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Fragile/s
Titre : Fragile/s
Auteur : Nicolas Martin
Éditeur : Au Diable Vauvert
Date de publication : 2022 (août)Synopsis : Dans une France où la fertilité s’effondre et la majorité des naissances sont touchées par le syndrome de I’X fragile, Typhaine, élue par le très sélectif Programme expérimental de génoembryologie grâce à la position de son mari, accouche d’un garçon sain. Mais l’étonnante progression cognitive de son fils est bien vite aussi inquiétante que le contrôle dont font l’objet les mères, alors que le pays bascule dans la dictature…
Elle sait que l’état, que la clinique, que Gauthier, que le monde entier veut mettre Nolan en sécurité. Loin de ce qui peut lui nuire, de ce qui peut le mettre en danger, de ce qui peut faire courir des risques à cette entreprise de sauvegarde de l’espèce humaine. Du peuple français. Le futur de l’humanité repose sur les toutes petites épaules de Nolan. De son fils de six mois. Et elle, Typhaine, fait partie de ces dangers. Elle le sait. Tout le monde le sait. Tout le monde le lui fait savoir.
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Anarchy in the U.S.E.
Titre : Anarchy in the U.S.E.
Auteur : John King
Éditeur : Au Diable Vauvert [site officiel]
Date de publication : 8 septembre 2022Synopsis : UNITED STATE OF EUROPE : UNE SOCIÉTÉ SOUS CONTRÔLE – ENTREPRISES, PRESSE, ÉDITION, COMMUNICATION – OÙ SEULS LES BONS CITOYENS SONT RÉCOMPENSÉS. MAIS DERRIÈRE LES TERMINAUX, LA RÉSISTANCE S’ORGANISE.
Un hommage au 1984 de George Orwell, au Meilleur des mondes d’Aldous Huxley ou Fahrenheit 451 de Ray Bradbury par le champion du roman social anglais !
Les humains étaient des sadiques. Il suffisait de leur soumettre une cible facile et un semblant de justification, et ils étaient capables de tout.
N’ayant rien lu de John King auparavant, je ne pouvais qu’espérer une confirmation de ce qui pouvait être vanté à son égard lors de sa parution Au Diable Vauvert à la rentrée 2022 : sa veine sociale pour des romans chocs.
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L’Homme-canon
Titre : L’Homme-canon
Auteur : Christophe Carpentier
Éditeur : Au Diable Vauvert (Littérature française) [site officiel]
Date de publication : 6 janvier 2022Synopsis : Le chef de gare. — Et vous comptez en faire quoi d’ce canon ?
L’homme. — On veut aller de village en village pour montrer notre spectacle aux gens.
Le chef de gare. — Vous êtes des saltimbanques, quoi ?
L’homme. — Oui, c’est ça. C’est le début du printemps et on s’est dit que c’était le bon moment pour partir sur les routes et offrir un peu de distraction aux gens.
Le chef de gare. — Parce que vous pensez que les gens ont besoin de distraction, vous ? Il pointe son index en direction de l’écran-télé. Et ça, c’est quoi alors ?C’est un talk-show d’experts sur les Événements qui ont précédé le vote des Lois de 2057. Ça fait du bien ce genre de piqûre de rappel, parce qu’on oublie toujours la merde que ça a été avant aujourd’hui.
Après Cela aussi sera réinventé en 2020, Christophe Carpentier publie un deuxième roman chez Au Diable Vauvert (après trois chez P.O.L. et un chez Denoël), encore une fois il questionne l’apport des littératures de l’imaginaire dans L’Homme-canon.
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American war
Titre : American war
Auteur : Omar El Akkad
Éditeur : Flammarion / J’ai lu
Date de publication : 2017 / 2021Synopsis : États-Unis, 2074. Une nouvelle guerre de Sécession éclate entre le Nord et le Sud, sur fond de contrôle des énergies fossiles. Lorsque son père est tué, la jeune Sarat Chestnut et sa famille n’ont d’autre choix que de fuir dans un camp de réfugiés en zone neutre. Entre les privations, les désillusions et les rencontres hasardeuses, la fillette influençable va, au fil des ans, se transformer en une héroïne implacable appelée à jouer un rôle déterminant dans le nouvel ordre mondial.
Il ne restait plus aujourd’hui que les restes de ce monde depuis longtemps perdu et les traces des futiles efforts qui avaient été mis en place pour le préserver : de fines bandes d’asphalte qui disparaissaient à marée haute, des villes fantômes perchées sur des collines artificielles, les vestiges de ponts affaissés dans l’eau. Éparpillés sur les îles qui restaient, ces traces demeuraient là comme des ruines, et comme toutes les ruines, elles étaient grotesques à leur manière ; comme des transgressions contre le passage du temps.
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MortTM
Titre : MortTM
Cycle/Série : Trademark, tome 3
Auteur : Jean Baret
Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
Date de publication : 30 septembre 2021Synopsis : Rasmiyah vit à Babel. Bien qu’elle réside dans un quartier musulman, c’est une chaos magicienne. Enseignante de profession, elle vénère le dieu serpent Glycon et organise sa vie en fonction du grimoire fondateur de sa religion, le Moon and Serpent Bumper Book of Magic. De l’autre côté de la Bordure, à Mande-Ville, Xiaomi est journaliste. Et gonzo, avec ça. Ses enquêtes génèrent du clic comme s’il en pleuvait — de la consommation en bonne et due forme, bien entendu, mais il ne faudrait pas le prendre pour quelqu’un qui en a quelque chose à foutre. Quant à Donald Trompe, citoyen DN4n93xw dans la zone d’Algoripolis, il partage son quotidien sous l’égide de l’Indominux Lex, loué soit-Il, entre temps d’amour, d’amitié, de loisir et de travail — travail qui consiste à agencer des lettres flottant dans l’espace virtuel de son cube de vie. Ces trois-là ne se connaissent pas. Et pourtant, la M-Théorie va bouleverser leur vie à tous. Et peut-être même bien au-delà…
Avocat au barreau de Paris, culturiste et nihiliste, Jean Baret est un prophète, une voix sans pareille dans le concert de l’anticipation sociale, quelque part entre Chuck Palahniuk, Philip K. Dick et Warren Ellis. Bonheur™, paru en 2018 aux éditions du Bélial’, finaliste au Grand Prix de l’Imaginaire et au Prix Utopiales 2019, a été salué par le Huffington Post comme un « violent cri d’alerte, entre cyberpunk et satire politique ». Mort™, ultime opus de la trilogie « Trademark », clôt un projet littéraire unique, l’esquisse d’un futur en germe dans les déliquescences de notre présent. Un projet éminemment politique. Une urgente nécessité.Est-ce que finalement, tout se résume à une question sociologique ? La religion organise les hommes entre eux, tout comme le commerce ou les algorithmes ? Un marché, un État ou un culte ne sont-ils que des outils de gestion enrobés de fallacieuses promesses ? Ne sont-ils que des délires mortifères ? Des pis-aller, dans l’attente du trépas ? Peut-être qu’au fond, c’est de ça qu’il s’agit. De s’organiser et de s’occuper en attendant la mort. C’est bien l’unique certitude en ce monde, que toute chose doit périr. La seule incontestable réalité. Ce qu’il y a après la mort, et même ce qu’il a avant la mort, n’est que délire. Les hommes conçoivent la mort comme la vie, en imaginant détenir des vérités. Mais tout n’est qu’invention. Il n’y a rien après la mort, et rien avant non plus. Rien que des illusions nous dictant que croire.
Après BonheurTM en 2018 et VieTM en 2019, Jean Baret termine logiquement sa trilogie « Trademark » chez les éditions Le Bélial’ en 2021 avec MortTM.
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Gnomon, tome 1
Titre : Gnomon, tome 1
Auteur : Nick Harkaway
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : 2021 (janvier)Synopsis : Grande-Bretagne. Futur proche. La monarchie constitutionnelle parlementaire qu’on croyait éternelle a laissé place au Système, un mode de démocratie directe où le citoyen est fortement incité à participer et voter. La population est surveillée en permanence par le Témoin : la somme de toutes les caméras de surveillance et de tout le suivi numérique que permettent les smartphones et autres objets connectés. Alors qu’elle est soumise à une lecture mentale, la dissidente Diana Hunter décède. Mielikki Neith, une inspectrice de Témoin, fidèle au Système, est chargée de l’enquête. Alors qu’elle devrait être en mesure d’explorer la mémoire de Hunter, Mielikki se retrouve confrontée à trois mémoires différentes : celle d’un financier grec attaqué par un requin, celle d’une alchimiste et celle d’un vieux peintre éthiopien. Pour Neith, un incroyable voyage au cœur de la pensée humaine commence. Aussi surprenant que dangereux.
Il s’agit d’un avenir possible. D’une réalité, pas d’un cauchemar. Une réalité qui existe déjà dans le recoupement de nos peurs et de nos technologies.
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Les Testaments
Titre : Les Testaments
Auteur : Margaret Atwood
Éditeur : Robert Laffont
Date de publication : 2019Synopsis : Quinze ans après les événements de La Servante écarlate, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais des signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l’intérieur. À cet instant crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives. Deux d’entre elles ont grandi de part et d’autre de la frontière : l’une à Galaad, comme la fille privilégiée d’un Commandant de haut rang, et l’autre au Canada, où elle participe à des manifestations contre Galaad tout en suivant sur le petit écran les horreurs dont le régime se rend coupable. Aux voix de ces deux jeunes femmes appartenant à la première génération à avoir grandi sous cet ordre nouveau se mêle une troisième, celle d’un des bourreaux du régime, dont le pouvoir repose sur les secrets qu’elle a recueillis sans scrupules pour un usage impitoyable. Et ce sont ces secrets depuis longtemps enfouis qui vont réunir ces trois femmes, forçant chacune à s’accepter et à accepter de défendre ses convictions profondes.
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Les affamés
Titre : Les affamés
Auteur : Silène Edgard
Éditeur : J’ai lu (Nouveaux millénaires)
Date de publication : 2019Synopsis : Auteur à succès, Charles noie son ennui dans l’alcool, le tabac, la bonne chère et les conquêtes faciles. Un style de vie proscrit depuis que les Lois de la Santé ont mis le pays au régime sec : travail et nourriture saine pour tous, sport obligatoire et interdiction formelle de nuire à sa santé. Mais Charles est adulé par les foules, alors on le laisse faire… jusqu’au jour où un politicien aux dents longues décide de censurer la production littéraire. Commence alors pour l’écrivain une descente aux enfers qui lui donnera à voir l’envers du décor de cette société prétendument idéale.
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L’enfance attribuée
Titre : L’enfance attribuée
Auteur : David Marusek
Éditeur : Le Bélial (collection Une Heure Lumière)
Date de publication : 2019 (août)Synopsis : En cette fin de siècle surpeuplée, quand les traitements anti-vieillissements rendent chaque individu virtuellement immortel, avoir un enfant relève du luxe le plus extrême. Sam Harger, artiste spécialisé en design intérieur, ne s’attendait pas à tant de bonne fortune lorsqu’il rencontra l’ambitieuse Eleanor Starke. Couler le parfait amour, puis obtenir l’autorisation d’avoir un bébé… une chance inouïe pour le couple, qui ne cache pas son bonheur. Mais dans ce monde surveillé à l’extrême, dominé par l’informatique et les intelligences artificielles, est-on jamais à l’abri des bugs ?
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Lumières noires
Titre : Lumières noires
Nouvelles : Ceux qui restent et qui luttent ; Grandeur naissante ; La sorcière de la terre rouge ; L’alchimista ; Le moteur à effluent ; Nuages dragons ; La Fille de Troie ; Major de promotion ; Le remplaçant du conteur ; Les épouses du ciel ; Les Évaluateurs ; Vigilambule ; La danseuse de l’ascenseur ; Cuisine des mémoires ; Avide de pierre ; Les berges de la Lex ; Le narcomencien ; Henosis ; Trop d’hiers, manque de demains ; MétrO ; Probabilités non nulles ; Pécheurs, saints, spectres et dragons – la cité engloutie sous les eaux
Auteur : N. K. Jemisin
Éditeur : Nouveaux millénaires (J’ai lu)
Date de publication : 2019Synopsis : À La Nouvelle-Orléans, des dragons hantent les rues inondées après le passage de Katrina ; dans les États esclavagistes du Sud, une mère noire tente de sauver sa fille d’impossibles promesses ; tandis que, dans cette autre réalité, les monstres et les héros créés par l’humanité survivent à la mort de celle-ci, mais pour combien de temps encore, et dans quel but ? Recueil de nouvelles sombres et engagées, Lumières noires donne à voir notre société contemporaine à travers le prisme d’une myriade de miroirs déformants mais terriblement réels.
Cette fois j’ai vérifié. La ligne K n’existe plus depuis 88. D’ailleurs elle n’est jamais passée par là. A mon avis, il me surveillait, tu vois ? En fait je crois qu’ils me surveillent tous. Les métros disparus qui n’existent plus. A mon avis, ils n’ont jamais vraiment cessé de circuler. Je veux dire, tous les jours, il y a quelqu’un, quelque part, pour se tromper en disant « Prenez le 1/9 » au lieu de juste le 1 ; ou le T en pensant au V… Et puis tous ces gens qui regardent les tunnels déserts, persuadés qu’ils vont voir quelque chose alors qu’il n’y a rien. Peut-être qu’elles se disent qu’on a encore besoin d’elles. Peut-être qu’elles restent là, à attendre qu’on les appelle.