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Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore
Titre : Miss Bengalore
Série : Le château des animaux, tome 1
Scénariste : Xavier Dorison
Illustrateur : Félix Delep
Éditeur : Casterman
Date de publication : 2018Synopsis : Quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, niché au cœur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté… Miss Bengalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux petits, et César, un lapin gigolo, vont s’allier au sage et mystérieux Azélar, un rat à lunettes pour prôner la résistance à l’injustice, la lutte contre les crocs et les griffes par la désobéissance et le rire…
Mon cher César c’est une erreur bien commune de croire que ce que l’on possède et le moyen par lequel on l’a obtenu ne sont pas étroitement liés.
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Les damnés de la Commune [Tomes 1, 2 et 3]
Titre : Les damnés de la Commune
Cycle/Série : Les damnés de la Commune : A la recherche de Lavalette ; Ceux qui n’étaient rien ; Les orphelins de l’histoire
Auteur : Raphaël Meyssan
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2017 – 2019Synopsis : Découvrez cette incroyable bande dessinée, réalisée exclusivement à partir de gravures de l’époque de la Commune, qui nous raconte la quête d’un Parisien pour exhumer l’histoire de son voisin communard.Parti à la recherche de Lavalette, le narrateur rencontre Victorine, dont le témoignage bouleversant l’accompagne dans sa quête. Tandis que sa ville se charge peu à peu d’histoires, il découvre les années de tourments qui ont conduit à la révolution de 1871. Témoignage exceptionnel sur la Commune de Paris, ce roman graphique, réalisé à base de gravures du XIXème siècle, présente la manière dont l’époque se voyait elle-même.
De cette première réunion du comité central à l’Hôtel de Ville, il n’existe aucune archive. Personne n’a pensé à rédigé un compte rendu. Pourtant, de cette réunion est sortie la décision la plus importante et la plus surprenante du Comité, celle qui va fonder la Commune de Paris. Depuis des mois, ses membres rêvaient de l’Hôtel de Ville. A présent, ils y sont. Ils ont le pouvoir. Leur première décision est de le rendre. A la fin du jour, une affiche annonce l’organisation d’élections à la Commune de Paris.
Dans le cadre des 150 ans de la Commune de Paris, découvrez nos différents articles sur le sujet : « La Commune de Paris » de Sebastian Haffner ; « Louise Michel, la Vierge rouge » de Mary et Bryan Talbot ; « Dans l’ombre du brasier », d’Hervé Le Corre ; « C’est la nuit surtout que le combat devient furieux – Une ambulancière de la Commune» » – Témoignage d’Alix Payen retranscrit par Michèle Audin
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C’est la nuit surtout que le combat devient furieux – Une ambulancière de la Commune, 1871
Titre : C’est la nuit surtout que le combat devient furieux – Une ambulancière de la Commune, 1871
Auteur : Michèle Audin (d’après le témoignage d’Alix Payen)
Éditeur : Libertalia
Date de publication : 2020 (mars)Synopsis : Née dans une famille bourgeoise et fouriériste, Alix Payen (1842-1903) a 29 ans lorsqu’elle s’engage dans le 153e bataillon de la garde nationale. Ambulancière et infirmière, elle participe à la défense du fort d’Issy, qui protège Paris contre les assauts de l’armée versaillaise, puis à celle du fort de Vanves. Pendant les rares moments de calme, elle écrit à sa mère. Alix Payen a peu attiré l’attention des historiens. Pourtant, elle a participé à la lutte avec courage et détermination, et elle a décrit avec sensibilité les combats violents, souvent furieux – et la vie du bataillon sous les obus. Ce livre est formé de lettres, dont beaucoup sont inédites. Ces documents ont été rassemblés et présentés par la romancière Michèle Audin
Subitement et de part et d’autre cet infernal vacarme cessa et le silence semblait plus profond après ces horribles détonations. Tout à coup, au milieu de ce calme, un rossignol s’est mis à chanter. Le contraste entre ce joli chant si pur, si doux, et ce que nous venions d’entendre était frappant. Pour moi, les larmes me vinrent aux yeux ; il me semblait comprendre le rossignol : il chantait la paix, l’amour, la famille.
Dans le cadre des 150 ans de la Commune de Paris, découvrez nos différents articles sur le sujet : « La Commune de Paris » de Sebastian Haffner ; « Louise Michel, la Vierge rouge » de Mary et Bryan Talbot ; « Dans l’ombre du brasier », d’Hervé Le Corre (à venir « Les damnés de la Commune » de Raphaël Meyssan)
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Dans l’ombre du brasier
Titre : Dans l’ombre du brasier
Auteur : Hervé Le Corre
Éditeur : Payot-Rivages (collection Rivages noir)
Date de publication : 2020Synopsis : La « semaine sanglante » de la Commune de Paris voit culminer la sauvagerie des affrontements entre Communards et Versaillais. Au milieu des obus et du chaos, alors que tout l’Ouest parisien est un champ de ruines, un photographe fasciné par la souffrance des jeunes femmes prend des photos « suggestives » afin de les vendre à une clientèle particulière. La fille d’un couple disparaît un jour de marché. Une course contre la montre s’engage pour la retrouver. Dans l’esprit de L’homme aux lèvres de saphir (dont on retrouve l’un des personnages), Hervé Le Corre narre l’odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.
Y a des riches et y a des pauvres, ce sera toujours comme ça, et les riches ils seront toujours plus forts que les pauvres parce qu’eux ils savent se serrer les coudes pour défendre leur bout de gras alors que le populo est bien trop con pour faire pareil.
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La Machine, tome 1 : Terre de sang et de sueur
Titre : Terre de sang et de sueur
Cycle/Série : La Machine, tome 1
Auteur : Katia Lanero Zamora
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2021 (février)Synopsis : Nés dans le confort de la famille noble des Cabayol, Vian et Andrès sont deux frères inséparables. Mais dans un pays où la révolution gronde et où les anciens royalistes fourbissent leurs armes pour renverser la toute jeune République, ils vont devoir choisir leur camp… Grande fresque familiale où les batailles politiques rejoignent les bouillonnements personnels, La Machine est une oeuvre forte, absolue et puissante.
Une utopie c’est fragile, plus on s’en approche, plus il faut être prudent.
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Louise Michel, la vierge rouge
Titre : Louise Michel, la Vierge rouge
Scénaristes et illustrateurs : Mary et Bryan Talbot
Éditeur : La librairie Vuibert
Date de publication : 2016Synopsis : Louise Michel (1830-1905) a eu un destin hors du commun : combattante politique, féministe avant l’heure, aventurière de la liberté… Dans ce roman graphique, Mary et Bryan Talbot font revivre l’héroïne de la Commune de Paris et nous transportent à ses côtés, des rues de la capitale pendant le siège de 1870 aux plages de Nouvelle-Calédonie où elle fut exilée. De combats en arrestations, de victoires en défaites, de fusillades en moments de partage, nous sommes plongés avec elle au plus près du petit peuple de Paris qui lutte pour ses droits, puis des Kanaks se battant pour leur émancipation.
Si vous êtes las de végéter dans l’ignorance et la pauvreté, si vous souhaitez que vos enfants puissent un jour profiter du fruit de leur labeur plutôt que d’être réduits au rang d’animaux d’usine, à faire la fortune d’un exploiteur, alors faites preuve d’intelligence. Nous devons en finir pour toujours avec la propriété privée. Nous devons garder le contrôle des moyens de production. Nous devons tenir bon !
Dans le cadre des 150 ans de la Commune de Paris, découvrez nos différents articles sur le sujet : « La Commune de Paris » de Sebastian Haffner (à venir : « Dans l’ombre du brasier » d’Hervé Le Corre ; « C’est la nuit surtout que le combat devient furieux », témoignage d’Alix Payen retranscrit par Michèle Audin et « Les damnés de la Commune » de Raphaël Meyssan)
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La Commune de Paris
Titre : La Commune de Paris
Auteur : Sebastian Haffner
Éditeurs : Éditions de Fallois et Éditions Europolis
Date de publication : 2019Synopsis : Le court essai qu’Haffner a consacré à la Commune de Paris occupe une place singulière dans son œuvre. C’est le regard d’un grand intellectuel allemand sur la plus grande tragédie sociale du XIXe siècle en France. Que trouve-t-on dans ce texte ? Non pas une nouvelle histoire de la Commune mais une réflexion approfondie sur sa signification et ses répercussions. Les faits essentiels sont rappelés sans rien omettre de la barbarie versaillaise ni de la répression judiciaire qui en a prolongé les effets.Mais Haffner évoque également les idées «communardes» qui allaient plus tard être reprises dans la législation sociale. Il s’attache à montrer l’attitude évolutive de Marx d’abord très sévère pour l’aventurisme du soulèvement populaire spontané avant de reprendre le flambeau de la Commune assassinée dans La Guerre civile en France, flambeau qui sera repris à son compte par Lénine.
La malédiction que ce monde bourgeois s’est attiré par l’éradication de la Commune n’est pas éteinte pour autant. Les spectres des fusillés continent de se battre, aujourd’hui encore. Ils hantent toutes les révolutions du XXe siècle.
Comme vous le savez, ce blog est d’ordinaire majoritairement consacré aux littératures de l’imaginaire en général, et à la fantasy en particulier, même si d’autres types d’ouvrages viennent de temps à autre émailler nos publications (bandes dessinées, romans historiques, littérature générale…). Les essais politiques ont également récemment fait leur apparition, et c’est à présent au tour des synthèses historiques de venir s’ajouter à la liste. Anciens étudiants en histoire tous les deux, nous nous sommes en effet depuis peu replongés dans des lectures de type universitaire traitant d’une période sur laquelle nous avions globalement fait l’impasse lors de nos études : le XIXe français. Un siècle complexe à appréhender car caractérisé notamment par la fréquence et la rapidité de ses changements de régime puisqu’on passe tout de même en l’espace de cent ans d’une monarchie absolue à une république, puis à un empire, une restauration monarchique, une nouvelle révolution, suivie d’une nouvelle restauration, elle-même suivie d’une troisième révolution, à laquelle s’ajoute ensuite une nouvelle république, un nouvel empire, et enfin une nouvelle république. C’est dense, c’est complexe, et c’est souvent une période très méconnue. Mes sensibilités politiques m’ont pour le moment plutôt amenée à me pencher sur des périodes de structuration du mouvement ouvrier ou de révolution (même si je ne devrais pas tarder à aller regarder de plus près la Restauration grâce à l’excellente chaîne de vulgarisation historique Veni Vedi Sensi), et c’est donc tout naturellement que je me suis intéressée à la Commune de Paris dont, hasard du calendrier, nous fêtons aujourd’hui même les 150 ans. A cette occasion je vous propose donc de découvrir pendant les semaines à venir plusieurs ouvrages consacrés à cette période brève (72 jours !) mais marquante de notre histoire, tout en continuant bien sur à vous parler en parallèle de nos découvertes en SFFF. Voici donc le programme des prochaines semaines sur le sujet :
–18 mars : La Commune de Paris – Sebastian Haffner (synthèse historique)
–25 mars : Louise Michel, la vierge rouge – Mary et Bryan Talbot (roman graphique)
–1er avril : Dans l’ombre du brasier – Hervé le Corre (roman)
–8 avril : C’est la nuit surtout que le combat devient furieux – Une ambulancière de la Commune – Témoignage d’Alix Payen retranscrit par Michèle Audin (témoignage d’époque)
–15 avril : Les damnés de la Commune – Raphaël Meyssan (bande dessinée en trois tomes) -
Les Damnés de la Commune, tome 3 : Les orphelins de l’Histoire
Titre : Les orphelins de l’Histoire
Cycle/Série : Les Damnés de la Commune, tome 3
Auteur : Raphaël Meyssan
Éditeur : Delcourt (Histoire & histoires) [site officiel]
Date de publication : 6 novembre 2019Synopsis : Ils ont eu soixante-douze jours pour renverser le roman national. À présent, Victorine, Lavalette et les Communards affrontent une armée. La Semaine sanglante a commencé. Avec les mots et les images de l’époque, ce livre retisse les fils de notre histoire. Pour nous, les orphelins de l’histoire, les enfants perdus de la Commune.
Je vois le monde de Victorine vaciller.
Du sud-ouest de la ville, cent trente mille soldats déferlent dans Paris.
La Semaine sanglante a commencé.Fin 2019, Raphaël Meyssan clôt sa trilogie des Damnés de la Commune chez les éditions Delcourt avec ce tome intitulé Les orphelins de l’histoire.
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Le concile de fer
Titre : Le concile de fer
Auteur : China Mieville
Éditeur : Fleuve noir / Pocket
Date de publication : 2008 / 2011Synopsis : La révolution gronde aux portes de Nouvelle-Crobuzon. Un gouvernement répressif, une économie en plein chaos : les habitants sont à bout. Un complot est mené pour assassiner le maire protégé par la Milice aux pouvoirs surnaturels. Le groupe de rebelles décide de faire appel au Concile de Fer, un train mythique qui traverse les contrées désertiques loin de la ville. Seul ce dernier, dont l’existence semble tant effrayer le maire et ses sbires, pourra aider les révolutionnaires à prendre le contrôle de la cité.
A la Fourche du Tricorne, des impacts de balles grêlaient les murs, là où, moins d’un an auparavant, la Milice avait affronté des centaines de manifestants. Tout avait démarré aux Ateliers Paradoxes, des doléances spontanées devant certains licenciements, qui avaient gagné les rues à une vitesse foudroyante. A mesure que les rangs des manifestants grossissaient, les rez-de-chaussée des boutiques avaient été fracturés. Les slogans réclamaient la réintégration des copains, des augmentations de salaire, et soudain, on s’était mis à dénoncer le maire et la loterie électorale, à revendiquer le droit au suffrage. Il y avait eu des jets de bouteilles, de phlogiston corrosif. Puis des coups de feu : la Milice avait riposté, ou peut-être tiré la première, et seize personnes avaient été tuées.
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Une histoire populaire de la France
Titre : Une histoire populaire de la France
Auteur : Gérard Noiriel
Éditeur : Agone
Date de publication : 2017Synopsis : « En 1841, dans son discours de réception à l’Académie française, Victor Hugo avait évoqué la populace pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu’il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant. Progressivement le mot ?misérable?, qu’il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d’Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, Eugène Sue découvrit les réalités du monde social qu’il évoquait dans son roman. L’ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d’être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. »
A chaque fois, les élites en lutte contre le pouvoir de l’état encouragèrent « ceux d’en bas » à se révolter car ils avaient besoin de cette violence de masse pour triompher des forces royales. Mais dès que cette violence se déchaîna, ils furent contraints, pour sauver leurs propres privilèges, de se soumettre à la loi du monarque en implorant sa protection, contribuant bien souvent à massacrer eux-mêmes ce peuple qu’ils avaient mobilisé.
Grand historien spécialiste de l’histoire de la classe ouvrière et pionnier de l’histoire de l’immigration en France, Gérard Noiriel a publié tout au long de sa carrière une quantité impressionnante de travaux. En 2018, il s’inspire de l’œuvre d’Howard Zinn sur les États-Unis (adapté en BD sous le même titre : « Une histoire populaire de l’empire américain ») et décide de proposer à son tour une « histoire populaire » de la France, de la Guerre de Cent ans à nos jours. Un travail colossal, qui vise à mettre en lumière non pas le point de vue exclusif des dominés ou des dominants, mais plutôt de proposer une analyse de la domination et de la manière dont s’articulent et se mettent en place les relations de pouvoir qui lient les hommes entre eux. Le résultat est un ouvrage de près de huit cent pages d’une densité et d’une richesse incroyables qui apporte un contre-point bienvenu à l’histoire réactionnaire qui a actuellement le vent en poupe, notamment dans les médias. Ici, il n’est pas question d’étudier l’histoire de France par le biais de tel souverain ou tel grand homme politique. Non, ce qui intéresse Gérard Noiriel, c’est le peuple où, pour être plus précis, les classes populaires. L’ouvrage se décline en une quinzaine de chapitres, chacun consacré à une période bien précise, dans lesquels l’auteur détaille les spécificités des classes populaires de l’époque : comment vivent-elles ? Quelles sont ses interactions avec le pouvoir en place ? Quel est son degré d’implication dans la vie publique ?…