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Récidive 1938
Titre : Récidive 1938
Auteur : Michaël Foessel
Éditeur : PUF
Date de publication : 2019 (mars)Synopsis : « Populisme », « néolibéralisme », « nationalisme » : les mots se bousculent et pourtant l’insatisfaction demeure. Pour décrire ce qui nous arrive, nous ne manquons pas de savoirs. La crise de la démocratie fait l’objet de diagnostics récurrents. Mais c’est la stupeur qui domine, comme si la nouveauté du présent contribuait encore à accroître l’inquiétude. Et si cette nouveauté tant de fois mise en avant était un obstacle à la compréhension ? Ce livre décrit la rencontre entre un philosophe inquiet du présent politique et l’année 1938. Tombé presque par hasard sur la presse française de 1938, l’auteur est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée « faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons.
L’analogie est une manière de mettre en garde contre la récidive, tout en gardant raison.
C’est à un petit voyage dans la France de 1938 que nous invite Michaël Foessel avec ce livre paru aux Presses universitaires de France en mars dernier. Philosophe de formation, l’auteur ne prétend aucunement proposer une analyse historique de cette époque. Il s’agit plutôt de nous raconter sa propre découverte de l’année 1938, dont il a été frappé par le grand nombre de similitudes qu’elle partage avec ce que nous vivons actuellement en France. L’auteur met les choses au clair dès le début : il ne s’agit pas d’affirmer ou de démontrer que nous sommes actuellement en train de revivre les années 1930, ni que ce qui s’est passé à l’époque nous pend au nez. Le but est plutôt de tenter de comprendre les phénomènes qui rendent possible que, à quatre-vingt ans d’intervalle, ces deux situations aient autant en commun. Bref, si pour l’auteur 1938 n’équivaut pas à 2018, l’analogie entre les deux époques est frappante.
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Grand siècle, tome 3 : La conquête de la sphère
Titre : La conquête de la sphère
Cycle/Série : Grand siècle, tome 3
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : Mnémos
Date de publication : 2019 (mai)Synopsis : Entre la Terre et l’espace, la révolution et le voyage vers Mars, nous retrouvons le destin de la famille Caron dans une aventure uchronique où la machine et la technologie viennent accélérer le destin de la France pour la conduire vers des horizons meurtriers et grandioses. Johan Heliot nous entraîne dans un final époustouflant, terminant ainsi cette grande fresque uchronique et historique passionnante.
Considérez de quelle manière votre société s’est transformée sous mon impulsion et par la volonté de Louis. Elle a connu en un demi siècle une accélération de ses technologies tellement rapide qu’en temps normal, il aurait fallu dix fois plus de temps pour y parvenir. Très peu de civilisations arrivent à l’ère de l’exploration spatiale, elles s’effondrent bien avant leur majorité.
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La forêt des araignées tristes
Titre : La forêt des araignées tristes
Auteur : Colin Heine
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2019 (février)Synopsis : Bastien est paléontologue : sa spécialité ? Étudier les créatures étranges qui naissent de la vape, ce mystérieux brouillard aux propriétés énergétiques extraordinaires qui a recouvert le monde et menace de l’engloutir un peu plus chaque jour. Tour à tour victime d’un dramatique accident en apparence banal duquel il réchappe de justesse et témoin d’un attentat, où sa survie ne tient à nouveau qu’à un fil, il voit son destin basculer. Le voilà pris dans l’engrenage d’une affaire d’espionnage d’envergure internationale, sous les feux croisés d’une société secrète d’assassins, de brutes armées et d’une agence de détectives aux méthodes douteuses. Sans compter qu’une créature cauchemardesque, tout droit venue des Vaineterres, ces zones perdues dans un océan de vape, semble bien décidée à lui faire la peau…
Tout ce qui est là, nous l’avons créé de nos mains. De cet atelier aux machines, en passant par les hardes dont nous nous vêtons et les velours et soies dont ils se parent, jusqu’aux piliers eux-mêmes que nos pères ont érigés autrefois. Et ils ont le culot de dire que sans eux nous n’aurions pas de travail ? Que nous ne pourrions pas gagner notre vie ? Eux qui dépensent leur fortune, celle que nous avons produite et qu’ils nous ont volée, en toiles de maître, en champagnes rares et en aéronefs de luxe ? Mais à quoi servent-ils ?
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L’arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992)
Titre : L’arabe du futur
Série : L’arabe du futur, tome 4
Auteur : Riad Sattouf
Éditeur : Allary
Date de publication : 2018 (octobre)Synopsis : Âgé de neuf ans au début de ce volume, le petit Riad devient adolescent. Une adolescence d’autant plus compliquée qu’il est tiraillé entre ses deux cultures – française et syrienne – et que ses parents ne s’entendent plus. Son père est parti seul travailler en Arabie saoudite et se tourne de plus en plus vers la religion… Sa mère est rentrée en Bretagne avec les enfants, elle ne supporte plus le virage religieux de son mari. C’est alors que la famille au complet doit retourner en Syrie…
– Degas ! Un immense artiste ! Qu’est-ce qu’il se passe dans sa tête, toi ? T’es gêné par un dessin alors que t’es docteur à la Sorbonne ? Tu te rends compte ?
– C’est impudique ! C’est haram ! C’est moi qui commande dans ma maison, je suis l’homme !
– L’homme, tu parles !
– Comment ça, tu parles ? Une femme doit obéir à son mari !
– Moi j’obéis à personne ! Je suis pas comme les femmes soumises de ton village arriéré ! -
Frankenstein 1918
Titre : Frankenstein 1918
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2018 (octobre)Synopsis : Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées – les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre.
Le pire pour ces garçons consistait à se rendre compte qu’ils mourraient pour la conquête d’un demi-yard de terre dénué de valeur stratégique, repris le lendemain par ceux d’en face à un prix aussi exorbitant. Où était la logique, où était la grandeur, où la nécessité de l’ultime sacrifice ? Nulle part, évidemment.
[Attention : Je n’ai mis ici que la moitié du résumé de la quatrième de couverture et je vous conseille de vous en tenir là, le reste spoilant la quasi totalité du roman.]
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Frankenstein 1918
Titre : Frankenstein 1918
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel]
Date de publication : 20 septembre 2018Synopsis : Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées – les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre.
Après la terrible hécatombe de la Guerre terminale et ses cent millions de victimes estimées, militaires et civiles, quel plus bel horizon concevoir pour le futur que la mort enfin vaincue ? Quel plus beau présent offrir aux enfants du malheur, grandis sur les décombres du passé ?
Avec Frankenstein 1918, Johan Héliot est de retour chez les éditions L’Atalante et fait d’une pierre deux coups : il célèbre le bicentenaire du roman fondateur de Mary Shelley et le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en narrant les conséquences d’une « Grande Guerre » qui n’aurait pas pris fin en 1918.
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Chaton : Trilogie
Titre : Chaton : Trilogie
Auteur : Jean-Hugues Oppel
Éditeur : Rivages (Rivages/Noir) [site officiel]
Date de publication : janvier 2002Synopsis : Dix cadavres, dont un sans mains ni tête, sont retrouvés dans un pavillon de banlieue anonyme. Vu leurs armes, et surtout le laboratoire de chimiste clandestin découvert à la cave, tout porte à croire qu’il s’agit d’un classique règlement de comptes entre trafiquants de drogue rivaux. Chargée de l’enquête, la commissaire principale Valérie Valencia va en fait mettre au jour la croisade vengeresse d’un homme trahi, sur fond de manœuvres politico-financières douteuses qui remontent jusqu’au sommet de l’État. Tâche difficile pour la commissaire qui a du chien (un labrador sable) ; l’ennemi serait plutôt chat : mystérieux, insaisissable. Et sans pitié.
Un livre captivant où Jean-Hugues Oppel donne toute la mesure de son talent.La Bourse avec un grand S comme Spéculation est un jeu de cons inventé par des gens très intelligents qui n’y jouent pas sans être sûrs de gagner.
Les thrillers et polars de Jean-Hugues Oppel sont toujours d’une intensité rare et souvent à portée politique. Chaton ne fait pas exception.
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L’équilibre des paradoxes
Titre : L’équilibre des paradoxes
Auteur : Michel Pagel
Éditeur : Fleuve noir / Denoël
Date de publication : 1999 / 2004Synopsis : France 1904, le temps s’affole et régurgite sans aucune logique apparente un soldat de l’armée d’Attila, un cyborg, un extraterrestre et bien d’autres personnages improbables dont les agissements risquent de déclencher la Première Guerre mondiale. A moins qu’un groupe de hardis aventuriers ne trouve la clef du mystère et réussisse à rétablir l’équilibre des paradoxes.
-Mais lâche-moi, putain de merde ! criait cette personne au moment où nous arrivâmes. Tu vas me lâcher, dis, connard ?
Je prie le lecteur de pardonner ces grossièretés, d’autant qu’il devra en supporter d’autres dans le courant du récit, le langage de certains de ses protagonistes manquant singulièrement de distinction, mais mon souci d’exactitude me contraint à rapporter sans fard les propos que j’entendis. Ah, peste ! J’oublie que ceci n’est qu’une œuvre de fiction. Lecteur, ne m’excuse pas : je suis trivial à dessein, pour te choquer, c’est évident. -
En guerre [film]
Titre : En guerre
Réalisateur : Stéphane Brizé
Acteurs/actrices : Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jacques Borderie, David Rey, Olivier Lemaire, Isabelle Rufin, Martin Hauser
Date de publication : 16 mai 2018Synopsis : Malgré de lourds sacrifices financiers de la part des salariés et un bénéfice record de leur entreprise, la direction de l’usine Perrin Industrie décide néanmoins la fermeture totale du site. Accord bafoué, promesses non respectées, les 1100 salariés, emmenés par leur porte-parole Laurent Amédéo, refusent cette décision brutale et vont tout tenter pour sauver leur emploi.
Contrairement à nous, ceux de là-haut, quand ils défendent leur pognon, ils sont unis, jusqu’au bout !
Une claque ! Voilà ce qu’on ressent quand on sort du film En Guerre, de Stéphane Brizé.
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Comme des garçons
Titre : Comme des garçons
Réalisateur : Julien Hallard
Actrices / Acteurs : Max Boublil, Vanessa Guide, Bruno Lochet, Solène Rigot, Carole Franck, Delphine Baril, Zoé Héran, Julie Moulier, Sarah Suco, Mona Walravens, Luca Zingaretti
Date de sortie : 25 avril 2018Synopsis : Reims, 1969. Paul Coutard, séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno, secrétaire de direction, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France.
On va changer les mentalités !
Voir un film avec Max Boublil à l’affiche et voir un film sur un événement féministe très intéressant ne provoquent pas forcément les mêmes réactions. Le mélange est intéressant mais perfectible.