Fantasy

Le Sorceleur / The Witcher, tome 3 : Le Sang des elfes

Sorceleur 3 Le Sang des elfes

Titre : Le Sang des elfes (Krew elfów)
Cycle/Série : Le Sorceleur / The Witcher, tome 3
Auteur : Andrzej Sapkowski
Éditeur : Bragelonne [site officiel]
Date de publication : 2008 (1994 en VO)

Synopsis : Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu’elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l’enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l’antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l’ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s’emparer d’elle et n’hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins…

Un dicton très populaire à la cour du roi Vizimir disait que si Djikstra affirmait qu’il était midi et qu’alentour régnait l’obscurité la plus totale, il était temps de s’inquiéter du sort du soleil.

Après deux tomes recueillant plusieurs nouvelles montrant le Sorceleur Geralt de Riv dans différentes quêtes et contrats, Le Sang des elfes est le premier roman d’Andrzej Sapkowski dans l’univers du Witcher, poursuivant son odyssée (paru en 1994 en version originale, 2008 chez nous aux éditions Bragelonne).

Se cacher ou périr

Après la chute du royaume de Cintra, la frontière entre l’impérialiste royaume de Nilfgaard et les autres principautés voisines est constamment agitée et d’intenses tractations géopolitiques sont en cours. La Témérie, la principauté de Kaedwen et la Lyrie craignent chacune d’être la prochaine à subir les foudres de cet empire en formation, au risque de devoir trahir ceux qui pourraient être d’éventuels alliés. De son côté, la petite princesse Ciri, esseulée depuis la chute de Cintra, se retrouve protégée par la sorceleur Geralt de Riv. Il l’emmène dans le seul endroit dont il peut être sûr : Kaer Morhen, la forteresse des sorceleurs. La formation de Ciri commence ainsi : sans les mutations des sorceleurs, mais quand même avec l’entraînement aux armes qui convient. Elle est entourée de Geralt et Vesemir, bien entendu, mais assez vite les magiciennes entrent en scène et font valoir également leur droit à lui enseigner quelque chose.

Un monde en déliquescence

Alors que Ciri a été recueillie par Geralt de Riv, le royaume de Cintra disparaissait et avec lui un nouvel État-tampon face à l’avancée de l’empire nilfgardien. Celui-ci reste très nébuleux, vu depuis les royaumes du Nord, mais forcément la panique envahit désormais les Nordiens à l’idée de passer sous le joug d’Emhyr var Emreis. Cette situation tend toute relation politique, non seulement entre États voisins (certains se disent neutres, d’autres veulent résister, d’autres encore envisagent de négocier leur survie), mais également entre différentes factions. Ainsi, peuplades humains et elfes ont du mal à cohabiter après les massacres d’antan ; les magiciens, et notamment magiciennes, attirent à eux à la fois le pouvoir et la jalousie. Dans tout cela, le rôle de Cirilla, et de Geralt par ricochet, reste le plus longtemps possible caché, même au lecteur.

Des nouvelles au roman

Passer d’une succession de nouvelles à un roman entier n’est pas forcément simple pour le lecteur, encore moins pour l’auteur, qui doit gérer un autre format pour raconter d’autres choses de son univers. Ici, le tout se fait vraiment en douceur, car les quelques chapitres sont organisés comme s’il s’agissait de longues nouvelles (comme dans les deux premiers tomes donc). Toutefois, l’auteur se laisse trop souvent aller à des descriptions à rallonge et des dialogues de simple papotage, ce qui laisse une grosse impression de n’avoir lu qu’une longue introduction avec ce roman qui se révèle incomplet : la fin lance enfin quelques enjeux et cet ouvrage n’a rien résolu du tout.

La série continue et la lecture en est toujours très fluide, mais un arrière-goût termine ce troisième opus. À voir si cela perdure avec le 4e tome.

Voir aussi :
Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 4 ; Tome 5 ; Tome 6 ; Tome 7

Autres critiques :

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

2 commentaires

  • Ma Lecturothèque

    Je pense me lancer dans ce tome d’ici la fin de l’année ; j’avais déjà entendu parler, dans d’autres retours, de ce goût amer. J’espère qu’il ne sera effectivement plus présent par la suite (mais il me semble avoir lu que ça dépend vraiment des lecteur·rices… Je croise les doigts pour toi comme pour moi!).

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