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Chroniques des Nouveaux Mondes, tome 1 : Le Voyageur solitaire
Titre : le Voyageur solitaire (recueil)
Cycle : Chroniques des Nouveaux Mondes, tome 1
Nouvelles : Le Voyageur solitaire ; Le Traqueur d’extrêmes ; Le Cas du chasseur ; L’Astroport
Auteur : Jean-Marc Ligny
Éditeur : ActuSF (Les Trois Souhaits)
Date de publication : mai 2008Synopsis : Tag Fades était un homme gris, aigri, amaigri. Un homme assez désespéré pour accepter de partir seul pour un voyage de cinquante-deux ans vers la planète Canaan à la recherche des premiers colons humains portés disparus. Mais ses motivations personnelles sont toutes autres. Pourra-t-il enfin être seul et échapper à l’humanité ? Et que trouvera-t-il en lui-même dans cette fuite sans retour ?
Premier des quatre récits de ce recueil, Le Voyageur Solitaire plante le décor des Chroniques des Nouveaux Mondes, un cycle de science fiction dans lequel Jean-Marc Ligny explore le futur mais surtout l’âme humaine, des profondeurs de l’espace à celle de la Terre. Une œuvre riche et puissante et qui ne cesse de nous renvoyer à nous-mêmes. Une des grandes réussites de l’auteur de Jihad, AquaTM et Inner City.Quand l’avenir est bouché, le passé vous étouffe.
« L’Astroport »
Bien avant de rééditer La Saga d’Oap Täo, ActuSF avait déjà « ressuscité » les Chroniques des Nouveaux Mondes de l’auteur plusieurs fois récompensés Jean-Marc Ligny, notamment grâce à la passion de Jérôme Vincent pour cet ensemble hétéroclite de nouvelles, de novellas et de romans composant un space opera sur la destinée de la Terre construit sur plusieurs décennies, notamment à partir de publications chez Fleuve Noir dans la fameuse collection Anticipation. La curiosité ne peut que pousser à découvrir ces quelques récits, et c’est mon amie Verdorie qui m’a procuré ces publications d’il y a quelques années, merci à elle.
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Terra Australis
Titre : Terra Australis
Scénariste : Laurent Frédéric Le Bollée
Dessinateur : Philippe Nicloux
Éditeur : Glénat (1000 Feuilles)
Date de publication : 2013Synopsis : Une des plus incroyables odyssées humaines de l’Histoire a eu lieu il y a un peu plus de 220 ans. Environ 1 500 hommes et femmes ont été déportés, entassés à bord de 11 navires, parcourant plus de 24 000 km sur trois océans. Ils étaient des bagnards, des forçats, des condamnés… le rebut de l’Angleterre! On les a envoyés à l’autre bout du monde, dans un pays qui n’existait pas encore. Aller sans retour vers l’enfer ou chance inespérée d’une nouvelle vie? Plus rien ne sera comme avant autour de ce nouveau monde, issu d’une terre ancestrale que les habitants d’origine appelaient Bandaiyan…
Sauvage. Farouche. Hostile. Lointaine. Ancienne. Brûlante. Masse nue, ocre, verte, bleu mer. Virginale et violente. Ma terre est isolée, à l’abri des regards, des haines et des souillures. Je la parcours hagard, ivre de sa beauté, fou de sa solitude. J’apprivoise le secret de ces fières latitudes. Les miens vivent ici depuis le début des temps. Vérité première et finale. Je ne sais même pas si mon pays a des frontières.
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L’Or, tome 1 : Issaïas ou le colibri
Titre : Issaïas ou le colibri
Série : L’Or, tome 1 (série prévue en 6 tomes)
Scénariste : Stéphane Piatzszek
Dessinateur : Frédéric Bihel
Éditeur : Futuropolis (fiche officielle)
Date de publication : 11 septembre 2014Synopsis : Guyane Française, Maripasoula, au bord du fleuve Maroni. Début des années 2000. Un village pris dans les soubresauts et les violences de la fièvre de l’or. Récit inspiré de la vie quotidienne méconnue et délirante des chercheurs d’or, L’Or est un feuilleton réaliste d’aventure et d’action en Amazonie, à la manière d’un western moderne. Issaias en est le premier des 6 volets.
– Les gendarmes !
– Ils bougeront pas. Leur moteur est trop faible… Ils savent que c’est cuit d’avance.
– Ils tirent pas ?
– Z’ont pas le droit… Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est te courir après, et un gendarme français, ça galope moins vite qu’une balle de flic brésilien.L’or, c’est ici l’or qui motive la quantité d’orpailleurs à la frontière entre le Brésil, le Surinam et la Guyane française. Frédéric Bihel et Stéphane Piatzszek débutent ainsi, avec Issaïas ou le colibri, une saga en six tomes chez Futuropolis qui nous dévoilera six points de vue sur l’exploitation et le trafic d’or, là où les principes républicains laissent la place à la jungle et à ceux qui savent en tirer profit envers et contre tous.
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Vostok
Titre : Vostok
Auteur : Jean-Hugues Oppel
Éditeur : Rivages (Rivages/Noir)
Date de publication : 6 février 2013Synopsis : Quelque part en Afrique, sous une chaleur étouffante, la société Métal-IK exploite les « terres rares », ces métaux stratégiques nécessaires à la haute technologie. Certaines multinationales, on le sait, ne sont pas très regardantes en matière de droit du travail. Aussi, lorsqu’une agence de l’ONU dépêche Tanya Lawrence sur place, elle n’est clairement pas la bienvenue. Face à l’hostilité générale, elle ne peut compter que sur Tony Donizzi, le guide que lui a assigné le consortium. Le climat s’alourdit vite dans la colonie minière de Métal-IK, alors qu’une autre menace, bien plus grande et moins perceptible, se profile…
Un distributeur de boissons est à la disposition de tous dans ce que les architectes spécialisés en aménagement intérieur de locaux professionnels appellent un espace-détente. Pour bien créer un espace-détente il faut : une table basse, une banquette inconfortable et trois fauteuils assortis (le personnel ne doit pas s’attarder) installés dans un angle mort ou un renforcement de couloir au format mouchoir de poche (la plante verte est optionnelle).
Après Barjot ! et sa truculence sarcastique, il fallait bien que je me fasse un avis plus approfondi sur Jean-Hugues Oppel. Et son plus récent Vostok est tombé à point nommé.
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Le double corps du roi
Titre : Le double corps du roi
Auteurs : Thomas Day et Ugo Bellagamba
Éditeur : Mnémos (Icarès) / Folio SF
Date de publication : 2003 / 2007Synopsis : À Déméter, la monarchie se meurt. Absû Déléthérion, général ambitieux, assassine le vieux roi Yskander et se proclame régent. Pour asseoir son règne, il a besoin de l’armure fabriquée jadis par le Dieu-Forgeron, symbole de la légitimité monarchique : l’Hérakléion. Malheureusement pour le régicide, Égée Seisachtéion, poète et bretteur hors pair, confident d’Yskander, s’empare de l’armure. Aidé du contrebandier Johan Solon, il la cache dans la Canopée, royaume sylvestre réputé impénétrable, où vivrait un héritier au trône. La lutte contre le despote Déléthérion s’engage, inégale, sanglante, désespérée…
Personne ne vit ici, seuls les fous dans votre genre. Vous voilà prisonniers du domaine de la pluie, des parasites, de la boue, des plantes qui poussent en un jour, des arbres qui tombent foudroyés, des talus qui s’effondrent et des gouffres qui apparaissent comme par magie. D’un voyage à l’autre nous ne reconnaissons jamais les endroits par lesquels nous passons. Nous survivons car nous savons la forêt vivante et lui expliquons à chaque pas que nous ne représentons que peu de nourriture pour elle.
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Rien ne nous survivra. Le pire est avenir
Titre : Rien ne nous survivra. Le pire est avenir
Auteur : Maïa Mazaurette
Éditeur : Mnémos / Folio SF
Date de publication : 2009 / 2011
Récompenses : Prix Imaginales des lycéens (2010)Synopsis : Les jeunes ont rasé Paris, ont renversé les fondamentaux de notre société ; les jeunes ont osé briser le plus délicieux des tabous : tuer les vieux. Tous les vieux. À partir de vingt-cinq ans. Laissez les Théoriciens vous expliquer pourquoi. Dans cette atmosphère de guerre civile, de poudre et de béton calciné, deux snipers émergent : Silence, l’idole que les jeunes suivraient en enfer, et l’Immortel, qui compte bien faire vivre l’enfer à Silence. Quel meilleur terrain de chasse que les toits parisiens ?
Le savoir se périme, les humains aussi. On achève bien les logiciels. Le manque d’adaptation des vieux nécessitait qu’on les termine. De plus, les vieux innocents n’existent pas. Ils ont tous au moins tué un jeune : celui qui vivait en eux.
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Le commando des Immortels
Titre : Le commando des Immortels
Auteur : Christophe Lambert
Éditeur : Fleuve noir / Pocket
Date de publication : 2008 / 2010
Récompenses : Prix Bob Morane 2009 (meilleur roman français)Synopsis : Enlisés en pleine guerre du Pacifique, les États-Unis ont besoin de renforts pour combattre les Japonais. Ils font appel aux êtres les plus aguerris aux milieux hostiles, un peuple en harmonie avec la nature et aux sens plus développés que ceux des humains : les Elfes, dont la dernière réserve se situe au Sylvaniel, en territoire américain. Après de délicates négociations, les habitants du Sylvaniel acceptent d’envoyer en Asie cinq des leurs pour former les alliés aux techniques de guérilla. Leur seule exigence : emmener avec eux un distingué gentleman spécialiste de l’elfique, un professeur nommé Tolkien. Au cœur de la jungle, le cauchemar commence pour les humains et les Elfes…
Les mythes nous révèlent ce que les êtres pensants ont en commun d’une époque à l’autre, d’un continent à l’autre. Seuls les ornements diffèrent.
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Trois oboles pour Charon
Titre : Trois oboles pour Charon
Auteur : Franck Ferric
Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
Date de publication : 2014 (novembre)Synopsis : Pour avoir offensé les dieux et refusé d’endurer sa simple vie de mortel, Sisyphe est condamné à perpétuellement subir ce qu’il a cherché à fuir : l’absurdité de l’existence et les vicissitudes de l’Humanité. Rendu amnésique par les mauvais tours de Charon – le Passeur des Enfers qui lui refuse le repos –, Sisyphe traverse les âges du monde, auquel il ne comprend rien, fuyant la guerre qui finit toujours par le rattraper, tandis que les dieux s’effacent du ciel et que le sens même de sa malédiction disparaît avec eux.
Dans une ambiance proche du premier Highlander de Russell Mulcahy, Trois oboles pour Charon nous fait traverser l’Histoire, des racines mythologiques de l’Europe jusqu’à la fin du monde, en compagnie du seul mortel qui ait jamais dupé les dieux.Les dieux m’en veulent. Ils en veulent aux hommes qui, trop heureux ou trop amers, deviennent oublieux dans leurs prières. Mais, quoi qu’ils en pensent, je vais rester ici. Maintenant je suis vieux et je le dis : la ville est pour les filous. La mer pour les aventuriers. La route pour les brigands. Le champ est l’unique lieu décent pour l’homme honnête.
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Fantasy : Les coups de coeur de l’année 2014
Nous voilà arrivés en décembre, le moment idéal pour revenir sur certaines des sorties littéraires les plus marquantes de l’année dans le domaine de la fantasy. En tout : pas moins de onze coups de cœurs pour 2014, autant de romans qui, je l’espère, ne manqueront pas de séduire les amateurs de littérature de l’imaginaire. Et qui sait, peut-être glanerez-vous ici où là quelques idées de cadeaux à offrir ou commander à l’approche des fêtes… Bonne découverte !
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Le roi disait que j’étais diable
Titre : Le roi disait que j’étais diable
Auteur : Clara Dupont-Monod
Éditeur : Grasset
Date de publication : 20 août 2014
Récompenses : Prix Littéraire des PrincesSynopsis : Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.La joie est stupide. Elle s’offre facilement. C’est l’émotion la plus reconnaissable, donc la moins perfide. Elle fendille les visages avec la stupeur un peu niaise de se découvrir léger. Rien n’est plus angoissant qu’un être joyeux. Comment peut-il ignorer la faim et les menaces ? La joie produit de mauvais combattants. Je lui préfère la colère, c’est une autre histoire. Elle fait bouillir le sang. Elle est la forme même de la vie, sa première vocifération. Elle peut trahir. J’aime la colère parce qu’elle a toujours quelque chose à révéler.
Le sixième roman de Clara Dupont-Monod mise sur les blancs de l’Histoire pour bâtir une légende, celle d’Aliénor d’Aquitaine.