• Kalpa impérial

    Kalpa impérial

    Titre : Kalpa impérial
    Auteur : Angelica Gorodischer
    Éditeur : La Volte
    Date de publication : 2017

    Synopsis : Une fable, un conte au souffle épique, un roman tissé d’histoires entrelaçant les naissances et les chutes d’un empire, « l’Empire le plus vaste qui ait jamais existé ». Kalpa Impérial est un livre universel et visionnaire, écrit par une très grande auteure argentine, injustement méconnue en France. Traduit dans le monde entier, notamment en anglais par Ursula K. Le Guin, ce chef-d’œuvre inclassable fait songer au cycle de Gormenghast de Mervyn Peake ou aux Villes invisibles d’Italo Calvino.

     

  • Lumières noires

    Titre : Lumières noires
    Nouvelles : Ceux qui restent et qui luttent ; Grandeur naissante ; La sorcière de la terre rouge ; L’alchimista ; Le moteur à effluent ; Nuages dragons ; La Fille de Troie ; Major de promotion ; Le remplaçant du conteur ; Les épouses du ciel ; Les Évaluateurs ; Vigilambule ; La danseuse de l’ascenseur ; Cuisine des mémoires ; Avide de pierre ; Les berges de la Lex ; Le narcomencien ; Henosis ; Trop d’hiers, manque de demains ; MétrO ; Probabilités non nulles ; Pécheurs, saints, spectres et dragons – la cité engloutie sous les eaux
    Auteur : N. K. Jemisin
    Éditeur : Nouveaux millénaires (J’ai lu)
    Date de publication : 2019

    Synopsis : À La Nouvelle-Orléans, des dragons hantent les rues inondées après le passage de Katrina ; dans les États esclavagistes du Sud, une mère noire tente de sauver sa fille d’impossibles promesses ; tandis que, dans cette autre réalité, les monstres et les héros créés par l’humanité survivent à la mort de celle-ci, mais pour combien de temps encore, et dans quel but ? Recueil de nouvelles sombres et engagées, Lumières noires donne à voir notre société contemporaine à travers le prisme d’une myriade de miroirs déformants mais terriblement réels.

     

    Cette fois j’ai vérifié. La ligne K n’existe plus depuis 88. D’ailleurs elle n’est jamais passée par là. A mon avis, il me surveillait, tu vois ? En fait je crois qu’ils me surveillent tous. Les métros disparus qui n’existent plus. A mon avis, ils n’ont jamais vraiment cessé de circuler. Je veux dire, tous les jours, il y a quelqu’un, quelque part, pour se tromper en disant « Prenez le 1/9 » au lieu de juste le 1 ; ou le T en pensant au V… Et puis tous ces gens qui regardent les tunnels déserts, persuadés qu’ils vont voir quelque chose alors qu’il n’y a rien. Peut-être qu’elles se disent qu’on a encore besoin d’elles. Peut-être qu’elles restent là, à attendre qu’on les appelle.

  • Acadie

    Acadie

    Acadie

    Titre : Acadie
    Auteur : Dave Hutchinson
    Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
    Date de publication : 29 août 2019 (2017 en VO)

    Synopsis : Il y a la Colonie, une constellation d’habitats spatiaux cachée au sein d’un système stellaire isolé et sans intérêt. Et puis il y a Duke, le Président de ladite Colonie, élu au poste car il était précisément le type qui le désirait le moins. Essentiellement honorifique, le job s’avère toutefois offrir certains avantages. En temps normal… Car voilà qu’une sonde terrienne franchit les limites du système. La pire des nouvelles au regard des membres de la Colonies, eux qui, sous la houlette d’Isabel Potter, généticienne de légende, ont élaboré une utopie contrainte de fuir l’autorité du Berceau depuis plus de cinq siècles. Or, en ce qui concerne le viol des strictes lois bioéthiques terriennes, il n’existe aucune prescription, et la Colonie n’encourt rien moins que l’annihilation. Sauf à ce que Duke, contre toute attente, ne se révèle l’homme de la situation…

    La Colonie ne possède pas de gouvernement en tant que tel. Chaque habitat élit annuellement le représentant d’une sorte de vague corps consultatif dont le but est de s’assurer que la machine fonctionne sans heurts. D’après le principe voulant qu’on ne peut décemment pas confier le pouvoir politique aux personnes qui le recherchent, les seuls membres admis au sein de ce collège sont ceux qui ne désirent absolument pas en faire partie. Comme ça vaut pour à peu près tout le monde, les deux ou trois mois précédant les élections voient généralement s’orchestrer une avalanche de campagnes guignolesques à l’enthousiasme suffisant pour disqualifier le moindre candidat. J’ai moi-même mené de belles campagnes par le passé, et j’ai longtemps réussi à esquiver le tir, mais je me trouvais hors-système lors du dernier suffrage, occupé à ramener quelqu’un jusqu’à Nova California. Les autres y ont vu le signe d’un désintérêt envers la politique, et à mon retour, j’ai découvert que non seulement j’avais été élu, mais que les sales fourbes avaient interprété mon absence comme la preuve que je n’en avais vraiment rien à battre, aussi m’avaient-ils carrément nommé Président.

    Nouvel opus de la collection Une Heure-Lumière et forcément de l’attente pour découvrir un texte habile, ici de Dave Hutchinson paru fin août 2019 chez Le Bélial’, cet « Acadie » a été nommé au prix Locus 2017.

  • Le cycle de Mithra

    Le cycle de Mithra [Intégrale]

    Titre : Le cycle de Mithra [Intégrale]
    Auteur : Rachel Tanner
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019

    Synopsis : VIIIe siècle après Jésus-Christ : le culte de Mithra est devenu la religion officielle de l’Empire romain, et les autres cultes, dont celui de la petite secte chrétienne, sont férocement réprimés. Mais les mécontents s’agitent : peuples germaniques en révolte, Armoricains jaloux de leur autonomie, tribus helvètes bien décidées à interdire l’accès à leurs montagnes… À Vindossa – jardin d’Éden protégé du monde extérieur – Ygrène, une puissante magicienne, s’efforce de rassembler les ennemis de Rome. Il ne manque qu’une étincelle pour mettre le feu aux poudres, et elle viendra de Judith de Braffort, fille d’un noble armoricain, envoyée à Vindossa par un dieu assez mystérieux. À Rome pourtant, alors que les légions se mettent en marche pour écraser toute résistance, la vie continue, entre jeux du cirque et chasse aux hérétiques, complots politiques et menaces diverses.

     

    Soudain, un frémissement parcourut les eaux du lac, des ombres mouvantes dessinèrent des images spumeuses. Ygrene sentit le pouvoir affluer autour d’elle. Contrôlant sa respiration, elle ferma les yeux et se mit à fredonner une mélodie répétitive. Il n’existait pas beaucoup de magiciens capables de maîtriser la clairvoyance, mais Ygrene faisait partie du nombre. Elle ralentit les battements de son cœur, ancra sa vision intérieure, libéra sa pensée, jusqu’à ce que les images jaillissent avec la force d’une nuée ardente. Alors, à la manière des filida celtiques qui délivraient des oracles sur les futures batailles, elle sut qu’elle observait l’endroit où se tiendrait l’affrontement ultime. 

    Publié il y a près de vingt ans, le diptyque de Rachel Tanner consacré à un empire romain uchronique dans lequel le mithriacisme aurait supplanté le christianisme était, depuis plusieurs années maintenant, devenu presque introuvable (les éditeurs des versions grand format et poche ayant cessé leurs publications). Ce n’est désormais plus le cas grâce aux éditions Mnémos qui ont décidé de reprendre le flambeau en rééditant dans une magnifique intégrale les deux volumes originaux (« L’empreinte des dieux » et « Le glaive de Mithra »), ainsi que cinq nouvelles situées dans le même univers et parues dans le recueil « Les sortilèges de l‘ombre ». Déjà très imposant, l’ouvrage a également été enrichi d’un certain nombre de bonus permettant de mieux appréhender l’œuvre de l’auteur (carte, chronologie, présentation historique…), le tout enrobé dans un superbe écrin (chapeau notamment pour la couverture réalisée par l’artiste malaisienne Qistina Khalidah a qui on doit récemment plusieurs couvertures chez le même éditeur).

  • Natures

    Titre : Natures
    Directrice de l’anthologie : Stéphanie Nicot
    Auteurs et nouvelles : David Bry (« Je suis forêt ») ; Ketty Steward (« Mal de mer ») ; Aurélie Wellenstein (« La mer monte ») ; Stefan Platteau (« Les Enfants d’Inanna ») ; Charlotte Bousquet (« La lumière de Malia ») ; Ariel Holzl (« La traversée du désert ») ; Estelle Vagner (« L’âme et le coeur ») ; Grégory da Rosa (« Comme ça ») ; Claire et Robert Belmas (« Seigneur de Colère ») ; Philippe Tessier (« Qui se souvient des hômlas ») ; Jean-Laurent del Socorro (« Armée d’un livre et d’un crayon ») ; Loic Henry (« Malaria ») ; Vincent Mondiot (« Par-delà les ruines ») ; Estelle Faye (« Jardins ») ; Jean Pruvost (« Epinaturalement »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2019 (mai)

    Synopsis : Arbres insurgés (Je suis forêt) et dieu des eaux déprimé (Mal de mer), affrontement d’alpinistes-sorciers sur les pentes de l’Himalaya (Les Enfants d’Inanna) et lutte désespérée contre un désastre écologique (La Lumière de Malia), ou animaux annonçant le début des représailles (La Mer monte), les récits proposés par les seize auteurs de l’anthologie des Imaginales 2019 nous rappellent que la nature est belle, mais fragile, et qu’il va falloir se battre pour la protéger. Entre crise intérieure (La Traversée du désert) et loup-garou en fuite (L’âme et le coeur), petite fille discriminée (Comme ça) et dystopie cruelle (Seigneur de Colère), ou ruines hantées par le souvenir d’un animal féroce (Qui se souvient des hômlas ?), Natures nous annonce que, si le passé n’a pas toujours été facile, le futur risque d’être pire encore. Préparons-nous à la grande pandémie (Malaria), essayons de ne pas oublier d’où nous venons (Par-delà les ruines), et fuyons à temps une Terre bientôt ravagée (Jardins). Pourtant, ici ou là, l’espoir en l’être humain persiste : Armée d’un livre et d’un crayon, une petite fille trace une voie. Résistance !

     

    Pour la dixième année consécutive, les éditions Mnémos ont publié en mai dernier l’anthologie officielle des Imaginales d’Épinal. L’occasion de découvrir quelques plumes des littératures de l’imaginaire francophones, qu’il s’agisse d’auteurs confirmés ou de jeunes écrivains dont la bibliographie devrait s’étoffer dans les années à venir. Le casting donne en tout cas sacrément envie et réunit plusieurs auteurs qu’on a l’habitude de retrouver au sommaire des anthologies des Imaginales (le couple Claire et Robert Belmas, Charlotte Bousquet, Estelle Faye…) et d’autres que l’on découvre pour la première fois (Vincent Mondiot, Estelle Vagner, Ariel Holzl ou encore Grégory da Rosa). Le thème de cette année s’inscrit pleinement dans l’actualité puisqu’il y est question de « natures » au sens large du terme. La directrice de l’anthologie, Stéphanie Nicot, opte d’ailleurs pour la première fois pour un découpage thématique, distinguant les textes consacrés à la nature sauvage, ceux dédiés à la nature humaine, et ceux dépeignant un « ailleurs et demain » (catégories auxquelles s’ajoute une sorte de bonus sous la forme d’un texte très court signé par un universitaire « pour poursuivre la réflexion »). Comme chaque fois, la qualité varie en fonction des textes, mais l’ensemble demeure de bonne facture, avec peu de redondance au niveau des thématiques traitées.

  • Créatures

    Titre : Créatures (anthologie)
    Auteurs et nouvelles : Jean-Laurent del Socorro (« La machine différente ») ; Anthelme Hauchecorne (« En commençant par la faim ») ; Claire et Robert Belmas (« Le nid de la sphinge ») ; Patrick Moran (« Les rêves de Venn Colomax ») ; Gabriel Katz (« Une chance sur six ») ; Adrien Tomas (« L’homme d’argile ») ; Elisabeth Vonarburg (« Les portes du monde ») ; Fabien Cerutti (« Légende du premier monde ») ; Olivier Gechter (« Une petite fleur ») ; Hélène Larbaigt (« Pied d’ombre ») ; Fabien Fernandez (« Desdemona ») ; Jean-Claude Dunyach (« Casser la coquille ») ; Jean-Louis Trudel (« La traductrice et les monstres ») ; Estelle Faye (« Elle a tes yeux »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2018

    Synopsis : Golem aux multiples visages (L’Homme d’argile) ou intelligence artificielle en quête de soi (La Machine différente), FFI de 1944 confrontés à des créatures lovecraftiennes (Le Nid de la Sphinge) ou soldat du futur étrangement lié à ceux qu’il a combattus (Casser la coquille), alcoolique au bout du rouleau re-boosté par une fée (Une petite fleur) ou colonie humaine résistant aux extraterrestres (La Traductrice et les monstres), les récits proposés par les quatorze auteurs de l’anthologie des Imaginales 2018 soulignent qu’une créature peut en cacher une autre (En commençant par la faim). Entre lieu étrange (Pied d’ombre) et futur inquiétant (Desdemona), univers parallèles (Les Portes du monde) et île mythique (Légende du premier monde), mais aussi Dr Jekyll et Mr Hyde (La Sixième victime), Créatures nous rappelle également, par-delà la diversité des thèmes abordés, que les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre (Les Rêves de Venn Colomax). Elle a tes yeux, affirme pour sa part le narrateur d’Estelle Faye, évoquant un amour qui résiste à la mort, pour s’interroger au final sur ce qui définit l’humain – et donne sens à nos vies.

    Douze nouvelles créatures, plus stupéfiantes et formidables les unes que les autres, furent présentées au couple impérial : harpie enflammée, ptérodactyle marin, bucentaure noire, crocolisque planeur, isonade de terre, dhampire, colonie de feux follets, haggis sauvage, hippalectryon, onocentaure, péryton… Chaque créature fut présentée dans l’écrin magiquement changeant de son environnement de prédilection. Cinquième à être dévoilée, la Iëlfelanane émergea des breuils d’une forêt primaire aux majestueux séquoias géants. (Fabien Cerutti, Légende du Premier monde)

    Comme chaque année depuis maintenant dix ans, les Imaginales publient à l’occasion de leur festival se déroulant à Épinal une anthologie regroupant les nouvelles d’auteurs francophones. Cette année, l’ouvrage réunit quatorze d’entre eux (pas mal de Canadiens, forcément, puisque pays à l’honneur) à qui Stéphanie Nicot a demandé de se pencher sur le thème des « créatures ». Il est vrai que la célébration du bicentenaire de la parution du célèbre « Frankenstein » de Mary Shelley s’y prêtait plutôt bien. Monstres, êtres féeriques, animaux fantastiques, formes de vie extraterrestres… : la manière de traiter le sujet est vaste et c’est cette diversité qui fait tout le charme de cette anthologie 2018. Avant de revenir plus en détail sur chacun des textes proposés, un mot sur la répartition des nouvelles qui peut paraître un peu curieuse. D’abord parce que la SF occupe à mon sens une place beaucoup trop importante par rapport aux autres genres, et notamment la fantasy (qui est censée être à l’honneur…). E surtout parce que la totalité des textes relevant du space-opera ont été mis à la suite, à la toute fin, plutôt que répartis dans le reste de l’anthologie. Bref, si j’ai plutôt bien accroché au début de l’ouvrage, les dernières nouvelles m’ont en revanche fait refermer l’ouvrage sur une note beaucoup moins positive, ce qui est dommage.

  • Colonies

    Colonies

    Colonies

    Titre : Colonies
    Nouvelles : « Le lot n°97 » ; « Le Dernier salinkar » ; « Le Bris » ; « Je me souviens d’Opulence » ; « Le Jardin aux mélodies » ; « Longue vie » ; « T’ien-Keou » ; « La Fin de l’hiver » ; « Proche-Horizon » ; « L’Homme qui n’existait plus »
    Auteur : Laurent Genefort
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 21 mars 2019

    Synopsis : « Je me souviens de mon premier pas sur Opulence, au pied de la rampe du vaisseau, quand j’ai cru avoir écrasé un caillou et que le caillou saignait sur la mousse ; des larmes coulaient sur les joues de ma mère ; j’ai pensé que c’était à cause du caillou. »
    Dix récits. Dix histoires de colonies futures, planétaires ou spatiales. Et huit lettres pour un mot qui porte en lui l’essence du space opera. Que Laurent Genefort revisite en maître via la multipolarité de son sujet : l’imaginaire colonial, l’idéologie coloniale, l’aventure coloniale, les horreurs coloniales…
    La nature humaine sous l’éclairage de soleils exotiques et lointains, en somme. Le cœur battant de la science-fiction.

    « On dit que l’on trouve une plus grande variété végétale aux abords des astroports.
    — Parce que les équipages en transit transportent à leur insu des graines et des spores d’autres mondes ?
    — Parce que les gens croient justement ça ; ils regardent mieux la nature autour des pistes et découvrent des espèces qu’ils n’avaient même pas remarquées devant leur propre maison.
    — C’est vrai ?
    — Que l’on trouve davantage de types de plantes ? Une légende, hélas. Les légendes sont ce qui pousse le mieux au pied des astroports. »

    dans « Le jardin aux mélodies »

    Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un roman que nous propose Laurent Genefort, mais plutôt un recueil de nouvelles, tout en restant sur ses thèmes de prédilection : découverte, exploration et acclimatation à de nouvelles planètes, donc planet opera et space opera sont au programme de cet ouvrage paru chez les éditions le Bélial’ !

  • Vauriens

    Titre : Vauriens
    Directeurs de l’anthologie : G. R. R. Martin et Gardner Dozois
    Auteurs et nouvelles : Joe Abercrombie (Les temps sont rudes pour tout le monde) ; Gillian Flynn (Qu’est ce que vous faites dans la vie ?) ; Matthew Hugues (L’auberge des sept bénédictions) ; Joe R. Lansdale (Brindille tordue) ; Michael Swanwick (Tawny Petticoats) ; David W. Ball (Provenance) ; Carrie Vaughn (Les années folles) ; Scott Lynch (Un an et un jour à Theradane-la-Vieille) ; Bradley Denton (Durs à cuivre) ; Cherie Priest (Métaux lourds) ; Daniel Abraham (Le sens de l’amour) ; Paul Cornell (Une meilleure façon de mourir) ; Steven Saylor (Mal vu à Tyr) ; Garth Nix (Une cargaison d’ivoires) ; Walter Jon Williams (Diamants tequila) ; Phyllis Eisentein (La caravane vers nulle part) ; Lisa Tuttle (L’étrange affaire des épouses mortes) ; Neil Gaiman (Comment le marquis a récupéré son manteau) ; Connie Willis (A l’affiche ce soir) ; Patrick Rothfuss (L’arbre-éclair) ; Georges R. R. Martin (Le prince vaurien ou Le frère d’un roi)
    Éditeur : Pygmalion
    Date de publication : 2018 (octobre)

    Synopsis : Crapules, escrocs, canailles, voleurs, tricheurs, coquins… Parfois héros, parfois non, ces personnages nous fascinent. Quels que soient l’époque, le lieu ou le genre dans lesquels ils prennent place, Gardner Dozois et George R.R. Martin les adorent autant que les bonnes histoires. Ils ont donc sollicité les plus grands auteurs de best-sellers pour créer les meilleurs bad guys de la littérature, sans restriction de genre. Découvrez ces vingt et une nouvelles inédites, pleines de rebondissements, de plans machiavéliques et de surprises. Tout le monde aime les vauriens… même si nous finissons par le regretter.

    -C’est le bordel. Le bordel ! Sharplin, toi qui es plus ou moins sobre, combien de cartes dans un jeu standard ?
    -Soixante, chef.
    -Et combien de cartes actuellement visibles dans nos mains ou sur la table ?
    -Soixante-dix-huit.
    -C’est ridicule, commenta Amarelle. Qui ne triche pas ? On devrait en être à quatre-vingt-dix au moins ! Qui ne triche pas ?! (Scott Lynch, Un an et un jour à Theradane-la-Vieille)

    Une fois n’est pas coutume, G. R. R. Martin et Gardner Dozois proposent à nouveau de rassembler certaines des plus belles plumes du moment autour d’un seul et même thème. Après les femmes dangereuses (« Dangerous Women » publié en 2016 chez J’ai lu), c’est au tour du vaurien de se retrouver sur le devant de la scène. Ils sont vingt-et-un auteurs à avoir été inspirés par le sujet : des auteurs de fantasy, de fantastique, de polar, ou encore de récit historique. Parmi les noms les plus prestigieux, on peut notamment citer ceux de Joe Abercrombie, Scott Lynch, Connie Willis, Neil Gaiman, ou encore G. R. R. Martin lui-même, mais l’anthologie regroupe aussi des textes d’auteurs peut-être moins connus en France, et ce en dépit de leur impressionnante biographie outre-atlantique. Le niveau est bien sûr très fluctuant en fonction des textes : certains promettent de très bonnes découvertes, tandis que d’autres sont moins marquants, aussitôt lus aussitôt oubliés. Proposer une chronique générale de l’anthologie me semblant compliqué compte tenu du grand nombre de nouvelles, aussi préfère-je vous proposer à la place un petit avis sur chacune d’entre elles.

  • Des sorciers et des hommes

    Des sorciers et des hommes

    Des sorciers et des hommes

    Titre : Des sorciers et des hommes
    Auteur : Thomas Geha
    Éditeur : Critic (Fantasy) [site officiel]
    Date de publication : 24 mai 2018

    Synopsis : Sur la grande île de Colme, quand on sait mettre toute morale de côté, la vie offre de nombreuses opportunités. Boire, voler, rudoyer ou tuer, tel est le quotidien de Hent Guer, un guerrier redoutable, et de Pic Caram, un sorcier aux rubans. Tous deux écument routes et cités à la recherche de proies faciles.
    Toutefois, leurs plans se trouvent contrariés lorsqu’un matin de gueule de bois, Hent constate, impuissant, la disparition de Pic. Sur la grande île de Colme comme ailleurs, les talents d’un sorcier aux rubans attirent bien des convoitises ! Pour le mercenaire, pas question d’abandonner son partenaire de crime : spolier son prochain est beaucoup plus drôle avec l’aide d’un sorcier à la morale légère.
    Voici donc le récit des aventures de Hent Guer et Pic Caram, et les mésaventures de ceux qui ont la malchance de croiser leur route !

    Nombreuses sont les histoires que l’on raconte sur la mer d’Os. Aucune ne doit être crue. Toutes peuvent être vraies.

    Après une certaine période où il avait interrompu son travail d’écriture, Thomas Geha relance la machine avec Des sorciers et des hommes, roman remarquable à différents égards.

  • Hors-série 2018 Une Heure-Lumière_

    Hors-Série 2018 : Sept anniversaires

    Hors-série 2018 Une Heure-Lumière_

    Titre : Hors-Série 2018 : Sept anniversaires (Seven Anniversaries)
    Auteur : Ken Liu
    Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
    Date de publication : 6 septembre 2018

    Synopsis : Une Heure-Lumière, c’est la distance que parcourt un photon dans le vide en 3600 secondes, soit plus d’un milliard de kilomètres… Faire voyager vite et loin le lecteur, voilà l’ambition de cette collection inédite, tant par la forme que par le fond, devenue emblématique des éditions du Bélial’ en moins de trois années d’existence. Une collection ici fêtée avec ce premier hors-série introduit par Olivier Girard, son maître d’œuvre, au côté duquel on retrouvera aussi Aurélien Police, la source de son identité graphique, Ken Liu, l’un de ses auteurs référents, sans oublier un catalogue et une présentation exhaustive de l’ensemble des titres déjà parus sous ses désormais fameuses couvertures mouchetées.
    Une heure-lumière… avec les étoiles pour objectif !

    Si on n’agit pas, la plus grande partie de l’Asie de l’Est deviendra inhabitable d’ici un siècle. Quand on établit une liste des mini-âges glaciaires et des mini-périodes chaudes de notre histoire, elle correspond à une liste de migrations de masse, de génocides, de guerres. Vous comprenez ?
    […]
    Les pays riches, les plus gros pollueurs, voudraient que les pays pauvres arrêtent de se développer, de consommer autant d’énergie. Ils jugent équitable de dire aux pauvres de payer pour les riches, d’obliger les gens à la peau sombre à cesser d’essayer de rattraper les gens à la peau claire.

    Pour terminer sa troisième année de publications de leur collection Une Heure-Lumière, les éditions Le Bélial’ font les choses en grand, en petit format !