Long John Silver, tome 4 : Guyanacapac
Titre : Guyanacapac
Série : Long John Silver, tome 4
Scénariste : Xavier Dorison
Dessinateur : Mathieu Lauffray
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 2013
Synopsis : Long John Silver et les membres rescapés du Neptune découvrent enfin la mystérieuse cité de Guyanacapac. C’est ici qu’un trésor serait enfoui ; c’est ici aussi qu’un piège infernal va se refermer sur eux. Chacun va découvrir l’horrible secret de cette cité et la véritable personnalité de l’Indien Moxtechica. Quant à Vivian, enceinte, elle ne peut plus reculer ; elle va devoir surmonter cette ultime épreuve…
Cet homme, amoureux du présent et de la liberté, voulait marquer son temps et se survivre. A défaut de descendants, il lui fallait un témoin. A quoi bon être le plus grand des pirates ? A quoi bon triompher seul là où échouent les armées ? A quoi bon trouver le plus grand des trésors… si cette gloire se devait de finir dans l’oubli ?
Guyanacapac ! La mystérieuse cité antique censée receler des montagnes d’or est enfin là, sous les yeux de Long John Silver, après un périlleux voyage à travers l’océan et une jungle sauvage pleine de dangers méconnus. Seulement l’achèvement de sa mission à un goût amer pour le vieux loup de mer et les derniers de ses compagnons encore debout : trahis, abandonnés, laissés pour morts, la situation n’est guère reluisante pour nos pauvres héros, et encore moins pour Lady Vivian, tombée entre les mains de celui à qui elle cherchait justement à échapper. Long John Silver n’est toutefois pas du genre à se laisser abattre et, malheureusement pour ses ennemis, c’est lorsqu’il est aux abois que le pirate se fait le plus dangereux ! Il aura fallu attendre près de cinq ans pour qu’arrive enfin le final tant attendu de la série de Xavier Dorison et Mathieu Lauffray, véritable hommage aux récits d’aventure de nos jeunes années et plus spécifiquement à « L’île au trésor » de R. L. Stevenson.
Malgré un démarrage un peu lent, la suite du périple de Long John et ses compagnons avait su se montrer très convaincante grâce à ses graphismes atypiques, un sens du rythme remarquable, et surtout ses personnages hauts-en-couleur. Mais ce quatrième et ultime volume est-il pour autant à la hauteur ? Sans aucune réserve, la réponse est oui. Dorison et Lauffray nous offrent avec « Guyanacapac » un album haletant qui réveillera chez plus d’un des envies d’aventures oubliées. Certaines scènes sont un vrai régal pour les yeux, comme l’attaque de l’équipage dans les marécages par de redoutables varans géants ou encore la découverte du trésor de l’antique cité. Les personnages atteignent quant à eux l’apogée de leur performance : Lady Vivian touchante, contre toute attente, moins fière mais toujours aussi forte ; Liveset qui parvient enfin à trouver sa place ; et bien évidemment Long John Silver, un pirate comme on en fait plus et à qui les auteurs accordent ici une fin grandiose, digne de sa légende.
« Long John Silver » est une série qui ravira sans mal les amateurs d’aventures en tout genre et dont il serait bien dommage de passer à côté. Quoi de mieux, pour finir, que les mots de Xavier Dorison pour clore ce formidable périple : « Un jour, ils renaîtront de leurs cendres et défieront à nouveau les fureurs de la nature comme les règles des hommes. Et à nouveau, les notables les admireront depuis de belles demeures, dégustant les mets délicats et les vins fins en évoquant ceux dont les histoires sont éternelles. Réincarnant ces forbans, et le plus grand d’entre eux.Car on peut tuer l’homme… on n’arrête pas la légende. » Si avec ça vous ne voulez pas être du voyage !
Aucun commentaire
Dionysos
C’est vrai que c’est beau. 🙂
belette2911
Ah, l’ile au trésor… *rêveuse*