Long John Silver, tome 2 : Neptune
Titre : Neptune
Série : Long John Silver, tome 2
Scénariste : Xavier Dorison
Dessinateur : Mathieu Lauffray
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 2008
Synopsis : Il est l’enfant de l’encre et de la plume, la figure de proue de l’île au trésor de R L Stevenson. Il a vécue de crimes et de rêves, connu les gallons de Madère, le sac de Maracaibo et les révoltes des Boucaniers. Il va mêler l’or et le sang pour sceller leur destin aux confins des royaumes perdus de l’Amazonie.
Comprenez que le pirate se sente à l’étroit sur la terre ferme. Il pourrait se contenter de sa ferme, mais non, il lui faut Maracaïbo ou Tortuga… Et de l’or ! Peu leur importe d’amasser ou de ménager, ils ne comptent que sur le jour présent, et jamais sur celui qu’ils auront à vivre…
Chargez vos pistolets, affûtez vos sabres d’abordage, larguez les amarres et hissez les voiles, car revoilà le célèbre Long John Silver en route pour une toute nouvelle aventure ! Après un premier tome prometteur mais néanmoins un peu décevant car purement introductif, Xavier Dorison et Mathieu Lauffray redressent la barre avec ce « Neptune », second album de la série. Plus question de tergiverser, on rentre ici directement dans le vif du sujet, à savoir le long et périlleux voyage en mer vers la cité perdue de Guyanacapac entreprit par un équipage très hétéroclite. Jugez plutôt : un vieux loup de mer, pirate à ses heures, et les membres les plus fidèles de son équipage ; une lady anglaise désespérée et rusée ayant un très fort penchant pour la manipulation ; un médecin intègre et en proie au doute ; un étrange indien répondant au nom de Moxtechica ; et bien évidemment un capitaine avide et implacable. Guère difficile d’imaginer qu’entre tout ce beau monde, coincés ensemble pour une durée encore indéterminée, les choses ne vont pas tarder à se gâter…
Si le premier tome manquait quelque peu de piment, c’est loin d’être le cas ici ! Le récit se fait beaucoup plus rythmé, les personnages plus attachants, et par conséquent l’intrigue bien plus captivante. Il est notamment appréciable de voir des personnages à peine esquissés dans le premier volume occuper davantage le devant de la scène, qu’il s’agisse du discret docteur Livesey ou du jeune Jack. Lady Vivian se fait pour sa part un peu plus en retrait, et finalement ce n’est pas un mal, tandis que Long John Silver s’impose davantage. Mais la plus grande qualité de l’album est de faire renouer le lecteur avec les récits d’aventures et de pirates de son enfance. On retrouve ainsi tout ce que l’on a pu apprécier dans « L’île au trésor» de R. L. Stevenson à qui scénariste et dessinateur rendent ici un bel hommage. Cela joue non seulement sur l’intrigue mais également sur les graphismes qui, bien que toujours aussi particuliers, en deviennent moins perturbants, certaines planches surprenants même parfois par leur beauté ou les souvenirs qu’elles éveillent.
Avec ce second volume, Xavier Dorison et Mathieu Lauffray signent un très bel album dans la droite lignée de l’œuvre de Stevenson et qui ne manquera pas de réveiller le désir d’aventure qui sommeille en chacun de nous. Une seule envie une fois la lecture achevée : se ruer sur « Le labyrinthe d’émeraude », troisième et avant-dernier tome de la série.
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Escrocgriffe
Il faut absolument que je lise un jour cette histoire de pirates, tant j’ai l’impression que « Long John Silver » fait l’unanimité !
Boudicca
C’est en effet une très bonne série. Le premier tome est un peu décevant mais les suivants valent vraiment la peine, tant pour les graphismes que pour l’intrigue et les personnages 🙂