Polar - Thriller

Texas Jack

Texas Jack

Titre : Texas Jack
Scénariste: Pierre Dubois
Dessinateur : Dimitri Armand
Éditeur : Le Lombard (Signé) [site officiel]
Date de publication : 2 novembre 2018

Synopsis : Texas Jack est un as du revolver. Mais contrairement à sa légende, il n’a jamais exercé ses talents ailleurs que dans un cirque. Il reçoit un jour un défi : partir à l’Ouest, affronter le sanguinaire Gunsmoke et sa horde de tueurs. La mission est suicidaire, mais impossible de refuser sans perdre sa réputation.
Heureusement pour Texas Jack, Gunsmoke est aussi la cible du marshal Sykes…

Qui parle d’aller vous faire trouver la peau, Jack ? Il n’est pas dans notre intérêt de faire de vous un martyr, c’est aller à l’encontre de notre but. Vous devez sortir vainqueur ! On vous demande une présence, un rôle. Quatre héros pareils à des drapeaux. Vous n’aurez même pas à monter, la cavalerie qui vous accompagnera s’en chargera le moment venu.

Régulièrement la collection Signé des éditions Le Lombard publie des bandes dessinées sous forme de romans graphiques avec toujours des associations scénariste-dessinateur intéressantes. Ici, ce sont Pierre Dubois et Dimitri Armand qui sont réunis pour réaliser un western au fin fond du Far West.

Des personnages hauts en couleurs

En plein cœur du XIXe siècle, le Far West américain est la proie des aventuriers les plus sanguinaires et prêts à tout. Dans ce contexte, sévit Gunsmoke, un chef de troupe qui se croit tout permis et est encouragé en cela par des magnats locaux qui veulent faire fuir les rares populations restantes et récupérer leurs terres pour s’enrichir. Cette situation inquiète fortement les dirigeants des États-Unis et recherche une solution à ce problème posant la question d’un arrêt des fronts pionniers colonisateurs de l’Ouest. Nous faisons alors la rencontre de Texas Jack en pleine représentation dans son cirque, en compagnie de Wild Ryan Greed, Amy O’Hara dite la « Panthère de l’Ouest » et Kwakengoo, le « Peau-Rouge noir ». Tout un programme donc, surtout quand ces petites caïds circassiens sont sollicités pour partir à l’Ouest.

Une mission ardue qui tourne court

La difficulté de Texas Jack est forcément de s’accommoder de son inexpérience face à la terrible mission qui lui est confiée : arrêter net le massacreur qu’est Gunsmoke, au péril de sa vie s’il le faut. Pierre Dubois signe là un scénario certes très classique, mais qui se tient de bout en bout. On peut hésiter sur la crédibilité du protagoniste à tenir une telle histoire. Il faut sûrement bien s’immerger dans l’esprit « Far West » pour se dire que finalement un as du revolver, expérimenté ou non, peut être crédible dans ce type de missions. On sent également la volonté de créer volontairement un héros bancal, en contrepoint du marshal Sykes qui réapparaît dans cette aventure en mentor et protecteur, que nous devions déjà à ce duo d’auteurs.

Le décor classique du western

Graphiquement, les choix faits par Dimitri Armand sont intéressants. Comme souvent, ce sont les plus grandes illustrations qui retiennent l’attention, là où le paysage est le plus présent, où les détails humains sont très travaillés et qui sont renforcés par un encrage puissant. Ce trio de remarques baisse en qualité sur certaines cases, forcément, quantité oblige : un roman graphique de cent vingt pages, ça fait long à produire. Et ce sont bien souvent les visages qui en pâtissent. Malgré tout, il y a de sacrés moments dessinés à découvrir, les retournements de situation étant bien appuyés par le dessin.
En somme, les amateurs de westerns seront forcément conquis par ce Texas Jack bien mené par Pierre Dubois et Dimitri Armand. L’ensemble est efficace et se lit avec intérêt, même si le classicisme pourra rebuter certains lecteurs. Merci aux éditions Le Lombard pour cet envoi dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio.

Autres critiques :

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

8 commentaires

  • Baroona

    J’ai l’impression qu’à chaque fois que je vois un « Signé », c’est un western. ^^
    Intéressant en tout cas la référence à « Sykes » que j’avais trouvé bon/classique dans le genre. Le début d’un grand univers cohérent ? ^^

    • Dionysos

      C’est pas faux, ils doivent avoir un.e directeur.trice de collection qui a des accointances avec ce genre.
      Peut-être le début d’un univers cohérent. J’imagine que si les ventes sont là, Le Lombard en demandera d’autres.

  • Davlian

    Pour avoir lu Sykes et avoir longuement attendu son préquel, je suis sorti un peu déçu de sa lecture. J’avoue que les dialogues à rallonge m’ont un peu déçu. Malgré tout cela reste une bonne histoire, quelque chose qu’on lit pour se détendre. Le ton est plus léger que Sans pardon, mais l’histoire est moins immersive que Sykes ou que Western (pour ne citer que les westerns de Signé). Une suite ? Cela serait difficile pour une série qui mise sur les one-shot…

  • belette2911

    Coucou !

    Dès qu’on parle western, je sors mes flingues, j’enfourche mon canasson et je pars au galop vers l’aventure. J’adore le western, ça ne se soigne pas, ou alors, en assouvissant mon vice !

    Noté 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.