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Crénom, Baudelaire !
Titre : Crénom, Baudelaire !
Auteur : Jean Teulé
Éditeur : Mialet Barrault / J’ai lu
Date de publication : 2020 / 2021Synopsis : Si l’oeuvre éblouit, l’homme était détestable. Charles Baudelaire ne respectait rien, ne supportait aucune obligation envers qui que ce soit, déversait sur tous ceux qui l’approchaient les pires insanités. Drogué jusqu’à la moelle, dandy halluciné, il n’eut jamais d’autre ambition que de saisir cette beauté qui lui ravageait la tête et de la transmettre grâce à la poésie. Dans ses vers qu’il travaillait sans relâche, il a voulu réunir dans une même musique l’ignoble et le sublime. Il a écrit cent poèmes qu’il a jetés à la face de l’humanité. Cent fleurs du mal qui ont changé le destin de la poésie française.
Ils se disent que Baudelaire est absolument cinglé, qu’il faudrait en faire ils ne savent pas encore trop quoi. Les jours suivants, le Paquebot-des-Mers-du-Sud escalade parfois des dos de flots très hauts, puis l’océan redevient calme et plat, grand miroir du désespoir de Baudelaire se penchant périlleusement au-delà du bastingage où il se laisse gagner par l’ivresse des profondeurs en regrettant son inadaptation aux autres : « Ne serais-je pas un faux accord dans la divine symphonie ? ». Mais ça ne dure pas très longtemps. Bientôt, il retourne vers la dunette casser les couilles à tout le monde.
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Les affamés
Titre : Les affamés
Auteur : Silène Edgard
Éditeur : J’ai lu (Nouveaux millénaires)
Date de publication : 2019Synopsis : Auteur à succès, Charles noie son ennui dans l’alcool, le tabac, la bonne chère et les conquêtes faciles. Un style de vie proscrit depuis que les Lois de la Santé ont mis le pays au régime sec : travail et nourriture saine pour tous, sport obligatoire et interdiction formelle de nuire à sa santé. Mais Charles est adulé par les foules, alors on le laisse faire… jusqu’au jour où un politicien aux dents longues décide de censurer la production littéraire. Commence alors pour l’écrivain une descente aux enfers qui lui donnera à voir l’envers du décor de cette société prétendument idéale.
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Arcadia [Intégrale]
Titre : Arcadia [Intégrale]
Auteur : Fabrice Colin
Éditeur : Mnémos / Bragelonne
Date de publication : 1998 / 2014Synopsis : LONDRES, 1872. Dans le monde d’Arcadia, la réalité a les couleurs du rêve : un royaume idéal, baigné de féerie arthurienne, dans lequel les ministres sont poètes et les artistes sont rois, où le futur est tabou et la mort improbable. Un jour pourtant, d’étranges présages viennent troubler la sérénité de la belle capitale. Neige bleutée, vaisseau fantôme… Le peintre Rossetti et ses amis se sentent mystérieusement concernés. Cent quarante ans plus tard, dans un Paris agonisant plongé sous les eaux, quatre jeunes gens férus d’art victorien entendent le même appel, et s’apprêtent à déchirer le voile qui sépare les deux mondes.
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La forêt d’Envers-Monde
Titre : La forêt d’Envers-Monde.
Romans/Nouvelles : La forêt d’Envers-Monde (The Not-World) ; Les dieux demeurent (The gods abide) ; Le peintre (The painter)
Auteur : Thomas Burnett Swann
Éditeur : Folio SF
Date de publication : 2006Synopsis : Quelque part dans l’archipel britannique, une forêt existe peut-être encore où les derniers survivants de l’Age d’or ont trouvé refuge : dieux anciens auxquels plus personne ne croit, esprits primordiaux de la nature, créatures des mythologies antiques… Envers-Monde, la dernière légende vivante. En ce refuge d’arbres ancestraux, ayant toujours résisté aux tentatives d’invasion humaine, une jeune femme invalide, écrivain à succès d’un XVIIIe siècle avide d’évasions romantiques, va plonger. Partie à la recherche du jeune poète Thomas Chatterton, elle y affrontera, au terme d’un voyage en ballon, d’anciennes goules vengeresses et des gnomes végétaux. Bien des siècles auparavant, déjà, Envers-Monde était synonyme de refuge : fuyant les persécutions perpétrées par les chrétiens contre les derniers païens, une troupe de créatures mythologiques (esprits du blé et enfants de la mer) en avaient fait l’objet de leur quête.
-Tu es un voleur.
-Un voleur ? protesta-t-il. Qu’ai-je volé ?
-Mes ailes.
-Elles sont toujours sur ton dos ! Puis il compris que l’accusation était fondée. Chez les sirènes, les ailes étaient le siège des émotions, comme le cœur chez l’Homme. « Mes ailes battent pour vous », disent les sirènes. -
Je, François Villon, tome 3 : Je crie à toutes gens merci
Titre : Je crie à toutes gens merci
Série : Je, François Villon, tome 3
Scénariste et dessinateur : Luigi Critone
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2016 (novembre)Synopsis : François Villon aura tout expérimenté de l’art de la subversion. Aucune règle ni aucun sentiment, même les plus naturels en apparence, n’auront pu éviter une remise en cause par son esprit fort et rebelle. Aucune fréquentation enfin ne l’aura rebuté, quand bien même elle serait désastreuse pour sa réputation. Il fut rejeté, banni, mais reste aujourd’hui encore l’un des plus grands poètes de notre histoire.
Frères humains qui après nous vivrez ! N’ayez les cœurs contre nous endurcis. Car si pitié de nous pauvres avez, Dieu aura plus tôt de vous merci !
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Je vis pas ma vie, je la rêve
Titre : Je vis pas ma vie, je la rêve
Auteur : Jacques Higelin et Valérie Lehoux
Éditeur : Fayard
Date de publication : 2015 (octobre)Synopsis : Cinquante ans après son premier enregistrement ; quarante ans après la déflagration rock de BBH ; trente ans après son gigantesque spectacle de Bercy, Jacques Higelin se raconte. Et raconte ceux qui comptent pour lui. La naissance dans la guerre, la découverte du jazz puis du théâtre, le service militaire en Algérie, les spectacles expérimentaux avec Brigitte Fontaine, la vie en communauté, la drogue, la tornade du rock, les années dans la dèche, les grandes mises en scène, les peurs et les bonheurs, les voyages, les enfants… Un chemin de liberté folle et de découvertes permanentes, sur lequel on croise, entre autres, des cascadeurs, le guitariste Henri Crolla, Moustaki, Peter Brook, Jacques Canetti, un conteur de Marrakech, Trenet, Jacno ou Barbara. Ce voyage, Jacques Higelin le fait aux côtés de la journaliste Valérie Lehoux, critique à Télérama et auteur d’une biographie de Barbara (Fayard). Leur récit musarde sans cesse entre passé et présent, reflet de la personnalité d’un homme qui se promène dans la vie sans se soucier du temps.
Ceux qui ont peur de mourir ont souvent peur de vivre. Ils respirent prudemment en attendant la fin.
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Le fleuve céleste
Titre : Le fleuve céleste
Auteur : Guy Gavriel Kay
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2016 (novembre)Synopsis : Voici l’histoire de Ren Daiyan, le fils d’un obscur archiviste d’une lointaine province de la Kitai. Il rêve de victoires et d’exploits ; il rêve de restituer à l’empire les Quatorze Préfectures tombées aux mains des barbares. Un long cheminement l’attend, mais vers quel destin ? Car la glorieuse Kitai d’antan n’est plus et les cavaliers des steppes du Nord menacent son intégrité, sous le gouvernement de l’empereur Wenzong, mélancolique esthète, et d’une cour déchirée par des factions en conflit permanent que seule unit la crainte d’un coup d’État militaire. C’est aussi l’histoire de Lin Shan, l’enfant unique d’un gentilhomme de la cour, cultivée plus qu’il n’est convenable à une femme. Si elle scandalise les bien-pensants, elle charme l’empereur par ses talents de poétesse. Farouchement indépendante mais bridée par sa condition, elle est l’image même d’une civilisation suprêmement raffinée mais en crise. Car c’est enfin l’histoire d’un monde qui s’apprête à basculer sous les étoiles du Fleuve céleste.
Le pinceau du scribe est l’arc du guerrier. Les lettres qu’il dessine sont des flèches qui doivent toucher leur cible sur la page. Le calligraphe est un archer ou un général sur le champ de bataille. Quelqu’un l’a écrit il y a bien longtemps. Tel est son état d’esprit ce matin. Elle est en guerre.
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Le Port des Marins Perdus
Titre : Le Port des Marins Perdus
Scénariste : Teresa Radice
Dessinateur : Stefano Turconi
Éditeur : Glénat (collection Treize étrange)
Date de publication : 2016
Récompense : Prix Gran Guinigi du meilleur roman graphique du festival de LuccaSynopsis : Automne 1807. Un navire de Sa Majesté récupère au large du Siam un jeune naufragé qui ne se rappelle que de son prénom : Abel. Le garçon se lie rapidement d’amitié avec le premier officier, capitaine du navire depuis que le commandant s’est enfui avec le trésor du bord. Abel retourne ensuite en Angleterre où il loge dans l’auberge tenue par les trois filles déchues du fuyard. Alors que la mémoire lui revient peu à peu, il découvre quelque chose de profondément troublant sur lui-même, et la véritable nature des personnes qui l’ont aidé…
Certains réapparaissent là où ils s’en sont allés, d’autres… autre part. Certains ont gardés l’aspect qu’ils avaient avant le départ, d’autres ont changé de visage, d’existence. Vieillis ou rajeunis de plusieurs décennies. Il y a ceux qui restent longtemps, et d’autres quelques heures seulement. Ceux qui ont la mémoire du passé et ceux qui, au contraire, ne se souviennent de rien. Nul ne sait pourquoi. S’il y a un sens à tout cela, il n’est pas immédiatement perceptible. Tous n’ont d’autre choix que de faire au mieux pour profiter de la seconde chance qui leur a été donnée, afin de découvrir pourquoi on la leur a donnée, et dans quel but. Ils ne se distinguent pas des vivants… Ils ne soupçonnent rien, mais nous savons nous reconnaître.
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Rimbaud, l’explorateur maudit
Titre : Rimbaud, l’explorateur maudit
Scénariste : Christian Clot / Philippe Thirault
Dessinateur : Thomas Verguet
Éditeur : Glénat (collection Explora)
Date de publication : 2016 (mars)Synopsis : On connaît Rimbaud le poète. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’à l’âge de 29 ans, il partit seul étudier une région dangereuse et inexplorée de l’Éthiopie. Ce travail fut publié par la Société de Géographie française. C’est sur les traces de ce Rimbaud « l’explorateur » que part Valentin Bracq, son ami d’enfance. En 1892, il arrive à Harrar dans l’ancienne maison de l’auteur. Rimbaud est déjà mort de la gangrène. Valentin va alors mener une véritable enquête, et revivre le voyage de son ami en Abyssinie comme si c’était le sien.
Arthur ne nous doit rien. C’est nous qui lui devons tellement
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Je, François Villon, tome 2 : Bienvenue parmi les ignobles
Titre : Bienvenue parmi les ignobles
Série : Je, François Villon, tome 2
Scénariste : Luigi Critone
Dessinateur : Luigi Critone
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2014Synopsis : François Villon fait la rencontre de Colin de Cayeux, chef des Coquillards, brigands pervers et sanguinaires. Pour être initié, Villon doit réaliser trois chefs-d’oeuvre : un vol scandaleux, un crime écoeurant et un présent abominable. Ainsi, il volera une femme qui enterre son enfant, égorgera une pauvre prostituée et, sur demande de Colin, il offrira sa femme… Bienvenue parmi les ignobles !
Je reconnais l’arbre dont je vois couler la sève,
Je reconnais quand tout se ressemble,
Je reconnais qui travaille et qui chôme,
Je reconnais tout sauf moi-même.Je reconnais l’éveil et le sommeil
Je reconnais la faute des bohèmes,
Je reconnais la puissance de Rome,
Je reconnais tout sauf moi-même.