Geoff Johns présente Superman, tome 1 : Le dernier fils
Titre : Le dernier fils
Série : Geoff Johns présente Superman, tome 1
Scénaristes : Geoff Johns et Richard Donner
Dessinateurs : Adam Kubert et Arthur Adams
Éditeur : Urban Comics (DC Signatures)
Date de publication : 15 février 2013 (2008 en VO chez DC Comics)
Synopsis : Un vaisseau spatial s’écrase en plein Metropolis : à l’intérieur, un jeune enfant. Superman prend sous son aile le rescapé et découvre qu’il vient, comme lui, de Krypton. Mais quel est le secret de ce « Dernier Fils » ?
Tant que Superman existera, le monde restera endormi sur ses lauriers, et s’empâtera de plus en plus, en attendant qu’il nous sauve de nous-mêmes. Et pourtant, des gens continuent de mourir de faim, de tomber malades et de faire la guerre.
Après Batman, Catwoman et Green Lantern, c’est au tour de Superman de bénéficier d’une série dans la collection DC Signatures de chez Urban Comics, et c’est le run de l’indéboulonnable Geoff Johns qui est une nouvelle fois mis en valeur ici.
Après s’être exercé sur quelques mini-séries en rapport avec l’Homme d’Acier, Geoff Johns reprend la série Action Comics (la plus ancienne de DC) en coopération avec Richard Donner, l’homme qui a lancé la carrière de Superman au cinéma. Ce premier tome est très cohérent sur la quête (mise en exergue par le titre) de paternité, de filiation, de famille, d’identité mais également de reconnaissance car ce statut de « dernier fils de Krypton » pèse très lourd dans la balance, peut-être même trop car Geoff Johns a un peu tendance à tout raccrocher à cet aspect. Ce qui nous focalise alors sur le fait qu’il y a énormément de parlote mal placée ici ; c’est un classique de Geoff Johns dans des univers qu’il maîtrise moins bien que celui de Green Lantern, par exemple.
Heureusement, l’impact de Richard Donner se ressent de temps en temps dans l’aspect épique et quelque peu cinématographique de certaines scènes, notamment de combat et de souvenirs, même si on peut regretter pour ces derniers que rien, ou presque, ne soit modifié par rapport à la version de John Byrne datant de 1986. De plus, je me suis agacé sur la mauvaise maîtrise du langage de Bizarro ; c’est compliqué, certes, mais il y a quand même des bases à suivre et je trouve, en comparaison, que Grant Morrison dans son All-Star Superman s’en était largement mieux tiré.
De leur côté, les dessins d’Adam Kubert surprennent au départ, puis on tend à s’y faire entre des personnages parfois bizarroïdes, des mouvements épiques et une construction stylistique des pages qui peine à s’organiser de manière méthodique : ces alternances rendent l’ensemble plutôt bancal et aléatoire du point de vue, d’autant plus que selon les passages introductifs, les chapitres principaux et les interludes, d’autres dessinateurs viennent de temps en temps participer (Arthur Adams, Ralph Morales, Eric Wright et Gary Frank).
Un tome de lancement pas forcément génial, mais qui nous berce suffisamment pour s’en aller (peut-être) cherche l’aventure dans le deuxième « La grande évasion du Bizarro World », ce qui me laisse quand même songeur vu la teneur du langage de Bizarro via Geoff Johns…


Aucun commentaire
belette2911
Bof, pas pour moi… 🙂
Dionysos
Hé-hé, il en faut bien pour tous les goûts. Superman n’est pas du tout mon personnage préféré et ce scénariste lasse souvent. Heureusement, il y a suffisamment de diversité dans les super-héros, en fin je crois. 🙂
belette2911
Oui, il y en a une profusion. J’aimais bien Superman mais j’avoue préférer le côté sombre de Batman, surtout qu’il n’a pas de super pouvoir, lui. Spiderman aussi, j’aime bien. Mais je ne serai jamais une fan de ce genre, bien que je les apprécie, attention ! 🙂
Dionysos
C’est sûr, dans les super-héros, il faut vraiment cibler ses persos et s’y tenir, car ça peut virer à la répétition selon les titres. Certains, heureusement, sortent du lot en misant sur une frange de ce monde frôlant allègrement le space opera, le fantastique ou la fantasy.
belette2911
Surtout si la demande est là, alors, en général, ça part dans tous les sens ! Le cinéma s’en est emparé et avec les effets spéciaux, ça donne mieux qu’à mon époque, et boum, les gens achètent ! Et ils publient tout et n’importe quoi…
Mike
Bonjour, pour débuter Superman, cette série est-elle bien ou faut-il plutôt se tourner vers la collection Dc Renaissance ( the new 52) ? Doit-on suivre les deux séries ou n’en choisir qu’une seule?
Dionysos
Arff… c’est toujours difficile de suivre Superman. Autant il y a beaucoup de récits intéressants sur ses origines (dont celui de Mark Waid : http://bibliocosme.wordpress.com/2013/08/14/superman-les-origines/) et un très bon sur ses vieilles années (http://bibliocosme.wordpress.com/2013/08/01/all-star-superman/), mais pour suivre quelque chose de qualité c’est compliqué. Urban Comics a choisi le run de Geoff Johns pour le représenter, ce n’est pas pour rien à mon avis, car il n’y a pas de périodes énormes sur ce personnage. Et ses aventures en DC Renaissance n’est pas beaucoup plus intéressante, d’autant qu’il faut s’habituer à la patte de Grant Morrison. Peut-être les gros volumes sur La Mort de Superman (3 volumes en cours de parution et que je n’ai pas encore chroniqués) sont-ils plus passionnants à suivre…
Mike
Super merci pour ton aide, je pense que lirais les origines, puis all star et j’attaquerais le run de Geoff Johns et la série DC Renaissance en parallèle. Une fois cela fait, je me lancerais dans la mort de Superman (le pauvre^^)
Dionysos
Programme parfait, on en sera au même point. 😀
Mike
Me reste plus qu’à trouver le budget 😀
Dionysos
C’est toujours le problème^^