Circles
Titre : Circles
Scénario : Srdan Koljevic et Melina Pota Koljevic
Réalisateur : Srdan Golubovic
Acteurs principaux : Aleksandar Bercek, Leon Lucev, Nebojsa Glogovac, Hristina Popovic, Nikola Rakocevic
Date de sortie française : 9 juillet 2014
Récompenses : Prix spécial du Jury catégorie Drame au Festival du Film de Sundance, le Prix du Jury œcuménique dans la Section Forum du Festival International du Film de Berlin et le Grand Prix du Jury au Festival du Cinéma Méditerranéen de Bruxelles.
Synopsis : 1993. Guerre en Bosnie. Marko, un soldat serbe, sauve Haris, un petit vendeur de cigarettes, des mauvais traitements de trois autres soldats et paye le prix de ce geste. Douze ans plus tard, le père de Marko travaille à la reconstruction d’une église quand le fils d’un des trois soldats se présente pour être embauché ; à Belgrade, un ami de Marko, chirurgien cardiaque, doit opérer une victime de la route qui se trouve être le meneur de la bande ; et, en Allemagne, Haris, qui mène une vie paisible avec sa famille, voit surgir l’ancienne petite amie de Marko, qui fuit un mari violent.
En Bosnie, un jeune soldat venu voir son père et sa fiancée pendant une permission pendant la guerre des Balkans, est frappé à mort par trois de ses camarades pour avoir défendu un vendeur de cigarettes musulman. Douze ans plus tard, les protagonistes directs et indirects voient leur route se croiser de nouveau. Peut-on pardonner lorsque vous avez été meurtri à jamais ? C’est le thème central du film de Srdan Golubovic. Trois histoires pour montrer la folie meurtrière des hommes, trois histoires pour montrer aussi la force du pardon.
Dans une mise en scène parfois appuyée, le film porte un regard plein de compassion sur ses personnages, même les salauds gardent une pointe d’humanité. Remarquablement interprété et dirigé (les scènes entre le père du soldat disparu et le fils d’un de ses assassins valent à elles seules votre billet), « Circles » est un film poignant dans un pays où les cicatrices encore à vif ne demandent qu’à se rouvrir.
Golubovic réussit son film dans la mesure où il nous interpelle sur notre degré de tolérance. Un film généreux qui mérite qu’on s’y arrête.