• De Creaturis Dementiae

    De Creaturis Dementiae

    De Creaturis Dementiae

    Titre : De Creaturis Dementiae
    Auteur : Benjamin Basso
    Éditeur : Kotoji
    Date de publication : 2 juin 2017

    Synopsis : Au Moyen Âge, les bestiaires étaient des recueils consacrés aux animaux réels ou imaginaires. Ben BASSO a imaginé le sien : peuplé de créatures fantasmagoriques, il est rempli de bêtes étranges, de croisements étonnants. Bizarres, amusants, ou parfois inquiétants, les animaux de Ben sont la représentation d’un univers onirique, que nous vous proposons de découvrir.

    Que du sensible. Du senti.

    Voilà bien un projet Ulule de financement participatif qui a mis du temps à arriver (et la critique encore plus longtemps derrière), car l’espérance du porteur de projet a été totalement dépassée par la réussite engendrée. Dans tous les cas, le produit désormais fini est plutôt remarquable et à conseiller pour découvrir le talent de Benjamin « Ben » Basso.

  • John Howe. Sur les Terres de Tolkien

    Titre : John Howe. Sur les terres de Tolkien
    Auteur : L’Office Régional Culturel de Champagne-Ardenne
    Éditeur : L’Office Régional Culturel de Champagne-Ardenne – L’Atalante
    Date de publication : 2002

    Synopsis : Né d’une exposition consacrée à John Howe par l’Office régional culturel Champagne-Ardenne, le présent ouvrage est un panorama en images de son oeuvre consacrée à Tolkien. Encadrés d’un texte de Stéphanie Benson, romancière franco-anglaise, d’un entretien avec l’artiste et d’une intervention amicale de l’acteur Christopher Lee on y découvrira cent trente-cinq tableaux, illustrations et croquis inspirés de la Terre du Milieu, des personnages et des aventures imaginés par Tolkien.

     

    Quelle que soit la place qu’on accorde aux mythes aujourd’hui, ils restent les portes et les pierres de gué qui mènent à un monde visuellement fascinant, riche car encore mal défini, incroyablement vaste car non encore cartographié, et peuplé de toutes les merveilles et tous les démons de la psyché humaine.

  • La fin du monde est plus compliquée que prévue

    La fin du monde est plus compliquée que prévue

    La fin du monde est plus compliquée que prévue

    Titre : La fin du monde est plus compliquée que prévue
    Auteur : Franck Thomas
    Éditeur : Aux forges de Vulcain (Fiction) [site officiel]
    Date de publication : 18 mai 2018

    Synopsis : Ah, si l’on pouvait faire table rase et repartir de zéro ! C’est justement l’opportunité qui se présente à Sylvestre, traducteur misanthrope et asocial, lorsque le dirigeant de la Corée du Nord annonce qu’il va faire sauter la planète à la fin de la semaine. L’issue est claire : Sylvestre n’a plus qu’à se préparer pour l’Apocalypse, d’où rejaillira une société nouvelle. Mais rien n’est jamais simple en ce monde… pas même sa fin ! Et quand celle-ci approche, l’humanité se montre plus absurde, ridicule et touchante que jamais.

    Dans les salons officiels, après avoir écouté d’une oreille distraite le discours largement convenu du frère du dictateur défunt, les convives se détournaient déjà des écrans plats où la foule coréenne pleurait des rivières de sincérité au rythme synchrone des blindés en parade. Ils ne virent ainsi pas tout de suite l’adolescent qui s’approchait du pupitre pour y prendre la parole à son tour.
    Ce n’est qu’en entendant l’interprète hésiter qu’ils se retournèrent :
    — Euh… hé, bande de boloss ! Ouais, vous, les tocards de l’ONU et tout ce bordel. C’est pas tonton qui reprend les affaires, c’est moi ! Hé ouais, surprise. Vous vous êtes bien foutu de notre gueule, hein ? Ça vous a bien fait marrer d’assassiner mon père, bande de sales rats. Et ben, bouffez du LOL tant que vous pouvez, espèces de baltringues, parce que ça va pas durer ! J’ai un petit cadeau d’adieu pour vous : cinq cents bombes nucléaires miniatures planquées un peu partout chez vous, prêtes à vous exploser à la face. C’est pas beau, ça ? Un vrai feu d’artifices pour mon anniversaire, dimanche ! Pas la peine de venir nous envahir, j’en ai foutu chez nous aussi : hé hé, pas de jaloux ! Ah, et pas la peine non plus d’essayer de me faire tuer moi aussi : vous auriez plus aucun moyen de savoir où est le système de mise à feu que j’ai bien planqué, ni comment l’arrêter.
    Puis, les yeux face à la caméra, il fit un geste du majeur largement populaire auprès des adolescents du monde entier, qui résumait avec assez d’évidence la position générale de sa famille vis-à-vis de ce même monde entier, au cas où ce dernier ne l’aurait pas encore bien saisie.

    Les éditions Aux forges de Vulcain tentent de mettre en avant de nouveaux auteurs et notamment par des romans à cheval entre la littérature de l’imaginaire et la littérature générale. Voyons ce qu’il en est avec La fin du monde est plus compliquée que prévue, de Franck Thomas.

  • L’arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992)

    Titre : L’arabe du futur
    Série : L’arabe du futur, tome 4
    Auteur : Riad Sattouf
    Éditeur : Allary
    Date de publication : 2018 (octobre)

    Synopsis : Âgé de neuf ans au début de ce volume, le petit Riad devient adolescent. Une adolescence d’autant plus compliquée qu’il est tiraillé entre ses deux cultures – française et syrienne – et que ses parents ne s’entendent plus. Son père est parti seul travailler en Arabie saoudite et se tourne de plus en plus vers la religion… Sa mère est rentrée en Bretagne avec les enfants, elle ne supporte plus le virage religieux de son mari. C’est alors que la famille au complet doit retourner en Syrie…

    – Degas ! Un immense artiste ! Qu’est-ce qu’il se passe dans sa tête, toi ? T’es gêné par un dessin alors que t’es docteur à la Sorbonne ? Tu te rends compte ?
    – C’est impudique ! C’est haram ! C’est moi qui commande dans ma maison, je suis l’homme !
    – L’homme, tu parles !
    – Comment ça, tu parles ? Une femme doit obéir à son mari !
    – Moi j’obéis à personne ! Je suis pas comme les femmes soumises de ton village arriéré !

  • Face au dragon

    Face au dragon

    Face au dragon

    Titre : Face au dragon
    Auteur : Isabelle Bauthian
    Éditeur : Projets Sillex [site officiel]
    Date de publication : novembre 2018

    Synopsis : Polyxène est une jeune fille qui arrive très vite aux bonnes conclusions. Pourtant, confrontée à une île qui défie la science, entourée d’aventuriers qui prétendent appartenir à des époques différentes, il lui faudra toute la capacité d’abstraction dont elle est capable. Surtout quand le seul moyen de quitter sa prison est a priori de tuer un dragon et que sa seule arme est son intelligence…

    Alors, elle avait planté là l’explorateur – qui avait semblé ravi de se retrancher dans une remise pour s’occuper de l’extraction du miel tout seul – et s’était précipitée jusqu’à sa couchette, sur laquelle elle s’était jetée, tremblante, comme ces héroïnes de soap opera après avoir appris que leurs maris étaient en réalité leurs demi-frères, qu’elles croyaient morts, vingt auparavant, dans un accident de voiture le long d’un virage traître d’une route de Californie.

    De temps en temps, il y a encore d’irréductibles fans du livre qui montent de nouvelles librairies, de nouvelles maisons d’édition ou de nouvelles associations. En l’occurrence, à l’automne 2018, c’est une maison d’édition qui se monte autour d’un nouveau roman d’Isabelle Bauthian au titre alléchant, Face au dragon !

  • Entends la nuit

    Entends la nuit

    Entends la nuit

    Titre : Entends la nuit
    Auteur : Catherine Dufour
    Éditeur : L’Atlante
    Date de publication : 2018 (octobre)

    Synopsis : La chair et la pierre sont de vieilles compagnes. Depuis des millénaires, la chair modèle la pierre, la pierre abrite la chair. Elle prend la forme de ses désirs, protège ses nuits, célèbre ses dieux, accueille ses morts. Toute l’histoire de l’humanité est liée à la pierre. Quand on a 25 ans, un master en communication, une mère à charge et un père aux abonnés absents, on ne fait pas la difficile quand un boulot se présente. Myriame a été embauchée pour faire de la veille réseaux dans une entreprise du côté de Bercy, et elle découvre une organisation hiérarchique qui la fait grincer des dents : locaux délabrés, logiciel de surveillance installé sur les ordinateurs, supérieurs très supérieurs dans le style british vieille école. Mais quand un de ces supérieurs s’intéresse à elle via Internet au point de lui obtenir un CDI et lui trouver un logement, elle accepte, semi-révoltée, semi-séduite… Mauvaise idée ? Pas pire que le secret qu’elle porte. Myriame est abonnée aux jeux dangereux dans tous les cas, et sa relation avec Duncan Algernon Vane-Tempest, comte d’Angus, décédé il y a un siècle et demi, est à sa mesure. Du moins le croit-elle.

    Je le perds dans la foule et la fumée. Le cœur me tire aussitôt : ma solitude commence à deux mètres de lui. La laisse est courte. Ce n’est plus de l’amour, c’est de l’insuffisance cardiaque !

  • Bans et barricades, tome 1

    Olangar, tome 1 : Bans et barricades (partie 1)

    Bans et barricades, tome 1

    Titre : Olangar – Bans et barricades
    Cycle/Série : Olangar – Bans et barricades, tome 1
    Auteur : Clément Bouhélier
    Éditeur : Critic
    Date de publication : 2018 (août)

    Synopsis : Dix-sept ans ont passé depuis la bataille d’Oqananga, où la coalition entre les Elfes et les Hommes a repoussé les Orcs par-delà les frontières. À l’approche des élections, Olangar est une capitale sous tension, véritable poudrière où seule manque l’étincelle. Tandis que les trois candidats noircissent les journaux de leurs promesses, les accidents se multiplient sur les chantiers navals ; les salaires se font attendre et la Confrérie des Nains menace d’engager un mouvement de grève d’une ampleur jamais vue. À leur tête, Baldek Istömin ira jusqu’au bout. Au même moment, Evyna d’Enguerrand, fille d’un ancien seigneur de guerre, débarque en ville pour chercher la vérité sur la mort de son frère, soldat assassiné au Grand Mur dans d’étranges circonstances. Pour l’aider, elle fait sortir de prison Torgend Aersellson, un Elfe banni par les siens et vieil ami de son père. Ensemble, ils se lancent dans une enquête acharnée, qui les mènera des bas-fonds de la cité jusqu’aux couloirs de la Chancellerie et ses arcanes politiques.

    Coup de coeur
     

    -Nous sommes bien d’accord. Cette réunion est une pure perte de temps.
    -Il faut néanmoins l’organiser dans les règles de l’art. Le peuple sera au courant, immanquablement. Une diplomatie bien menée lui permet de faire la distinction entre un État qui opprime et un État qui rétablit l’ordre.

  • BonheurTM

    BonheurTM

    BonheurTM

    Titre : BonheurTM
    Cycle/Série : Trademark, tome 1
    Auteur : Jean Baret
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 13 septembre 2018

    Synopsis : Demain. Quelque part dans la jungle urbaine… Il ouvre les yeux. Se lève. Y a du boulot…
    « Avez-vous consommé ? » Il contemple l’hologramme aux lettres criardes qui clignotent dans la cuisine sans parvenir à formuler la moindre pensée.
    « Souhaites-tu du sexe oral ? »
    La question de sa femme l’arrache à sa contemplation. Il réfléchit quelques secondes avant de refuser la proposition : il a déjà beaucoup joui cette semaine et il n’a plus très envie. Sans oublier que le temps presse.
    Sa femme lui demande de penser à lui racheter une batterie nucléaire. Une Duracell. Il hoche la tête tout en avalant son bol de céréales Weetabix sur la table Microsoft translucide qui diffuse une publicité vantant les mérites d’une boisson caféinée Gatorade propice à l’efficacité. Il se lève, attrape sa femme, lui suce la langue pendant de longues secondes, puis enfile sa veste Toshiba – son sponsor de vie – et se dirige vers la porte. Dans le ciel encombré, sur les façades des tours, sur le bitume, ou simplement à hauteur d’homme, des milliers d’hologrammes se déplacent lentement au gré de courants invisibles au cœur des monades grouillantes.
    Il est flic. Section des « Crimes à la consommation », sous-section « Idées ». Veiller à la bonne marche du monde, telle est sa mission. Autant dire que la journée promet d’être longue…

    Jean Baret est un prophète, une voix sans pareille dans le concert de l’anticipation sociale et culturelle. Peut-être, enfin, le renouveau d’un genre SF qui balbutie trop souvent son futur. Avocat au barreau de Paris, culturiste et nihiliste – l’un ne découlant pas forcément de l’autre – il est le rejeton improbable du Chuck Palahniuk de Fight Club et du Philip K. Dick d’Ubik. Avec BonheurTM, premier jalon de la trilogie Trademark, roman coup de poing visionnaire et syncopé aussi hilarant qu’effrayant, il nous offre le miroir à peine déformé de nos sociétés modernes en bout de course : rien moins qu’une révolution.

    Coup de coeur

    — Tu ne trouves pas que c’est quand même un paradoxe ?
    […]
    — Hein ? Qu’est-ce qui est un paradoxe ?
    — Ben, le fait que travailler est nécessaire pour qu’on ait un pouvoir d’achat suffisant, mais que travailler ne nous laisse pas assez de temps pour consommer !
    — Ah… Ouais en effet… Tout est une question d’équilibre. Consommer, c’est aussi donner du travail aux autres. Te faire plaisir en t’achetant tout ce que tu veux, c’est la garantie d’un taux de chômage faible.
    — Oui, mais reconnais qu’avec le boulot qu’on a, c’est pas toujours facile.
    — Personne n’a dit que ça le serait.

    Trademark, c’est d’abord une nouvelle parue dans un numéro de la revue Bifrost. Mais avec BonheurTM, Jean Baret lance une trilogie Trademark où il compte bien montrer une société où l’ultraconsommation est devenue la norme. VieTM et MortTM sont deux autres romans prévus pour être des volumes lisibles indépendamment.

  • frankenstein_1918

    Frankenstein 1918

    frankenstein_1918

    Titre : Frankenstein 1918
    Auteur : Johan Héliot
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2018 (octobre)

    Synopsis : Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées – les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre.

     

    Le pire pour ces garçons consistait à se rendre compte qu’ils mourraient pour la conquête d’un demi-yard de terre dénué de valeur stratégique, repris le lendemain par ceux d’en face à un prix aussi exorbitant. Où était la logique, où était la grandeur, où la nécessité de l’ultime sacrifice ? Nulle part, évidemment.

    [Attention : Je n’ai mis ici que la moitié du résumé de la quatrième de couverture et je vous conseille de vous en tenir là, le reste spoilant la quasi totalité du roman.]

  • frankenstein_1918

    Frankenstein 1918

    frankenstein_1918

    Titre : Frankenstein 1918
    Auteur : Johan Héliot
    Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel]
    Date de publication : 20 septembre 2018

    Synopsis : Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées – les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre.

    Après la terrible hécatombe de la Guerre terminale et ses cent millions de victimes estimées, militaires et civiles, quel plus bel horizon concevoir pour le futur que la mort enfin vaincue ? Quel plus beau présent offrir aux enfants du malheur, grandis sur les décombres du passé ?

    Avec Frankenstein 1918, Johan Héliot est de retour chez les éditions L’Atalante et fait d’une pierre deux coups : il célèbre le bicentenaire du roman fondateur de Mary Shelley et le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en narrant les conséquences d’une « Grande Guerre » qui n’aurait pas pris fin en 1918.