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La Brigade chimérique
Titre : La Brigade chimérique (intégrale)
Scénaristes : Serge Lehman et Fabrice Colin
Dessinateur : Gess
Coloriste : Céline Bessoneau
Éditeur : L’Atalante (Flambant Neuf) [site officiel]
Date de publication : 2015 pour l’intégrale (2009-2010 pour les six épisodes)
Récompenses :Prix du jury BdGest’Art 2010Synopsis : Ils sont nés sur les champs de bataille de 14-18, dans le souffle des gaz et des armes à rayons X.
Ils ont pris le contrôle des grandes capitales européennes. Par-delà le bien et le mal.
Les feuilletonistes ont fait d’eux des icônes. Les scientifiques sont fascinés par leurs pouvoirs. Pourtant, au centre du vieux continent, une menace se profile, qui risque d’effacer jusqu’au souvenir de leur existence.Vous ne vous étiez pas encore cherchés : alors vous m’avez trouvé. Maintenant, je vous ordonne de me perdre et de vous trouver vous-mêmes. C’est lorsque vous m’aurez tous renié que je reviendrai vers vous.
Dire que je me tâtais d’acheter la Brigade chimérique depuis un bail est un euphémisme, il aura fallu la bonne humeur d’un bénévole de chez L’Atalante, habitué de la 25e Heure du Livre du Mans et des Utopiales de Nantes, ainsi que l’envie de ma chère et tendre pour me décider, enfin ! Et il m’aura fallu encore plus de temps pour en faire une critique à peu près potable ! Oui, enfin ! car la Brigade chimérique me fait incontestablement rêver depuis sa sortie : reconstituer une mythologie super-héroïque européenne (et notamment française) n’a-t-il pas du bon ? Flirter avec une uchronie violente et fracassante allant des tranchées au nazisme des années 1930, n’est-ce pas tentant ? Enfin, se fondre dans une multiplicité de références littéraires, politiques et philosophiques, toutes revisitées, n’est-il pas fondamentalement excitant ? Bien évidemment : si !
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L’adjacent
Titre : L’adjacent
Auteur : Christopher Priest
Éditeur : Denoël / Folio SF
Date de publication : 2015 / 2017Synopsis : En Anatolie, l’infirmière Melanie Tarent a été victime d’un attentat singulier : totalement annihilée, elle n’a laissé au sol, comme seul vestige de son existence, qu’un impossible cratère noir et triangulaire. De retour en République Islamique de Grande-Bretagne, son mari, le photographe free-lance Tibor Tarent, apprend qu’un attentat a eu lieu à Londres, qu’il a fait cent mille morts, peut-être le double. Là aussi, la vaste zone touchée était inscrite dans un triangle parfait. Alors qu’il est emmené dans une base secrète afin d’être interrogé sur ce qu’il a observé en Anatolie (globalement rien, en dehors de l’étrange point d’impact), Tibor entend parler pour la première fois du phénomène d’adjacence. Mais à bien y réfléchir, est-ce vraiment la première fois ?
On peut induire les gens en erreur de deux façons. La première est de manipuler les attentes du public, de lui permettre s’affirmer sa propre connaissance du monde de la normalité, et à partir de là se laisser convaincre que ces règles vont continuer de s’appliquer à ce qu’il voit pendant que le tour se déroule. (…) L’autre façon de l’induire en erreur est d’aller à l’encontre des attentes du public, en d’autres termes, de le distraire momentanément, de le désarmer avec une plaisanterie inattendue, de lui faire observer le mauvais objet sur la table, un mouvement sans importance de la main, ou de regarder dans la mauvaise direction.
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Frankenstein 1918
Titre : Frankenstein 1918
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2018 (octobre)Synopsis : Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées – les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre.
Le pire pour ces garçons consistait à se rendre compte qu’ils mourraient pour la conquête d’un demi-yard de terre dénué de valeur stratégique, repris le lendemain par ceux d’en face à un prix aussi exorbitant. Où était la logique, où était la grandeur, où la nécessité de l’ultime sacrifice ? Nulle part, évidemment.
[Attention : Je n’ai mis ici que la moitié du résumé de la quatrième de couverture et je vous conseille de vous en tenir là, le reste spoilant la quasi totalité du roman.]
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Frankenstein 1918
Titre : Frankenstein 1918
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel]
Date de publication : 20 septembre 2018Synopsis : Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées – les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre.
Après la terrible hécatombe de la Guerre terminale et ses cent millions de victimes estimées, militaires et civiles, quel plus bel horizon concevoir pour le futur que la mort enfin vaincue ? Quel plus beau présent offrir aux enfants du malheur, grandis sur les décombres du passé ?
Avec Frankenstein 1918, Johan Héliot est de retour chez les éditions L’Atalante et fait d’une pierre deux coups : il célèbre le bicentenaire du roman fondateur de Mary Shelley et le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en narrant les conséquences d’une « Grande Guerre » qui n’aurait pas pris fin en 1918.
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Le chant du coucou
Titre : Le chant du coucou
Auteur : Frances Hardinge
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2018 (mai)Synopsis : Quand Triss se réveille à la suite d’une noyade dont elle a réchappé, elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond : elle est prise de fringales incoercibles, elle se réveille la nuit des brindilles dans les cheveux, et sa sœur a peur d’elle. Frances Hardinge écrit telle une des sorcières de Macbeth en train de danser autour du chaudron à potion. Dans Le chant du coucou, au lieu d’yeux de tritons et de pattes de grenouilles, il y a une petite fille mangeuse de poupées et un écran de cinéma avaleur de petite fille, mais le résultat final est le même : une mixture délicieusement sombre et dangereuse qui vous ensorcelle.
Nous vivions dans les régions reculées, au fond des forêts, dans les montagnes désolées, là où personne n’allait. Parce que personne ne connaissait ces pays. Des pays perdus. Qui ne figuraient sur aucune carte. Et… c’était ce qu’il nous fallait. Nous ne pouvons pas survivre là où règne la certitude, où tout est connu, cartographié, commenté, divisé en colonnes. La certitude nous empoisonne.
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Colombe sous la lune
Titre : Colombe sous la lune
Auteur : Laurence Campa
Éditeur : Editions Stock
Date de publication : 23 août 2017Synopsis : Un jeune homme raconte sa vie dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. Il évoque les amitiés, les trahisons, les amours rêvées, la jeunesse perdue, les bombardements, la boue des tranchées, les trous d’obus, le silence de l’attente, l’espoir de la fin de la guerre et le retour à la vie
Les balles sifflent autour du guetteur, les fusées susurrent au-dessus de nos têtes, les obus pleurent dans la nuit silencieuse… Mes mots auront-ils assez de force pour traverser la nuit ?
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Zapping ciné octobre 2017 (bis)
Voici deux sorties qui valent le ticket cette semaine, ne boudez pas votre plaisir !
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Octobre 17
Titre : Octobre 17
Scénariste : Patrick Rotman
Dessinateur : Benoît Blary
Éditeur : Seuil-Delcourt
Date de publication : 13 septembre 2017Synopsis : 1917, le Tsar abdique et laisse le pouvoir à un gouvernement bourgeois. Lénine et Trotsky, deux leaders que leurs ambitions opposaient, organisent alors le basculement révolutionnaire. Ensemble, ils se saisissent d’une opportunité historique, et posent la fondation de l’empire soviétique. Ce sont les fameux jours d’Octobre 17.
-« Etiquette périmée » ! Il n’a pas changé ! Toujours aussi orgueilleux !
-Je le comprends un peu : pour Trotski, se dire bolchevik, c’est faire allégeance non pas au Lénine d’aujourd’hui, mais au Lénine d’hier qu’il a combattu.
-Mais le Lénine d’aujourd’hui lui donne raison !
-Raison de plus !
-Qu’est-ce qui vous sépare désormais ?
-Vraiment ? Vous ne voyez pas ? L’ambition !Patrick Rotman, est le réalisateur de nombreux documentaires consacrés à l’histoire plus ou moins lointaine de France et d’ailleurs. Il est aussi l’auteur de scenarii pour le cinéma à l’image de L’Ennemi intime. Avec Benoît Blary aux crayons, il s’attelle à une autre pièce de choix de l’histoire du XXème siècle.
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Faut-il aller voir… Wonder Woman ?
Quatrième long-métrage de l’Univers Cinématographique de DC Comics (UCDC ou DCCU en anglais), Wonder Woman s’annonce épique à souhait et a d’ores et déjà le mérite de mettre (enfin) en avant un personnage héroïque féminin. Patty Jenkins, recalé pour Thor : Le monde des ténèbres officie à la réalisation de ce film prévu pour ce mercredi 7 juin en France.
Synopsis : Avant Wonder Woman, il y avait Diana, princesse des Amazones, formée pour être une guerrière invincible. Élevée sur une île paradisiaque reculée, Diana quitte son foyer quand un pilote américain se crashe sur leurs rivages et parle d’un conflit massif qui fait rage dans le monde extérieur, convaincue qu’elle peut stopper la menace. Combattant aux côtés de cet homme dans une guerre qui doit mettre fin à toutes les guerres, Diana va découvrir l’étendue de ses pouvoirs… et son vrai destin.
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Frantz
Titre : Frantz
Scénario : François Ozon (avec la collaboration de Philippe Piazzo) librement inspiré du film d’Ernst Lubitsch « Broken Lullaby » en 1932
Réalisateur : Pierre Niney, Paula Beer,Ernst Stötzner, Marie Gruber, Johann Von Bülow, Anton Von Lucke, Cyrielle Clair, Alice De Lencquesaing
Date de sortie française : 7 septembre 2016Synopsis : Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un jeune Français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de son ami allemand. Cette présence à la suite de la défaite allemande va provoquer des réactions passionnelles dans la ville.
-Depuis deux jours, il vient sur la tombe de Frantz.
-Peut-être un ami français d’avant guerre.