Fantasy

Haut-Royaume, tome 1 : Le Chevalier

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Titre : Le Chevalier
Cycle : Haut-Royaume, tome 1
Auteur : Pierre Pevel
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2013

Synopsis : Un homme, un royaume, un destin. Il avait nom Lorn Askariàn. Certains disent que le malheur arriva par lui et d’autres qu’il fut celui par qui tout fut sauvé. Dans ses veines coulait le sang noir des héros condamnés. Le Haut-Royaume connaît sa période la plus sombre. Le roi est affaibli et la rébellion gronde aux frontières du territoire. En dernier recours, le souverain libère Lorn de ses geôles et le nomme Chevalier du Trône d’Onyx, chargé de protéger l’’autorité royale. Héros valeureux et juste, Lorn est une figure d’’espoir pour le peuple, mais il poursuit également un but secret : retrouver ceux qui l’’ont maintenu en captivité, les uns après les autres… et leur faire sentir le goût de la vengeance.

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-Vous dînez ce soir à ma table, chevalier. Malheureusement, comme vous le savez, il me sera impossible de vous tenir compagnie.
-Je ne reste pas, dit Lorn. Je pars avec vous demain.
Le comte hésita.
-Je connais votre histoire, dit-il en songeant à Dalroth, à l’Obscure et aux épreuves que Lorn avaient endurées.
-Alors vous savez que mon aide pourra vous être précieuse. En outre, pouvez-vous vraiment vous passer d’une épée ? Vous espériez qu’un renfort viendrait du Haut-Royaume ? Vous vous êtes moqué tout à l’heure mais ce renfort, c’est moi. Et c’est le Haut-Roi qui m’envoie.

Cela faisait un moment déjà que les amateurs de Pierre Pevel, aujourd’hui l’un des auteurs français de fantasy parmi les plus réputés, attendaient la sortie de ce fameux « Chevalier », premier tome de « Haut-Royaume ». Après avoir à plusieurs reprises opté pour un cadre historique bien précis (l’Allemagne au moment de la Réforme protestante pour « La trilogie de Wielstadt », la France du début du XXe pour « Les enchantements d’Ambremer »…), le tout saupoudré d’un peu de fantastique, l’auteur fait cette fois le choix d’un univers tout droit sorti de son imagination et ne pouvant être rattaché à aucune période historique bien définie. Autre surprise : la volonté de Pierre Pevel de faire de son « Haut-Royaume » non pas un diptyque ou une trilogie mais une série au long court, qui s’étendrait, si le succès est au rendez-vous, sur un nombre indéfini de tomes. Un projet ambitieux, donc, et dont les premières bases sont tout juste posées dans ce premier volume qui, en ce qui me concerne, fut à la hauteur de mes attentes. Nous avons ici affaire à un roman conséquent qui se lit pourtant avec une rapidité déconcertante et qui n’est pas sans rappeler par de nombreux côtés la précédente trilogie à succès de l’auteur, « Les Lames du Cardinal ».

Encore une fois le talent de conteur de Pierre Pevel fait mouche et nous plonge dans une histoire de vengeance, de loyauté et d’honneur captivante et qui se lit avec grand plaisir. On sent l’intrigue parfaitement maîtrisée et c’est avec beaucoup d’intérêt que l’on assiste aux nombreux rebondissements qui jalonnent le récit qui parviennent à surprendre jusqu’à la toute dernière page. L’univers quant à lui n’a pour le moment rien de foncièrement original mais séduit par sa cohérence et la présence de certains éléments pour le moment peu exploités mais qu’on soupçonne très prometteurs. Idem en ce qui concerne les personnages, Pierre Pevel se montrant encore une fois à la hauteur de sa réputation. Son protagoniste, Lorn Askariàn, est un être sombre et tourmenté qu’il est parfois difficile de cerner mais auquel on ne peu manquer de s’attacher. Les personnages secondaires sont pour leur part peut-être un peu plus en retrait mais demeurent dans l’ensemble prometteurs, qu’il s’agisse du prince Alan ou encore de ses fidèles compagnons d’arme. Enfin, la plume de l’auteur demeure toujours aussi fluide et agréable, donnant naissance à des scènes tour à tour poignante ou prenante (c’est notamment le cas des quelques scènes de batailles, particulièrement réussies).

Sans réelle surprise ce premier tome de la nouvelle série de Pierre Pevel ne déçoit pas. Un univers riche et immersif, des personnages attachants et complexes bien éloignés de tout manichéisme, une intrigue passionnante et ambitieuse : que demander de plus ? J’attends désormais avec impatience la suite des aventures du Premier Chevalier du Royaume, d’autant plus que l’auteur a le don pour clore ses romans avec d’atroces cliffhangers !

Voir aussi : Tome 2 ; Tome 3 ; Tome 4

Autres critiques : C’est pour ma culture ; Mlle Niall (La Croque-Livres)

Antiquiste passionnée d’art, de cinéma, de voyage et surtout grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement).

Un commentaire

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