Science-Fiction
-
Rouille
Titre : Rouille
Auteur : Floriane Soulas
Éditeur : Scrinéo
Date de publication : 2018 (mai)Synopsis : Paris, 1897. De nouveaux matériaux découverts sur la Lune ont permis des avancées scientifiques extraordinaires. Mais tout le monde n’en profite pas ! En dehors du Dôme qui protège le centre urbain riche et sophistiqué, le petit peuple survit tant bien que mal. C’est dans une maison close sur l’un de ces faubourgs malfamés qu’a échoué Violante, prostituée sans mémoire. Alors qu’elle se démène pour trouver son identité dans un monde dominé par les hommes et les puissants, sa meilleure amie disparaît dans d’atroces circonstances. Contre la raison, la jeune femme décide de prendre part aux investigations…
…
-
Focus #11 : La collection Une Heure-Lumière chez Le Bélial’
En 2016, les éditions Le Bélial’ lançaient plusieurs collections nouvelles, dont Une Heure-Lumière, qui nous intéresse ici.
-
L’équilibre des paradoxes
Titre : L’équilibre des paradoxes
Auteur : Michel Pagel
Éditeur : Fleuve noir / Denoël
Date de publication : 1999 / 2004Synopsis : France 1904, le temps s’affole et régurgite sans aucune logique apparente un soldat de l’armée d’Attila, un cyborg, un extraterrestre et bien d’autres personnages improbables dont les agissements risquent de déclencher la Première Guerre mondiale. A moins qu’un groupe de hardis aventuriers ne trouve la clef du mystère et réussisse à rétablir l’équilibre des paradoxes.
-Mais lâche-moi, putain de merde ! criait cette personne au moment où nous arrivâmes. Tu vas me lâcher, dis, connard ?
Je prie le lecteur de pardonner ces grossièretés, d’autant qu’il devra en supporter d’autres dans le courant du récit, le langage de certains de ses protagonistes manquant singulièrement de distinction, mais mon souci d’exactitude me contraint à rapporter sans fard les propos que j’entendis. Ah, peste ! J’oublie que ceci n’est qu’une œuvre de fiction. Lecteur, ne m’excuse pas : je suis trivial à dessein, pour te choquer, c’est évident. -
Faux-semblance
Titre : Faux-semblance
Nouvelles : Synesthésie ; Rudyard Kipling 2210 : Cauchemar d’enfants ; Une fille aux pieds nus
Auteur : Olivier Paquet
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2017Synopsis : Nous recherchons les correspondances entre les univers… Quatre zones de conflit. Entre humains et extraterrestres ; entre mémoire et oubli ; entre adultes et enfants ; entre nature déchaînée et ce qu’il reste de la civilisation. Sous les cieux étrangers de galaxies lointaines, sur des champs de bataille envahis de cadavres, ou bien face à la vague qui a tout balayé, il faut imaginer de nouvelles façons d’aller plus loin. Même s’il faut achever de détruire pour renaître. Les personnages d’Olivier Paquet ne renoncent jamais. Ce sont avant tout des survivants, des héros abîmés qui tentent de redonner du sens à leur vie. Grâce à la catastrophe qui les a laissés nus, ils redécouvrent ce qu’ils sont. Et ils trouvent la force de tendre la main vers l’autre, l’étranger, pour ouvrir ensemble des portes. (Jean-Claude Dunyach)
Raconter, c’est flétrir.
-
Vostok
Titre : Vostok
Auteur : Laurent Kloetzer
Éditeur : Denoël / Folio SF
Date de publication : 2016 / 2018Synopsis : Vostok, Antarctique. L’endroit le plus inhospitalier surTerre. Des températures qui plongent jusqu’à -90 °C. En 1957, les Russes y ont installé une base permanente, posée sur un glacier de 3500 mètres d’épaisseur, ignorant alors qu’à cet endroit, sous la glace, se cache un lac immense, scellé depuis l’ère tertiaire. Pendant des décennies, équipe après équipe, puits après puits, ils ont foré la glace. Pour trouver, peut-être, des formes de vie jusque-là inconnues. Vingt ans après la fermeture de la base, un groupe d’hommes et de femmes y atterrit, en toute illégalité. Ils vont réchauffer le corps gelé de Vostok, réveiller ses fantômes. Ils sont là pour s’emparer du secret du lac. S’ils échouent, il ne leur sera pas permis de rentrer vivants chez eux. Situé dans le même futur qu’Anamnèse de Lady Star, Vostok narre l’incroyable aventure d’une très jeune femme, Leonora, condamnée à laisser les derniers vestiges de son enfance dans le grand désert blanc.
Elle veut le soleil, la chaleur, des couleurs, ses yeux ne savent plus voir que le blanc et le gris. L’Antarctique porte une tristesse immense, tout murmure sans cesse : « Tu n’es pas chez toi. ».
-
24 vues du mont Fuji, par Hokusai
Titre : 24 vues du mont Fuji, par Hokusai
Auteur : Roger Zelazny
Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
Date de publication : 31 août 2017 (1985 en VO)Synopsis : Son époux est mort. Ou disons qu’en tout cas, il n’est plus en vie… Pour Mari, le temps du deuil est venu. Un double deuil… Armée d’un livre, Les Vues du mont Fuji, par Hokusai, elle se met dans les traces du célèbre peintre japonais afin de retrouver vingt-quatre des emplacements depuis lesquels l’artiste a représenté le volcan emblématique — autant de tableaux reproduits dans l’ouvrage. Un pèlerinage immersif, contemplatif, au cœur des ressorts symboliques de cette culture si particulière, un retour sur soi et son passé. Car il lui faut comprendre… et se préparer. Comprendre comment tout cela est arrivé. Se préparer à l’ultime confrontation. Car si son époux n’est plus en vie, il n’en est pourtant pas moins présent… Là. Quelque part. Dans un ailleurs digital. Omnipotent. Infrangible. Divin, pour ainsi dire…
Kit est en vie alors qu’il est enterré près d’ici ; et je suis morte, même si je regarde les traînées de nuages rosâtres du crépuscules au-dessus de la montagne lointaine, avec un arbre qui se détache comme il convient au premier plan.
Un récit de science-fiction qui mêle référence picturale et voyage au Japon, ce n’est pas banal et c’est ce que proposait Roger Zelazny en 1985 avec 24 vues du mont Fuji, par Hokusai, que les éditions Le Bélial’ éditent dans leur collection Une Heure-Lumire car c’est une novella et qu’elle a reçu, excusez du peu, le prix Hugo 1986.
-
Le Choix
Titre : Le Choix (The Choice)
Auteur : Paul J. McAuley
Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
Date de publication : 11 février 2016 (2011 en VO)
Récompenses : Prix Theodore Sturgeon 2012Synopsis : Ils sont amis depuis toujours, ils ont seize ans ou presque. Damian vit et travaille avec son père, éleveur de crevettes et cogneur d’enfants. Lucas s’occupe de sa mère, ancienne passionaria d’un mouvement écologiste radical clouée au lit par la maladie dans la caravane familiale. Le monde est en proie à un bouleversement écologique majeur — une montée des eaux dramatique et une élévation de la température moyenne considérable. Au cœur du Norfolk noyé sous les flots et écrasé de chaleur, la rumeur se répand : un Dragon est tombé du ciel non loin des côtes. Damian et Lucas, sur leur petit voilier, entreprennent le périlleux voyage en quête du mystérieux artefact extraterrestre, avec en tête un espoir secret : décrocher la clé des étoiles…
Biologiste de formation (spécialisé en botanique), Paul James McAuley est né à Stroud, en Angleterre, en 1955. Il est l’auteur de plus d’une vingtaine de romans, principalement dans le champ science-fictif, mais aussi dans celui du techno-thriller. Ses récits, dont beaucoup sont disponibles en français, lui ont entre autres valu les prix Philip K. Dick, Arthur C. Clarke, ou encore le prestigieux Sidewise, voué à l’uchronie. Paul J. McAuley vit à Londres.
« E.T. go home.
— Comment ça ?
— C’est ce qu’on écrivait partout, à l’époque. Y compris en lettres de trente mètres de haut sur la piste principale de l’aéroport de Luton. On a aussi creusé des fossés de la forme des lettres, dans les South Downs, on les a remplis de gazole auquel on a mis le feu. Ça se voyait de l’espace. Histoire de faire savoir aux inhumains qu’ils n’étaient pas les bienvenus… Que nous n’avions pas besoin d’eux. »Autre opus de la collection Une Heure-Lumière des éditions Le Bélial’, Le Choix est une novella britannique de Paul J. McAuley ayant reçu le prix Theodore Sturgeon 2012 ; dark SF et anticipation apocalyptique sont au programme.
-
Empress
Titre : Empress
Scénariste : Mark Millar
Dessinateur : Stuart Immonen
Coloriste : Ive Svorcina
Éditeur : Panini Comics
Date de publication : 3 mai 2017Synopsis : Pour sauver ses enfants, Emporia décide de quitter son mari et de partir à l’autre bout de la galaxie. Le problème, c’est que son mari est un empereur sanguinaire prêt à mettre l’univers à feu et à sang pour lui faire payer sa trahison.
– Les restes de votre complice sont à vos pieds et vous avez encouragé ses propos accusateurs.
– On l’a fait taire quand il a dit être éreinté. Et on l’a dénoncé, sire.
– Insuffisant. Vous auriez dû le frapper, lui fendre le crâne pour avoir déshonoré votre maître, le battre à mort et affronter vos amis car vous en aviez le privilège Vous devez payer. Moi ou le monstre. Choisissez qui défier.Alors que Star Wars a plus que jamais le vent en poupe avec désormais son film annuel ou presque, mais aussi de nombreux comics dont certains seraient apparemment très bons, le scénariste Mark Millar, avec son label personnel « Millarworld » livre avec Empress sa vision de l’odyssée spatiale. Il a d’ailleurs pour cela débauché un des illustrateurs des comics Star Wars en la personne de Stuart Immonen. Avec son petit macaron rappelant que ce one-shot était en sélection au dernier festival d’Angoulême, le lecteur peut sembler confiant quant à la qualité du dit objet.
-
Le Vieil homme et la guerre
Titre : Le Vieil homme et la guerre (Old Man’s War)
Cycle/Série : Le Vieil homme et la guerre, tome 1
Auteur : John Scalzi
Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel] / Milady
Date de publication : janvier 2007, puis septembre 2016 en poche (2005 en VO)Synopsis : J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé.
À soixante-quinze ans, l’âge requis, John Perry n’est pas le seul à intégrer les Forces de défense coloniale, billet pour les étoiles, mais sans retour. Rien ne le retient plus sur Terre. Combien d’années peut-il espérer vivre ? S’engager, c’est protéger l’expansion de l’humanité dans la Galaxie, retrouver une seconde jeunesse et, à l’issue du service, obtenir le statut de colon sur une planète nouvelle. Mais qu’advient-il réellement de ces recrues ?
Dans la lignée de Starship Troopers de Robert Heinlein et de La guerre éternelle de Joe Haldeman, John Scalzi, pour son premier roman, a été finaliste du prix Hugo et a obtenu le prix Campbell du meilleur nouvel auteur de s.-f.
Quelqu’un d’autre a-t-il eu une surprise ?
— Cancer des poumons, dit Harry. Des petites taches.
— Kystes ovariens, ajouta Jesse.
Maggie renchérit.
— Arthrite rhumatoïde naissante, dit Alan.
— Cancer du testicule, annonçai-je.
Tous les hommes autour de la table sourcillèrent.
— Ouille, fit Thomas.
— On m’a dit que je vivrai.
— Oui, mais tu vas marcher penché.La traduction d’un titre peut parfois être lourde de sens : ici, le choix du Vieil homme et la guerre renvoie clairement à l’œuvre d’Ernest Hemingway où nous suivons un vieux marin en lutte ; de même, dans ce roman de John Scalzi, nous suivons un vieux guerrier en lutte, et c’est peu de le dire.
-
Reconquérants
Titre : Reconquérants
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : Mnémos (Icares) / Mnémos (Hélios)
Date de publication : 2001 / 2018 (février)Synopsis : Et si des colons romains avaient découvert les Amériques ?Et si, ayant perdu tout contact avec l’Europe, leurs descendants avaient bâti un nouvel empire appelé Libertas ? Et si, quinze siècles plus tard, sous les ordres d’un consul ambitieux, le jeune Geron était enrôlé dans les troupes destinées à reconquérir leur terre originelle ? Entre aventures palpitantes et carnet de voyage, l’auteur nous plonge au coeur d’une expédition de guerre et d’explorations d’un vieux continent métamorphosé. Geron découvrira des innombrables secrets et croisera des hydres géantes, des sylphes des canopées, ainsi que des créatures légendaires peuplant les ruines d’une Rome antédiluvienne.
Le ballon amiral s’est envolé le dernier, porté par le chant viril de la troupe, une complainte scandée sur un rythme martial. La nuit tombante, les lueurs des torches, le fer des armes brandies, le chœur guerrier des hommes vêtus de cuir noir, le spectacle donné par l’armée de Reconquête à la ville blanche me laissa un goût de cendre dans la bouche. Il me devient de plus en plus pénible d’admettre que j’appartiens au rang des envahisseurs – quel autre mot employer ? Je n’avais pas imaginé que les événements prendraient une telle tournure. Ma naïveté n’a d’égal que mon écœurement à l’égard du comportement des miens.