Science-Fiction

  • Le temps fut

    Le Temps fut

    Titre : Le Temps fut
    Auteur : Ian McDonald
    Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
    Date de publication : 13 février 2020 (2018 en VO)

    Synopsis : Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d’une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout.

    Coup de coeur

    C’était le rêve de tous les revendeurs de livres, de tous les bibliophiles : une histoire en-dehors du livre.

    Les librairies – comme les collectionneurs et revendeurs de livres – sont des êtres stables, conservateurs, bien ancrés. Modes et tendances glissent sur eux ; les quartiers changent, leurs populations vont et viennent, mais les librairies et leur contenu s’accrochent, tiennent bon.

    Régulièrement, la collection Une Heure-Lumière des éditions Le Bélial’ dévoile un nouveau titre, le plus souvent picoré dans la nombreuse production de novellas chez les Anglo-Saxons. Cette fois-ci, pour le 23e titre de la collection, il s’agit d’un récit de Ian McDonald datant de 2018 : Le Temps fut.

  • Cookie Monster

    Cookie Monster

    Cookie Monster

    Titre : Cookie Monster (The Cookie Monster)
    Auteur : Vernor Vinge
    Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
    Date de publication : 11 février 2016 (octobre 2003 en VO)
    Récompenses : Prix Hugo du meilleur roman court 2004, prix Locus du meilleur roman court 2004

    Synopsis : Non, vraiment, la vie de Dixie Mae n’a pas toujours été rose… Mais grâce à LotsaTech, et au boulot qu’elle vient de décrocher au service clients de ce géant high-tech, les choses vont changer. Telle était du moins sa conviction jusqu’à ce que lui parvienne l’e-mail d’un mystérieux expéditeur, message qui contient quantité de détails intimes liés à son enfance et connus d’elle seule… Dixie Mae, telle Alice, devra passer de l’autre côté du miroir et payer le prix de la vérité — exorbitant : celui de la nature ultime de la réalité au sein de la Silicon Valley…

    En vingt-quatre ans d’existence, Dixie Mae s’était souvent demandé s’il existait rage plus intense que la brume écarlate qui lui apparaissait lorsqu’elle cassait des choses. Jusqu’à aujourd’hui, elle ne l’avait jamais su. Mais, oui, il existait bien quelque chose qui transcendait la rage de berserker. Elle ne balaya pas le terminal de la table, elle ne cassa la gueule à personne. Elle resta avachie un instant, se sentit complètement vidée.

    Il fait toujours bon rattraper son retard dans les ouvrages de la collection Une Heure-Lumière proposés par les éditions du Bélial’ ; ici, avec Cookie Monster, de Vernor Vinge, on se plonge dans un cauchemar au sein de la Silicon Valley prête à tous les dépassements.

  • Les machines fantômes

    Titre : Les machines fantômes
    Auteur : Olivier Paquet
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2019

    Synopsis : Dans un monde où la société est devenue artificielle, les intelligences artificielles pourraient-elles faire société ? Quatre personnages – un trader, une chanteuse pop, un ancien tireur d’élite, une joueuse de jeu vidéo multijoueurs : chacun croit jouer pleinement sa carte sur l’échiquier de la société sans percevoir qu’il est piégé dans des fictions confortables dont il n’est pas le seul acteur. Plus un. Hans / Joachim dont ils croisent tous la route. Ce mystérieux jeune homme, tantôt séduisant, tantôt menaçant, est décidé à confier le destin de nos sociétés à des machines. Ce qui va contraindre nos personnages à coopérer, à se rencontrer pour empêcher l’irréversible.

     

    Maurice écoutait, buvait son café, se raclait la gorge avant de cracher noir sur le sol, mais ne parlait pas. Depuis la grève, son mal de dos continuel s’était calmé, seules les jointures de ses doigts demeuraient douloureuses. Même loin des fourneaux, son nez se sentait toujours attaqué par les vapeurs du métal rougi, une vague odeur de sang qui asséchait la bouche. Lui, il savait ce qu’il devait à l’usine : un bon salaire et une destruction pesante. Maurice se battait pour ses camarades, pas pour ComAcier, mais il n’osait pas le dire. Qui assumerait que dans ces entrepôts, on tuait des êtres humains ? Un abattoir lent, mais un abattoir quand même.

  • Nécropolitains

    Nécropolitains

    Répliques

    Titre : Nécropolitains
    Auteur : Rodolphe Casso
    Éditeur : Critic
    Date de publication : 2019

    Synopsis : Paris, un an après l’apocalypse zombie. Depuis la base souterraine de Taverny, où vit reclus et impuissant ce qui reste de l’armée régulière, le capitaine Franck Masson est envoyé en mission diplomatique au coeur de la capitale pour établir le contact avec plusieurs poches de survivants. Dans une ville lumière en lambeaux, investie par les morts-vivants et les bêtes sauvages, le soldat part en quête des derniers sursauts de l’humanité, de Dieu et de la France ! De buttes en îles, de parcs en souterrains, de chemins de fer en canaux, sa traversée lui apprendra par dessus tout que l’homme, même après la fin du monde, demeure un spécimen bien difficile à cerner. Un road movie drôle et mélancolique dans un Paris ensauvagé.

     

     -Tu sais ce qu’ils font ces mecs là ? Et ben ces mecs là, ils ont appris chacun un livre par cœur. Ils portent en eux la mémoire d’un livre. Et tu sais ce qu’ils disent, hein ? Tu sais ce qu’ils disent ? Clochards au-dehors, bibliothèque au-dedans.(…) Nous c’est clochards au-dehors, discothèque au-dedans !
    Masson semblait perdu.
    -Mais alors, pourquoi ne pas apprendre un livre plutôt ?
    -Mais réfléchis une minute ! Est-ce que tu vois ici un gouvernement qui nous empêche de lire ? On n’est pas dans Fahrenheit 451 ! On a autant de livre qu’on veut ici. Va dans un immeuble, là, tout autour du parc et tu trouveras des bouquins à la pelle. Si t’as envie de te faire l’intégrale des Rougon-Macquart, vas-y ! Éclate-toi ! Mais si tu veux écouter une chanson, tu fais comment ? Ah ça, dans les appart’ tu vas en trouver des CD ! Tu vas en trouver des vinyles ! Et, crois-le ou non, y a même quelques connards qui ont conservé des cassettes. Et après ? Tu fais comment pour écouter tout ça ?

  • AssaSynth 2 Schémas artificiels

    Journal d’un AssaSynth, tome 2 : Schémas artificiels

    AssaSynth 2 Schémas artificiels

    Titre : Schémas artificiels
    Cycle/Série : Journal d’un AssaSynth, tome 2
    Auteur : Martha Wells
    Éditeur : L’Atalante [site officiel]
    Date de publication : 20 juin 2019 (2018 en VO)
    Récompenses : Prix Hugo du meilleur roman court 2019, Prix Locus du meilleur roman court 2019

    Synopsis : Les SecUnits se moquent pas mal des actualités. Même après avoir piraté mon module superviseur et débloqué mes accès, je n’y ai jamais prêté grande attention. D’abord, parce que les téléchargements de contenu multimédia risquent moins de déclencher les alarmes éventuelles des réseaux locaux et satellitaires, mais surtout, parce que les informations sont d’un ennui mortel et que je me fiche éperdument des querelles entre humains tant que je n’ai pas 1) à y mettre un terme, 2) à nettoyer après eux.
    Où AssaSynth se fait passer pour un humain augmenté et embaucher comme consultant de sécurité auprès de trois scientifiques en litige avec leur employeur…
    Entre voyage dans la galaxie et exploration de mine abandonnée, Schémas artificiels sonde davantage la conscience émergente du narrateur. Ses relations avec d’autres intelligences artificielles dessinent une fresque de personnages non-humains d’une grande profondeur, rappelant le cycle de « La Culture » de Iain Banks. Et à se mettre au service d’humains, AssaSynth découvre à quel point il est délicat de ne pas s’attacher émotionnellement à ceux qu’on protège.

    Les humains, souvent inattentifs, ont beau rater nombre de petits détails, me voir déployer des canons à énergie de mes avant-bras leur mettrait sans doute la puce à l’oreille.

    La série de l’AssaSynth, robot mercenaire à apparence humaine, se poursuit avec une autre novella : Schémas artificiels. Martha Wells, toujours publiée par les éditions L’Atalante en France, approfondit la psychologie de son personnage un brin particulier.

  • Les affamés

    Les affamés

    Titre : Les affamés
    Auteur : Silène Edgard
    Éditeur : J’ai lu (Nouveaux millénaires)
    Date de publication : 2019

    Synopsis : Auteur à succès, Charles noie son ennui dans l’alcool, le tabac, la bonne chère et les conquêtes faciles. Un style de vie proscrit depuis que les Lois de la Santé ont mis le pays au régime sec : travail et nourriture saine pour tous, sport obligatoire et interdiction formelle de nuire à sa santé. Mais Charles est adulé par les foules, alors on le laisse faire… jusqu’au jour où un politicien aux dents longues décide de censurer la production littéraire. Commence alors pour l’écrivain une descente aux enfers qui lui donnera à voir l’envers du décor de cette société prétendument idéale.

     

  • Nécropolitains

    Nécropolitains

    Répliques

    Titre : Nécropolitains
    Auteur : Rodolphe Casso
    Éditeur : Critic (Hors Collection)
    Date de publication : 3 octobre 2019

    Synopsis : « On ne sait absolument pas à qui vous aurez affaire. Vous pouvez aussi bien tomber sur des Prix Nobel de la paix que sur une bande de réducteurs de têtes. »
    Paris, un an après l’apocalypse zombie.
    Depuis la base souterraine de Taverny, où vit reclus et impuissant ce qui reste de l’armée régulière, le capitaine Franck Masson est envoyé en mission diplomatique au cœur de la capitale pour établir le contact avec plusieurs poches de survivants. Dans une Ville lumière en lambeaux, investie par les morts-vivants et les bêtes sauvages, le soldat part en quête des derniers sursauts de l’humanité, de Dieu et de la France.
    De buttes en îles, de parcs en souterrains, de chemins de fer en canaux, sa traversée lui apprendra par dessus tout que l’Homme, même après la fin du monde, demeure un spécimen bien difficile à cerner.

    — Hé, capitaine Masson, c’est quoi ton prénom, au fait ?
    — Franck.
    — Pas pour longtemps.
    — Qu’est-ce que tu veux dire ?
    — Billecoq va t’en trouver un autre. C’est comme ça, ici.
    — Heureusement, Jean-Benoît et Marie-Philippe sont déjà pris, gloussa Franck.
    Son compagnon de chambrée se gaussa avec lui dans l’obscurité.
    — Et toi, comment tu t’appelais avant de devenir Jean-Marie ?
    — Je m’appelle vraiment Jean-Marie.
    — Sans blague ?
    — Sans blague.

    Après PariZ, Rodolphe Casso, journaliste à Écran total, remet le couvert du roman post-apo mettant en scène des morts-vivants avec Nécropolitains, à nouveau chez les éditions Critic. Il s’agit d’une suite tout à fait indépendante de PariZ, un an après les événements de l’apocalypse zombie en plein Paris : ici, avec Nécropolitains, nous ne suivons plus des clochards qui se débrouillent, mais un capitaine de l’armée française en mission commandée, en trois temps, trois lieux symboliques, trois ambiances.

  • L’enfance attribuée

    Titre : L’enfance attribuée
    Auteur : David Marusek
    Éditeur : Le Bélial (collection Une Heure Lumière)
    Date de publication : 2019 (août)

    Synopsis : En cette fin de siècle surpeuplée, quand les traitements anti-vieillissements rendent chaque individu virtuellement immortel, avoir un enfant relève du luxe le plus extrême. Sam Harger, artiste spécialisé en design intérieur, ne s’attendait pas à tant de bonne fortune lorsqu’il rencontra l’ambitieuse Eleanor Starke. Couler le parfait amour, puis obtenir l’autorisation d’avoir un bébé… une chance inouïe pour le couple, qui ne cache pas son bonheur. Mais dans ce monde surveillé à l’extrême, dominé par l’informatique et les intelligences artificielles, est-on jamais à l’abri des bugs ?

     

  • Lumières noires

    Titre : Lumières noires
    Nouvelles : Ceux qui restent et qui luttent ; Grandeur naissante ; La sorcière de la terre rouge ; L’alchimista ; Le moteur à effluent ; Nuages dragons ; La Fille de Troie ; Major de promotion ; Le remplaçant du conteur ; Les épouses du ciel ; Les Évaluateurs ; Vigilambule ; La danseuse de l’ascenseur ; Cuisine des mémoires ; Avide de pierre ; Les berges de la Lex ; Le narcomencien ; Henosis ; Trop d’hiers, manque de demains ; MétrO ; Probabilités non nulles ; Pécheurs, saints, spectres et dragons – la cité engloutie sous les eaux
    Auteur : N. K. Jemisin
    Éditeur : Nouveaux millénaires (J’ai lu)
    Date de publication : 2019

    Synopsis : À La Nouvelle-Orléans, des dragons hantent les rues inondées après le passage de Katrina ; dans les États esclavagistes du Sud, une mère noire tente de sauver sa fille d’impossibles promesses ; tandis que, dans cette autre réalité, les monstres et les héros créés par l’humanité survivent à la mort de celle-ci, mais pour combien de temps encore, et dans quel but ? Recueil de nouvelles sombres et engagées, Lumières noires donne à voir notre société contemporaine à travers le prisme d’une myriade de miroirs déformants mais terriblement réels.

     

    Cette fois j’ai vérifié. La ligne K n’existe plus depuis 88. D’ailleurs elle n’est jamais passée par là. A mon avis, il me surveillait, tu vois ? En fait je crois qu’ils me surveillent tous. Les métros disparus qui n’existent plus. A mon avis, ils n’ont jamais vraiment cessé de circuler. Je veux dire, tous les jours, il y a quelqu’un, quelque part, pour se tromper en disant « Prenez le 1/9 » au lieu de juste le 1 ; ou le T en pensant au V… Et puis tous ces gens qui regardent les tunnels déserts, persuadés qu’ils vont voir quelque chose alors qu’il n’y a rien. Peut-être qu’elles se disent qu’on a encore besoin d’elles. Peut-être qu’elles restent là, à attendre qu’on les appelle.

  • L'Examen

    L’Examen (nouvelle)

    L'Examen

    Titre : L’Examen (The Test)
    Auteur : Richard Matheson
    Éditeur : Le Passager clandestin (Dyschroniques) [site officiel]
    Date de publication : 21 novembre 2019 (1954 en VO)

    Synopsis : Que diriez-vous si votre père, comme toutes les personnes de plus de 60 ans, devait passer régulièrement un test qui détermine si sa vie offre encore quelque intérêt pour la communauté ? En 2003, dans une société régie par la productivité, les personnes âgées ne peuvent être un « poids » pour les actifs. Aussi, passé un certain âge, chacun est contraint par la loi de passer un examen pour évaluer ses aptitudes intellectuelles et physiques et dont le résultat déterminera la suite de son existence… À l’heure où nos sociétés occidentales contemporaines sont confrontées au vieillissement de la population et à la « gestion » des personnes non autonomes, il est urgent de relire Richard Matheson et sa vision des dérives d’une société gouvernée par l’utilitarisme économique qui peine de plus en plus à cohabiter avec ses aînés.

    Si seulement il pouvait oublier le passé et prendre son père pour ce qu’il était à présent : un vieillard impotent, radoteur, qui leur gâchait la vie. Mais il était difficile d’oublier combien il avait aimé et respecté son père, difficile d’oublier les randonnées dans la campagne, les parties de pêche, les longues conversations le soir venu et toutes les joies qu’ils avaient partagées.
    Voilà pourquoi il n’avait jamais eu le courage de signer la demande. Il ne s’agissait que de remplir un formulaire, d’une procédure des plus simples, beaucoup plus simple que d’attendre le retour de cet examen tous les cinq ans. Mais cela aurait signifié l’arrêt de mort de son père, le droit pour l’État de se débarrasser de lui comme d’un déchet. Il ne pourrait jamais s’y résoudre.

    On découvre (ou redécouvre) parfois des textes oubliés ou passés inaperçus ; c’est le cas ici de L’Examen, de Richard Matheson, réédité chez Le Passager clandestin.