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Faut-il aller voir… La Planète des Singes : L’Affrontement ?
La Planète des Singes : L’affrontement (Dawn of the Planet of the Apes), la suite de La Planète des Singes : Les origines (Rise of the Planet of the Apes) sort le 30 juillet et nous rapprochera encore davantage de la Planète découverte dans les films plus anciens.
Synopsis : Une nation de plus en plus nombreuse de singes génétiquement évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui ont survécu au virus dévastateur qui s’est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui imposera l’espèce dominante sur Terre…
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Au premier regard
Titre : Au premier regard
Scénario Daniel Ribeiro
Réalisateur : Daniel Ribeiro
Acteurs principaux : Ghilherme Lobo, Fabio Audi, Tess Amorim
Date de sortie française : 23 juillet 2014Synopsis : C’est la fin de l’été à São Paulo. Leonardo, 15 ans, est aveugle. Il aimerait être plus indépendant, étudier à l’étranger, mais aussi tomber amoureux. Un jour, Gabriel, un nouvel élève, débarque dans sa classe. Les deux adolescents se rapprochent et progressivement, leur amitié semble évoluer vers autre chose. Mais comment Leonardo pourrait-il séduire Gabriel et savoir s’il lui plait puisqu’il ne peut pas le voir ?
« Au premier regard » pourrait paraitre comme une énième bluette sur les amours adolescentes. Détrompez vous, le film est avant tout et surtout une très belle histoire d’amour. Touché en plein cœur par le subtil jeu de ces jeunes acteurs, remarquablement dirigé par Daniel Ribeiro. Apprentissage de son identité sexuelle, difficultés de s’affirmer devant une double différence, le film de Ribeiro mène son récit avec beaucoup d’intelligence et de pudeur. Et où certains auraient cédé à la facilité, notamment dans la reconnaissance de son identité, Ribeiro conclut son film de la plus belle des manières. Ajoutez une bande son bien agréable, « Au premier regard » est une belle réussite.
Un très beau plaidoyer plein de tolérance. Laissez vous séduire.
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Première bande annonce pour le troisième opus du Hobbit
Et voilà qu’arrive enfin le premier trailer du troisième opus du Hobbit intitulé « La Bataille des cinq armées » ! Une bande annonce certes très courte mais qui permet au moins de se faire une petite idée de ce que donnera à l’écran le chapitre final des aventures de l’attachant Bilbo. On s’y attendait mais Peter Jackson semble avoir misé ici sur l’épique ainsi que sur davantage de sérieux dans le ton. Le choix de la voix de Billy Boyde (Pippin) interprétant « Steward of Gondor » en tant que fond sonore est également appréciable et ne manquera pas d’être salué par les fans de la précédente trilogie (le morceau était interprété par l’acteur dans « Le Retour du roi » alors que Faramir s’apprêtait à lancer une contre-attaque sur la cité d’Osgiliath). Je vous laisse apprécier :
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Circles
Titre : Circles
Scénario : Srdan Koljevic et Melina Pota Koljevic
Réalisateur : Srdan Golubovic
Acteurs principaux : Aleksandar Bercek, Leon Lucev, Nebojsa Glogovac, Hristina Popovic, Nikola Rakocevic
Date de sortie française : 9 juillet 2014
Récompenses : Prix spécial du Jury catégorie Drame au Festival du Film de Sundance, le Prix du Jury œcuménique dans la Section Forum du Festival International du Film de Berlin et le Grand Prix du Jury au Festival du Cinéma Méditerranéen de Bruxelles.Synopsis : 1993. Guerre en Bosnie. Marko, un soldat serbe, sauve Haris, un petit vendeur de cigarettes, des mauvais traitements de trois autres soldats et paye le prix de ce geste. Douze ans plus tard, le père de Marko travaille à la reconstruction d’une église quand le fils d’un des trois soldats se présente pour être embauché ; à Belgrade, un ami de Marko, chirurgien cardiaque, doit opérer une victime de la route qui se trouve être le meneur de la bande ; et, en Allemagne, Haris, qui mène une vie paisible avec sa famille, voit surgir l’ancienne petite amie de Marko, qui fuit un mari violent.
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Je voyage seule
Titre : Je voyage seule
Scénario : Ivan Cotroneo et Francesca Marciano
Réalisateur : Maria Sole Tognazzi
Acteurs principaux : Margherita Buy, Stefano Accorsi, Fabrizia Sacchi, Gianmarco Tognazzi
Date de sortie française : 9 juillet 2014Synopsis : Irène vient d’avoir 40 ans. Elle n’a ni mari, ni enfants mais un travail dont tout le monde rêve : elle est « l’invitée surprise » des hôtels de luxe, ce client redouté qui note et juge incognito les standards des services hôteliers. En dehors de son travail, il y a sa sœur Silvia et son ex Andrea. Irène ne recherche pas la stabilité, elle se sent libre et privilégiée. Pourtant, un événement va remettre en question ses certitudes…
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Le Versant féroce de la joie
Titre : Le Versant féroce de la joie
Auteur : Olivier Haralambon
Éditeur : Alma
Date de publication : 5 juin 2014Synopsis : Mort à 34 ans, Frank Vandenbroucke – « l’enfant terrible » du cyclisme belge – a captivé Olivier Haralambon, qui fut son coéquipier. Histoire d’une amitié et d’une fascination, ce récit d’une grande force littéraire décrit de l’intérieur les années où le cyclisme est passé de la légende au business.
Né dans une famille de cyclistes, Frank Vandenbroucke est un gamin du Hainaut dont la vie a été façonnée pour et par le vélo. Au seuil de l’an 2000, après un parcours turbulent, il est 3ème coureur mondial. Mais il ne résiste pas au dopage qui ne cesse de s’étendre dans le cyclisme professionnel. Dès lors sa carrière est émaillée de poursuites judiciaires et d’exclusions. « VDB » tente plusieurs retours, s’épuise en compétitions souvent sanctionnées d’abandons ou d’échecs. Suicides manqués, drogue, déboires amoureux : tout se conjugue contre lui malgré son brio et l’admiration que lui portent ses pairs. Il meurt brusquement à 34 ans, physiquement brisé.
Olivier Haralambon, lui aussi enfant du Nord et du cyclisme, a été fasciné par VDB avec qui il a couru, partageant les mêmes enthousiasmes et les mêmes épreuves. Menacé lui aussi dans sa santé par le dopage et la tension psychique d’un sport devenu de moins en moins sportif, il quitte le cyclisme professionnel pour suivre des études de philosophie et se confronter à l’écriture qui l’a toujours attiré.
Le versant féroce de la joie est un exercice d’admiration, un retour au cœur du peloton, mais aussi un travail littéraire sur le double et l’expérience des limites.Chez Lotto, Jean-Luc croyait encore en la valeur de sa science propre, de son expérience ; aux soins qui se transmettent de père en fils, ceux que les bleus reçoivent des anciens ; quand et combien de cortisone pour qu’elle ne bloque pas les muscles, combien et à quel moment précis les amphètes pour les débloquer, déboucher les gicleurs.
Le bonheur vient-il sans amertume ? La dépression est-elle la conséquence logique du refus du bonheur ? Non, ce ne sont pas les sujets du baccalauréat de philosophie pour l’an prochain, mais bien les questions sous-jacentes au Versant féroce de la joie, d’Olivier Haralambon. Rien que ça !
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L’Homme qu’on aimait trop
Titre : L’Homme qu’on aimait trop
Cycle : D’après le livre « Une femme face à la mafia » de Renée et Charles Le Roux (Albin Michel)
Réalisateur : André Téchiné
Acteurs principaux : Guillaume Canet, Catherine Deneuve, Adèle Haenel, Jean Corso, Judith Chemla
Date de sortie française : 16 Juillet 2014
Récompenses : Présenté « Hors compétition » au Festival de Cannes 2014Synopsis : 1976. Après l’échec de son mariage, Agnès Le Roux rentre d’Afrique et retrouve sa mère, Renée, propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l’homme de confiance de Renée, Maurice Agnelet, un avocat de dix ans son aîné et qui ne tarde pas à tomber en disgrâce auprès de sa mère. Il met alors en relation Agnès avec Fratoni, un mafieux, qui lui offre trois millions de francs pour qu’elle vote contre sa mère. Renée perd le contrôle du casino ce qu’Agnès supportera mal. Après une tentative de suicide, la jeune femme disparaît à la Toussaint 1977. On ne retrouvera jamais son corps. Trente ans après, Maurice Agnelet demeure l’éternel suspect de ce crime sans preuve ni cadavre. Convaincue de sa culpabilité, Renée se bat pour qu’il soit condamné…
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The Sixth gun, tome 1 : De mes doigts morts…
Titre : De mes doigts morts…
Série : The Sixth gun, tome 1
Scénariste : Cullen Bunn
Dessinateur : Bruan Hurtt
Éditeur : Urban Comics (Indies)
Date de publication : 2014 (juin)Synopsis : Alors que le continent américain se remet difficilement des blessures de la Guerre Civile, d’inquiétants individus sillonnent le Grand Ouest à la recherche de six pistolets maudits détenant à eux seuls assez de puissance pour mettre fin à l’humanité. Parmi eux, le général confédéré Oleander Hume, créature suspendue entre la vie et la mort, attend dans son cercueil le jour où il pourra enfin remettre la main sur l’un de ces artefacts. Pour l’heure, son épouse et quatre de ses cavaliers les plus fidèles ont retrouvé la trace de l’une de ces armes entre les mains de Becky Montcrief, jeune femme cherchant à venger la mort de son père adoptif.
Nombreux sont les augures et les secrets à découvrir de par le monde… Dès lors qu’on sait où regarder. Mais regarder au bon endroit et avoir le courage de maintenir les yeux ouverts, voilà qui ne va pas toujours de pair.
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The Cape : 1969
Titre : The Cape : 1969
Scénaristes : Joe Hill et Jason Ciaramella
Dessinateur : Neslon Daniel
Éditeur : Milady Graphics
Date de publication : 2014 (juin)Synopsis : 1969, guerre du Vietnam. Gordon Chase est pilote d’hélicoptère d’évacuation médicale, sous le feu ennemi. Quand son hélicoptère est abattu par les soldats vietcong, s’engage alors un jeu du chat et de la souris au cœur de la jungle et des rizières. Mais son équipe et lui vont bientôt découvrir qu’il y a plus encore que les horreurs de la guerre en territoire hostile. Un graphic novel viscéral, qui retrace le destin poignant et fantastique du père des enfants découverts dans The Cape.
Ils sont morts… Tous morts… J’ai perdu pied. Je le sais bien. Je vaux mieux que ça, cette croisade ne me ressemble pas, mais je m’en fous. Ce putain de vieillard m’a fait quelque chose, il m’a changé. Il m’a donné ce … ce pouvoir. Quoi qu’il puisse être. La magie, le vaudou, ça existe donc vraiment. Moi qui croyait que la magie, ça se bornait aux foires ou à la télé.
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Jimmy’s hall
Titre : Jimmy’s hall
Origine : D’après l’œuvre de Donal O’Kelly, scénario de Paul Laverty
Réalisateur : Ken Loach
Acteurs principaux : Barry Ward, Simone Kirby, Andrew Scott, Jim Norton, Aisling Franciosi, Francis Magee, Karl Geary
Date de sortie française : 2 Juillet 2014
Récompenses : Sélection officielle au Festival de Cannes 2014Synopsis : 1932 – Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s’occuper de la ferme familiale. L’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis… Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l’Eglise ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le « Hall », un foyer ouvert à tous où l’on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais l’influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.
Difficile pour moi de donner un avis complètement objectif, Ken Loach étant l’un de mes cinéastes préférés. Pour sa dernière réalisation (espérons que Loach revienne sur sa décision) les adieux sont de belles factures. Car même si « Jimmy’s Hall » n’est pas le meilleur film de ce géant, il n’en est pas moins hautement estimable. Loach filme cette Irlande qu’il aime tant avec la même envie de dénoncer la bêtise des hommes et les drames qu’elle engendre. Sous une apparence légère (la musique adoucit les mœurs dit-on) c’est bien une nouvelle fois l’intolérance insupportable par d’ignorants rigides qui est le cœur du film. Loach montre cette tension qui prend corps entre catholiques et protestants, amenant à des actes condamnables. La caméra de Loach capte ces tensions avec le talent qu’on lui connait. Avec une belle révélation dans le rôle de Jimmy, le charismatique Barry Ward. Sa scène avec Oonagh (Simone Kirby) d’une sensualité folle méritant à elle seule la vision du film. Plus léger que « Le vent se lève » palme d’or à Cannes, cette histoire montre que le chemin est encore bien long pour accepter les différences.
Certains reprocheront peut-être au grand Loach un certain académisme dans sa réalisation. N’empêche après Clint Eastwood et son excellent « Jersey Boys », les papys ont fiers allures. Voilà que retentit le «Amhran na bhFiann ». Thank You Mister Loach.