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Harmonie
Titre : Harmonie
Auteur : Anne-France Dautheville
Éditeur : Alma (Hors Collection) [site officiel]
Date de publication : 17 octobre 2019Synopsis : Ce jour-là, les douze dieux de l’Olympe ont quitté leur séjour pour assister à des noces mémorables. Harmonie, fille de l’Amour et de la Guerre, épouse un mortel : Cadmos, prince phénicien. C’est la bienfaisante déesse elle-même, Harmonie, qui raconte le destin prodigieux de leur couple.
Dans une Grèce émiettée en petits royaumes où l’on ne voit pas plus loin que le bout de son champ et où la guerre fait trop souvent rage, Harmonie et Cadmos façonnent la première véritable nation. Non sans rebondissements et merveilles. Entre le tonnerre de Zeus, les frasques d’Aphrodite et la morosité d’Hadès, le monde des dieux, des géants et des hommes n’est pas de tout repos…
Anne-France Dautheville retrouve la grandeur et la saveur des mythes qu’elle a longuement fréquentés. Ils lui sont à la fois sagesse, enseignement et bonheur de vivre. Elle en invente même quelques-uns. Car, dans ce livre, tout est vrai. D’une autre façon…Serpent d’or, serpent d’argent, nous flottons entre les étoiles. Où est le temps ? L’avant, l’après n’existent plus là où règne l’infini. Nous, nous aimons parce que nous sommes ; il en était ainsi lorsque nous nous trouvions parmi les mortels ; aveuglés par le bonheur, nous ne le savions pas.
De temps à autre, les éditions Alma font paraître des ouvrages en lien avec des mythologies antiques, comme ce roman Harmonie, d’Anne-France Dautheville paru donc en 2019 chez les éditions Alma.
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Le Livre des fantômes
Titre : Le Livre des fantômes
Auteur : Jean Ray
Éditeur : Alma [site officiel]
Date de publication : 22 mars 2018 (1947 pour la 1re édition)Synopsis : « Les histoires de fantômes, qu’on imagine avoir inventées d’un bout à l’autre, peuvent enclore une réalité » confie Jean Ray à ses lecteurs. Ajoutant : « Ceux qui les écrivent peuvent être en quelque sorte des chargés de mission d’un monde caché qui essaie de se révéler à nous, nous obligeant à réfléchir… »
En témoigne ce Livre des fantômes paru en 1947 que ses éditeurs successifs ont parfois malmené faute de respecter la profonde cohérence des textes où Jean Ray traite d’une façon à nouveau très personnelle ces « univers intercalaires » que peuplent les fantômes. Dans ce monde où vivants et morts s’entrecroisent, c’est apparemment la réalité qui s’impose : cet univers bourgeois, provincial et volontiers casanier que Jean Ray décrit avec un humour tout flamand. Ici, les fantômes peuvent se glisser dans une fabuleuse choucroute, dans une excellente liqueur digestive ou dans le décor cossu d’une maison. Certes, la Mort elle-même entre dans la danse mais avec une bonne vieille faux et une jovialité de bon aloi. Le narrateur nous a prévenus : « Non seulement ceci n’est pas un conte, mais c’est un document »…L’idée de notre heure suprême n’est pénible que parce qu’elle fait cesser toutes les fonctions qui nous mettent en rapport avec ce qui nous entoure. C’est la privation de ces fonctions qui sème l’épouvante et l’effroi sur le bord de notre tombe.
Publié en 1947, Le Livre des fantômes est un recueil de nouvelles de Jean Ray, le fameux écrivain belge d’histoires fantastiques à tendance horrifique.
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Focus #10 : La collection Jean Ray chez Alma
Nouveau focus dans le Bibliocosme, et ce coup-ci, nous nous intéressons à une collection d’ores et déjà prévue de tenir en dix volumes puisqu’elle est consacrée à un seul auteur : la collection Jean Ray chez Alma Éditeur !
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Le Camp des autres
Titre : Le Camp des autres
Auteur : Thomas Vinau
Éditeur : Alma (Romans) [site officiel]
Date de publication : 24 août 2017Synopsis : Gaspard fuit dans la forêt avec son chien. Il a peur, il a froid, il a faim, il court, trébuche, se cache, il est blessé. Un homme le recueille. L’enfant s’en méfie : ce Jean-le-blanc, est-ce un sorcier, un contrebandier ?
En 1907, Georges Clemenceau crée les Brigades du Tigre pour en finir avec « ces hordes de pillards, de voleurs et même d’assassins, qui sont la terreur de nos campagnes ». Au mois de juin, la toute nouvelle police arrête une soixantaine de voleurs, bohémiens et déserteurs réunis sous la bannière d’un certain Capello qui terrorisait la population en se faisant appeler la Caravane à Pépère. C’est avec eux, que Gaspard, l’enfant insoumis, partira un matin sur les routes.Le givre fait gueule la lumière. Lorsqu’il a voulu ouvrir les yeux, sa paupière gauche était encore collée par le sang. Il passe plusieurs minutes, mains en coupe autour du visage, à tenter de réchauffer lentement par son haleine la peau tuméfiée de ses joues, les croûtes sur ses arcades fendues, l’arc-en-ciel de coups sur sa petite tronche d’ange écrasée.
Les éditions Alma ont proposé pour la rentrée littéraire 2017 un roman d’un auteur qui a déjà écrit plusieurs fois pour eux : Thomas Vinau, avec Le Camp des autres.
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La société des faux visages
Titre : La société des faux visages
Auteur : Xavier Mauméjean
Éditeur : Alma
Date de publication : 2017 (septembre)Synopsis : New York 1909. Pour enquêter sur la disparition de son fils Stuart, le milliardaire Vandergraaf recrute un duo surprenant : Sigmund Freud, le médecin et Harry Houdini, l’illusionniste. L’un prétend explorer les méandres de l’esprit. L’autre affirme pouvoir s’échapper des lieux les plus hermétiquement clos. Ils disposent d’un seul indice : un conteneur scellé, sur les docks. C’est le temps des premiers gratte-ciel, des puissantes familles et des gangs. Au fil d’un jeu de pistes ébouriffant, où le portrait d’une femme joue un rôle décisif, Freud et Houdini affrontent les sommets aussi bien que les bas-fonds new-yorkais.
Les femmes s’y entendent en sorcellerie. Jadis, lorsque Manhattan et les îles alentour appartenaient aux Iroquois, il s’y pratiquait une forme de magie. Certaines nuits, les guérisseurs revêtaient un masque sculpté dans un arbre vivant, afin d’invoquer les esprits. Une sorte de rituel curatif. Les membres de l’assemblée étaient des hommes, mais le gardien des masques était toujours une femme. On appelait cela la Société des faux visages.
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Malpertuis
Titre : Malpertuis
Auteurs : Jean Ray
Éditeur : Alma (Jean Ray) [fiche officielle]
Date de publication : 4 mai 2017 (1943 pour la 1re édition)Synopsis : La hantise est sœur siamoise des vieilles haines, des crimes sordides et des cupidités malsaines. Proche cousine de la terreur panique, celle qui lividifie les murs, blêmit les miroirs, empoisse marches et rampes et fait suer aux façades une peur qui en imbibe la pierre. Telle est Malpertuis, cette maison dont la masse sinistre se dresse au cœur du roman de Jean Ray. Là, gîte une famille engluée dans les routines et les bisbilles les plus sordides – affaires de coucheries et d’argent, de promiscuité et d’héritage. Inexorablement, ces pathétiques pantins vont devenir le reflet d’un monde disparu, les proies d’une autre histoire, mythique et marquée par l’horreur du destin. Peu à peu, un effroi redoutable, plongeant ses racines aux origines païennes du monde, transfigure l’antique demeure.
Paru en 1943, Malpertuis, œuvre la plus universellement célébrée de Jean Ray, a immédiatement accédé au rang de classique du fantastique, devenant avec La maison Usher de E. A. Poe, La maison de la sorcière de H.P. Lovecraft et La maison des damnés de Richard Matheson, une des plus fameuses tanières de l’épouvante.Quatre mains frémissantes de fièvre, sinon cinq, ont collaboré à la rédaction de ce mémoire de mystère et d’épouvante.
Quand les éditions Alma ont repris la publication des meilleurs romans et recueils de Jean Ray, il fallait s’attendre à redécouvrir du très bon récit d’épouvante, mais s’il y en a un qui devait être remis en lumière, c’est bien Malpertuis qui est souvent désigné comme son chef-d’œuvre personnel.
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La Baleine thébaïde
Titre : La Baleine thébaïde
Auteur : Pierre Raufast
Éditeur : Alma (Romans) [fiche officielle]
Date de publication : 5 janvier 2017Synopsis : Fraîchement diplômé, Richeville, jeune homme timide et idéaliste embarque au nord de l’Alaska, sur un bateau. Objectif : retrouver la fameuse « baleine 52 », qui chante à une fréquence unique au monde. Mais l’équipage affrété par le sinistre Samaritano Institute a d’autres desseins.
Au menu : l’inquiétant Dr Alvarez, un hacker moscovite, une start-up californienne, une jolie libraire et des cétacés solitaires, mutants ou électroniques qui entraînent Richeville dans un tourbillon d’aventures extraordinaires.
Pierre Raufast, le roi de l’ingénierie littéraire, poursuit dans son troisième roman sa veine épique. Mêlant la science et la fantaisie, le roman d’éducation et d’aventures, il démontre avec brio sa capacité inépuisable d’imagination et son talent jubilatoire. Nous sommes ici en présence d’un délire imaginatif qui n’a d’égal qu’une arborescence narrative travaillée au nanomètre près. De sorte que, ahuri, le lecteur ne voit pas qu’il a affaire à un véritable programmeur.Le vendredi 26 août de l’an dernier, la diva hollywoodienne Eva S. et le sénateur républicain Saul B. eurent une relation sexuelle épicée dans la piscine d’une superbe villa de Santa Barbara en Californie.
Cet ébat aquatique, à dix mille kilomètres de chez moi et dont les protagonistes m’étaient totalement inconnus, dévasta ma vie.Quand on a dévoré La Fractale des raviolis, puis La Variante chilienne, on ne peut décemment pas passer outre le nouveau roman de Pierre Raufast chez les éditions Alma : La Baleine thébaïde.
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La cité de l’indicible peur
Titre : La cité de l’indicible peur
Auteur : Jean Ray
Éditeur : Alma (fiche officielle)
Date de publication : 11 mai 2016Synopsis : « Faux roman d’épouvante », « faux roman policier », selon la critique des années 1940, voici bel et bien un vrai roman de Jean Ray, où l’humour se charge du dénouement. Dans la ville d’Ingersham, plus british que nature, mais toujours un peu flamande, apparaît un certain Triggs, ancien constable. Et chacun de trembler de peurs inavouables : des choses tues et cachées seraientelles révélées par ce paisible et mystérieux enquêteur ? Dans ce dialogue entre le « faux » et le « vrai », difficile de savoir si cette cité est celle de l’indicible peur, ou celle de la peur de l’indicible…
À cinquante ans passés, on le trouvait toujours à sa même place dans Swan Lane, gras à lard, rose et souriant ; son nez en boule de gomme chaussé de fines lunettes d’or et une jaquette d’étrange confection, à bourrelets aux hanches, le faisaient ressembler à un Pickwick en vertugadin, grossièrement agrandi au pantographe.
Jean Ray, un nom qui peut intriguer, faire peur ou bien totalement laisser indifférent, mais dans tous les cas, on sent que d’une façon ou d’une autre, ce monsieur doit bien être connu pour une raison. La réédition de ses œuvres les plus connues (longtemps publiées chez Marabout) vient donc à point nommé. Et ce sont les éditions Alma, dont le catalogue est depuis quelques temps très alléchant, qui ont lancé l’opération en partenariat avec Arnaud Huftier, professeur-chercheur à l’université de Valenciennes (dont il préside, en outre, les Presses Universitaires).
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La bataille de Pylos
Titre : La bataille de Pylos
Auteur : Philippe Lafargue
Éditeur : Alma (Essai/Histoire) (fiche officielle)
Date de publication : 12 novembre 2015Synopsis : Le long affrontement d’Athènes et de Sparte est la toile de fond sur laquelle se déroule le Ve siècle, devenu pour nous le sommet de la Grèce classique, avec les figures de Périclès et de Socrate. En 425 avant J.-C., Athènes, contre toute attente, emporte à Pylos (Péloponnèse) une victoire décisive sur Sparte. Cette bataille devient, chez les Athéniens, l’enjeu d’un débat sur la démocratie et l’impérialisme. Au bénéfice d’un personnage perturbateur de la politique athénienne : le démagogue Cléon.
C’est cette bataille que Philippe Lafargue fait d’abord revivre : débarquement naval, armements lourds, armements légers, tactiques, usages du relief… Chacun de ces détails renvoie aussi à des réalités politiques et à des affrontements idéologiques. On comprend alors mieux ce qui se joue chez tous ceux qui ont vécu et commenté l’exceptionnel événement, à commencer par l’Athénien Thucydide. Acteur malheureux des affrontements sans cesse repris entre les deux cités, et finalement remportés par Sparte en 404, il s’en fera l’historien avec La guerre du Péloponnèse, livre fondateur de la science historique.
La personnalité de Cléon hante non seulement les écrits de Thucydide mais aussi ceux de Platon, d’Aristote, d’Aristophane et de bien d’autres. Plus largement, La bataille de Pylos montre comment aujourd’hui encore l’écriture de l’histoire est indissociable de la politique et de la réflexion sur la démocratie.On connaît le fameux apophtegme, rapporté par Plutarque, que prononçaient les femmes spartiates au moment où leurs fils partaient à la guerre : « reviens avec ton bouclier ou reviens dessus », c’est-à-dire mort ! Sans doute s’agissait-il d’un aphorisme largement idéalisé car Hanson a montré qu’il n’était pas rare que les combattants perdent ou abandonnent une partie de leur équipement dans le feu de l’action.
Outre des romans, les éditions Alma tentent aussi de temps en temps l’aventure des essais historiques. C’est ainsi que nous pouvons trouver dans leur catalogue La bataille de Pylos par Philippe Lafargue.
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Interview de Xavier Mauméjean aux Utopiales 2015
Nous avons profité de nos prolifiques Utopiales 2015 pour glaner également une interview avec l’érudit Xavier Mauméjean, que nous vous conseillons sans cesse de lire.