-
La chambre bleue
Titre : La chambre bleue
Roman original: « Les amants frénétiques » de Georges Simenon
Réalisateur : Mathieu Amalric
Acteurs principaux : Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau, Laurent Poitrenaux
Date de sortie française : 16 mai 2014
Récompenses : Sélectionné à Cannes dans la catégorie « Un certain regard »Synopsis : Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ? Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour. Du moins l’homme semble le croire. Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots. « La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. » Que s’est-il passé, de quel crime est-il accusé ?…
Un couple vient de faire l’amour, deux corps qui ne font qu’un et pourtant l’heure est de rentrer chacun chez soi, retrouver les trompés. Faire comme si de rien n’était. Amalric ne triche pas, d’entrée l’on sait que ces deux là, sont du mauvais côté. Il filme les corps, les sexes avec une certaine complaisance m’a-t-il semblé. Puis, on retrouve l’homme les mains entravées qui subit les questions des gendarmes, puis du juge. Adultère, meurtre, enquête, interrogatoire, flashbacks, procès. Le tout en un heure quinze.
Le nouveau film d’Amalric ne risque pas de réconcilier ses fans et ses détracteurs. Il est en effet extrêmement stylisé (trop ?), il se veut déroutant dans sa construction, les informations nous arrivant par bribes, et pourtant semble au final assez classique. Sa mise en scène se veut froide, clinique, pas la moindre empathie pour ses personnages, c’est peut-être là que le bât blesse. Tout semble jouer sur le même ton monocorde. Au spectateur de se débrouiller, d’y croire ou non. Son film ne m’a pas sur le coup emballé plus que ça. Pourtant, il distille petit à petit son venin, son trouble. Julien Gahyde encaisse les questions, une forme de lassitude, de fatalisme semble le frapper. Et semer encore plus le trouble chez le spectateur. Coupable ou innocent, manipulateur ou victime muette ? Toutes ces questions restent en suspens et donne au film toute sa saveur. Amalric joue parfaitement sur cette complexité, Léa Drucker et Laurent Poitrenaux (le juge) sont parfaits. Seule Stéphanie Cléau, co-scénariste également, m’a semblé un peu en deçà.
Simenon ne renierait certainement pas l’adaptation de son roman. A voir
-
Chroniques de Jérusalem
Titre : Chroniques de Jérusalem
Scénariste et Dessinateur : Guy Delisle
Éditeur : Delcourt (Shampooing)
Date de publication : 16 novembre 2011Synopsis : Guy Delisle et sa famille s’installent pour une année à Jérusalem. Mais pas évident de se repérer dans cette ville aux multiples visages, animée par les passions et les conflits depuis près de 4 000 ans. Au détour d’une ruelle, à la sortie d’un lieu saint, à la terrasse d’un café, le dessinateur laisse éclater des questions fondamentales et nous fait découvrir un Jérusalem comme on ne l’a jamais vu.
Quand on voit le spectacle qu’offre la religion dans le coin, ça donne pas trop envie d’être croyant.
Ah, merci mon Dieu de m’avoir fait athée.
-
The Amazing Spider-Man 2 : Le Destin d’un Héros (Rise of Electro)
Titre : Le Destin d’un Héros (Rise of Electro)
Cycle : The Amazing Spider-Man 2
Réalisateur : Marc Webb
Acteurs principaux : Andrew Garfield, Emma Stone, Jamie Foxx, Dane DeHaan, Colm Feore, Felicity Jones, Paul Giamatti
Budget : 230 M$
Date de sortie française : 30 avril 2014Synopsis : Ce n’est un secret pour personne que le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais Peter Parker va se rendre compte qu’il fait face à un conflit de bien plus grande ampleur. Être Spider-Man, quoi de plus grisant ? Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros, bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côté de Gwen. Mais être Spider-Man a un prix : il est le seul à pouvoir protéger ses concitoyens new-yorkais des abominables méchants qui menacent la ville. Face à Electro, Peter devra affronter un ennemi nettement plus puissant que lui. Au retour de son vieil ami Harry Osborn, il se rend compte que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp.
« Alors si, parce que tu refuses de me perdre, on ne peut pas être ensemble, tu crois vraiment qu’on arrivera à être heureux ? »
[Gwen Stacy à Peter Parker au bout de 10 minutes de film (!)]
Le nouveau Spider-Man est arrivé ! Après quelques adaptations dans les années 1970, après une trilogie marquante, après un reboot contestable, il fallait bien la suite du reboot… évidemment. D’autant que nous savons déjà que les studios Sony préparent d’ores et déjà un troisième et un quatrième opus, et deux spin-off intercalés (Sinister Six et Venom). C’est dire l’intérêt de ce film. Le premier opus de cette énième « trilogie » posait déjà la question : le personnage de Spider-Man a-t-il besoin d’être « rebooté »/remis à zéro aussi rapidement ? Ce deuxième opus répond clairement à son tour : non !
-
Morwenna
Titre : Morwenna (Among others)
Auteur : Jo Walton
Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
Date de publication : 2014 (avril)
Récompenses : Prix Nebula 2011 (meilleur roman) ; Prix Hugo 2012 (meilleur roman)Synopsis : Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privé à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres, notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Alors qu’elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère. Elle peut chercher dans les livres le courage de se battre.
Je n’ai pas fini de dire ce que je voulais à propos de Tolkien. Le lire, c’est comme être transporté dans son monde. C’est comme trouver une source magique dans un désert. Il a tout. C’est une oasis pour l’âme. Même maintenant, je peux toujours me retirer dans la Terre du Milieu et être heureuse.
-
Les coups de coeur des Imaginales
Titre : Les coups de cœur des Imaginales
Anthologiste : Stéphanie Nicot
Auteurs : Thierry Di Rollo (« Une simple promesse »), Jérôme Camut (« Le secret de Parsigou »), Erik Wietzel (« Le chirurgien »), Rachel Tanner (« La stratégie du chasseur »), Mélanie Fazi (« Trois renards »), Jean-Philippe Jaworski (« Profanation »), Sire Cédric (« Séréna »), Charlotte Bousquet (« La nuit sur le plateau du K’fèn »), Lionel Davoust (« Derrière les barreaux »), Samantha Bailly (« Élixir »)
Éditeur : ActuSF (Les trois souhaits)
Date de publication : 2013Synopsis : Tous les ans, le festival des Imaginales à Épinal est le grand rendez-vous de tous les amateurs de fantasy. Et chaque année, le festival choisit un auteur « coup de cœur ». Dirigée par Stéphanie Nicot, cette anthologie rassemble les dix écrivains français distingués, depuis 2004.
Dans la vallée, on dit des choses. On prétend que l’altitude aurait rendu chèvre tous les habitants. On dit aussi qu’à force de se marier entre eux, les Parsigousiens se seraient abâtardis. Pour d’autres, il roderait à Parsigou un sombre mal qu’il vaudrait mieux ignorer. Personne ne sait rien, mais tout le monde parle, comme toujours. (Jérôme Camut, Le secret de Parsigou)
-
ImaJn’ère 2014 arrive à grands pas !
La convention des littératures populaires et de l’imaginaire, portée par l’association angevine ImaJn’ère, sera cette année la quatrième du nom. Rendez-vous du 13 au 15 juin dans l’ « Athènes de l’Ouest » pour rencontrer des auteurs et des artistes du polar et de SFFF, dédicaces et tables rondes à la clé !
-
Pelo Malo
Titre : Pelo Malo
Scénario : Mariana Rondon
Réalisateur : Mariana Rondon
Acteurs principaux : Samantha Castillo, Samuel Lange Zambrano, Beto Benites
Date de sortie française : 2 avril 2014
Récompenses : Meilleur film au Festival de San Sébastian 2013Synopsis : Junior a 9 ans. Il vit à Caracas avec sa mère et son frère de 2 ans. Junior a les cheveux frisés de son père. Il voudrait avoir les cheveux lisses de sa mère. Junior adore chanter, danser avec sa grand-mère et se coiffer devant la glace. Mais pour sa mère, Junior est l’homme de la famille. C’est comme ça qu’elle l’aime…
Dans une ville grouillante, embouteillée par une circulation infernale, étouffé par des barres HLM dégradées, Mariana Rondon filme Caracas dans toute sa laideur. Et parmi ces milliers de personnes un zoom sur Junior un jeune môme en désamour complet avec sa mère Marta. Junior rêve de chanter, danser et surtout d’avoir des cheveux lisses, lui qui les a bouclés. Dans un pays ou le machiste semble avoir de beaux jours, Marta se heurte constamment à son fils, dont elle devine l’ambigüité sexuelle.
Le film fait penser par son sujet au magnifique « Tomboy » mais ne m’a pas ému comme l’avait fait Céline Sciamma. Si on peut comprendre l’inquiétude de la mère, pourquoi est-elle aussi détachée et dure avec Junior ? Elle semble constamment exaspérée, au bord de la crise de nerfs comme si Junior était une véritable tare pour elle. Ses vexations, sa dureté difficilement compréhensible. Mariana Rondon ne nous donne pas assez d’éléments pour expliquer son comportement. Aucune empathie donc pour cette mère, qui rabaisse sans cesse son fils ainé qui voudrait être aimé. Dommage car certaines scènes sont franchement réussies. Samuel Lange Zambrano est lui, en revanche, à la fois drôle et touchant par sa naïveté et son idée fixe.
Ce film vénézuélien malgré ce bémol, nous offre un regard intéressant sur la difficulté d’être différent. Mais qui définie la normalité ?
-
22/11/63
Titre : 22/11/63
Auteur : Stephen King
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : 28 fevrier 2013
Récompenses : Prix British Fantasy du meilleur roman 2012Synopsis : 22 novembre 1963 : 3 coups de feu à Dallas. Le président Kennedy s’écroule et le monde bascule. Et vous, que feriez-vous si vous pouviez changer le cours de l’Histoire ? 2011. Jake Epping, jeune professeur au lycée de Lisbon Falls dans le Maine, se voit investi d’une étrange mission par son ami Al, patron du diner local, atteint d’un cancer. Une « fissure dans le temps » au fond de son restaurant permet de se transporter en 1958 et Al cherche depuis à trouver un moyen d’empêcher l’assassinat de Kennedy. Sur le point de mourir, il demande à Jake de reprendre le flambeau. Et Jake va se trouver plongé dans les années 60, celles d Elvis, de JFK, des grosses cylindrées, d’un solitaire un peu dérangé nommé Lee Harvey Oswald, et d’une jolie bibliothécaire qui va devenir l’amour de sa vie. Il va aussi découvrir qu’altérer l’Histoire peut avoir de lourdes conséquences…
Tu sais ce qu’on dit sur la mafia, Georges : tu mets le pied dedans, t’en sors plus que les pieds devant.
-
Faut-il aller voir… X-Men : Days of Future Past ?
Après de longs mois où leur campagne virale a battu son plein, voici enfin, ce 21 mai 2014, X-Men : Days of Future Past, le crossover entre la première trilogieX-Men et le casting de X-Men : First Class !
Synopsis : Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants.
-
Zapping Ciné : La voie de l’ennemi – Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? – States of Grace
Comme prévu il y a peu, certaines sorties ciné peu intéressantes ou en redites par rapport à d’autres critiques-ciné déjà formulées sur le site seront ainsi condensées en un Zapping Ciné d’un format évidemment plus court, mais collant forcément à l’actualité des salles obscures. Aujourd’hui, trois films visionnés en ce début de mois de mai, trois contextes contemporains et trois constats radicalement différents. Tentez ou zappez, à vous de choisir !









