Urbex, tome 1 : Villa Pandora
Titre : Villa Pandora
Cycle/Série : Urbex, tome 1
Scénariste : Vincent Dugomier
Dessinateur : Clarke
Éditeur : Le Lombard [site officiel]
Date de publication : 27 août 2021
Synopsis : Si les murs des vieux bâtiments pouvaient parler, que raconteraient-ils…? Depuis qu’Alex et Julie ont franchi la porte de la Villa Pandora, ils ont la réponse ! À présent, à chacune de leurs explorations urbaines, les deux adolescents sont assaillis par des visions de vies d’inconnus. Autant de fragments qu’ils vont devoir recoller, au risque de voir leur identité vaciller à mesure qu’ils tentent de comprendre les étranges pouvoirs dont les a investis la mystérieuse bâtisse.
Il est des portes qu’il ne faut jamais ouvrir.
Grâce à une Masse Critique Babelio, c’est avec Urbex qu’il nous est donné de découvrir un peu plus les œuvres de Vincent Dugomier (Les Enfants de la Résistance), ici accompagné du dessinateur Clarke.
Exploration urbaine
Julie et Alex sont deux lycéens passionnés d’urbex (« urban exploration » en anglais), ils visitent des bâtiments le plus souvent abandonnées, pratique non autorisée mais non lucrative. Et cette fois, ils pensent avoir mis la main sur une pépite : la villa Pandora semble n’avoir jamais été visitée par de tels explorateurs. Toutefois, les événements n’en deviennent que plus bizarres quand, ce soir-là et lors des explorations suivantes, les deux adolescents ont des visions communes et invasives. Que faut-il croire ? Sont-ils visés par ces apparitions ou sont-elles présentes pour n’importe qui ? Les questions se multiplient pour Julie et Alex, et leur entourage ne semble pas comprendre leur tourment. Il s’agit alors de trouver des réponses, quand bien même cela pourrait être risqué, car les apparitions sont parfois hargneuses ou dérangeantes…
Introduction au fantastique
Clarke et Dugomier ont décidé de narrer une fiction aux frontières du fantastique comme une ode à la découverte. Les deux protagonistes ont tous les codes de cette communauté « urbex », qui réunit autant de connectés en mal de découvertes. Ici, la narration leur en sert davantage que ce à quoi ils croyaient avoir affaire. Tout d’abord, les auteurs semblent brouiller les cartes dès le départ en mettant le doute sur l’identité de qui nous raconte cette histoire, et la dernière page ne fait que relancer ce mystère. Ensuite, chaque élément introduit (les hallucinations spatiales, les deux « fantômes » et leur proximité, les pouvoirs développés par les deux protagonistes, etc.) joue sur la corde du « bizarre autant qu’étrange », laissant le lecteur toujours sur le fil du rasoir entre réel ou surnaturel. Toutefois, le style graphique très épuré peut parfois créer un malaise, mais ce n’est pas là qu’il y a le plus d’éléments fantastiques, plus qu’il mise avant tout sur des scènes très sombres, avec rarement des paysages détaillés.
Urbex est donc une série qui débute doucement, mais a du potentiel.
Voir aussi :
Tome 2
Autres critiques :
Un commentaire
Yuyine
La série va assurément connaître un petit succès rien qu’aux noms des auteurs. J’aime beaucoup l’idée de maintenir un doute sur le réel et l’imaginaire, hâte de m’y plonger.