Super-Héros

Aquaman, tome 4 : Tempête en eau trouble

Aquaman 4

Titre : Tempête en eau trouble
Cycle/Série : Aquaman, tome 4
Scénariste : Jeff Parker
Dessinateur : Paul Pelletier
Éditeur : Urban Comics (DC Renaissance) [site officiel]
Date de publication : 27 février 2015 (2014 en VO)

Synopsis : Une fois de plus, les océans se déchaînent au Royaume d’Atlantis. Tout droit sorti des profondeurs, le légendaire Karaqan, crustacé gigantesque et surpuissant, refait son apparition. Simultanément, alors que le trident d’Aquaman disparaît, un mystérieux portail libère son lot de forces diaboliques, dont le demi-Dieu grec, Hercule ! Un planning chargé pour le Roi des Sept mers, qui devra également se rendre à la réunion d’anciens élèves de son lycée.
(contenu : Aquaman #26-31, Aquaman Annual #2 +Swamp Thing #32)

J’ai l’impression que beaucoup de mauvaises choses reviennent nous hanter… et elles n’ont pas l’air de vouloir nous laisser en paix.

Bien des années après sa publication, j’ai retrouvé quelques volumes VF d’occasion de la série Aquaman version « New 52 », c’est-à-dire après 2012.

Assurer le pouvoir

Arthur Curry alias Aquaman a désormais la main sur le trône de l’Atlantide, mais son pouvoir est sans cesse mis en balance par des circonstances guerrières ou par des coups bas de d’autres Atlantes. Ainsi, des entités émergent du fond des mers, venues tout droit de l’Antiquité ; Aquaman croise Wonder Woman et Swamp Thing ; et la menace terrienne est toujours présente, au moins du point de vue des plus nationalistes des Atlantes. Tant de combats et de fronts à contenir font qu’Arthur côtoie finalement bien peu Mera qui se charge d’assurer le contrôle du trône atlante en conciliant des forces qui semblent incompatibles. Ils doivent faire face tour à tour à des portails ouverts « par inadvertance » menant vers des contrées mythiques ou infernales, à des créatures revenues du fond des abysses et à des scientifiques qui abusent de leurs découvertes. La joie donc !

Un univers encore en construction

Jeff Parker et Paul Pelletier officient sur ce tome-ci et tentent de poursuivre le travail engagé dans les trois précédents tomes. Toutefois, on constate que la mythologie proposée dans ce tome-ci est quelque peu balbutiante : là où Geoff Johns fut intéressant dans ce qu’il proposait de construire de spécifique à Aquaman, c’est qu’il convoquait une mythologie atlante façonnée pour créer un tout cohérent et qui peut se suffire à lui-même. Or, est-ce cohérent de se lier ainsi à la mythologie grecque liée plutôt à Wonder Woman ? Cela fait un pont avec la civilisation grecque qui pourrait être intéressant si cela ne sortait pas de nulle part, sans grand intérêt pour le personnage d’Aquaman et, en plus, en mélangeant les mythologies grecque et romaine (on sait bien qu’elles sont liées, mais les divinités font partie de deux ensembles différents quand même). Bref, cet aspect-ci fait négligé. Cela ouvre des possibilités, encore non abouties pour l’instant. De même, le passage par l’épisode de Swamp Thing signé Charles Soule ouvre la perspective en nous éloignant de la mer, mais cela ne va pas plus loin.

L’engouement pour la relance d’Aquaman retombe un brin dans ce tome-ci, pas l’action pourtant, mais la recette n’est pas très bien exploitée, c’est dommage. Les dessins restent beaux et les scènes sous l’eau attirent l’œil.

Voir aussi :
Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 3 ; Tome 5

Autres critiques :

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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