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Zapping ciné mai 2017 (ter)
Un cinéma pour ce week-end ! Voici quelques avis, si le cœur vous en dit.
Adieu Mandalay
Liangqing et Guo, deux jeunes Birmans, tentent une nouvelle vie à Bangkok, mais alors que Liangging veut régulariser sa situation, Guo n’est pas du même avis. Drame de l’immigration clandestine, quotidien de ces jeunes qui veulent travailler sans la crainte d’être dénoncé et/ou arrêté… : Midi Z réussit un film puissant, évitant toute la sensiblerie que le sujet pouvait laisser craindre. Son sens de la mise en scène fait merveille, les scènes dans l’usine filmées quasiment comme un documentaire renforcent la puissance du récit jusqu’à un dénouement qui vous laisse KO. Wu Ke-Xi en femme au caractère fort et indépendante est remarquable. A voir.
Les fantômes d’Ismael
Quelle déception ! Alors que les critiques presse déroulent le tapis rouge au dernier film d’Arnaud Desplechin, moi, humble et inconnu spectateur me demande bien pourquoi ? En effet pourquoi autant d’éloges à un réalisateur qui se regarde constamment le nombril, et ne nous montre que des personnages bien peu crédibles ? Desplechin nous conte deux histoires, celle d’Ismael et celle d’un film que lui-même tourne. Deux histoires croisées pour raconter la solitude, l’abandon, l’amour, la création, la souffrance de la création. Tout ça est recouvert d’un pseudo regard intellectualisé, (« forcément vous n’aimez pas car vous n’avez pas ma vue d’esprit »…). Franchement quel gâchis, AUCUNE empathie pour les personnages, dialogues insipides, histoire volontairement foutraque qui n’arrive jamais à nous émouvoir et à avoir un semblant d’intérêt. Desplechin veut mélanger les genres, pourquoi pas ! Encore faut-il un minimum de cohérence, et là, malheureusement, ça devient très vite navrant (voir la scène entre Amalric et Girardot). On est bien triste de voir deux grandes actrices tenter d’éviter le naufrage mais leurs personnages est à l’image du film, prétentieux et vain. Y a t’il encore un spectateur dans la salle ?
Cinéma, mon amour
Un documentaire touchant sur la foi d’un homme amoureux de cinéma et qui, tel un Don Quichotte contre les moulins à vent, tente de garder en vie la salle de cinéma qu’il dirige malgré une hausse incroyable des fermetures de salles en Roumanie. Alexander Belc filme ce formidable personnage engagé qu’est Victor Purice qui, à lui seul, rend ce documentaire intéressant et attachant.
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Zapping ciné avril 2017 (ter)
Si vous ne partez pas vous ressourcer entre ce deuxième tour présidentiel rude pour nos nerfs, évadez-vous au cinéma ! Voici quelques avis de votre serviteur.
Les initiés
Un sujet tabou, l’homosexualité en Afrique du Sud, est le fil conducteur de ce premier film. Une réflexion aussi sur la place de l’homme dans une société qui refuse toute autre sexualité que celle d’être hétéro. Trengove filme les rapports au plus près des corps avec une forme de brutalité comme si, malgré leur désir, l’acte se devait d’être viril, sans la moindre tendresse. Remarquablement dirigé, « Les initiés » propose une réflexion intéressante sur la place des homosexuels dans une société repliée sur la « normalité » hétéro. Jusqu’à une fin violente et radicale. Après « Moonlight » un nouveau film fort et prenant.
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Les derniers jours d'un homme
Titre : Les derniers jours d’un homme
Auteur : Pascal Dessaint
Éditeur : Editions Rivages
Date de publication : 2010 (mars) / 2013 (avril)Synopsis : Une cité industrielle du Nord-Pas-de-Calais où la pollution a tout gangrené. A quinze ans d’intervalle, deux voix se répondent. Celle d’un père, Clément, et celle de sa fille Judith. Ce sont des voix endeuillées. Clément raconte la mort de sa jeune épouse et l’horreur de l’usine qu’il finit par quitter, pour arriver au drame qui va tout faire basculer. Judith, elle, est âgée de dix-huit ans et orpheline. Elle parle de sa vie avec son oncle Etienne, qui l’a élevée, et cherche à éclaircir le mystère de la mort brutale de son père.
Quand les gens ne sont pas capables de s’inquiéter de votre sort, ce n’est pas la peine de leur offrir le spectacle de votre désastre.
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Noces
Titre : Noces
Scénario : Stephan Streker
Réalisateur : Stephan Streker
Acteurs principaux : Lina El Arabi, Sébastien Houbani, Banak Karimi, Alice De Lencquesaing, Olivier Gourmet, Zacharie Chassereaud, Aurora Marion, Neena Kulkarni
Date de sortie française : 22 février 2017
Récompenses : Prix du Jury Etudiant Festival International du Film d’Histoire – Pessac 2016, Prix du public et Prix des lycéens Arte Mare – Festival du Film Méditerranée de Bastia 2016Synopsis : Noces : Zahira, dix-huit ans, jeune belge d’origine pakistanaise, doit se conformer à la tradition, en épousant un homme choisi par ses parents. Amir, son frère, tente de lui venir en aide…
-C’est injuste. -Évidemment que c’est injuste. On est des femmes, qu’est-ce que tu crois.
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Le Rapport de Brodeck, tome 2/2 : L’Indicible
Titre : L’Indicible
Série : Le Rapport de Brodeck, tome 2/2
Auteur : Manu Larcenet
Éditeur : Dargaud [fiche officielle]
Date de publication : 17 juin 201ta6Synopsis : Manu Larcenet se confronte à une adaptation, celle du chef-d’oeuvre de Philippe Claudel, Le Rapport de Brodeck. Mais lorsque l’auteur de Blast et du Combat ordinaire s’empare du texte, c’est pour le faire sien, et lui donner une nouvelle vie éclatante, sombre et tragique. Des pages d’une beauté stupéfiante, magnifiant la nature sauvage et la confrontant à la petitesse des hommes, une plongée dans les abîmes, servie par un noir et blanc sublime et violent. Un très grand livre.
Ne vous excusez pas, je sais que raconter peut être un remède sûr.
Après un premier tome très introductif et porté sur le mystère planant, l’adaptation dessinée du Rapport de Brock par Manu Larcenet se conclue finalement de belle façon.
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Terreur
Titre : Terreur
Auteur : Dan Simmons
Éditeur : Robert Laffont
Date de publication : 2008Synopsis : 1845, Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court; le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé. Quel lien unit cette « chose des glaces » à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve?
Chacun de nous, je pense, interprétait ces paroles comme un adieu, comme un éloge funèbre nous concernant tous. Jusqu’à ce jour, nombre d’entre nous pensaient encore avoir une chance de survie. Nous savions désormais que nous n’en avions plus aucune. Jamais la glace ne renoncera à nous. Et la créature des glaces ne nous laissera jamais partir.
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Zapping ciné décembre 2016
Un week-end ciné vous tente ? Voici un petit aperçu de ce que vous pouvez aller voir… ou pas !
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La petite femelle
Titre : La petite femelle
Auteur : Philippe Jaenada
Éditeur : Julliard
Date de publication : 20 août 2015Synopsis : Au mois de novembre 1953 débute le procès retentissant de Pauline Dubuisson, accusée d’avoir tué de sang-froid son amant. Mais qui est donc cette beauté ravageuse dont la France entière réclame la tête ? Une arriviste froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui a couché avec les Allemands, a été tondue, avant d’assassiner par jalousie un garçon de bonne famille ? Ou n’est-elle, au contraire, qu’une jeune fille libre qui revendique avant l’heure son émancipation et questionne la place des femmes au sein de la société ? Personne n’a jamais voulu écouter ce qu’elle avait à dire, elle que les soubresauts de l’Histoire ont pourtant broyée sans pitié.
La première chose que lui inculque le colonel émotif, c’est que la vie est un combat. Même un enfant peut comprendre ça. Et même un enfant, à moins d’être complètement stupide, se doute bien que s’il y a combat, il est préférable de le gagner.
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Réparer les vivants
Titre : Réparer les vivants
Scénario : Katell Quillévéré et Gilles Taurand d’après le roman éponyme de Maylis de Kérangal publié chez Verticales
Réalisateur : Katell Quillévéré
Acteurs principaux : Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Bouli Lanners, Anne Dorval, Kool Shen, Monia Chokri, Alice Taglioni, Dominique Blanc, Karim Leklou, Finnegan Oldfield, Alice de Lencquesaing, Théo Cholbi, Gaétana Bellugi
Date de sortie française : 2 novembre 2016Synopsis : Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…
Un cœur ça ne se trouve pas comme cela.
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L’Attrape-rêves
Titre : L’Attrape-rêves
Scénario : Claudia Llosa
Réalisateur : Claudia Llosa
Acteurs principaux : Jennifer Connelly, Cillian Murphy, Mélanie Laurent, Oona Chaplin, Zen McGrath, Winta McGrath, Peter McRobbie, William Shimell
Date de sortie française : 26 octobre 2016
Récompenses : Le film était en compétition à la Berlinale 2014 et au Festival de Sundance 2015Synopsis : À Nunavut, dans le Grand Nord canadien, Nana Kunning consulte un guérisseur pour l’un de ses fils. Cette rencontre va bouleverser le cours de son existence. Vingt ans plus tard, son fils aîné part sur les traces de sa mère, accompagné d’une journaliste française. Nana est devenue guérisseuse aux confins du Cercle polaire…
Tu vas rester avec ton grand-père, c’est juste pour quelque temps.