembre 2019

    Synopsis : Sylvester Staline, citoyen X23T800S13E616, tourne des cubes colorés. Un boulot qui en vaut bien un autre, au fond, et qui a ses avantages. Son compte en banque affiche un solde créditeur de 4632 unités. Et si son temps de loisirs mensuel est débiteur de huit heures, son temps d’amitié restant à acheter est dans le vert. Sans même parler de son temps d’amour : plus de quarante-trois heures ! Une petite anomalie, c’est sûr ; il va falloir qu’il envisage de dépenser quelques heures de sexe… Mais de là à ce qu’un algorithme du bonheur intervienne ? Merde ! À moins que cela ait à voir avec cette curieuse habitude qu’il a de se suicider tous les soirs ? Il n’y a jamais trop songé, à vrai dire… Sylvester ne le sait pas encore, mais il pourrait bien être le grain de sable, le V de la vendetta dans l’horlogerie sociale du monde et ses dizaines de milliards d’entités. D’ailleurs, les algorithmes Bouddha et Jésus veillent déjà sur lui…

    Il ne saurait dire si avoir suivi cette nouvelle étape du séminaire a été une bonne ou une mauvaise chose. Peut-être que si Dieu n’existe pas, rien n’a de sens et que de fait, même l’absence de sens n’a aucun sens. Peut-être même que cette pensée n’a aucun sens. Peut-être même qu’il ne faut pas le confondre avec quelqu’un qui en a quelque chose à foutre.

    Après BonheurTM, Jean Baret nous propose une nouvelle vision d’avenir et d’effroi avec VieTM chez Le Bélial’, une autre société futuriste fondée sur les trademarks, ces marques déposées qui régissent nos vies.

  • BonheurTM

    BonheurTM

    BonheurTM

    Titre : BonheurTM
    Cycle/Série : Trademark, tome 1
    Auteur : Jean Baret
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 13 septembre 2018

    Synopsis : Demain. Quelque part dans la jungle urbaine… Il ouvre les yeux. Se lève. Y a du boulot…
    « Avez-vous consommé ? » Il contemple l’hologramme aux lettres criardes qui clignotent dans la cuisine sans parvenir à formuler la moindre pensée.
    « Souhaites-tu du sexe oral ? »
    La question de sa femme l’arrache à sa contemplation. Il réfléchit quelques secondes avant de refuser la proposition : il a déjà beaucoup joui cette semaine et il n’a plus très envie. Sans oublier que le temps presse.
    Sa femme lui demande de penser à lui racheter une batterie nucléaire. Une Duracell. Il hoche la tête tout en avalant son bol de céréales Weetabix sur la table Microsoft translucide qui diffuse une publicité vantant les mérites d’une boisson caféinée Gatorade propice à l’efficacité. Il se lève, attrape sa femme, lui suce la langue pendant de longues secondes, puis enfile sa veste Toshiba – son sponsor de vie – et se dirige vers la porte. Dans le ciel encombré, sur les façades des tours, sur le bitume, ou simplement à hauteur d’homme, des milliers d’hologrammes se déplacent lentement au gré de courants invisibles au cœur des monades grouillantes.
    Il est flic. Section des « Crimes à la consommation », sous-section « Idées ». Veiller à la bonne marche du monde, telle est sa mission. Autant dire que la journée promet d’être longue…

    Jean Baret est un prophète, une voix sans pareille dans le concert de l’anticipation sociale et culturelle. Peut-être, enfin, le renouveau d’un genre SF qui balbutie trop souvent son futur. Avocat au barreau de Paris, culturiste et nihiliste – l’un ne découlant pas forcément de l’autre – il est le rejeton improbable du Chuck Palahniuk de Fight Club et du Philip K. Dick d’Ubik. Avec BonheurTM, premier jalon de la trilogie Trademark, roman coup de poing visionnaire et syncopé aussi hilarant qu’effrayant, il nous offre le miroir à peine déformé de nos sociétés modernes en bout de course : rien moins qu’une révolution.

    Coup de coeur

    — Tu ne trouves pas que c’est quand même un paradoxe ?
    […]
    — Hein ? Qu’est-ce qui est un paradoxe ?
    — Ben, le fait que travailler est nécessaire pour qu’on ait un pouvoir d’achat suffisant, mais que travailler ne nous laisse pas assez de temps pour consommer !
    — Ah… Ouais en effet… Tout est une question d’équilibre. Consommer, c’est aussi donner du travail aux autres. Te faire plaisir en t’achetant tout ce que tu veux, c’est la garantie d’un taux de chômage faible.
    — Oui, mais reconnais qu’avec le boulot qu’on a, c’est pas toujours facile.
    — Personne n’a dit que ça le serait.

    Trademark, c’est d’abord une nouvelle parue dans un numéro de la revue Bifrost. Mais avec BonheurTM, Jean Baret lance une trilogie Trademark où il compte bien montrer une société où l’ultraconsommation est devenue la norme. VieTM et MortTM sont deux autres romans prévus pour être des volumes lisibles indépendamment.

  • Eternity Incorporated

    Eternity Incorporated

    Eternity Incorporated

    Titre : Eternity Incorporated
    Auteur : Raphaël Granier de Cassagnac
    Éditeur : Mnémos (Dédales) / Hélios
    Date de publication : juin 2011 / avril 2015

    Synopsis : Plusieurs siècles après l’anéantissement de la civilisation par un virus inconnu, une partie de l’humanité survivante a trouvé refuge dans une ville-bulle régentée par un ordinateur central omnipotent.
    Au sein de ce sanctuaire, nous vivons les destins entrecroisés de Sean, Ange et Gina.
    Un changement majeur dans l’ordre de la Bulle les lance sur la quête dangereuse des secrets du Processeur et d’eux-même…
    Physicien de métier, Raphaël Granier de Cassagnac signe avec ce roman un texte ambitieux qui conduira plus loin le lecteur dans sa réflexion sur notre futur.

    En me réveillant ce jour-là, je sentis que l’aube nous avait apporté l’impossible.

    Raphaël Granier de Cassagnac est physicien des particules, mais il est également auteur de différents ouvrages, notamment chez les éditions Mnémos (nouvelles, anthologies, directeur de la costaude collection de beaux livres Ouroboros). Eternity Incorporated fut son premier roman, commencement d’une trilogie de science-fiction anticipatrice.

  • Toxoplasma

    Toxoplasma

    Toxoplasma

    Titre : Toxoplasma
    Auteur : David Calvo
    Éditeur : La Volte
    Date de publication : 2017 (octobre)

    Synopsis :Après la Révolution, l’île de Montréal est assiégée — ses ponts bloqués par l’armée fédérale. Partout dans les rues se déchirent les partisans de l’ancien monde libéral et ceux qui aspirent à une société anarchiste, transformant le paysage urbain en un champ de ruines festif où survivent des communautés humaines en pleine recomposition. Au cœur de ce chaos, Nikki Chanson bosse dans un vidéo-club. Paumée mais pleine de talents cachés, elle partage son temps entre la refourgue de mauvais films aux mauvaises personnes, les enquêtes sur des faits divers sordides et les soirées film en compagnie de Kim, coureuse de bois virtuels. Mais entre ses hallucinations en VHS et ses rêves de forêts détruites, le quotidien de Nikki menace de s’engouffrer dans une conspiration meurtrière à laquelle elle ne pourra échapper que grâce au soutien de sa copine et d’une marionnette d’un show pour enfants qui n’est autre qu’un chien mort.

    -C’est vraiment « The New Age » qui tire son épingle du jeu, en proposant une virée exponentielle dans la conspiration. Un mystère épais, paranoïaque, aux ramifications sans fin. Une plongée dans le glauque des salles polyvalentes, du mal en costume-cravate, du pouvoir tout-puissant des grilles de calcul, d’un capitalisme sans tête, sans âme, partout à la fois, qui sait tout, voit tout, entend tout, et des soldats de l’ombre qui luttent contre cet enfer conceptuel où l’humanité est aujourd’hui enfermée, célébrant la toute-puissance de la commodité sans se poser la question du pourquoi.
    _ Oui, mais, est-ce qu’il y a une histoire d’amour ? demande le mâle, intrigué.
    _ Ah, mais bien sûr monsieur. Il faut beaucoup d’amour pour faire exploser une tête.

  • Toxoplasma

    Toxoplasma

    Toxoplasma

    Titre : Toxoplasma
    Autrice : Sabrina Calvo
    Éditeur : La Volte [site officiel]
    Date de publication : 19 octobre 2017
    Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2018

    Synopsis : Après la Révolution, l’île de Montréal est assiégée — ses ponts bloqués par l’armée fédérale. Partout dans les rues se déchirent les partisans de l’ancien monde libéral et ceux qui aspirent à une société anarchiste, transformant le paysage urbain en un champ de ruines festif où survivent des communautés humaines en pleine recomposition.
    Au cœur de ce chaos, Nikki Chanson bosse dans un vidéo-club. Paumée mais pleine de talents cachés, elle partage son temps entre la refourgue de mauvais films aux mauvaises personnes, les enquêtes sur des faits divers sordides et les soirées film en compagnie de Kim, coureuse de bois virtuels.
    Mais entre ses hallucinations en VHS et ses rêves de forêts détruites, le quotidien de Nikki menace de s’engouffrer dans une conspiration meurtrière à laquelle elle ne pourra échapper que grâce au soutien de sa copine et d’une marionnette d’un show pour enfants qui n’est autre qu’un chien mort.
    À la fois portrait drôle et poétique d’une société contemporaine qui part en capilotade, thriller antispéciste et déclaration d’amour aux nanars d’horreur, Toxoplasma emporte le lecteur à l’orée d’un monde fantastique, qui pourtant est bel et bien le nôtre.
    Bibliocosme Note 4.0

    Le jour où le nazisme sera rentable, tous les capitalistes seront nazis.

    Acheté pendant les Étonnants Voyageurs de Saint-Malo 2018, après avoir écouté Sabrina Calvo parler de son livre et défendre ses convictions, Toxoplasma a en l’occurrence reçu le Grand Prix de l’Imaginaire, ce qui attire forcément l’attention.

  • Faux-semblance

    Titre : Faux-semblance
    Nouvelles : Synesthésie ; Rudyard Kipling 2210 : Cauchemar d’enfants ; Une fille aux pieds nus
    Auteur : Olivier Paquet
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2017

    Synopsis : Nous recherchons les correspondances entre les univers… Quatre zones de conflit. Entre humains et extraterrestres ; entre mémoire et oubli ; entre adultes et enfants ; entre nature déchaînée et ce qu’il reste de la civilisation. Sous les cieux étrangers de galaxies lointaines, sur des champs de bataille envahis de cadavres, ou bien face à la vague qui a tout balayé, il faut imaginer de nouvelles façons d’aller plus loin. Même s’il faut achever de détruire pour renaître. Les personnages d’Olivier Paquet ne renoncent jamais. Ce sont avant tout des survivants, des héros abîmés qui tentent de redonner du sens à leur vie. Grâce à la catastrophe qui les a laissés nus, ils redécouvrent ce qu’ils sont. Et ils trouvent la force de tendre la main vers l’autre, l’étranger, pour ouvrir ensemble des portes. (Jean-Claude Dunyach)

    Bibliocosme Note 3.0

    Raconter, c’est flétrir.

  • La servante écarlate

    Titre : La servante écarlate
    Auteur : Margaret Atwood
    Éditeur : Robert Laffont (grand format) / Robert Laffont (poche)
    Date de publication : 1987 / 2017

    Synopsis : Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
    Bibliocosme Note 4.5

    Rien ne change instantanément. Dans une baignoire qu se réchaufferait progressivement, on mourrait bouilli avant de s’en rendre compte. Il y avait des histoires dans les journaux, bien sûr, de cadavres dans des fossés ou des forêts, matraqués à mort ou mutilés, mais il s’agissait d’autres femmes et les hommes qui faisaient ces choses là étaient d’autres hommes. Les articles des journaux étaient pour nous comme des rêves, de mauvais rêves, rêvés par d’autres. Nous étions les gens dont on ne parlait pas dans les journaux. Nous vivions dans les espaces blancs et vides en marge du texte imprimé. Nous vivions dans les brèches entre les histoires.

  • Ikigami tome 1

    Ikigami – Préavis de Mort, tome 1

    Titre : Ikigami – Préavis de mort, tome 1
    Auteur : Motorô Mase
    Dessinateur: Motorô Mase
    Éditeur : Kazé-Manga
    Date de publication : 29 janvier 2009

    Synopsis : De nos jours, une loi stipule que pour le maintien de la prospérité du pays, tous les enfants qui entrent à l’école primaire doivent être vaccinés. Ce vaccin inocule une substance capable d’entraîner la mort à une date et heure précises programmée en amont. Un jeune sur mille entre 18 et 24 ans est concerné. Fujimoto, fonctionnaire est chargé de délivrer ce préavis de décès aux familles, appelé “Ikigami”…

    La livraison de l’ikigami est la tâche qui vous a été confiée. De retour dans vos mairies respectives, vous aurez dorénavant pour mission de la remettre aux citoyens concernés. C’est un devoir honorable […]. Veillez à ne jamais l’oublier.

    Aux yeux de beaucoup, le manga se résume souvent à une bande dessinée violente destinée aux jeunes lecteurs. C’est un peu exagéré, évidemment, mais cela permet d’insister sur le fait qu’Ikigami, écrit et dessiné par Motorô Mase, ne tombe pas dans cette catégorisation. Destinée à un public de jeunes adultes et d’adultes tout court, Ikigami se démarque par le sérieux de son sujet, entre la dystopie et le récit de peut-être anticipation. D’emblée, précisons que le manga est aujourd’hui publié uniquement sous un format qui rassemble à chaque fois deux volumes de la première édition.

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  • Appel d'air

    appel-dair

    Titre : Appel d’air
    Auteurs/Nouvelles : Fabrice Colin (« Interruption momentanée des programmes ») ; Claude Mamier (« Nulle part ») ; Stéphane Beauverger (« Sécurité / Impunité (scène vécue à venir) » ; Roland C. Wagner (« « La gratuité c’est le vol » déclare le Ministre des Finances » ; Francis Mizio (« S’en sortir en 2010 : facile ») ; Thomas Day (« Miin ») ; Sylvie Denis (« 1er mai 2010 – 20h12 ») ; Patrick Eris (« 21 mars 201… ») ; Olivier Tomasini (« Le Temps de… Cerise ») ; Markus Leicht (« Chroniques des années matinales ») ; Claude Ecken (« Les Nouvelles béatitudes ») ; Jean-Marc Ligny (« Pour une démocratie plus nette, des élections modernes ! ») ; Li-Cam (« Qui sommes-nous ? ») ; Charlotte Bousquet (« Ballade des idées du temps jadis ») ; Johan Héliot (« Appel urgent ») ; Jean-Pierre Fontana (« Science-Friction ») ; Serge Lehman (« Un ancien dissident à nouveau autorisé à publier ») ; Joëlle Wintrebert (« Slam party débusquée par la brigade anti-criminalité ») ; Sylvie Lainé (« Chômeurs et fils ») ; Vincent Wahl (« Machine à s’indigner ») ; Alain Damasio (« Définitivement ») ; Jean-Pierre Andrevon (« Un certain 6 mai 2007 ») ; Laurent Whale (« Nicoland ») ; Francis Berthelot (« Le Questeur ») ; Simon Sanahujas (« Comment fut-ce possible ? ») ; Lucie Chenu (« Traitement de textes ») ; Ugo Bellagamaba (« Le Suicide de la démocratie ») ; Lisa N. (« Souches rabougries sur la pente droite de la scène ») ; Alain Damasio (« Disparitions ») ; Catherine Dufour (« Mentions légales »)
    Éditeur : ActuSF
    Date de publication : 2007

    Synopsis : 30 écrivains de science-fiction, 30 short stories pour s’interroger au lendemain des présidentielles, sur notre future… et notre présent.

    Note 3.5

    Fraternité, brillante reine
    Qui chantait les dignes valeurs
    De la République, souveraine
    Solidarité née du cœur
    Citoyen, Création, Culture,
    Et vous, peintures et romans,
    Où se cachent vos sépultures ?
    Mais où sont les rêves d’antan.
    (Charlotte Bousquet, Ballades des idées du temps jadis)

  • 1984

    1984

    Titre : 1984
    Auteur : Georges Orwell
    Éditeur : Galliamard / Folio SF
    Date de publication : 1950 / 1972

    Synopsis : De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.

    Note 4.5

    Dans le passé, aucun gouvernement n’avait le pouvoir de maintenir ses citoyens sous une surveillance constante. L’invention de l’imprimerie, cependant, permit de diriger plus facilement l’opinion publique. Le film et la radio y aidèrent encore plus. Avec le développement de la télévision et le perfectionnement technique qui rendit possibles, sur le même instrument, la réception et la transmission simultanées, ce fut la fin de la vie privée.