• Zoulou Kingdom

    Zoulou kingdom

    Titre : Zoulou Kingdom
    Auteur : Christophe Lambert
    Éditeur : Fleuve noir / Pocket
    Date de publication : 2007 / 2008

    Synopsis : Au début de l’année 1879, l’armée britannique stationnée en Afrique du Sud s’apprête à envahir le Zoulouland, gouverné par le roi Cetshwayo, et n’attend plus qu’un ordre pour franchir le fleuve qui sépare les deux nations. Mais c’est compter sans la puissante magie aux mains du grand sorcier Mpande : quarante mille Zoulous déferlent bientôt sur Londres, comme une armée de spectres surgissant de la brume ! Et au milieu du chaos, une âme noire comme la nuit rôde dans les rues de la ville à la recherche de nouvelles proies…

    Note 3.5

    L’Afrique s’impose avec la force de l’évidence, par tous les pores de votre peau. Il y a quelque chose de primordiale en elle. Si « l’enfance est le matin de l’homme », alors on peut affirmer sans crainte que l’Afrique est le matin du monde.

  • La Mort du roi Tsongor

    Mort du roi Tsongor Babel

    Titre :
    Auteur : Laurent Gaudé
    Éditeur : Actes Sud (Babel) (puis Le Livre de Poche et Thélème)
    Date de publication : 2002

    Synopsis : Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s’éteint ; son plus jeune fils s’en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré -et aussi le haïssable -roi Tsongor. Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, la défaite. Car chacun doit s ‘accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte.

    Note 5.0

    Je suis le roi Tsongor, et j’ai sur mes joues et au creux de mes mains autant d’années que tu as de cheveux.

    Laurent Gaudé a réussi son coup de main de maître : La Mort du roi Tsongor, on l’attend tout d’abord, on la pleure par la suite, on se la dispute pendant un moment homérique, et enfin on l’honore.

  • Les continents perdus

    Les continents perdus

    Titre : Les continents perdus
    Anthologiste : Thomas Day
    Auteurs/Nouvelles : Walter Jon Williams (« Le Prométhée invalide ») ; Ian R. MacLeod (« Tirkiluk ») ; Michael Bishop (« Apartheid, Supercordes et Mordecai Thubana ») ; Lucius Shepard (« Le train noir ») ; Geoff Ryman (« Le pays invaincu. Histoire d’une vie »)
    Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
    Date de publication : 2005
    Récompenses : World Fantasy Award pour « Le pays invaincu » de Geoff Ryman.

    Synopsis : De tout temps, imaginaire et récits de voyage ont fait bon ménage. Pour s’en convaincre, il suffit de se plonger dans L’Odyssée d’Homère, Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift ou, plus récemment, Rihla de Juan Miguel Aguilera. En vous proposant un tour du monde aux destinations souvent inédites, l’anthologie Les Continents perdus se place dans la continuité de cette tradition littéraire. L’Europe de Mary Shelley ; l’Arctique durant la Seconde Guerre mondiale ; l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid ; le Delà , ce pays insensé que l’on rejoint en prenant le Train Noir ; et, enfin, un Sud-Est asiatique fantasmé, inquiétant, voici les cinq étapes de ce Livre des merveilles moderne où il sera beaucoup question d’injustices, de sacrifices, de petites et de grandes tragédies…

    Note 4.5

    Moi je me plais ici. La vie que je mène aujourd’hui est sacrément plus plaisante que ma vie d’avant. Mais y a des moments où elle ne me semble pas naturelle. Tous ces trains qui roulent dans tous les sens sur des rails que personne n’a jamais construits… Et c’est même pas des rails en plus. Plutôt des formations naturelles qui ressemblent à des rails. Et si c’est pas assez bizarre à ton goût, il y a les beardsleys et les autres bestioles encore plus graves. Plus, tu trouveras personne qui soit né ici. Comme si le bon Dieu avait construit un monde pour abandonner les travaux avant l’achèvement tellement il était déçu. (Lucius Shepard, Le train noir)

    Lucius Shepard, Michael Bishop, Geoff Ryman… Des noms qui ne vous diront peut-être rien et qui sont pourtant ceux de très grands auteurs américains réunis pour la première fois au sommaire de ces « Continents perdus ». Dirigé par un certain Thomas Day que l’on découvre ici aussi talentueux anthologiste qu’écrivain, l’ouvrage figure sans aucun doute parmi les plus belles anthologies qu’il m’ait jusqu’à ce jour été donné de lire. Chacune des cinq nouvelles se révèle ainsi être une véritable pépite, exceptionnelles tant par leur qualité littéraire que parce qu’elles sont la preuve irréfutable que les littératures de l’imaginaire ne sont pas là uniquement pour servir de divertissement passager ou d’évasion mais peuvent aussi faire réfléchir, dire autrement certaines réalités de notre monde et de notre époque. Le lecteur se retrouve donc à arpenter des sentiers rarement empruntés et se laisse entraîner avec tour à tour effroi et émerveillement vers chacune des différentes destinations prévues par les auteurs. Ce n’est pas pour rien que l’ouvrage s’articule autour de la thématique du voyage !

  • Kushiel, tome 3 : L’Avatar

    Kushiel tome 3

    Titre : L’Avatar
    Cycle : Kushiel, tome 3
    Auteur : Jacqueline Carey
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 2009 (2003 pour la version originale)

    Synopsis : La marque de Kushiel fait de Phèdre une élue, et lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Mais dans le danger, elle peut compter sur le moine guerrier Joscelin. Bien que la nature de Phèdre soit une source perpétuelle de tourments pour eux deux, Joscelin lui demeure indéfectiblement fidèle. Jamais il n’a trahi son serment : protéger et servir. Pourtant le destin lui réserve une ultime épreuve. Phèdre n’a jamais oublié Hyacinthe, son ami d’enfance, et elle cherche depuis dix ans la clé qui le libérerait de l’asservissement. Car il a conclu un pacte avec les dieux pour se sacrifier à la place de son amie et sauver sa patrie. Aussi Phèdre saisit-elle la dernière chance de le secourir. Cette quête la conduira au bout du monde, à la merci de seigneurs de guerre déments et cruels, et face à un pouvoir si terrifiant que personne n’ose en prononcer le nom…

    Note 4.5

    Je demeurai sur place, tétanisée par la peur. Avec un juron craché entre ses dents, Joscelin saisit mon poignet dans sa poigne de fer, pour me tirer derrière lui, dans le sillage du prêtre. Tout était sombre à l’intérieur, et mon voile obscurcissait encore ma vision. Je titubai, marchant sur l’ourlet de ma robe, m’efforçant tant bien que mal de suivre les longues foulées de Joscelin, emplie d’une terreur si immense qu’elle m’empêchait presque de respirer.

  • Qui a peur de la mort

    Qui a peur de la mort ?

    Qui a peur de la mort

    Titre : Qui a peur de la mort ?
    Auteur : Nnedi Okorafor
    Éditeur : Panini (Éclipse)
    Date de publication : 2013 (novembre)
    Récompenses : World Fantasy Award 2011. Prix Imaginales 2014.

    Synopsis : Afrique, après l’apocalypse. Le monde a changé de bien des façons, mais la guerre continue d’ensanglanter la terre. Une femme survit à l’anéantissement de son village et au viol commis par un général ennemi avant de partir errer dans le désert dans l’espoir d’y mourir. Mais au lieu de cela, elle donne naissance à une petite fille dont la peau et les cheveux ont la couleur du sable. Persuadée que son enfant est différente, elle la nomme Onyesonwu, ce qui signifie, dans une langue ancienne : « Qui a peur de la mort ? » À mesure qu’elle grandit, Onyesonwu comprend qu’elle porte les stigmates de sa brutale conception. Elle est « ewu » : une enfant du viol que la société considère comme un être qui deviendra violent à son tour, une bâtarde rejetée par les deux peuples. Mais sa destinée mystique et sa nature rebelle la poussent à se lancer dans un voyage qui la forcera à affronter sa nature, la tradition, les mystères spirituels de sa culture, et à apprendre enfin pourquoi elle a reçu le nom qu’elle porte.

    Bibliocosme Note 4.5

    Il y a des milliers d’années, lorsque le pays n’était encore que sable et arbres morts, Ani posa les yeux sur son domaine. Puis elle créa les Sept Rivières et les fit se rejoindre pour former un lac profond. « Un jour, dit-elle, je créerai de la lumière. Pour l’instant je ne suis pas d’humeur. » Elle se retourna et s’endormit. Dans son dos, les Okekes sortirent de ces douces rivières. Ils étaient tous aussi agressifs que ces rivières bouillonnantes. Au fil des siècles, ils se répandirent sur les terres d’Ani et créèrent et utilisèrent et changèrent et altérèrent et répandirent et consommèrent et se multiplièrent. Ils bâtirent des tours, construisirent des machines, se battirent entre eux, inventèrent. Il plièrent et déformèrent le sable d’Ani, son eau, son ciel, son air, prirent ses créatures et les transformèrent. Lorsqu’Ani se fut assez reposée, elle se retourna. Et ce qu’elle vit l’horrifia. Alors elle tendit la main parmi les étoiles et tira le soleil vers ses terres. Du soleil, Ani arracha les Nurus et maudit les Okeke.

  • Focus #3 : La collection Explora chez Glénat

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    Amateurs d’histoire, de voyage et d’aventures en tout genre, n’hésitez plus : ruez-vous sur les excellents albums de la collection « Explora » publiés depuis 2012 par les éditions Glénat. C’est à Christian Clot, scénariste et vice-président de la société des explorateurs français, que l’on doit cette louable initiative qui consiste à revenir sur les parcours de quelques-uns des plus grands explorateurs de notre histoire par le biais de la bande dessinée. Quoi de mieux, en effet, que de recourir à la culture afin de transmettre sa passion au grand public ? Six albums sont à ce jour déjà parus (à raison de deux publiés au même moment tous les six mois) et s’organisent toujours selon le même principe : un album, une équipe. Une grande diversité dans le choix des illustrateurs et coloristes, des scénarios toujours très soignés, des graphismes remarquables…, autant dire que nous avons ici affaire à de la bonne bande dessinée !

  • Sept secondes pour devenir un aigle

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    Titre : Sept secondes pour devenir un aigle
    Auteur : Thomas Day
    Nouvelles : Mariposa ; Sept secondes pour devenir un aigle ; Éthologie du tigre ; Shikata ga nai ; Tjukurpa ; Lumière noire
    Éditeur : Le Bélial
    Date de publication : 12 septembre 2013

    Synopsis : Une île du Pacifique à la fois tombeau de Magellan et unique territoire d’un arbre à papillons endémique… Un homme au visage arraché par un tigre mais qui continue de protéger « la plus belle créature sur Terre », coûte que coûte… Un Sioux oglala sur le chemin du terrorisme écologique… Un trio de jeunes Japonais qui gagne sa vie en pillant la zone d’exclusion totale de Fukushima…Des Aborigènes désœuvrés cherchant dans la réalité virtuelle un songe aussi puissant que le Temps du Rêve de leur mythologie… Une Terre future, post-Singularité, inlassablement survolée par les drones de Dieu… Science-fiction, fantastique et uchronie… Thomas Day explore ici le rapport de l’homme à la nature à travers six plongées dans les marges du monde, de l’’Asie à l’’Amérique en passant par l’’Australie.

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    Deux scientifiques japonais font une étude statistique des grandes catastrophes de la période 1861-2007. Ils mettent en corrélation le nombre de victimes de ces catastrophes naturelles avec le nombre de naissances recensées durant cette même période. Ça donne un graphique à deux courbes tout simple. La ligne future théorique, où le nombre de victimes deviendra équivalent au nombre de naissances, c’est la Barrière Gaïa. L’équilibre par la catastrophe. Leur étude invite en moi une image anti-scientifique, presque métaphysique : la Terre a choisi de se débarrasser de la vermine qui l’empoisonne ; elle se secoue, ce qui donne des tremblements de terre ; elle se roule dans les ouragans comme un buffle dans la boue pour apaiser les démangeaisons de son écorce endommagée. Elle se venge de nous, car nous comme trop nombreux, trop sales, trop négligents. C’est une idée farfelue qui me plaît bien.

  • Superman : Les origines

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    Titre : Superman : Les origines (Birthright)
    Scénariste : Mark Waid
    Dessinateur : Leinil Francis Yu
    Éditeur : Urban Comics (DC Essentiels)
    Date de publication : 25 janvier 2013 (2003-2004 en VO chez DC Comics)

    Synopsis : Clark Kent est un apprenti reporter bourlinguant à travers le monde. En visite dans un pays africain, il se lie d’amitié avec des résistants et y apprend une douloureuse leçon quant aux valeurs de vérité et de justice. Revenu aux États Unis, il décide d’embrasser son héritage extraterrestre et de défendre les plus faibles sous le costume de Superman. Son opposition à l’homme d’affaires Lex Luthor va lui révéler les secrets de ses origines mais également mettre en jeu la confiance des habitants de Metropolis.

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    Sois toi-même et le monde n’en sera que meilleur.

    En-dehors d’All-Star Superman, les meilleures histoires de l’Homme d’Acier sont bien souvent des « histoires d’origines » et le Birthright de Mark Waid est évidemment à retenir parmi les bonnes histoires de Superman.

  • L’oeil du léopard

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    Titre : L’oeil du léopard
    Auteur : Henning Mankell
    Éditeur : Le Seuil (Cadre verte)
    Date de publication : 2012

    Synopsis : Se sentant responsable de la mort de la femme qu’il aime, Hans décide de réaliser son rêve : partir à Mutshatsha, en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois. A la fois fasciné et effrayé par l’Afrique, la misère, la violence et le chaos, Hans accepte d’aider Judith à diriger sa ferme et tente d’y mettre en oeuvre ses idéaux de justice. Il ne comprend pas encore ce qu’il est venu chercher ici…

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    Les nouveaux impérialistes sont les marchands d’armes internationaux, ceux qui passent d’une guerre à une autre en proposant leur artillerie. La colonisation des peuples pauvres est aujourd’hui plus que jamais d’actualité.

  • Captain Sir Richard Francis Burton : Vers les sources du Nil

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    Titre : Captain Sir Richard Francis Burton : Vers les sources du Nil
    Série : Captain Sir Richard Francis Burton, tome 1
    Scénaristes : Christian Clot et Alex Nikolavitch
    Dessinateur : Dim-D
    Éditeur : Glénat (collection Explora)
    Date de publication : 2012

    Synopsis : C’’est auréolé de la gloire de ses expéditions précédentes que le Capitaine Richard Francis Burton se voit confier la direction d’’une expédition en quête des fameuses Sources du Nil, recherchée depuis plus de mille ans. Mais cet homme au caractère trop trempé, peu conventionnel, érudit et provocateur fascine autant qu’’il rebute. Aux trente langues qu’’il manie parfaitement il n’’en manque qu’’une pour se faire accepter de la société londonienne, la langue de bois. Aussi, lui impose-t-on le fils d’’une bonne famille, le Capitaine John Hanning Speke, comme partenaire pour conduire durant près de deux ans la plus grosse expédition africaine que l’’Angleterre ait jamais lancée. Une aventure qui va alimenter l’’imaginaire du monde entier et dont les résultats vont diviser l’’Angleterre pour des décennies. Et remettre en cause l’’ensemble de la carrière et les récits de Burton…

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    Je préfère affronter mille Somalis assoiffés de sang, autant d’Afghans, et une charge de buffles qu’un dîner londonien. Au moins ici les choses sont franches.