L’Héritage de Deathstroke
Titre : L’héritage de Deathstroke (Legacy)
Scénariste : Kyle Higgins
Dessinateurs : Joe Bennett et Eduardo Pansica
Éditeur : Urban Comics (DC Némésis)
Date de publication : 29 août 2014 (2012 en VO chez DC Comics)
Synopsis : Slade Wilson est le tueur à gages le plus redouté de la planète : un super-soldat aux capacités physiques et intellectuelles inégalées qui fait payer ses services au plus offrant. Mais le poids des ans et un nouveau concurrent vont le placer face à son plus grand défi.
Seuls le respect et la réputation importent car c’est tout ce qu’il nous reste. Les amis meurent, la famille vous déçoit mais l’héritage, ce qu’on laisse, est éternel.
Il est le plus grand assassin du monde de DC Comics, il a fait son grand retour dans le cœur du public grâce à l’interprétation de Manu Benett dans la série Arrow (l’acteur australien fut également Crixus dans la série Spartacus et Azog dans la trilogie du Hobbit !), j’ai nommé… Deathstroke !
Urban Comics profite de son année 2014 spéciale vilains pour enrichir sa collection DC Némésis des huit premiers épisodes de la série Deathstroke de 2011 (au moment de la refonte de l’univers DC Comics autour des New 52) réunis ici en un volume cohérent correspondant à un seul et même arc. C’est Kyle Higgins (déjà scénariste de Nightwing au même moment) qui officie au scénario, pendant que Joe Bennett travaille le dessin, sauf pour le huitième chapitre dont se charge Eduardo Pansica. Ces auteurs nous livrent là un Deathstroke particulièrement robotique, voire tiré d’un manga tant les combats font presque Dragon Ball Z par moment. Du mouvement dans l’action, des répliques bad-ass qui fusent, c’est certain ce Deathstroke retrouve l’aspect « Terminator » qui l’a fait naître.
Du point de vue de l’angle scénaristique choisi, nous sommes bien dans un « Héritage » pour deux raisons majeures. Non seulement nous abordons la question de la légitimité de Deathstroke maintenant qu’il se fait vieux (et pourtant, il est clair qu’il est encore le meilleur assassin du monde), mais surtout, rapidement, se pose la question de sa filiation très problématique (ses difficiles relations avec ses fils avant qu’ils ne meurent ou qu’ils ne soient blessés, notamment). Cette double entrée est facilement renforcée par le nom de l’adversaire récurrent de Deathstroke dans cet arc, un dénommé « Legacy »…
Pour présenter Deathstroke parmi la collection DC Némésis, nous n’avions pas forcément cet arc comme attente première (plutôt les aventures et les origines du personnage résumées dans l’avant-propos de l’éditeur) ; cela se lit plutôt bien, malgré un fort accent sur le combat à outrance, mais du même coup, il ne faut pas trop s’attendre à voir la suite, écrite par Rob Liefeld, arriver tout de suite en version française.