• Du rififi entre les oreilles (nouvelle)

    La Décade de l'Imaginaire 2014 L'Atalante

    Titre : Du rififi entre les oreilles
    Auteur : Anne Fakhouri
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 16 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014, déjà en 2013 dans Elfes et Assassins)

    Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.

    Note 3.5

    – Pourquoi on doit accepter ? s’inquiéta Bulldog.
    – Tu veux dire, à part parce que le Consigliere en personne me l’a demandé ? Je sais pas, réfléchis, Bull.
    – Je vais essayer, patron.
    – Te fais pas mal non plus.

    La Décade de l’Imaginaire 2014 prend ses derniers tournants et c’est une nouvelliste confirmée qui s’annonce, puisque c’est Anne Fakhouri qui propose Du rififi entre les oreilles.

  • Un éclat de givre

    Un éclat de givre

    Titre : Un éclat de givre
    Auteur : Estelle Faye
    Éditeur : Les Moutons Électriques
    Date de publication : 2014 (mai)

    Synopsis : Paris devenue ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Ville-sortilège où des hybrides sirènes nagent dans la piscine Molitor, où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent et où, par les étés de canicule, résonne le chant des grillons morts. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles. Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l’entraîner plus loin qu’il n’est jamais allé, et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu’il ne l’aurait cru.

    Note 4.0

    Personne ne peut plus prétendre, en toute honnêteté, que ma ville est la plus belle du monde. Pas « belle » au sens classique du terme, pas comme les Vénus du Néo-Louvre, ou les princesses endormies dans les contes. Je crois que je le la préfère ainsi. Même avec ses boursouflures, ses nécroses. Ses recoins morts, comme les anciens dédales du sous sol. Mais qui ne demandent qu’à reprendre vie.

     

    Après « Porcelaine » récompensé en 2013 par le prix Elbakin et qui m’avait laissé un excellent souvenir, Estelle Faye revient cette année avec un tout nouveau roman paru chez Les Moutons électriques. Un bel ouvrage au charme duquel je me suis complètement laissée prendre. Après une histoire de fantasy inspirée de la culture et des légendes chinoises, l’auteur opte cette fois pour un roman post-apo dans lequel on découvre une ville de Paris méconnaissable et un monde profondément marqué par la disparition de nos modes de vie actuels.

  • Black Coal

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    Titre : Black Coal
    Réalisateur : Yi’nan Diao
    Acteurs principaux : Fan Liao, Lun-mei Gwei, Xue-bing Wang
    Date de sortie française : 11 juin 2014
    Récompenses : Ours d’Or au Festival de Berlin 2014, Ours d’Argent pour Fan Liao, Prix de la Critique au Festival de Beaune 2014

    En 1999, un employé d’une carrière minière est assassiné et son corps dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L’inspecteur Zhang mène l’enquête, mais doit rapidement abandonner après avoir été blessé lors de l’interpellation des principaux suspects.
    Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l’épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service. Son enquête l’amène à se rapprocher dangereusement de la mystérieuse jeune femme.

    Note 1.5

    Je me suis précipité sur « Black Coal » vu l’encensement de la presse pour ce film chinois, il est vrai reparti de Berlin avec l’Ours d’Or, rien que ça, au détriment du génial « The Grand Budapest Hôtel » de Wes Anderson.
    Et bien, je dois avouer que, je ressort de la séance bien dubitatif.

    Car franchement ou les critiques professionnels y voit une critique sociale, stylisé, complexe et mystérieuse, moi je m’y suis surtout ennuyé, agacé par des scènes qui frôlent le ridicule par instant (à l’image de la tentative d’arrestation des premiers suspects aussi navrante que grotesque). Dommage car le mystère entourant la jeune femme, la seule à tirer son épingle du jeu, est plutôt intéressant. La réalisation oscille entre le plutôt bien et le grotesque, ce qui nuit complètement à assoir la crédibilité du récit. Comme l’histoire n’a rien de renversant n’ont plus, « Black Coal » est un film esthétiquement intéressant mais globalement bien fade. N’y allez pas quelque peu fatigué, car c’est la sieste assurée.

    Une Chine glauque, plutôt verglaçante que glaçante d‘ailleurs, un polar minimaliste long et peu crédible qui ne m’a pas enthousiasmé pour tout vous dire.

     

  • Fées, weed et guillotines

    Fées, weed et guillotines

    Titre : Fées, weed et guillotines
    Auteur : Karim Berrouka
    Éditeur : ActuSF
    Date de publication : 2014 (mai)
    Récompenses : Prix Elbakin 2014 (meilleur roman français)

    Synopsis : La dernière fois que Jaspucine a mis un pied dans le monde des hommes, elle en a littéralement perdu la tête : la Révolution française n’a pas été une période très profitable pour les créatures féeriques. Sauf pour Zhellébore, l’enfoirée qui l’a envoyée à l’échafaud. La vengeance étant un plat qui se mange froid, Jaspucine est bien décidée à retrouver la traîtresse. Même si pour cela elle doit s’attacher les services d’un détective. Mais à force de remuer ciel et terre, c’est sur une conspiration bien plus grande que la fée et l’enquêteur vont tomber.

    Note 2.5

    C’est qui ?
    -Des emmerdes…
    -Mais encore ?
    Aucune réponse. Deuxième photo.
    -Et elle ?
    -La suite des emmerdes.
    On avance à grands pas… Troisième photo.
    -Et elle ? Encore des emmerdes, je suppose ?
    -Encore plus d’emmerdes. »
    Indéniablement, il y a un schéma général qui se dégage.

  • La nuit du prédateur

    La nuit du predateur

    Titre : La nuit du prédateur
    Auteurs : Steven Brust et Megan Lindholm
    Éditeur : Mnémos / Pocket
    Date de publication : 2006 / 2009

    Synopsis : Cigâny est le Gitan. Il arpente la ville de Lakota dans un nuage de magie. Stepovitch est un flic endurci, qui passe son temps à découvrir des victimes assassinées dans le sillage du Gitan. La Belle Dame règne sur le Monde d’en bas. Elle tisse sa toile autour des habitants pour les emprisonner dans son réseau mortel… jusqu’à ce que les souvenirs oubliés du Gitan se dressent entre la ville bien-aimée de Stepovitch et les sombres desseins de la Dame. Un roman étonnant où se mêlent musique, magie et combats mortels. Un policier désabusé et un gitan doté de pouvoirs magiques font équipe pour combattre les sinistres projets du Monde d’en bas et sauver la ville.

    Note 2.0

    Il y a trois mondes, et chacun d’entre eux est maintenu à sa place par un arbre. La Belle Dame vient du monde d’en bas, qu’elle a recouvert de ténèbres, car Elle veut être la seule lumière au monde. A certains, Elle offre des cadeaux dans l’espoir qu’ils La serviront. Les autres, Elle les soumet par la peur ou en plongeant leur esprit dans les ténèbres, de sorte qu’Elle demeure la seule chose qu’ils voient avec clarté. Je suis celui qui a fait le serment de rendre la lumière à Son monde ; mais d’abord elle doit être bannie du Vôtre. Elle est Luci, la séductrice, celle qui apporte le fléau dévastateur.

  • La chambre bleue

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    Titre : La chambre bleue
    Roman original: « Les amants frénétiques » de Georges Simenon
    Réalisateur : Mathieu Amalric
    Acteurs principaux : Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau, Laurent Poitrenaux
    Date de sortie française : 16 mai 2014
    Récompenses : Sélectionné à Cannes dans la catégorie « Un certain regard »

    Synopsis : Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ? Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour. Du moins l’homme semble le croire. Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots. « La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. » Que s’est-il passé, de quel crime est-il accusé ?…

    Note 3.0

    Un couple vient de faire l’amour, deux corps qui ne font qu’un et pourtant l’heure est de rentrer chacun chez soi, retrouver les trompés. Faire comme si de rien n’était. Amalric ne triche pas, d’entrée l’on sait que ces deux là, sont du mauvais côté. Il filme les corps, les sexes avec une certaine complaisance m’a-t-il semblé. Puis, on retrouve l’homme les mains entravées qui subit les questions des gendarmes, puis du juge. Adultère, meurtre, enquête, interrogatoire, flashbacks, procès. Le tout en un heure quinze.

    Le nouveau film d’Amalric ne risque pas de réconcilier ses fans et ses détracteurs. Il est en effet extrêmement stylisé (trop ?), il se veut déroutant dans sa construction, les informations nous arrivant par bribes, et pourtant semble au final assez classique. Sa mise en scène se veut froide, clinique, pas la moindre empathie pour ses personnages, c’est peut-être là que le bât blesse. Tout semble jouer sur le même ton monocorde. Au spectateur de se débrouiller, d’y croire ou non. Son film ne m’a pas sur le coup emballé plus que ça. Pourtant, il distille petit à petit son venin, son trouble. Julien Gahyde encaisse les questions, une forme de lassitude, de fatalisme semble le frapper. Et semer encore plus le trouble chez le spectateur. Coupable ou innocent, manipulateur ou victime muette ? Toutes ces questions restent en suspens et donne au film toute sa saveur. Amalric joue parfaitement sur cette complexité, Léa Drucker et Laurent Poitrenaux (le juge) sont parfaits. Seule Stéphanie Cléau, co-scénariste également, m’a semblé un peu en deçà.

    Simenon ne renierait certainement pas l’adaptation de son roman. A voir

  • Batman Saga, Hors-Série n°1 : Les Portes de Gotham

    Batman Saga HS#1 : Gates of Gotham

    Titre : Les Portes de Gotham (Gates of Gotham)
    Série : Batman Saga, Hors-Série n°1
    Scénaristes : Scott Snyder et Kyle Higgins
    Dessinateur : Trevor McCarthy
    Éditeur : Urban Comics (DC Presse)
    Date de publication : 25 octobre 2012 (réédité le 16 mai 2014 pour les 48H de la BD et 2011 en VO chez DC Comics)

    Synopsis : Juste avant de réaliser la Cour des Hiboux, Scott Snyder avait imaginé une vendetta prenant racine dans la fondation de Gotham. Les pêchés des architectes de la ville reviennent hanter les citoyens de notre époque et Batman et tous ses équipiers, Robin, Red Robin et Black Bat, devront résoudre un crime dont les racines remontent à la fin du XIXe siècle, par Scott Snyder, Kyle Higgins, Ryan Parrott, Trevor McCarthy et Dustin Nguyen !

    Note 3.5

    Ce sont les secrets qui font l’influence, et l’influence qui fait le pouvoir.

    Avec ce premier numéro hors-série de Batman Saga, Urban Comics nous propose de contempler un prélude de très bonne qualité à la série actuelle de Batman.

  • Homo vampiris

    Homo vampiris

    Titre : Homo vampiris
    Auteur : Fabien Clavel
    Éditeur : Mnémos (Icarès / Hélios)
    Date de publication : 2009 / 2014

    Synopsis :  21e siècle. 8 mai. Roumanie. 2h environ. Un patient s’échappe de l’Usine, une clinique d’un genre un peu particulier. Londres. 13H02. Une jeune étudiante quitte en courant une conférence de l’ONU. Sa soif de connaissance a capitulé devant une faim plus insatiable encore. Dubaï. 21H48. Dans une luxueuse suite de l’Al-Mahara, autrefois l’hôtel le plus cher du monde, seule une panthère noire ressortira vivante de la violente dispute qui oppose deux hommes.

    Note 4.0

    La comtesse Bathory était à l’origine du plus grand scandale que la société vampirique ait jamais connu, celui qui avait failli révéler leur existence au monde entier. Heureusement, avec les années, sa noire légende s’était éstompée au profit de celle de Vlad Tepes. Une remarquable opération de communication, d’ailleurs. Le nom avait été glissé à l’oreille d’un écrivain Irlandais, Bram Stocker, inconnu à l’époque. Ce n’était pas la seule campagne de désinformation qu’ils avaient orchestrée, mais elle se révélait de loin la plus réussie.

  • Légion

    Légion

    Titre : Légion
    Auteur : Brandon Sanderson
    Éditeur : Le livre de poche
    Date de publication : 2014 (avril)

    Synopsis : « Mon nom est Légion, parce que nous sommes nombreux. » Ainsi parle le démon dans l’Évangile de Marc. Le héros de cette nouvelle, Stephen Leeds, surnommé Légion, est un être multiple : très intelligent, il peut apprendre n’importe quoi en très peu de temps, mais extériorise tous ses savoirs sous forme d’hallucinations, qui sont autant d’aspects de lui-même. Il vit reclus dans une grande maison, entouré de ces nombreuses entités hallucinatoires, toutes dotées de compétences hautement spécialisées. Il est riche, car il loue ses services à qui peut se les payer. Un jour, il est engagé pour enquêter sur la disparition d’un scientifique, inventeur d’un objet très particulier : un appareil photo capable de prendre des photos du passé…

    Note 3.0

    Je me retournai. Monica avait de nouveau cet éclat dans le regard, celui qu’on les gens « sains d’esprit » face à moi. L’expression d’une personne qu’on obligerait à manipuler de la dynamite avec des gants de cuisine. Cette expression… bien plus cruelle que la maladie elle-même.

  • La trilogie de Wielstadt

    Wielstadt

    Titre : La trilogie de Wielstadt (Intégrale)
    Auteur : Pierre Pevel
    Éditeur : Pocket
    Date de publication : 2011

    Synopsis : Hiver 1620 : après s’être acquitté d’une délicate mission pour l’Ordre des Templiers, le Chevalier Kantz revient à Wielstadt, cité allemande protégée depuis toujours par un mystérieux dragon. Chasseur de démons initié aux arts secrets de la Kabbale, Kantz est un exorciste qui mène contre le mal une croisade solitaire et implacable. Rapière au poing, il va devoir traquer une insaisissable meute de goules qui répand la terreur dans la ville.

    Note 4.0

    Je mène une guerre. Une guerre clandestine dont les nombreuses victimes et les rares héros ne seront jamais reconnus. Une femme va mourir ? Et alors ? Vous comme elle, comprenez trop tard, tragiquement trop tard, que cette guerre à laquelle vous désiriez vous mêler est impitoyable. Qu’elle est tout sauf une distraction de salon, un prétexte à des intrigues vaines. Si vous dites vrai, si le manuscrit que je possède mène à une prophétie ancienne, alors cela seul devrait vous convaincre qu’il ne doit à aucun prix tomber en les mains d’un démon. Quel qu’en soit le prix. Vous me reprochez mon indifférence ? Reprochez-vous plutôt votre inconséquence, car elle est la cause de tout.