• L'Ensorceleur des choses menues

    L’Ensorceleur des choses menues

    L'Ensorceleur des choses menues

    Titre : L’Ensorceleur des choses menues
    Auteur : Régis Goddyn
    Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel]
    Date de publication : 21 février 2019

    Synopsis : Dans un pays de lacs et de montagnes où personne n’est censé savoir ce qu’il y a sur l’autre versant, vivait Barnabéüs, ensorceleur des choses menues. Son échoppe ne payait pas de mine, mais il s’était taillé à force de labeur une bonne réputation dans le quartier. On le faisait venir pour poser un sort de serrure ou pour inverser le cours d’une source, afin que l’eau monte à l’étage. Voilà bientôt trois mois qu’il avait pris sa retraite et entrepris la rédaction de ses mémoires. Pour ce faire, il avait acquis un cabinet d’écriture ; le premier vrai luxe de son existence.
    Mais au moment de transcrire sa vie passée, Barnabéüs en est détourné par Prune, une jeune fille qui lui demande son aide pour retrouver son promis parti il y a de longs mois avec son père pour Agraam-Dilith, la cité blanche, la cité des mages, la cité secrète dont personne ne connaît le lieu s’il n’est mage lui-même. Barnabéüs refuse fermement jusqu’à ce qu’un matin, sorti acheter quelques légumes, il voie Prune se faire malmener dans la rue ; panier d’osier au bras, il monte à bord d’un bateau pour la protéger…
    Une fantasy sans épées ni chevaux, dans laquelle Régis Goddyn s’interroge sur la transmission entre les générations et imagine une société où l’avidité à vivre ne connaît aucune limite. Irait-on jusqu’à l’infanticide si c’était une voie pour l’éternité ?

    Voyager, c’est comparer, c’est poser des questions gênantes et finir par demander des comptes.

    Après Le Sang des 7 rois, saga en sept tomes déjà parue chez les éditions L’Atalante, Régis Goddyn poursuit l’aventure de la fantasy avec L’Ensorceleur des choses menues !

  • Le Regard

    Le Regard

    Le Regard

    Titre : Le Regard (The Regular)
    Auteur : Ken Liu
    Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
    Date de publication : 15 juin 2017 (2014 en VO)

    Synopsis : DEMAIN…
    Dans son registre, celui de l’investigation, Ruth Law est la meilleure. D’abord parce qu’elle est une femme, et que dans ce genre de boulot, on se méfie peu des femmes. Parce qu’elle ne lâche rien, non plus, ne laisse aucune place au hasard. Enfin, parce qu’elle est augmentée. De manière extrême et totalement illégale. Et tant pis pour sa santé, dont elle se moque dans les grandes largeurs — condamnée qu’elle est à se faire manipuler par son Régulateur, ce truc en elle qui gère l’ensemble de ses émotions, filtre ce qu’elle éprouve, lui assure des idées claires en toute circonstance. Et surtout lui évite de trop penser. À son ancienne vie… Celle d’avant le drame…
    Et quand la mère d’une jeune femme massacrée, énuclée, la contacte afin de relancer une enquête au point mort, Ruth sent confusément que c’est peut-être là l’occasion de tout remettre à plat. Repartir à zéro. Mais il faudra pour cela payer le prix.
    Le prix de la vérité libérée de tout filtre, tout artifice. Tout regard…

    Le docteur B hoche la tête, avant d’anesthésier Ruth.
    Il vérifie les pistons pneumatiques de ses jambes, les tendons de rechange composites de ses épaules, ses coudes et ses poignets, les batteries et les muscles artificiels de ses bras, les os renforcés de ses doigts. Il recharge ce qui en a besoin. Il examine les résultats des traitement par dépôt de calcium (visant à contrer la fragilité de ses os, un regrettable effet secondaire de son héritage asiatique), règle enfin son Régulateur de telle sorte qu’elle puisse le laisser en marche plus longtemps.
    « Comme neuve », lui promet-il. Et elle paie.

    La collection Une Heure-Lumière des éditions Le Bélial’ leur permet, outre de bénéficier des couvertures d’Aurélien Police, de poursuivre leur travail de fond pour mettre en valeur des auteurs étrangers qui méritent d’être davantage connus en France. Ainsi, après L’Homme qui mit fin à l’histoire, voici qu’avec Le Regard, ils ont choisi de miser à nouveau sur Ken Liu, auteur de La Ménagerie de Papier chez ce même éditeur et désormais de la trilogie des Dents-de-Lion chez Fleuve Éditions (et Jardins de poussière arrive pour la fin 2019 toujours chez Le Bélial’).

  • Un putain de salopard 1 Isabel

    Un putain de salopard, tome 1 : Isabel

    Un putain de salopard 1 Isabel

    Titre : Isabel
    Cycle/Série : Un putain de salopard, tome 1
    Scénariste : Régis Loisel
    Dessinateur : Olivier Pont
    Éditeur : Rue de Sèvres [site officiel]
    Date de publication : 24 avril 2019

    Synopsis : Au coeur de la jungle menaçante, des destins se mêlent… souvent pour le pire.
    Max, qui vient d’enterrer sa mère, se retrouve avec pour héritage deux photos d’elle et lui enfant quand ils vivaient au Brésil. Sur chacune d’elles, un homme différent. L’un d’eux serait-il son père ? Il plonge sur les traces de son passé, vers un camp forestier en Amazonie.Mais ses rêves d’aventure et d’exotisme buteront vite sur la réalité de cette jungle des années 70. Il découvre un territoire gangréné par la violence, les réseaux de prostitutions, et la loi du plus fort. Il s’appuiera sur un joyeux trio déluré dont deux infirmières françaises, et surtout sur une jeune brésilienne muette, Baïa, indispensable guide.
    Dans la moiteur tropicale de cet environnement hostile, chacun poursuit ses buts et tente de survivre.

    Lui, jamais vu ! Mais l’autre, si c’est ton père, c’est un salopard… un putain de salopard !

    Régis Loisel et Olivier Pont lancent une nouvelle série chez Rue de Sèvres, Un putain de salopard, avec ce premier tome sobrement intitulé « Isabel ».

  • Damnés de la Commune 1

    Les Damnés de la Commune, tome 1 : À la recherche de Lavalette

    Damnés de la Commune 1

    Titre : À la recherche de Lavalette
    Cycle/Série : Les Damnés de la Commune, tome 1
    Auteur : Raphaël Meyssan
    Éditeur : Delcourt [site officiel]
    Date de publication : 8 novembre 2017

    Synopsis : Découvrez cette incroyable bande dessinée, réalisée exclusivement à partir de gravures de l’époque de la Commune, qui nous raconte la quête d’un Parisien pour exhumer l’histoire de son voisin communard.
    Parti à la recherche de Lavalette, le narrateur rencontre Victorine, dont le témoignage bouleversant l’accompagne dans sa quête. Tandis que sa ville se charge peu à peu d’histoires, il découvre les années de tourments qui ont conduit à la révolution de 1871. Témoignage exceptionnel sur la Commune de Paris, ce roman graphique, réalisé à base de gravures du XIXème siècle, présente la manière dont l’époque se voyait elle-même.

    Favre, vice-président du gouvernement, avait fait une déclaration tonitruante.
    « Nous ne céderons pas un pouce de nos territoires, pas une pierre de nos forteresses ! »
    Mais il rencontre le chancelier Bismarck qui annonce ses conditions : céder l’Alsace et la Lorraine.
    Trahison !

    Thiers n’écoute pas le peuple de Paris qui veut combattre l’envahisseur.
    « Les Français veulent la paix. »
    Il ouvre avec Bismarck des pourparlers d’armistice.
    Trahison !

    Contre l’avis du général Trochu, qui préside le gouvernement, des gardes nationaux brisent l’étau allemand sur Paris et s’emparent du Bourget.
    « L’attaque a été réalisée sans mon autorisation. »
    Le gouvernement refuse de leur prêter secours et les trois mille combattants sont écrasés.
    Trahison !

    Sur le front de l’Est, Bazaine – un maréchal d’Empire qui rejette la République – envoie un message de négociation aux Allemands.
    « J’interroge ma conscience pour sauver la France de ses excès. »
    Le 27 octobre 1870, pour sauver la France de ses excès républicains, il capitule et livre aux Allemands ses cent-quatre-vingt mille soldats.
    Trahison !

    De temps à autre, des sujets historiques maltraités (ou mal traités) dans les médias dominants refont surface avec une autre vision et par un cadre plus populaire. Ici, Raphaël Meyssan propose un récit sur Les Damnés de la Commune, paru chez les éditions Delcourt.

  • Colonies

    Colonies

    Colonies

    Titre : Colonies
    Nouvelles : « Le lot n°97 » ; « Le Dernier salinkar » ; « Le Bris » ; « Je me souviens d’Opulence » ; « Le Jardin aux mélodies » ; « Longue vie » ; « T’ien-Keou » ; « La Fin de l’hiver » ; « Proche-Horizon » ; « L’Homme qui n’existait plus »
    Auteur : Laurent Genefort
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 21 mars 2019

    Synopsis : « Je me souviens de mon premier pas sur Opulence, au pied de la rampe du vaisseau, quand j’ai cru avoir écrasé un caillou et que le caillou saignait sur la mousse ; des larmes coulaient sur les joues de ma mère ; j’ai pensé que c’était à cause du caillou. »
    Dix récits. Dix histoires de colonies futures, planétaires ou spatiales. Et huit lettres pour un mot qui porte en lui l’essence du space opera. Que Laurent Genefort revisite en maître via la multipolarité de son sujet : l’imaginaire colonial, l’idéologie coloniale, l’aventure coloniale, les horreurs coloniales…
    La nature humaine sous l’éclairage de soleils exotiques et lointains, en somme. Le cœur battant de la science-fiction.

    « On dit que l’on trouve une plus grande variété végétale aux abords des astroports.
    — Parce que les équipages en transit transportent à leur insu des graines et des spores d’autres mondes ?
    — Parce que les gens croient justement ça ; ils regardent mieux la nature autour des pistes et découvrent des espèces qu’ils n’avaient même pas remarquées devant leur propre maison.
    — C’est vrai ?
    — Que l’on trouve davantage de types de plantes ? Une légende, hélas. Les légendes sont ce qui pousse le mieux au pied des astroports. »

    dans « Le jardin aux mélodies »

    Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un roman que nous propose Laurent Genefort, mais plutôt un recueil de nouvelles, tout en restant sur ses thèmes de prédilection : découverte, exploration et acclimatation à de nouvelles planètes, donc planet opera et space opera sont au programme de cet ouvrage paru chez les éditions le Bélial’ !

  • Lettre à une trop jeune morte

    Lettre à une trop jeune morte

    Lettre à une trop jeune morte

    Titre : Lettre à une trop jeune morte
    Auteur : Roger Bichelberger
    Éditeur : Albin Michel [site officiel]
    Date de publication : 31 janvier 2018

    Synopsis : Foulques, le puissant comte d’Anjou, l’un des hommes les plus cruels du royaume de France, rentre de son troisième pèlerinage à Jérusalem. À Metz, sentant sa fin venir, il dicte à un jeune scribe ses mémoires en forme de lettre à sa première épouse, morte toute jeune dans l’incendie de leur château. Il y confie ses crimes lors des guerres incessantes qu’il a menées contre la Touraine, Saumur et Blois et le pardon qu’il a cru obtenir en édifiant moult châteaux, églises et abbayes et en prenant le chemin de la Terre sainte en simple pénitent. Mais ce qu’il cherche à expier plus que toutes les horreurs commises, c’est sa conduite envers Elisabeth de Vendôme, la seule femme qu’il ait aimée et qu’il a sacrifiée à une soif de vengeance irrépressible.
    Dans cet étonnant portrait d’un grand féodal déchiré entre ses pulsions guerrières, sa foi en Dieu et la passion amoureuse, Roger Bichelberger évoque autant les affres du guerrier médiéval que les paradoxes d’un homme entre obscurité et lumière que seul l’amour peut racheter.

    L’amour est fort comme la mort.

    De temps en temps un petit roman de littérature blanche, cela permet de varier les plaisirs, surtout quand il s’agit d’aborder une période passionnante comme celle du XIe siècle angevin.

  • La voie Verne

    La Voie Verne

    La voie Verne

    Titre : La Voie Verne
    Auteur : Jacques Martel
    Éditeur : Mnémos [site officiel]
    Date de publication : janvier 2019

    Synopsis : Un futur qui pourrait être aujourd’hui : l’usage du papier a disparu et l’ensemble des connaissances a été numérisé, jusqu’à ce qu’un virus informatique terriblement puissant et fulgurant en anéantisse une grande partie.
    Dans ce monde au savoir gangrené, John, un homme d’âge mûr, devient majordome pour de mystérieuses raisons dans une famille richissime, recluse dans un immense manoir perché au cœur des Alpes. C’est là que vit Gabriel, un étrange enfant qui passe son temps dans un univers virtuel mettant en scène un XIXe siècle singulièrement décalé où il retrouve tous les héros, machines et décors de Jules Verne, un écrivain depuis longtemps oublié…
    Confronté au mutisme du jeune garçon, aux secrets et aux dangers du monde virtuel dédié à Jules Verne, John s’embarque sans le savoir dans une aventure dont les enjeux se révéleront bientôt vertigineux.

    Les fabricants ont tenté de donner la sensation du livre papier, mais ce n’est pas au point. Pas de véritable texture, pas d’odeur, pas d’usure. Revenir au début après chaque fournée de pages… Ce n’est pas un livre, c’est du stockage d’informations déguisé en livre. Ce peut être n’importe quel ouvrage à tout moment, donc aucun en réalité. Une bibliothèque sous une reliure unique n’est pas une bibliothèque, c’est une somme de données. Voilà mon avis. J’ai une aversion pour les e-versions, si je puis dire.

    Les éditions Mnémos misent souvent des romans de fantasy ou de science-fiction qui font la part belle à l’imaginaire collectif français et misent sur la construction d’univers étoffés et référencés ; La Voie Verne, de Jacques Martel, ne fait pas exception.

  • Savage

    Savage

    Titre : Savage
    Scénariste : B. Clay Moore
    Dessinateurs : Clayton Henry et Lewis LaRosa
    Coloriste : Brian Reber
    Éditeur : Bliss Comics [site officiel]
    Date de publication : 9 novembre 2018 (2017 en VO chez Valiant Comics)

    Synopsis : QUAND LA NATURE REPREND SES DROITS…
    Il y a quinze ans, la plus grande star du football mondial, sa femme mannequin et leur fils nouveau-né, disparaissent sans laisser de traces. Le monde les croit morts… Mais en réalité, leur jet s’est écrasé sur une île mystérieuse, peuplée de créatures venues d’un autre temps… Voici comment ils ont perdu leur humanité.

    Ici, l’eau n’est pas toujours que de l’eau. C’est comme tout ce que je te dis depuis le premier jour. Les choses sont rarement ce que l’on croit.

    Régulièrement, Valiant Comics (et donc Bliss Comics en France) propose de nouvelles histoires dans leur univers partagé avec des héros totalement neufs, c’est l’avantage avec ce Savage.

  • Chevauche-brumes

    Chevauche-brumes

    Chevauche-brumes

    Titre : Chevauche-brumes
    Auteur : Thibaud Latil-Nicolas
    Éditeur : Mnémos [site officiel]
    Date de publication : février 2019

    Synopsis : Au nord du Bleu–Royaume, la frontière est marquée par une brume noire et impénétrable, haute comme une montagne. De mémoire d’homme, il en a toujours été ainsi. Mais depuis quelques lunes, le brouillard semble se déchirer. Tandis que ce voile enfle et reflue tel un ressac malsain, de violents éclairs strient ses flancs dans de gigantesques spasmes. La nuée enfante alors des créatures immondes qui ravagent les campagnes et menacent d’engloutir le royaume tout entier.
    La neuvième compagnie des légions du roy, une troupe de lansquenets aguerris au caractère bien trempé, aspire à un repos bien mérité après une campagne éprouvante. Pourtant, dernier recours d’un pouvoir aux abois, ordre lui est donné de s’opposer à ce fléau. Épaulée par des cavalières émérites et un mystérieux mage chargé d’étudier le phénomène, la troupe s’enfonce dans les terres du nord, vers cette étrange brume revenue à la vie.
    Tous, de l’intendant au commandant, pressentent qu’ils se mettent en route pour leur dernier périple. Tous savent que du résultat de leurs actions dépendra le destin du royaume. Entre courage et résignation, camaraderie et terreur, ces femmes et ces hommes abandonnés par le sort, devront consentir à bien des sacrifices face à la terrible menace. En seront-ils capables ? Les légendes naissent du sang versé, de la cendre et de la boue.

    J’ai compris que s’élever au-dessus des siens ne se fait pas par l’exercice du pouvoir et l’usage de la violence, mais en apprenant à aimer les vicissitudes de son destin. Vous autres, fils des batailles, partez au combat en craignant d’être tués, blessés, perdus. Nous, femmes de Longemar, risquons la capture, la souillure, le rejet, le mépris de ceux qui pensent que le combat n’est qu’une affaire de muscles. Mais nous agissons de la sorte parce que nous voulons assumer les mêmes responsabilités que les vôtres et, de ce fait, obtenir les mêmes droits et la même reconnaissance. Nous ne voulons pas être celles qui pleurent et qui geignent quand on renverse sur la paille. Nous porterons le fer là où on nous le demandera, avec toute la vigueur nécessaire. Alors ne craignez pas que nous reculions devant quelques flocons de neige et les morsures de blizzard. Nous saurons tenir.

    Les éditions Mnémos proposent à nouveau le premier roman d’un auteur jusqu’ici inconnu : Thibaud Latil-Nicolas débarque dans le paysage éditorial de la fantasy française avec le roman Chevauche-brumes.

  • Le Dernier fleuve

    Le Dernier fleuve

    Le Dernier fleuve

    Titre : Le Dernier fleuve
    Auteur : Hélène Frappat
    Éditeur : Actes Sud (Domaine français) [site officiel]
    Date de publication : janvier 2019

    Synopsis : Mo porte son frère Jo sur son dos. À eux deux ils forment un drôle de petit animal fatigué, tout entier tendu vers sa propre survie mais qui ne dédaigne ni le jeu ni l’émerveillement. Ils marchent, sans savoir depuis quand, sans savoir où les mènent leurs pas et c’est le crépuscule, mais apparaît l’ombre d’une ruine où passer la nuit. Et au matin, la découverte du fleuve comme une destination évidente.
    L’aventure de Mo et Jo est affaire de vie ou de mort. De vie et de mort. Elle est jalonnée de rencontres extraordinaires et effrayantes, salvatrices et menaçantes : enfant-poisson, femme-sorcière, famille gorgone à la langue mystérieuse, êtres terrés dans des grottes, jeune mère-madone, couple qui danse dans un lit…
    Traversé de réminiscences qui réveillent l’enfant-lecteur en chacun de nous, un rom an comme une histoire du soir, moins pour s’endormir que pour réapprendre à rêver. Ample, limpide et mouvant, Le Dernier Fleuve accueille et métabolise tous les genres qui l’irriguent pour mieux leur échapper. Hélène Frap pat y fait de l’enfance un territoire mythologique et des enfants, les soldats tranquilles d’un espoir sombre et buté, dans un monde qui flirte avec sa propre fin.

    Après, l’inconnu commençait. Mo et Jo ne s’étaient jamais aventurés aussi loin. Ils observaient en silence les rives plus larges, les plaines basses, la ligne bleue des marais à peine plus sombre que l’horizon. Ils entraient au royaume de l’eau, où le fleuve gagne sur la terre et le ciel.

    Au sein de cette rentrée d’hiver 2019, Hélène Frappat publie un nouveau roman chez Actes Sud, qui a pour but de concilier imaginaire enfantin et nature mystérieuse : Le Dernier fleuve.