Trois propositions à découvrir au ciné, si le cœur vous en dit !

Orpheline est un film qui ne laisse pas indifférent. Il pourra irriter tant le réalisateur filme au plus près cette femme, comme un objet sexuel ou maternel, mais, Arnaud des Pallières s’appuie aussi sur un puissant scénario qu’il mène parfaitement grâce à un montage d’une grande efficacité. Et puis, il y a ces magnifiques actrices qui nous bouleversent tour à tour, Adèle Haenel, Solène Rigot et Adèle Exarchopoulos : elles portent le film avec un talent fou. Rien que pour elles (et pour la force de son récit), « Orpheline » est un très beau film.

Un fixeur est une personne d’une région/d’un pays qui aide des journalistes à organiser les rencontres, les interviews. Sur cette trame, Sitaru signe un film plutôt réussi sur un homme décidé à devenir journaliste et des Occidentaux prêts à tout pour obtenir des scoops. Sitaru s’attache à montrer les questions de déontologie que se pose son anti héros, notamment jusqu’où on peut aller sans trahir ses idéaux. Solidement interprété, « Fixeur » montre une fois de plus le renouveau d’un cinéma roumain inventif et talentueux. A voir.

L’histoire vraie d’une immense escroquerie. Avec un sujet pareil, on pouvait espérer un film d’envergure, surtout avec le scénariste de « Traffic » et le réalisateur de « Syriana » (Stephen Gaghan) à la caméra. Oui mais voilà, on ne se passionne guère pour cette arnaque tant le personnage principal semble surjoué. Dans le rôle de Kenny Wells, McConaughey (que j’affectionne d’habitude) en fait des tonnes, ne réussissant que rarement à nous émouvoir avec ce type qui ballade un mal être certain. Aveuglé par le dieu dollar et par la découverte d’un gisement d’or avec son associé, Kenny Wells, alcoolique, grande gueule pas franchement sympathique, est plus antipathique qu’autre chose. Et comme la réalisation n’a rien de renversante, on déchante vite. Dommage.