Cake
Titre : Cake
Scénario : Patrick Tobin
Réalisateur : Daniel Barnz
Acteurs principaux : Jennifer Aniston, Adriana Barraza, Anna Kendrick, Sam Worthington, Felicity Huffman, William H. Macy, Chris Messina
Date de sortie française : 8 avril 2015
Synopsis : Claire Bennett (Jennifer Aniston) va mal. Il n’y a qu’à voir ses cicatrices et ses grimaces de douleur dès qu’elle fait un geste pour comprendre qu’elle souffre physiquement. Elle ne parvient guère mieux à dissimuler son mal-être affectif. Cassante et parfois même insultante, Claire cède à l’agressivité et à la colère avec tous ceux qui l’approchent. Son mari et ses amis ont pris leurs distances avec elle, et même son groupe de soutien l’a rejetée. Profondément seule, Claire ne peut plus compter que sur la présence de sa femme de ménage Silvana (Adriana Barraza, citée à l’Oscar), qui supporte difficilement de voir sa patronne accro à l’alcool et aux tranquillisants. Mais le suicide de Nina (Anna Kendrick, également citée à l’Oscar), qui faisait partie de son groupe de soutien, déclenche chez Claire une nouvelle fixation. Tout en s’intéressant à la disparition de cette femme qu’elle connaissait à peine, Claire en vient à s’interroger sur la frontière ténue entre vie et mort, abandon et souffrance, danger et salut. Tandis qu’elle se rapproche du mari de Nina (Sam Worthington) et de leur fils, Claire trouvera peut-être un peu de réconfort…
Je ne suis pas une cinglée, en tout cas pas dans le sens ou on l’entend
« Cake » était annoncé comme un virage radical dans la carrière de Jennifer Aniston, et il est vrai que la Rachel Green de « Friends » est assez impressionnante dans le rôle de cette femme laminée par des douleurs tant physiques que morales, dont le quotidien s’apparente à un parcours du combattant épouvantable.
Mais malheureusement, on ne peut guère en dire autant de la mise en scène de Daniel Barnz qui semble bien banale. On se demande même par instant si Jennifer Aniston n’est pas laissée à l’abandon tant son jeu devient répétitif (long râle, mauvaise humeur et cynisme tout du long). C’est bien dommage car l’idée de ne pas en faire un personnage forcément sympathique est plutôt une bonne idée. Le film est sauvé par ses acteurs, Jennifer bien sur, mais aussi Adriana Barraza, Anna Kendrick ou Sam Worthington qui donnent un peu de densité à l’ensemble.
« Cake » n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, et n’évite pas les bons sentiments, mais cette femme esquintée et son long chemin douloureux vers une reconstruction nous touche finalement.