Les Tuniques bleues, tome 1 : Un chariot dans l’Ouest
Titre : Un chariot dans l’Ouest
Série : Les Tuniques bleues, tome 1
Scénariste : Raoul Cauvin
Dessinateurs : Louis Salvérius et Willy Lambil
Éditeur : Dupuis
Date de publication : 1970
Synopsis : Un messager blessé parvient à atteindre le camp de Fort Bow. Il appartient à la garnison de Fort Defiance. Les soldats y subissent le siège des Indiens. Mais ils sont à bout de forces et à court de munitions. Il faut faire vite ! C’est donc un sergent Chesterfield déterminé, flanqué de son inséparable caporal Blutch et de leurs compagnons qui volent au secours des leurs. Pas facile de se déplacer sans encombre avec un chariot bourré de munitions, dans une zone infestée par les Indiens.
Apprenez, Bryan, qu’un sergent de la cavalerie des États-Unis ne pense jamais ! Il agit !
Humour au Far West, du franco-belge chez les cowboys : ça vous dit quelque chose ? Les Tuniques bleues m’intriguaient par l’intérêt qu’ils attiraient auprès de tant d’amateurs de bande dessinée.
Ce premier tome, Un chariot dans l’Ouest, plante le décor : des soldats états-uniens perdus dans ce qui va devenir la Guerre de Sécession entre survie, bêtise et ennemis. Rapidement, on peut se demander si Raoul Cauvin ne va pas trop chercher du côté de Lucky Luke, car les ficelles du scénario sont plutôt simples quand on est habitué à cette autre série sur le Far West, emplie des références du western. Heureusement, la plupart des répliques fait mouche, mais on ne peut pas dire que le scénario nous égaye par son originalité, bien au contraire ; il y a un objet que tout le monde veut, et on se l’échange à coups de colt et de répliques cinglantes toutes les dix pages.
Sergent ! S’il existait des médailles accordées aux imbéciles, il n’y en aurait jamais assez pour en recouvrir votre poitrine !
Le dessin est lui aussi assez représentatif de ces bandes dessinées à destination du grand public, misant sur des personnages très ronds et visuellement déjà drôles. Ce premier tome a, en revanche, une spécificité puisque l’année de publication, 1972, a vu Louis Salvérius décéder en pleine réalisation des planches. Heureusement, Willy Lambil le remplaça au pied levé, en assurant désormais l’aspect graphique de la série.
Ce Chariot dans l’Ouest part à toute allure pour lancer une série ô combien reconnue depuis, sans pour autant placer son niveau au sommet. On sent que le scénario comme le dessin sont issus de ce vieux milieu belge de la bande dessinée entre bonnes recettes et tradition ressassée, mais en même temps ce tome date de 1970… À nous de l’apprécier en connaissance de cause.
5 commentaires
Hervé
En fait, c’est à partir du numéro 6 que le scénario va commencer à se débrider (LA prison de Robertsonville). Le graphisme ne va pas cesser de s’améliorer. Ensuite, chaque lecteur ou trancge d’âge aura son album ou sa période préférée. Pour ma part, je préfère celle autour du numéro 20.
Dionysos
Ah, merci pour l’éclairage, car j’avoue que l’entame est sympa mais bateau. Je vais tâcher de poursuivre. 😉
belette2911
Un premier tome agréable, mais le dessin n’était pas super… j’ai adoré « Outlaw » et le magnifique « La prison de Robertsonville », dont le méchant Cancrella marquera tout le monde 😀
Dionysos
Je note. Il va falloir que je me procure, d’une façon ou d’une autre, la suite.
belette2911
J’ai quasi tout lu… non, j’ai quasi toute la collection, mais j’ai tout lu, puisque les derniers que je n’ai pas acheté, je les ai lu dans le magazine « Spirou » 😀
J’ai encore les premiers tomes en couverture souple, comme il existait avant et qui coûtaient moins cher que les cartonnés 😉