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Leur âme au diable
Titre : Leur âme au diable
Auteur : Marin Ledun
Éditeur : J’ai lu
Date de publication : 2022 (mars)Synopsis : L’histoire commence le 28 juillet 1986 par le braquage, au Havre, de deux camions-citernes remplis d’ammoniac liquide destiné à une usine de cigarettes. 24 000 litres envolés, sept cadavres, une jeune femme disparue. Les OPJ Nora et Brun enquêtent. Vingt ans durant, des usines serbes aux travées de l’Assemblée nationale, des circuits mafieux italiens aux cabinets de consulting parisiens, ils vont traquer ceux dont le métier est de corrompre, manipuler, contourner les obstacles au fonctionnement de la machine à cash des cigarettiers.
C’est le troisième plan social qu’il voit passer. Les vieux comme lui sont indestructibles, ils en ont vu d’autres, mais les jeunes, c’est différent. Les mutations, l’incertitude, les déménagements à répétition, le dépeçage des activités, les fleurons de l’économie vendus au plus offrant, les bénéfices records, ça les dépasse et, pour finir, ça les use. Ils n’ont plus le goût de la lutte, ils ne sont plus syndiqués, ils n’y croient pas. Ils imaginent que c’est leur force, mais ça les rend encore plus vulnérables.
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Zapping ciné novembre 2016 (ter)
Titre : La fille de Brest
Réalisateur : Emmanuelle Bercot
« La fille de Brest » est l’incroyable combat de la lanceuse d’alerte Irène Frachon qui s’est battue avec un courage et un acharnement digne du plus grand respect contre les laboratoires Servier et le scandale du tristement célèbre « Médiator », médicament délivré aux diabétiques qui serait la cause directe de plusieurs centaines de décès. Construit comme un thriller sans temps mort, le nouveau film d’Emmanuelle Bercot est passionnant de bout en bout, porté par son actrice Sidse Babett Knudsen, véritable pile électrique, femme au caractère volcanique et obstinée et Benoit Magimel, une nouvelle fois excellent devant la caméra de la réalisatrice de « La tête haute ». Après le « Snowden » d’Oliver Stone, un nouveau film réussi sur les lanceurs d’alerte.
A voir
Titre : Les têtes de l’emploi
Réalisateur : Alexandre Charlot et Franck Magnier
« Les têtes de l’emploi » est une comédie qui n’évite pas les clichés, voir les gags éculés, mais pourtant par instant le film fonctionne lorsqu’il arrête de placer des dialogues ou situations lourdingues. Et on se prend à trouver un Franck Dubosc étonnamment juste (comme quoi il est un bon comédien malgré une filmo cata) ou une Elsa Zylberstein épatante et drôle. Pas la comédie de l’année, c’est sûr, mais tout n’est pas à jeter.
A vous de pointer ou pas !
Titre : Ma’Rosa
Réalisateur : Brillante Mendoza
Ma’Rosa et son mari Hector tiennent une petite épicerie dans un quartier où la misère se dispute aux trafics en tout genre. Pour joindre les deux bouts, Ma’Rosa fournit illégalement de la drogue. Dénoncé, le couple fait face à des policiers corrompus. Leurs enfants doivent trouver une très grosse somme d’argent en échange de leur liberté. Mendoza filme, caméra à l’épaule, les quartiers populaires, la misère et la violence, les trafics en tout genre. Ce n’est pas toujours fait à bon escient, l’image n’arrange rien, on peine à le suivre dans ce Manille bouillant et pluvieux. On est surpris aussi de voir que le prix d’interprétation féminine à Cannes ai été attribué à Jaclyn Jose tant sa performance n’a rien d’extraordinaire (comparée à celles d’Huppert dans « Elle » ou Cotillard dans « Mal de pierres »). Un film qui laisse une impression mitigée entre agacement et intérêt pour montrer la misère quotidienne de nombreux Philippins.
Juste la moyenne
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Baad
Titre : Baad
Auteur : Cédric Bannel
Éditeur : Robert Laffont collection La bête noire
Date de publication : 4 mai 2016Synopsis : « BAAD » : Homme mauvais, violent, cruel avec les femmes. BARBARIE Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang. ABOMINATION Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse. AFFRONTEMENT Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar. DÉFLAGRATION Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.
Les talibans refusaient ainsi les rasoirs et le papier toilette car le Coran n’en faisait mention nulle part, mais ils utilisaient sans vergogne explosifs, fusils d’assaut et missiles modernes. Ils critiquaient la liberté d’expression tout en inondant Internet de leurs vidéos afin de diffuser le plus largement possible leur propagande anti-occidentale. C’était kafkaïen et incompréhensible.
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A Most Violent Year
Titre : A Most Violent Year
Scénario : J.C. Chandor
Réalisateur : J.C. Chandor
Acteurs principaux : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Albert Brooks,David Oyelowo, Alessandro Nivola, Elyes Gabel
Date de sortie française : 31 décembre 2014Synopsis : New York – 1981. L’année la plus violente qu’ait connu la ville. Le destin d’un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l’époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.
Peut-on réussir dans les affaires sans céder à la menace, aux magouilles et à la violence ? Est-ce que l’ambition et la réussite passent par des concessions flirtant avec l‘inégalité ?
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Sin City, tome 6 : Des filles et des flingues
Titre : Des filles et des flingues
Série : Sin City, tome 6
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham (fiche officielle)
Date de publication : 21 août 2014 (1997 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : Un gars paumé recherche un peu de chaleur dans les bras d’une fille à la beauté renversante, une petite frappe est à la recherche d’un coup tordu à faire, des pauvres types ne font que se retrouver au mauvais moment au mauvais endroit, pendant qu’un grand gaillard marche silencieux sous la neige… Onze histoires courtes où l’on retrouve des personnages bien connus : Marv, Miho ou le tandem Klump & Schlubb. Tueurs, règlements de comptes et femmes fatales sont, comme à l’accoutumée, au rendez-vous…
C’est quoi le secret de ces femmes ? De celles qui donnent le vertige, dessèchent les lèvres et font palpiter le cœur dans la gorge ? C’est pas seulement leur beauté… C’est quelque chose qui imprègne les lieux où elles se trouvent.
Du tueur à gages mystérieux et romantique au duo comique de petits mafieux bas du front, c’est vraiment les personnages qui font Sin City. Avec Des filles et des flingues, attendez-vous alors à des histoires courtes dans l’univers de Sin City, voire même très courtes. Frank Miller fignole son œuvre phare en injectant des intrigues restreintes mais denses. C’est toujours l’occasion de croiser à nouveau quelques personnages seulement entrevus ou trop peu mis en valeur jusque-là.
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Sin City, tome 5 : Valeurs familiales
Titre : Valeurs familiales
Série : Sin City, tome 5
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham (fiche officielle)
Date de publication : 21 août 2014 (1997 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : Sin City, comme toutes les villes où règne le crime et la violence, a une pègre et cette pègre a un parrain, don Giacco Magliozzi. Comme tous ses semblables, il a un code d’honneur et des valeurs, la famille par-dessus tout, avec lesquels il ne badine pas du tout. Un soir, à la sortie d’un restaurant un petit truand filngue un indic’ et sa copine, qui n’est autre que la nièce de Magliozzi. Le malheureux petit truand va devoir faire face à la vengeance du parrain. Une traque impitoyable démarre aussitôt… mais les choses se compliquent quand une balle perdue tue une fille de la Vieille Ville. Miho, la terrible petite tueuse, reprend du service… la pègre de Sin City va en faire les frais.
Valeurs familiales est le seul tome de la série Sin City a ne pas avoir été préalablement publié sous forme de comics. À l’occasion du vingtième anniversaire de la publication du premier épisode de Sin City, Rackham réédite l’intégralité de la série dans un nouveau format et avec de nouvelles couvertures, spécialement dessinées par Frank Miller. Couverture cartonné, dos rond, tranche-fil rouge… tout pour en faire un collector.– Vous me passerez les menottes ! Et puis vous me donnerez la fessée en m’appelant « Belinda » ! C’est ce que me fait Douglas !
– Ah, la vache ! J’ai le chic pour les trouver.Les éditions Rackham poursuivent leur réédition complète de la série Sin City de Frank Miller dans un style immaculé et avec des couvertures toute neuves signées de l’auteur lui-même, toujours à la fois scénariste et dessinateur sur sa franchise phare.
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La 25e Heure du Livre, Conférence #3 : Arcanes du pouvoir et de la corruption
Après deux conférences sur des sujets très difficiles (« Crimes de guerre : femmes, premières victimes » et « Enfants-soldats »), la 25e Heure du livre du Mans s’est proposé de revenir sur un aspect non moins reluisant de la situation au Congo avec un débat consacré aux arcanes du pouvoir et de la corruption. Étaient présent trois intervenants : Thomas Dietrich, auteur de « Là où la Terre est rouge » ; In Koli Jean Bofane, auteur, entre autre, de « Mathématiques congolaises » ; et enfin Fiston Mwanza Mujila, auteur de « Tram 83 ». Une conférence intéressante bien que certains points ait été beaucoup trop survolés à mon goût.
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Les Salauds Gentilshommes, tome 3 : La République des voleurs
Titre : La République des voleurs
Cycle : Les Salauds Gentilshommes, tome 3
Auteur : Scott Lynch
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2014 (mars)Synopsis : Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son complice Jean ont réussi non sans mal à s’échapper. Mais Locke est en grave difficulté, et doit accepter le marché proposé par une mystérieuse Mage Esclave, lié aux prochaines élections de Karthain, la cité des mages. C’est à ce moment que réapparaît un fantôme du passé de Locke, mêlé au complot qui se trame : Sabetha, une femme qu’il a follement aimée autrefois, aussi rusée et habile que lui, et désormais son plus dangereux adversaire…
-Nous avons besoin de fausses identités, remarqua Sabetha. Nous pouvons mettre une histoire au point pendant le voyage, mais nous devons trouver des noms d’emprunt aussi vite que possible.
-C’est marrant de se choisir des faux noms, dit Caldo. Appelez-moi Courtequeue Ducon.
-On t’a demandé un faux nom, pas une description détaillée de ta personne, dit Galdo.
-D’accord, d’accord. File-moi un coup de main. Il y a une version masculine de Sabetha, non ?
Galdo claqua des doigts.
-Sabazzo !
-Il n’en est pas question ! s’exclama Sabetha.
-Hé ! J’ai trouvé, dit Galdo. Je vais m’appeler Jean et tu t’appelleras Locke.
-Vous allez chier des échardes pendant un mois quand je vous aurai fait bouffer cette table, menaça Jean. -
Sin City, tome 4 : Cet enfant de salaud
Titre : Cet enfant de salaud (That Yellow Bastard)
Série : Sin City, tome 4
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham
Date de publication : 18 mars 2014 (1996 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : Hartigan, vieux flic brisé par le sénateur Roark, est libéré après huit ans de prison et se bat jusqu’à la mort pour sauver Nancy Callahan des griffes d’un violeur et tueur en série, qui n’est rien d’autre que le fils du tout puissant Roark.
Corruption, dépravation mais aussi exaltation du sacrifice, sont au centre de Cet enfant de salaud, où Miller revient aux registres narratifs de The Hard Goodbye tout en déployant un effort particulier dans la construction de la psychologie du personnage. Pour la première fois, l’auteur utilise la couleur dans une série jusqu’là rigoureusement en noir en blanc.Le pouvoir, ça ne vient pas d’un badge ou d’un flingue. Le pouvoir, ça vient du mensonge, du gros mensonge et de faire en sorte que le monde entier collabore avec toi une fois que tout le monde s’est mis d’accord sur des choses qu’au fond d’eux-mêmes ils savent fausses, alors c’est dans la poche. T’es le patron. Tu peux déformer la réalité autant que tu veux et ils t’y encourageront.
John Hartigan est le troisième personnage principal de l’univers de Sin City. Dans Cet enfant de salaud, lui, le flic pré-retraité qui lutte contre la corruption et les abus sexuels, affronte en deux temps le fils du puissant Roark.
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Sin City, tome 3 : Le grand carnage
Titre : Le grand carnage (The Big Fat Kill)
Série : Sin City, tome 3
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham
Date de publication : 18 mars 2014 (1995 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : La vieille ville de Sin City est une forteresse bien gardée dont les belles de nuit ont fait leur quartier général. A la différence de bien des quartiers chauds connus à travers le monde, ici il n’y a pas besoin de souteneurs. Les filles sont armées jusqu’aux dents et ce sont elles qui font régner « la loi ». Alors, quand un flic ripou armé de mauvaises intentions pénètre dans la vieille ville pour malmener l’une d’elles, il ne sait pas qu’il va y perdre la tête et déclencher un grand carnage ! L’épisode permet de retrouver Dwight (J’ai tué pour elle) et surtout la « prostituée-acrobate-Ninja », Miho.
On doit défendre ses amis. Parfois, ça signifie mourir. Parfois, ça signifie tuer un paquet de gens.
Dwight, le héros de J’ai tué pour Elle, est de retour et il a du pain sur la planche. Sa nouvelle copine s’est faite sauvagement aborder par Jack, son ex particulièrement violent, et ses potes. Basin City recèle une nouvelle histoire louche, glauque et sale où la violence est quotidienne et où défourailler est un sport national.