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Dehors les chiens, les infidèles
Titre : Dehors les chiens, les infidèles
Auteur : Maïa Mazaurette
Éditeur : Mnémos / Folio SF
Date de publication : 2008 / 2010Synopsis : « Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres. Moi, Jésus, je suis l’étoile brillante du matin. » Apocalypse de Jean, XXII, 15-16. Quatre-vingts ans après la défaite des forces de la Lumière face aux Ténèbres, le monde ne connaît plus que la nuit éternelle. Seul espoir de voir un jour se lever le soleil : la Quête. Tous les cinq ans, un groupe de cinq adolescents spécialement entraînés part à la recherche de l’Etoile du Matin, arme légendaire, seule capable de lever la malédiction divine qui frappe l’humanité.
Le paradis ne s’embarrasse pas de nuances, et la route pour l’atteindre est parfois excessivement cruelle. Notre religion n’est-elle pas fondée sur un calvaire injustifié ? Oui, parfois des innocents sont tués. Et il faut qu’il en soit ainsi .
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Les Chevaliers d’Héliopolis, tome 1 : Nigredo, l’œuvre au noir
Titre : Nigredo, l’oeuvre au noir
Série : Les Chevaliers d’Heliopolis, tome 1
Scénariste : Alejandro Jodorowsky
Dessinateur: Jérémy
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2017 (mai)Synopsis : Fin du XVIIIe siècle. Dans un monastère au Nord de l’Espagne se dissimule le temple sacré des Chevaliers d’Héliopolis : une assemblée d’alchimistes immortels et coupés du monde. Alors que le disciple Dix-sept s’apprête à compléter sa formation et à intégrer l’ordre, son maître Fulcanelli dévoile aux autres chevaliers le terrible secret de ses origines. Dix-Sept est en réalité le fils caché de Louis XVI et de Marie-Antoinette : le roi de France Louis XVII ! Héritier de cette destinée, le jeune homme va-t-il réclamer le trône qui lui est dû ou rester dans l’ombre, fidèle aux préceptes millénaires de l’Alchimie ?
-Merci… Merci de m’extraire de ce ventre où je suis mort et ressuscité mille fois…
– Tu revis en un être nouveau, sans passé et sans nom, sans nationalité,
sans âge, sans définition, libre!
– Au nom de l’Agent Universel, notre Dieu unique, nous te nommerons comte Asiamar.Les chevaliers d’Heliopolis constituent sans aucun doute l’un des grands moments du calendrier Glénat de cette année 2017 de par la présence aux commandes de cette saga de deux géants, l’un bien établi, l’autre, avec de longues années encore devant lui. A l’écriture, Alejandro Jodorowsky n’est plus à introduire, autant dramaturge et réalisateur que scénariste de bande dessinée. Si l’on reste cantonné au 9ème art, évoquons seulement l’Incal, réalisé au côté de Moëbius. Rien que ça ! Jérémy n’est rien de moins, quant à lui, que l’héritier de Philippe Delaby (Murena), dont il fut coloriste sur La Complainte des Landes Perdues. C’est lui, enfin, qui tient les crayons du flamboyant Barracuda. Autant dire que Les Chevaliers d’Heliopolis ont été conçus en de bonnes mains. Il en résulte un récit ancré dans l’histoire de France des XVIIIème et XIXème siècles, empreints de fantasy, de magie et d’uchronie. Passionnante alchimie !
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Le Château des Etoiles, volume 3 : Les Chevaliers de Mars
Titre : Les Chevaliers de Mars
Série : Le Château des Etoiles, volume 3
Auteur : Alex Alice
Dessinateur: Alex Alice
Éditeur : Rue de Sèvres
Date de publication : 2017 (avril)Synopsis : Séraphin et ses amis sont de retour sur Terre. Après avoir révélé au monde le secret du voyage spatial, ils ont trouvé refuge dans un manoir breton. Mais leur engin volant est désormais l’objet de toutes les convoitises ! Alors que le père de Séraphin est en voyage à Londres, le manoir est cerné par des brumes lourdes de menaces… Spectres, ou espions prêts à tout pour mettre la main sur le précieux engin ? Nouvelles machines, complots internationaux, têtes couronnées, expéditions au-delà de l’espace… La course à l’éther est lancée, et la paix sur Terre est désormais entre les mains de Séraphin et des Chevalier de Mars !
Quand vous contemplerez la planète Mars comme aucun homme avant vous, pensez à votre gloire. Vous l’aurez méritée.
Mais surtout, pensez à votre patrie. Pensez que vous fondez un empire… Un empire à travers les étoiles. Qui osera encore se dresser contre nous ? -
Grand siècle, tome 1 : L’académie de l’éther
Titre : L’académie de l’éther
Cycle : Grand siècle, tome 1
Auteur : Johan Héliot
Éditeur : Mnémos
Date de publication : 2017 (mai)Synopsis : L’ambitieux lieutenant de frégate Baptiste Rochet présente au jeune Louis XIV une étrange météorite sphérique, rapportée de son dernier périple en mer. Médusé, le mathématicien et penseur Blaise Pascal y trouve alors une terrifiante source d’inspiration.
Ses découvertes bouleverseront à tout jamais le destin du Roi-Soleil et de son royaume.L’inimitable voix de Paris se faisait déjà entendre partout dans la cité. Les cris des bêtes et ceux des hommes se mêlaient en un concert qui aurait heurté les oreilles d’Estienne quelques mois plus tôt. A présent, il s’amusait des envolées injurieuses de la populace, enrichissant son vocabulaire à l’occasion. Il se dégourdissait l’esprit, en somme, à la fréquentation des foules industrieuses, s’imprégnant de leurs jargons, assistant aux échanges comme aux algarades avec délectation.
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Le Château des Etoiles, volume 2 : 1869 – La Conquête de l'Espace
Titre : 1869 – La Conquête de l’espace
Série : Le Château des Etoiles, volume 2
Auteur : Alex Alice
Dessinateur: Alex Alice
Éditeur : Rue de Sèvres
Date de publication : 2015 (septembre)Synopsis : Nos héros, qui ont échappé de justesse aux hommes de Bismarck en embarquant dans l’éthernef, voient le château s’éloigner sous leurs yeux au fil de leur montée dans le ciel. Les voici sur le point de prouver leur théorie, franchir le mur de l’éther et découvrir l’espace mystérieux et infini. Une avarie va faire de leur rêve le plus fou une réalité, les forçant à se poser sur la face cachée de la Lune. Si le père de Séraphin fera tout pour les ramener vivants sur Terre, le Roi semble caresser d’autres espoirs tandis que Séraphin, lui, veut en savoir plus sur la disparition de sa mère. La conquête de l’espace s’arrêtera-t-elle à ce premier vol ?
-Je ne reconnais rien du tout ! Où sont les frontières ?
-Dans nos têtes je suppose.
-Ah non ! Parle pour toi ! Je n’ai rien en commun avec un tyrolien ou un autrichien ! Tu as vu comment ils s’habillent ?Un an après la parution du premier volume relié, paraissait enfin la suite des aventures de Séraphin qui lançaient en 1869 les premiers pas de la conquête spatiale. A la façon du précédent opus, les chapitres avaient préalablement été publiés sous forme de gazette, comme pour donner davantage de tangibilité au récit. A l’occasion de la sortie toute récente du premier volume du second cycle du Château des Etoiles, retour sur la conclusion du premier diptyque.
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Le Château des Etoiles, volume 1 : 1869 – La Conquête de l’Espace
Titre : 1869 – La Conquête de l’Espace
Série : Le Château des Étoiles, volume 1
Auteur : Alex Alice
Dessinateur: Alex Alice
Éditeur : Rue de Sèvres
Date de publication : 2014 (septembre)Synopsis : Et si la conquête des étoiles avait un siècle d’avance ? 1868. À bord de son ballon de haute altitude, la mère de Séraphin disparaît mystérieusement à la frontière de l’espace. Un an plus tard, une lettre anonyme révèle que son carnet de bord a été retrouvé… Séraphin et son père, échappant de justesse à un enlèvement, suivent la piste du carnet jusque dans les contreforts des Alpes. C’est là, à l’ombre d’un château de conte de fées, que le roi Ludwig de Bavière a entrepris la construction d’un engin spatial de cuivre et de bois qui s’apprête à changer le cours de l’Histoire.
Père ? Le ciel n’est pas l’océan Séraphin… Il n’y a pas d’île, pas de refuge pour les naufragés… Je le sais…
L’exposition consacrée au Château des Étoiles était cette année l’une des attractions du Festival d’Angoulême. Il faut dire que la saga éponyme, l’œuvre d’Alex Alice (Le Troisième Testament ; Siegfrid), connaît un beau succès. Le premier volume du second cycle vient à peine de rejoindre les présentoirs de nos librairies dans son bel écrin rouge. Aussi est-il grand temps de revenir par le biais de deux critiques successives sur le premier cycle du Château des Etoiles, qui nous plonge dans un récit d’aventures fantastique.
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H.P.L. (suivi de) Celui qui bave et qui glougloute
Titre : H.P.L. (suivi de) Celui qui bave et qui glougloute
Auteur : Roland C. Wagner
Éditeur : ActuSF (Hélios) [fiche officielle]
Date de publication : mars 2017Synopsis :
Oubliez tout ce que vous savez : Lovecraft n’est pas mort en 1937 mais a vécu jusqu’à l’âge de 101 ans. À quoi a ressemblé sa vie au cours des décennies suivantes ? Roland C.Wagner, son biographe imaginaire, vous dit tout !
Il vous raconte également ce qui s’est passé réellement en 1890 dans l’Ouest américain lorsque les Indiens ont reçu l’aide d’un allié aussi terrifiant que mystérieux face aux tuniques bleues.
Deux textes bourrés d’humour et d’érudition autour de Lovecraft, des rééditions salutaires alors que 2017 marque les 80 ans de la mort du créateur de Cthulhu. H.P.L. a reçu le prix Rosny Aîné 1997. Version anglaise traduite par Jean-Daniel Brèque.
Roland C. Wagner fut l’un des grands auteurs de science fiction en France avec des romans attachants mélangeant humour et intelligence, comme sa série des Futurs Mystères de Paris ou son roman Rêves de Gloire, ainsi que quelques pépites comme La Sinsé gravite au 21.Des démons ? répéta Kit Carson. Où êtes-vous donc allé chercher une idée aussi ridicule ? Les Indiens sont des gens sérieux. Jamais un de leurs esprits n’aurait pris une apparence aussi loufoque.
Mars 2017 était un mois anniversaire pour Howard Philips Lovecraft et les Indés de l’Imaginaire en ont profité pour réaliser plusieurs sorties conjointes mettant en valeur le « reclus de Providence » ou ses créations. Dans le lot, les éditions ActuSF ont réédité en poche chez Hélios deux courts récits du défunt Roland C. Wagner en rapport avec ses accointances lovecraftiennes.
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Contes d'écryme
Titre : Contes d’écryme
Auteurs/Nouvelles : Mathieu Gaborit (« La Traque de l’Antiquaire ») ; Samuel Metzener (« Au marché ») ; Mathieu Gaborit (« Une partie d’Errance ou Le coup « Fractale ») ; Arnaud Gaugain (« Rêves de métal ») ; Mathieu Gaborit (« Récit d’Otlayr, franc-voleur ») ; Tristan Lhomme (« Témoignages gravés sur un disque anonyme ») ; Mathieu Gaborit (« Le bruit du bateleur ») ; Nicolas le Breton (« La chute du maître des Vents ») ; Alexandre Clavel (« Le domaine de l’ineffable ») ; Franck Plasse (« Vous vous appelez… ») ; Estelle Faye (« Nina ») ; Raphaël Albert (« Le meurtrier masqué, épisode 1 ») ; Mathieu Gaborit (« Le rêve d’Eiffel ») ; Fabien Calvel (« Rêve d’Iskandra ») ; Raphaël Granier de Cassagnac (« Phalanger en Istanie – Un fabuleux voyage urbatechnologique ») ; Mathieu Gaborit (« Mémoires de glace ») ; Charlotte Bousquet (« Fleurs d’écryme ») ; Mathieu Gaborit (« L’obus délibéré ») ; Alexandre Clavel (« La Traque de l’Antiquaire »)
Éditeur : Mnémos / Matagot
Date de publication : 2017 (janvier)Synopsis : Entourant Mathieu Gaborit, l’un des écrivains les plus importants de l’imaginaire francophone, la fine fleur des littératures de genre et de jeunes auteurs talentueux ont exploré l’extraordinaire monde de Bohème afin de nous régaler, nous effrayer et nous faire rêver avec ces douze contes et légendes de l’écryme. Un jeu de rôle Écryme, publié par les Éditions Matagot, paraît prochainement. Ce recueil contient une carte des traverses ainsi qu’un glossaire complet de l’univers de l’écryme.
Vous portez notre Maître des Vents de vos coups d’ailes. Vous caquetez ma fureur sans fin, et je fulmine vos appétits de chair ; j’aiguise votre goût des gorges, des cœurs et des tripes moelleuses sous le bec. Nous hantons les cieux, bas sur l’air, pour nous jeter sur tous les navires éoliens qui ont le malheur de s’éloigner des traverses. Nous sommes la terreur des voyageurs nobles, et de leurs esclaves, tout autant. Nous sommes la légende noire des dirigeables perdus. (Nicolas Le Breton, La chute du Maître des Vents)
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Un tremplin pour l'utopie
Titre : Un tremplin pour l’utopie
Auteurs/Nouvelles : Estelle Faye (« Les anges tièdes ») ; A. D. B. (« Destinée d’une nation ») ; David Chambost (« Les premiers jours de mai ») ; Vincent Gaufreteau (« Anémocratie ») ; Ariel Holzl (« Le jour où Dieu m’a vue nue ») ; Aurélie Léon (« Murmures lointains ») ; Bruno Pochesci (« Le moins pire des mondes ») ; Christian Chavassieux (« Nulle part, tout le temps »)
Éditeur : ActuSF / Mnémos / Les Moutons Électriques (collection Hélios)
Date de publication : 2016 (juin)Synopsis : L’utopie ! Pas de société dysfonctionnelle, pas de dystopie… Pas d’utopies conduisant à l’apocalypse ou à la tyrannie verte, rouge, noire, bleue, chromée, Z, bio, etc. Pas d’enfers pavés de bonnes intentions. L’utopie : la vraie, celle qui est réalisée (va se réalisée, s’est réalisée), celle qui est viable, qui fonctionne ! Une anthologie gratuite pour le n° 50 de la collection Hélios. Pour faire rêver, réfléchir, donner des idées, des envies, ouvrir des voies, redonner une vision aux possible. Car, sans utopie, la vie vaut-elle vraiment d’être rêvée ?
Les rôdeurs ne sont pourtant pas de mauvais bougres et nous les accueillons toujours avec amitié. Il faut dire qu’en plus de la crasse, ils amènent avec eux des nouvelles du lointain. Ils nous parlent des autres communautés qu’ils ont croisées lors de leurs périples. Ce groupe de l’ouest, qui chasse le chevreuil à la lance. Un vieux monastère reconverti en ferme, dirigée par une vieille dame qui veille seule sur une fratrie de jeunes adolescents. Un village en bord de mer devenu la capitale d’une nation de pêcheurs qui vivent des eaux redevenues riches. Difficile de dire quelles histoires sont vraies et lesquelles tiennent de la fantasie du conteur. Certaines se recoupent, peu importe pour les autres. Nous les écoutons dans un silence religieux, car des voix rauques des rôdeurs naissent des récits d’hommes qui vivent comme nous cette nouvelle ère. Nous ne sommes pas seuls. (David Chambost, Les premiers jours de mai)
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Rêve de fer
Titre : Rêve de fer (The Iron Dream)
Auteur : Norman Spinrad
Éditeur : Folio SF [fiche officielle]
Date de publication : 2 février 2006 (1973 pour la 1ère édition en VF, 1972 en VO)Synopsis : Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux États-Unis ? S’il s’était découvert une vocation d’écrivain de science-fiction ? S’il avait rêvé de devenir le maître du monde et s’était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire Le Seigneur du Svastika, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ?
Étonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.
Mais alors même que l’esprit du Dominateur se tendait pour saper sa volonté, Feric, du fond de sa longue expérience, décela une sensation agréable et lénifiante : un Dom tentait de le prendre dans ses filets. Il attisa résolument le feu de sa formidable volonté avec la torche de la juste haine qu’il vouait à ces créatures sans âme, qui projetaient de substituer à la suprématie des hommes purs leur règne grossier, leur émotion la plus élevée étant le désir d’exterminer leurs supérieurs génétiques, et leur seul but de transformer la Terre à l’image de leur solide bauge.
Ce n’est pas évident d’entrer dans la bibliographie de Norman Spinrad : entre ses fables « sex et rock’n’roll » et ses récits d’anticipation sociale, il n’y a pas forcément d’œuvre emblématique à laquelle s’accrocher en premier lieu. Étrangement, c’est ce qui semble être un de ses romans les plus atypiques qui m’a attiré, car Rêve de fer a été écrit en 1972, alors que l’auteur était en plein dans une phase transitoire, cela est réexpliqué dans la préface rédigée par un certain Roland C. Wagner (qui nous dévoile quasiment tout au passage).