Daredevil par Frank Miller, tome 2
Titre : Daredevil par Frank Miller, tome 2
Série : Daredevil par Frank Miller, tome 2
Scénaristes : Frank Miller, Roger McKenzie et Denny O’Neil
Dessinateurs : Frank Miller, Klaus Janson, David Mazzucchelli, John Buscema et Bill Sienkiewicz
Éditeur : Panini Comics (Marvel Icons)
Date de publication : 8 octobre 2014 (1981-1986 en VO chez Marvel Comics)
Synopsis : La mort d’Elektra a bouleversé Daredevil. Pour l’Homme Sans Peur commence alors un sombre voyage. Il affronte de vieux ennemis, retrouve des alliés, Black Widow et le Punisher, et découvre enfin la vérité sur lui-même lors d’un dramatique face-à-face avec Bullseye. Frank Miller et Klaus Janson mettent un terme à leur mémorable prestation sur la série Daredevil. Des épisodes dessinés par David Mazzucchelli et un Graphic Novel peint par Bill Sienkiewicz complètent le sommaire.
Parfois je bénis l’accident qui, en me rendant aveugle, a affiné mes autres sens. Il m’a ouvert un monde de sons et d’odeurs auquel je suis seul à accéder. Oui, je l’en remercie… parfois. Pas là.
Je sens ses côtés brisées… sa colonne en miettes… J’entends son cœur hésiter… s’arrêter.
Deuxième gros volume sur le mythique run de Frank Miller sur le personnage de Daredevil !
Celui-ci prend place, scénaristiquement, après la tragique mort d’Elektra dans les bras de Matt Murdock, et c’est très important de prendre cela en compte. En effet, le personnage principal va mettre du temps avant d’assimiler ce manque, de faire son deuil très difficilement. Il doit, en parallèle, entamer une enquête au long cours avec des engrenages dissimulés et nous avons droit à une alternance soutenue entre le justicier nocturne Daredevil et l’avocat diurne Matt Murdock. Du même coup, Frank Miller adopte un rythme plus lent, ce qui n’est pas déplaisant pour alternant entre temps calmes et combats épiques entre ninjas. Il utilise ainsi ponctuellement les nombreux éléments mis en place dans le premier volume (l’organisation de la Main, l’introduction d’Elektra, les « malheurs » du Caïd, etc.). À cela, il joint deux procédés intéressants : d’un côté, introduire la Veuve noire dans un rôle de contrepoint vis-à-vis d’Elektra, avec des récits les mettant parallèlement en valeur ; de l’autre, changer régulièrement de points de vue dans l’histoire grâce à des narrateurs différents, parfois la Veuve noire, parfois le Caïd, également Foggy Nelson dans un récit captivant.
Malgré tout, ce deuxième volume sur le run de Frank Miller est plus disparate que son prédécesseur. Nous avons évidemment la fin de son run continu jusqu’au début de l’année 1983, mais également quelques retours autour de 1985 et aussi un roman graphique entier datant de 1986. L’auteur scénarise tous les épisodes, tout en ayant ponctuellement des co-scénaristes en la personne de Roger McKenzie et de Denny O’Neil. Il dessine encore la quasi-totalité du volume, toutefois nous pouvons parfois admirer le coup de crayon de Klaus Janson, également encreur, un peu celui de David Mazzucchelli (qu’on retrouve sur Batman : Année Un) et de John Buscema. Bill Sienkiewicz se charge, lui, des graphismes peints présents dans le roman graphique « Love and War » qui se concentre sur la femme du Caïd d’une façon largement plus surréaliste que l’ensemble de cet opus. Cette grande variété à la fin de l’activité de l’auteur sur ce personnage n’est pas un cadeau pour le lecteur novice quand l’édition ne favorise pas la séparation nette et compréhensible des différents épisodes ; on saute d’une histoire à l’autre sans en saisir la chronologie, c’est bien dommage pour un matériau si important.
Frank Miller a donc publié quantité d’épisodes différents sur Daredevil. Ce volume montre comment il a pu faire varier ses considérations sur le personnage sans jamais renier son histoire ou se répéter inutilement.
Voir aussi : Tome 1
Aucun commentaire
belette2911
Cover torride ! Bon, tu connais mon sentiment sur Dardeville, Ben Afflek ne lui a pas rendu justice 😆
Dionysos
Moi, je trouve qu’on bashe beaucoup trop Ben Affleck et ce film, je préfère conserver les bons côtés (Colin Farrell en Bullseye complètement taré) et tant pis pour le reste (Jennifer Garner et tant d’autres choses c’est sûr.
belette2911
Jennifer Gardner… en effet ! 😀 Dommage que cela n’ait pas fait de la pub pour le comics qui lui, devait voler plus haut que le film 😆
Allez, on va laisser Affleck tranquille 😉