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Divertir pour dominer – La culture de masse contre les peuples
Titre : La culture de masse contre les peuples
Cycle/Série : Divertir pour dominer, tome 1
Auteur : Collectif Offensive libertaire et sociale
Éditeur : Éditions L’Échappée
Date de publication : 2010Synopsis : Le développement de la culture de masse a entraîné l’érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d’un monde artificiel d’individus isolés, fondement de la société de consommation. Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d’exploitation économique, il représente un « fait social total ».II ne tient que sur l’intériorisation d’un imaginaire et grâce au développement d’une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l’affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez les intellectuels dits contestataires. Il est donc urgent et nécessaire de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste et de démontrer comment notre civilisation du loisir participe de la domestication des peuples.
Pour convaincre que le prolétariat n’existe plus en tant que classe, il faut lui faire croire qu’il n’y a plus pour tous qu’un projet petit-bourgeois auquel chacun peut et doit s’identifier.
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Les Tragiques
Titre : Les Tragiques – Ils ne sont morts qu’une fois
Auteur : Christian Montaignac
Éditeur : En Exergue (À l’air libre) [site officiel]
Date de publication : 9 septembre 2020Synopsis : La grandeur du sport et son secret éclat se tiennent dans l’invitation à durer le temps de quelques saisons plus ou moins ensoleillées avant d’entrer dans des automnes refroidis, de goûter aux effets douceâtres de la nostalgie, de recueillir les retombées d’une renommée. Les sportifs, plus ou moins consciemment, s’y préparent par la succession de petites morts que sont les fins de matchs et de compétitions, les échecs et les abandons. Et au moment d’en finir avec leur carrière, les hommages se multiplient sur le ton de la bienveillance, autant de « merci ». Pour beaucoup, un certain bonheur est dans l’après car il leur reste l’avantage de se réchauffer du regard des autres, de ressasser et de partager les meilleurs souvenirs. Il en est, toutefois, qui ne goûteront jamais aux bienfaits d’une seconde vie. Ce sont nos Tragiques.
Ceux-là n’ont pas profité d’une expression souvent utilisée, « le champion meurt toujours deux fois », une seule a suffi. Leur rêve éveillé s’est brisé, la mort les a emportés au cœur d’une jeunesse dorée. Ils ont incarné le mot d’André Malraux selon lequel la tragédie d’une fin en pleine gloire a « transformé leur vie en destin ». Nos Tragiques, entre connus et méconnus, sont morts dans cet âge d’or où rien n’était fini de leur passion de jeunesse. Sans avoir voulu rejoindre James Dean, le plus fameux d’entre tous, dans sa volonté de « vivre vite et de faire un beau cadavre », ils sont partis comme lui, dernier éclat d’un soleil noir. Il s’agit de leur redonner la lumière. La mort ne suffit pas à tirer la conclusion de leur histoire. Il y a chez eux, en eux, ce romantisme dont le sport est porteur quand il ne se limite pas à une somme de chiffres, à la longueur des statistiques, aux lignes d’un palmarès. Leur gloire, c’est notre mémoire.Le suicide est cette ultime parole qui réduit un être au silence, provoque la parole des vivants. Il faut soudain comprendre, essayer. Parce que comprendre, c’est se sentir moins coupable. Et la question revient, lancinante : pourquoi ?
Par le biais d’une Masse Critique Babelio, j’ai eu le plaisir de découvrir le livre Les Tragiques, du journaliste Christian Montaignac chez les éditions En Exergue.
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Comme des garçons
Titre : Comme des garçons
Réalisateur : Julien Hallard
Actrices / Acteurs : Max Boublil, Vanessa Guide, Bruno Lochet, Solène Rigot, Carole Franck, Delphine Baril, Zoé Héran, Julie Moulier, Sarah Suco, Mona Walravens, Luca Zingaretti
Date de sortie : 25 avril 2018Synopsis : Reims, 1969. Paul Coutard, séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno, secrétaire de direction, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France.
On va changer les mentalités !
Voir un film avec Max Boublil à l’affiche et voir un film sur un événement féministe très intéressant ne provoquent pas forcément les mêmes réactions. Le mélange est intéressant mais perfectible.
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Zapping ciné mai 2017
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Un petit tour vers les salles obscures ce week-end ? Voici quelques idées de films à voir (ou pas…).
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Zapping ciné avril 2017 (bis)
Trois propositions à découvrir au ciné, si le cœur vous en dit !
Orpheline
Orpheline est un film qui ne laisse pas indifférent. Il pourra irriter tant le réalisateur filme au plus près cette femme, comme un objet sexuel ou maternel, mais, Arnaud des Pallières s’appuie aussi sur un puissant scénario qu’il mène parfaitement grâce à un montage d’une grande efficacité. Et puis, il y a ces magnifiques actrices qui nous bouleversent tour à tour, Adèle Haenel, Solène Rigot et Adèle Exarchopoulos : elles portent le film avec un talent fou. Rien que pour elles (et pour la force de son récit), « Orpheline » est un très beau film.
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Zapping ciné mars 2017 (ter)
Des envies de sortie ciné ? Cet article est fait pour vous !
20th Century women
Il y a plein de raisons pour aller voir « 20th century women » ! En partie autobiographique, le film de Mike Mills nous offre une galerie de personnages aussi attachants que tourmentés. Un arrêt sur image sur la fin des années 70 qui parle de sexualité, de liberté, de choix de vie, de solitude, d’incompréhension entre génération, de culture etc… Tout est parfaitement maitrisé par un cinéaste qui s’affirme vraiment après le déjà réussi « Beginners ». Cerise sur le gâteau, les actrices et acteurs sont formidables, à commencer par la géniale Annette Bening qui nous offre un de ses meilleurs rôles.
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Zapping ciné février 2017 (bis)
Un petit ciné ce week-end ? Voici quelques pistes pour passer de bons moments (ou pas).
Patients
Traiter du handicap en évitant l’écueil du pathos, tel est la réussite du film de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir. Une belle leçon de vie, où l’humour apporte une belle parenthèse à ces corps en souffrance. Entre espoir et désespoir, attentes, acceptation et projection, la dualité présentée dans le film fonctionne parfaitement. Porté par de jeunes comédiens tous épatants, Patients va droit au cœur. Sincère et terriblement touchant.
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Culottées, tome 2
Titre : Culottées
Série : Culottées, tome 2
Scénariste et dessinateur : Pénélope Bagieu
Éditeur : Gallimard
Date de publication : 2017 (janvier)Synopsis : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent : deuxième volet ! Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d’investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde… « Les Culottées » ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.
Un soir où elle n’a vraiment pas hâte de rentrer, après que tout le monde a déserté le stade de l’école, sans trop savoir pourquoi Cheryl se met à courir. Un tour de piste. Puis deux. Toute seule. Dans le noir. En cachette. Elle a mal aux pieds. D’ailleurs elle a mal partout. Ses poumons sont en feu. Mais quelque chose se déclenche. Alors elle commence à discuter toute seule dans sa tête, prends ses problèmes un par un, froidement, et analyse les situations dans lesquelles elles se sent coincée. Et tous les nœuds se défont, comme par magie. Soudain chaque problème a une solution. Tout vient de devenir surmontable. Ce sera son secret, son truc rien qu’à elle.
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Chaos debout à Kinshasa
Titre : Chaos debout à Kinshasa
Scénariste : Thierry Bellefroid
Dessinateur : Barly Baruti
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2016Synopsis : 1974. Ernest, petit voyou de Harlem, navigue de combine en combine pour rembourser une dette à de dangereux malfaiteurs. Grâce à un concours organisé sur une radio privée, il gagne un voyage pour assister au « combat du siècle » entre Mohammed Ali et George Foreman, à Kinshasa ! Une aubaine pour Ernest qui va pouvoir se mettre au vert et renouer avec ses racines auprès de ses « frères africains ». Mais il est loin d imaginer dans quel état se trouve le Zaïre au plus fort de la guerre froide… Dirigé d une main de fer par le président-dictateur Mobutu, gangréné par la corruption, le pays est devenu un véritable nid d espions et de politiciens véreux. Des individus sans scrupule qui n ont rien à envier aux pires truands de Harlem…
Mohamed Ali ne fait pas de politique africaine. Mohamed Ali est le plus grand boxeur noir de tous les temps. Et il est l’invité du Zaïre, pas du président zaïrois mais du peuple d’Afrique. Après 400 ans d’esclavage, Ali rentre chez lui !
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Sélection officielle – Journal
Titre : Sélection officielle – Journal
Auteur : Thierry Frémaux
Éditeur : Grasset
Date de publication : 4 janvier 2017Synopsis : Jamais, dans l’histoire du Festival de Cannes, qui soufflera en 2017 ses soixante-dix bougies, l’homme qui préside à la Sélection officielle n’avait ainsi tenu son Journal au jour le jour en vue d’une publication. De la clôture de Cannes 2015 à celle de 2016, voici une année dans la vie d’un boulimique qui aime aimer.
Nous sommes conviés au cœur de la machine du plus important festival du monde : les équipes, le fonctionnement interne, le jury, les relations avec les critiques et les médias, mais surtout avec les artistes – scénaristes, réalisateurs, acteurs – du monde entier, les producteurs, les agents, les festivals concurrents, jusqu’à l’élection, à partir des mille huit cents films visionnés, de ceux qui feront la « Sélection officielle ».Robert Favre Le Bret, Maurice Bessy et Gilles Jacob, qui furent délégués généraux avant moi, ont tous retenu à leurs dépens cette maxime dont je fait chaque année l’expérience : « Une bonne sélection, c’est grâce aux films, une mauvaise sélection c’est à cause du sélectionneur ».