Essai

  • Mensonges d'État

    Mensonges d’État

    Mensonges d'État

    Titre : Mensonges d’État
    Auteur : Philippe Pascot
    Éditeur : Max Milo (Essais et documents) [site officiel]
    Date de publication : 26 septembre 2019

    Synopsis : « L’impossibilité d’être élu quand on a un casier judiciaire B2 est aujourd’hui promulguée » Devant des millions de spectateurs, Le président Macron assène son premier gros mensonge. C’était en mai 2017. Depuis il y en a eu beaucoup d’autres !
    Dans cet essai précis et sourcé, Philippe Pascot révèle comment le gouvernement Macron, le système, manipule l’information, fait voter des lois en catimini, accélère les réformes liberticides pour construire une société de moins en moins démocratique.
    Après les avantages illicites (Délits d’élus, 15 000 ex – Du Goudron et des Plumes, 25 000 ex) et licites (Pilleurs d’État, 120 000 ex – Allez presque tous vous faire, 20 000 ex et Pilleurs de vies, 20 000 ex), Philippe Pascot recense (une petite partie) des mensonges d’Etat du président et consorts. « Les mots… leurs mots sont de plus en plus vidés de leur essence pour mieux nous diriger dans un seul sens. Le mensonge devient la règle et la vérité l’exception. »

    Nous préférons ne pas aller voter, prétextant que cela ne sert à rien. Et c’est exactement ce qu’ils veulent. Continuer à être élus par effraction, comme dirait un président.
    Et vous savez comme moi, qu’une fois les voleurs à l’intérieur, ils font ce qu’ils veulent.
    J’ai envie que nous ayons l’envie de ne plus les laisser entrer.
    En tout cas, continuons à nous battre, car si nous ne gagnons pas aujourd’hui le combat pour garder la démocratie qu’on est en train de nous voler, il y a des lendemains qui vont pleurer.

    Après Délits d’élus en 2014, Pilleurs d’État en 2015, Du goudron et des plumes en 2016, Pilleurs de voix, puis Allez (presque tous) vous faire… en 2017 et Pilleurs de vies en 2018, Philippe Pascot publie en 2019, à nouveau chez Max Milo, Mensonges d’État pour dénoncer les abus de pouvoir de la République française.

  • Révolte d'une interne

    La Révolte d’une interne

    Révolte d'une interne

    Titre : La Révolte d’une interne. Santé, hôpital : état d’urgence
    Auteur : Sabrina Ali Benali
    Éditeur : Le Cherche-Midi, puis J’ai Lu [site officiel]
    Date de publication : 2018, puis 12 février 2020

    Synopsis : En dénonçant dans une vidéo aux millions de vues le manque de moyens, les conditions de travail détériorées et l’épuisement de ceux qui, chaque jour, veillent sur nos vies, Sabrina est devenue la voix des professionnels de santé du pays.
    Elle évoque ici les failles qui fissurent l’institution hospitalière : de la formation des médecins, qui omet le rapport aux patients, jusqu’au système de fonctionnement inspiré de l’entreprise, incapable de soigner correctement et humainement. Ce livre est aussi, en creux, le portrait d’une femme révoltée et altruiste, qui croit toujours profondément en son métier.

    La blouse n’est pas une armure.

    Alors que, comme quasiment tous les secteurs d’activité de la société française, l’hôpital public est en lutte pour sa survie, afin de maintenir l’« utopie délirante » qui conditionne son organisation, c’est-à-dire la santé pour tous, il se trouve que le témoignage de Sabrina Ali Benali sort en poche chez les éditions J’ai Lu.

  • Le venin dans la plume

    Le venin dans la plume

    Titre : Le venin dans la plume – Édouard Drumont, Eric Zemmour et la part sombre de la République
    Auteur : Gérard Noiriel
    Éditeur : La Découverte
    Date de publication : 2019

    Synopsis : La place qu’occupe Éric Zemmour dans le champ médiatique et dans l’espace public français suscite l’inquiétude et la consternation de bon nombre de citoyens. Comment un pamphlétaire qui alimente constamment des polémiques par ses propos racistes, sexistes, homophobes, condamné à plusieurs reprises par la justice, a-t-il pu acquérir une telle audience ?

     

  • Une histoire populaire de la France

    Une histoire populaire de la France

    Titre : Une histoire populaire de la France
    Auteur : Gérard Noiriel
    Éditeur : Agone
    Date de publication : 2017

    Synopsis : « En 1841, dans son discours de réception à l’Académie française, Victor Hugo avait évoqué la populace pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu’il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant. Progressivement le mot ?misérable?, qu’il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d’Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, Eugène Sue découvrit les réalités du monde social qu’il évoquait dans son roman. L’ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d’être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. »

     

     A chaque fois, les élites en lutte contre le pouvoir de l’état encouragèrent « ceux d’en bas » à se révolter car ils avaient besoin de cette violence de masse pour triompher des forces royales. Mais dès que cette violence se déchaîna, ils furent contraints, pour sauver leurs propres privilèges, de se soumettre à la loi du monarque en implorant sa protection, contribuant bien souvent à massacrer eux-mêmes ce peuple qu’ils avaient mobilisé.

    Grand historien spécialiste de l’histoire de la classe ouvrière et pionnier de l’histoire de l’immigration en France, Gérard Noiriel a publié tout au long de sa carrière une quantité impressionnante de travaux. En 2018, il s’inspire de l’œuvre d’Howard Zinn sur les États-Unis (adapté en BD sous le même titre : « Une histoire populaire de l’empire américain ») et décide de proposer à son tour une « histoire populaire » de la France, de la Guerre de Cent ans à nos jours. Un travail colossal, qui vise à mettre en lumière non pas le point de vue exclusif des dominés ou des dominants, mais plutôt de proposer une analyse de la domination et de la manière dont s’articulent et se mettent en place les relations de pouvoir qui lient les hommes entre eux. Le résultat est un ouvrage de près de huit cent pages d’une densité et d’une richesse incroyables qui apporte un contre-point bienvenu à l’histoire réactionnaire qui a actuellement le vent en poupe, notamment dans les médias. Ici, il n’est pas question d’étudier l’histoire de France par le biais de tel souverain ou tel grand homme politique. Non, ce qui intéresse Gérard Noiriel, c’est le peuple où, pour être plus précis, les classes populaires. L’ouvrage se décline en une quinzaine de chapitres, chacun consacré à une période bien précise, dans lesquels l’auteur détaille les spécificités des classes populaires de l’époque : comment vivent-elles ? Quelles sont ses interactions avec le pouvoir en place ? Quel est son degré d’implication dans la vie publique ?…

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF (Presses Universitaires de France) [site officiel]
    Date de publication : 27 mars 2019

    Synopsis : Tombé presque par hasard sur l’année 1938, un philosophe inquiet du présent est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée «faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons aujourd’hui. L’abandon de la politique du Front populaire, une demande insatiable d’autorité, les appels de plus en plus incantatoires à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue à l’égard du droit et de la justice : l’auteur a trouvé dans ce passé une image de notre présent.
    Récidive ne raconte pas l’histoire de l’avant-guerre. Il n’entonne pas non plus le couplet attendu du « retour des années 30 ». Les événements ne se répètent pas, mais il arrive que la manière de les interpréter traverse la différence des temps. En ce sens, les défaites anciennes de la démocratie peuvent nous renseigner sur les nôtres. Récidive est le récit d’un trouble : pourquoi 1938 nous éclaire-t-elle tant sur le présent ?

    Quand le vrai et le faux se confondent et que les faits les mieux établis semblent suspects, l’impossible devient crédible.

    Historien de formation, j’ai peu l’habitude (voire jamais, en fait) de lire des ouvrages écrits par des philosophes. Exceptionnellement, j’ai été très fortement attiré par la récente sortie de Récidive 1938, où le philosophe Michaël Foessel plonge dans la presse de 1938 et s’interroge, en philosophe et citoyen, sur le degré de démocratie que proposait la fin de la IIIe République en France.

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF
    Date de publication : 2019 (mars)

    Synopsis : « Populisme », « néolibéralisme », « nationalisme » : les mots se bousculent et pourtant l’insatisfaction demeure. Pour décrire ce qui nous arrive, nous ne manquons pas de savoirs. La crise de la démocratie fait l’objet de diagnostics récurrents. Mais c’est la stupeur qui domine, comme si la nouveauté du présent contribuait encore à accroître l’inquiétude. Et si cette nouveauté tant de fois mise en avant était un obstacle à la compréhension ? Ce livre décrit la rencontre entre un philosophe inquiet du présent politique et l’année 1938. Tombé presque par hasard sur la presse française de 1938, l’auteur est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée « faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons.

     

    L’analogie est une manière de mettre en garde contre la récidive, tout en gardant raison.

    C’est à un petit voyage dans la France de 1938 que nous invite Michaël Foessel avec ce livre paru aux Presses universitaires de France en mars dernier. Philosophe de formation, l’auteur ne prétend aucunement proposer une analyse historique de cette époque. Il s’agit plutôt de nous raconter sa propre découverte de l’année 1938, dont il a été frappé par le grand nombre de similitudes qu’elle partage avec ce que nous vivons actuellement en France. L’auteur met les choses au clair dès le début : il ne s’agit pas d’affirmer ou de démontrer que nous sommes actuellement en train de revivre les années 1930, ni que ce qui s’est passé à l’époque nous pend au nez. Le but est plutôt de tenter de comprendre les phénomènes qui rendent possible que, à quatre-vingt ans d’intervalle, ces deux situations aient autant en commun. Bref, si pour l’auteur 1938 n’équivaut pas à 2018, l’analogie entre les deux époques est frappante.

  • Ces cons de journalistes

    Ces cons de journalistes

    Ces cons de journalistes

    Titre : Ces cons de journalistes
    Auteur : Olivier Goujon
    Éditeur : Max Milo [site officiel]
    Date de publication : 24 janvier 2019

    Synopsis : Gagner 500 € par mois après quarante ans de métier, risquer sa vie, et la perdre en Syrie à cause de commandes et d’une ouverture de crédit annulées, résister pour l’honneur à un ministre de l’Intérieur avec un salaire de stagiaire, l’auteur multiplie les témoignages de journalistes, à la fois contraints et révoltés, devant des conditions de travail exécrables !
    S’appuyant sur une actualité brûlante, le livre analyse la situation de la presse et du métier de journaliste en 2019. L’auteur montre comment les nouveaux statuts prolétarisent des milliers de journalistes, comment la communication prend le pas sur l’information, l’urgence sur la vérité, comment la loi (fake news, protection des sources…) génère de la censure et de l’autocensure, et comment, face à cette adversité, « ces cons de journalistes » tentent de se réinventer, d’exister sur le web, de renouer avec le temps long, de créer un Conseil de déontologie, et de continuer à faire leur métier… tout simplement !

    L’ultime vérité de la loi de protection des sources est celle-ci : si on l’avait appliquée, nous n’aurions entendu parler ni du Mediator, ni des Panama Papers, ni des Paradise Papers, ni du Dieselgate, ni de l’affaire UBS… Inquiétant.
    Et voilà comment deux lois à la con au service des grandes entreprises et d’intérêts politico-financiers empêcheront des journalistes déjà fragilisés par un abandon social et une précarité économique de travailler !
    Faut être con, non ?

    Chez les éditions Max Milo, vous trouvez différents essais ou enquêtes qui cherchent à nous éclairer sur la réalité du monde. Ces cons de journalistes ne fait pas exception.

  • Ce pays que tu ne connais pas

    Ce pays que tu ne connais pas

    Ce pays que tu ne connais pas

    Titre : Ce pays que tu ne connais pas
    Auteur : François Ruffin
    Éditeur : Les Arènes [site officiel]
    Date de publication : 21 février 2019

    Synopsis : Emmanuel Macron et François Ruffin ont grandi derrière les mêmes grilles, celles du lycée La Providence à Amiens.
    Très vite, leurs chemins se séparent.
    L’un devient reporter en Picardie, porte-voix des « gens contre l’argent », réalisateur de Merci patron ! et député de la Somme.
    L’autre choisit Paris et l’Ena, la commission Attali, la banque Rothschild, le palais de l’Élysée… Une vie entière dans le cocon des institutions, dans l’entre-soi du pouvoir.
    À chaque étape de son ascension, Emmanuel Macron ne fréquente que des normaliens, des millionnaires, des vedettes, des hauts fonctionnaires, des industriels, des journalistes, des PDG.
    François Ruffin se bat pour des auxiliaires de vie, des routiers, des caissières, des plaquistes et tant d’autres anonymes.
    Dans ce livre brûlant, François Ruffin met à nu Emmanuel Macron, président d’un pays qu’il ne connaît pas.

    Dès votre élection, vous avez promu une « loi de moralisation de la vie publique » ! Vous ! Vous qui incarnez la corruption, la corruption non pas individuelle, mais la corruption d’un système, pourri, mité, d’une démocratie décrépite, digérée par l’oligarchie, si sûre de sa force qu’elle installe son banquier à l’Élysée ! Vous, avec votre entourage, qui n’est fait que de ça, de conflits d’intérêts, de stock-options, de conseils d’administration, de collusion avec les firmes privées ! Et « moralisation » ! Vous osez tout !

    Après dix-huit mois de mandature et un événement social considérables (le mouvement des Gilets Jaunes), François Ruffin a décidé de publier un nouvel essai journalistique, Ce pays que tu ne connais pas, écrit comme un appel à la raison et au réel adressé au président de la République Emmanuel Macron.

  • Antisémite

    Antisémite

    Titre : Antisémite
    Auteur : Pascal Boniface
    Éditeur : Max Milo [site officiel]
    Date de publication : janvier 2018

    Synopsis : L’antisémite. C’est ainsi que Pascal Boniface est perçu par de nombreuses personnes, juives ou non. Cette qualification déshonorante est en totale contradiction avec ses combats personnels, menés contre le racisme et l’antisémitisme.
    Sa famille et lui-même ont été menacés. Le centre de recherche qu’il dirige, dont les travaux font autorité sur le plan national et international, a frôlé à plusieurs reprises la disparition, parce qu’il a osé critiquer un gouvernement étranger. Régulièrement traîné dans la boue depuis quinze ans, il n’a jamais écrit ou prononcé une phrase pouvant justifier un tel traitement.
    Qu’une telle affaire se déroule en France paraît incroyable ; elle est pourtant réelle. Dans un récit autobiographique précis, touchant et enlevé, Pascal Boniface en tire des conclusions sur les effets délétères de l’importation du conflit israélo-palestinien en France.

    Bibliocosme Note 2.5

    Un intellectuel accusé d’antisémitisme sans avoir jamais prononcé ou écrit une phrase pouvant justifier cette lourde et infamante incrimination. Un centre de recherche dont les travaux font autorité sur le plan national, reconnu au niveau international, où travaillent plus de trente personnes, qui risque de disparaître parce que son directeur a critiqué le gouvernement.
    Si un tel cas se présentait, nul doute qu’à Paris, les médias s’en indigneraient et en rendraient largement compte quand les pétitionnaires traditionnels se mobiliseraient pour signifier le plus bruyamment possible leur soutien. Il n’y eut pourtant aucune réaction.
    Le gouvernement critiqué était celui d’un pays étranger. Pas n’importe lequel. Vous vous croyez chez Kafka ? Non. Bienvenue en France.

    Pascal Boniface est un politologue reconnu dans le paysage médiatique français. Toutefois, Antisémite n’est pas une nouvelle publication pour analyser un rapport de force sur tel endroit de conflit politique du globe. Non, c’est plutôt une plaidoirie de défense face à des attaques reçues à son endroit.

  • Les intouchables d'État

    Les Intouchables d’État – Bienvenue en Macronie

    Les intouchables d'État

    Titre : Les Intouchables d’État – Bienvenue en Macronie
    Auteur : Vincent Jauvert
    Éditeur : Robert Laffont
    Date de publication : 18 janvier 2018

    Synopsis : Incarnée par Emmanuel Macron et Édouard Philippe, une nouvelle noblesse d’État dirige la France. Une « caste » de hauts fonctionnaires plus que jamais minée par l’entre-soi et les conflits d’intérêts. Ils exploitent leurs carnets d’adresses pour faire fortune comme banquiers d’affaires, consultants ou lobbyistes. Ils bénéficient du démembrement de l’État qu’ils ont eux-mêmes organisé. Ils se répartissent des postes très lucratifs en multipliant les établissements publics inutiles. Et parviennent à masquer leurs échecs, même les plus graves. Par quel miracle ? Grâce à une centaine de témoignages et à des documents inédits, cette enquête révèle les secrets inavouables de ces intouchables d’État si nombreux au sein de la Macronie : des hauts cadres de Bercy rémunérés plus de 200 000 euros par an, puis recrutés par de grands groupes pour leur révéler les fragilités des règles fiscales… qu’ils ont eux-mêmes édictées ; des conseillers d’État qui monnayent dans le privé leur connaissance intime de l’appareil administratif… avant de revenir dans la fonction publique profiter à vie de leur statut ; des inspecteurs des Finances dont les erreurs de gestion coûtent des millions d’euros aux contribuables, qui sont rarement sanctionnés… et souvent promus. Après deux ans d’enquête, Vincent Jauvert dévoile la face cachée de cette haute fonction publique qu’il est urgent de moraliser.

    Bibliocosme Note 4.0

    Emmanuel Macron déteste les privilèges des grands commis de la République. Leur entre-soi mortifère aussi. C’est ce qu’il dit, en tout cas. Dans son livre de campagne, Révolution, il fulmine contre « les hauts fonctionnaires [qui] se sont constitués en caste ». « Il n’est plus acceptable, ajoute-t-il, qu’ils continuent à jouir de protections hors du temps. » Fort bien.
    Seulement voilà : son univers – la Macronie – est peuplé de ces intouchables d’État.

    Il y a des livres dont on entend beaucoup grâce aux médias, soit c’est parce que son auteur a d’importants relais médiatiques (quand Michel Drucker sort une biographie, on se doute que ce n’est pas forcément son style littéraire qui est vanté), soit c’est parce l’auteur dévoile quelque chose qui fera le buzz au moins un temps. Ici nous sommes davantage sur le deuxième aspect : avec Les Intouchables d’État, Vincent Jauvert, déjà auteur de La Face cachée du Quai d’Orsay, récidive sur les dessous pas très nets des arcanes de la République Française.