• Notre-Dame des Loups

    Notre-Dame des Loups Hélios

    Titre : Notre-Dame des Loups
    Auteur : Adrien Tomas
    Éditeur : Mnémos (Hélios) (fiche officielle)
    Date de publication : 4 septembre 2015 (mai 2014 en grand format)

    Synopsis : 1868, aux confins de l’Amérique, les Veneurs, une petite troupe d’hommes et de femmes sans foi ni loi, aux munitions forgées d’argent, l’âme froide comme l’acier, parcourent les immensités de l’Ouest sauvage.
    Ils s’enfoncent, la peur au ventre mais déterminés, dans les gigantesques forêts. Ils connaissent leur mission : elle pue le sang et la mort. Elle a le son des chairs qui se déchirent et des os qui rompent, des incantations vaudou, des balles qui sifflent et des molosses qui aboient. Au loin, les premiers hurlements se font entendre. La chasse commence… Une chasse qui doit réussir quel qu’en soit le prix…
    Empruntant aux westerns comme aux films d’horreur, Adrien Tomas nous emporte dans un tourbillon de neige, de sang et d’action parfaitement maîtrisée.
    Avec le succès de La Geste du Sixième Royaume (prix Imaginales 2012) et La Maison des Mages, Adrien Tomas frappe de nouveau très fort avec Notre-Dame des Loups, un roman furieusement fantastique dont l’atmosphère nous plonge dans un Ouest sauvage balayé par les blizzards, aux forêts infinies hantées par nos peurs primordiales.

    Note 4.0
     
    Coup de coeur

    Les steaks sont trop cuits, les haricots pas assez, la bière trop légère et le whiskey si coupé à l’eau que j’ai l’impression de boire du thé. Mais ça fait du bien d’avoir un repas chaud dans le bide. Quand on est Veneur, dès qu’on peut manger, on mange. Beaucoup. On fait des réserves à se faire péter le ventre, on dort, comme des bienheureux, on baise, on picole, on se repose, bref, on se refait une santé. Puis on repart, et on passe deux mois à grignoter des racines, du pemmican et du lard séché, à se traîner dans la boue et la glace et à regarder tout le temps derrière notre épaule, avec la trouille permanente de voir un Rej s’approcher de trop près.

    Les conseils de ma chère et tendre m’ont encore frappé ! Oui, vous avez bien lu, les stigmates sont cuisants et, en parlant de griffes mal placées, Notre-Dame des Loups envoie du bois yo’ ! Alors ramassez vos tripes et courrez comme moi aux trousses d’Adrien Tomas et de ses comparses chasseurs de wendigos !

  • Martha Jane Cannary, tome 3 : Les années 1877 – 1903

    Martha Jane Cannary 3

    Titre : Martha Jane Cannary : Les années 1877 – 1903
    Série : La vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane
    Scénariste : Matthieu Blanchin
    Dessinateur : Christian Perrissin
    Éditeur : Futuropolis
    Date de publication : 2012

    Synopsis : Ayant perdu son emploi au Pony Express en 1877, Martha reprend une vie d’errance et de petits boulots (cuisinière dans des ranchs, infirmière, lingère…) Au fur et à mesure des rencontres, généralement bien arrosées, n’hésitant pas à jouer du poing ou du fusil, elle forge sa propre légende qui sera bientôt amplifiée par la parution d’un article d’Horacio Maguire sur les exploits de celle que l’on surnomme Calamity Jane. Femme libre, alcoolique, rebelle, volontaire, elle refuse de participer au cirque ambulant de Buffalo Bill, mais participera quelques années plus tard au Wild West Show. Elle entreprend l’écriture des lettres à sa fille en 1879, ce qui permettra des années plus tard au grand public de découvrir une Calamity Jane plus intime. C’est cependant une tout autre femme que nous font découvrir aujourd’hui les auteurs de Martha Jane Cannary…

    Note 4.0

    Je reviens à Deadwood avec l’envie d’y rester cette fois-ci. C’est bien vrai que je me sens d’ici plus que partout ailleurs. Et Dieu sait que je l’ai roulée ma bosse !

  • Martha Jane Cannary, tome 2 : Les années 1870 – 1876

    Martha Jane Cannary 2

    Titre : Martha Jane Cannary : Les années 1870 – 1876
    Série : La vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane
    Scénariste : Christian Perrissin
    Dessinateur : Matthieu Blanchain
    Éditeur : Futuropolis
    Date de publication : 2009

    Synopsis : Après un premier tome primé à St Malo et à Angoulême, Blanchin et Perrissin reviennent avec la suite tant attendue de la biographie de celle que l’on appelait Calamity Jane. Nous avions laissé Martha Jane Canary au printemps de 1869, après l’attaque des indiens à Goose Creek, là où le capitaine Egon la baptisa «Calamity Jane». A la fin de l’hiver 1874, Martha Jane vit dans un ranch à la lisière des Badlands. Sa fille Janey, née en septembre 1873, a quelques semaines quand elles échouent ici. Martha Jane ne se montre pas vraiment une très bonne mère, laissant la femme du fermier s’occuper de sa fille tandis qu’elle s’occupe des travaux de la ferme. Elle finit par avouer qui est le père de l’enfant, le célèbre Wild Bill Hickok…

    Note 4.0

    C’est en novembre 1868 que Custer tient enfin son fait d’arme. La charge meurtrière qu’il mène au camp cheyenne de Washita se solde par la mort de plusieurs dizaines de femmes et d’enfants. Les journalistes à sa botte transforment cet odieux massacre en une charge héroïque. Ainsi, Custer devient l’emblème de toute une nation qui juge l’Indien comme un anachronisme entravant la bonne marche du progrès.

  • Journal des années de poudre

    Journal des années de poudre

    Titre : Journal des années de poudre
    Auteur : Richard Matheson
    Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
    Date de publication : 2003

    Synopsis : Après plusieurs années durant lesquelles leurs routes ne se sont pas croisées, le journaliste Frank Leslie rencontre par hasard son ami Clay Halser dans un saloon. Clay est une véritable légende de l’Ouest, la presse l’a surnommé « le Prince des Pistoliers ». Il a survécu à la guerre de Sécession, a été hors la loi un temps, marshal fédéral ensuite, avant de sombrer dans le désespoir et le jeu. À peine âgé de trente ans mais usé jusqu’à la trame, Clay n’a plus rien d’un homme ; il ressemble à une créature de la nuit. Alors que Frank est sur le point de demander à son ami quels sont les événements qui l’ont vampirisé à ce point, celui-ci est assassiné, laissant derrière lui une femme qui ne le pleurera pas, une fille de trois ans et un journal — quelques cahiers qui décrivent la vie quotidienne d’un homme confronté à la violence, condamné à payer au prix fort son entrée dans l’Histoire.

    Note 4.0

    -Nous sommes victimes de notre notoriété. Nous ne sommes plus des humains mais des créations de l’imagination. Les journalistes nous ont dotés de qualités qu’aucun homme ne peut posséder. Nos vies sont écrites sur le sable, Monsieur Halser. Nous sommes des morts-vivants.
    Je pense qu’il a raison. Peut-être que ceux qu’on appelle les « professionnels de la gâchette » sont sur le déclin ; peut-être que les virtuoses du revolver qui régnaient sur la frontière ne seront plus, d’ici peu, que le vague souvenir d’une époque de courte durée. Un mort-vivant. Voilà ce que je suis depuis un bon moment.

  • Martha Jane Cannary, tome 1 : Les années 1852 – 1869

    Martha Jane Canary tome 1

    Titre : Martha Jane Cannary : Les années 1852 – 1869
    Série : La vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane
    Scénariste : Christian Perrissin
    Dessinateur : Mathieu Blanchain
    Éditeur : Futuropolis
    Date de publication : 2008
    Récompenses : Prix Ouest France (2008). Prix Essentiel à Angoulême (2009).

    Synopsis : Martha Jane Cannary est certainement l’une des personnalités les plus connus des États Unis d’Amérique, sous le nom de Calamity Jane. Mais qui est-elle réellement ? Christian Perrissin et Matthieu Blanchin se sont penchés sur les écrits de Calamity Jane, Les Lettre à sa fille, et sur de nombreux autres écrits pour nous raconter la vie de cette aventurière, célèbre, mais assez méconnue, qui a croisé le Général Custer, et dont le grand amour se nommait Wild Bill Hickok. Mais c’est avant tout le portrait d’une femme que les auteurs dévoilent au-delà du mythe dans cette trilogie intimiste à grand spectacle.

    Note 4.0

    Je vais vous dire, MISS CANNARY : vous êtes une véritable calamité, pour ce convoi et pour l’armée des États-Unis toute entière ! Voilà ce que vous êtes : une CALAMITÉ !!!

  • The salvation

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    Titre : The salvation
    Scénario : Kristian Levring
    Réalisateur : Kristian Levring
    Acteurs principaux : Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan, Jonathan Pryce, Eric Cantona, Douglas Henshall, Mikael Persbrandt
    Date de sortie française : 27 aout 2014
    Hors compétition Festival de Cannes 2014

    Synopsis : 1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi.

    Note 3.0

    Lorsque que des truands à l’air patibulaire assassine femme et fils sous vos yeux ou presque, après la douleur insupportable, l’heure de la vengeance vient sonnée. Œil pour œil, dent pour dent. Faut pas le chauffer le Mads. Eva Green est toujours aussi belle malgré une vilaine cicatrice à la bouche, Mads Mikkelsen est aussi bavard qu’Eva (elle est muette dans le film) mais son regard toujours aussi pénétrant en dit long sur ses intentions. Cantona vient jouer les méchants, sans avoir grand-chose à montrer. On notera la très belle photographie de Jens Schlosser, les splendides paysages de ce mythique Ouest américain. Un western avec tous les codes du genre, (injustice, vengeance etc.…) et un casting international. « The salvation » est un western classique, ultra violent, ultra référencé aussi : on pense forcément à Sergio Léone, à Tarantino.

    Même si le film de Kristian Levring n’arrive jamais à atteindre le niveau de ses glorieux confrères, cette sanglante loi du talion a assez de cartes dans son jeu, pour le rendre, à défaut d’être inoubliable, plutôt intéressant. Ni plus, ni moins.

  • Les Tuniques bleues, tome 1 : Un chariot dans l’Ouest

    Les Tuniques bleues 1 Un chariot dans l'Ouest

    Titre : Un chariot dans l’Ouest
    Série : Les Tuniques bleues, tome 1
    Scénariste : Raoul Cauvin
    Dessinateurs : Louis Salvérius et Willy Lambil
    Éditeur : Dupuis
    Date de publication : 1970

    Synopsis : Un messager blessé parvient à atteindre le camp de Fort Bow. Il appartient à la garnison de Fort Defiance. Les soldats y subissent le siège des Indiens. Mais ils sont à bout de forces et à court de munitions. Il faut faire vite ! C’est donc un sergent Chesterfield déterminé, flanqué de son inséparable caporal Blutch et de leurs compagnons qui volent au secours des leurs. Pas facile de se déplacer sans encombre avec un chariot bourré de munitions, dans une zone infestée par les Indiens.

    Note 3.0

    Apprenez, Bryan, qu’un sergent de la cavalerie des États-Unis ne pense jamais ! Il agit !

    Humour au Far West, du franco-belge chez les cowboys : ça vous dit quelque chose ? Les Tuniques bleues m’intriguaient par l’intérêt qu’ils attiraient auprès de tant d’amateurs de bande dessinée.

  • The Sixth gun, tome 1 : De mes doigts morts…

    The sixth gun

    Titre : De mes doigts morts…
    Série : The Sixth gun, tome 1
    Scénariste : Cullen Bunn
    Dessinateur : Bruan Hurtt
    Éditeur : Urban Comics (Indies)
    Date de publication : 2014 (juin)

    Synopsis : Alors que le continent américain se remet difficilement des blessures de la Guerre Civile, d’inquiétants individus sillonnent le Grand Ouest à la recherche de six pistolets maudits détenant à eux seuls assez de puissance pour mettre fin à l’humanité. Parmi eux, le général confédéré Oleander Hume, créature suspendue entre la vie et la mort, attend dans son cercueil le jour où il pourra enfin remettre la main sur l’un de ces artefacts. Pour l’heure, son épouse et quatre de ses cavaliers les plus fidèles ont retrouvé la trace de l’une de ces armes entre les mains de Becky Montcrief, jeune femme cherchant à venger la mort de son père adoptif.

    Note 3.0

    Nombreux sont les augures et les secrets à découvrir de par le monde… Dès lors qu’on sait où regarder. Mais regarder au bon endroit et avoir le courage de maintenir les yeux ouverts, voilà qui ne va pas toujours de pair.

  • Goodbye Billy

    Good bye Billy

    Titre : Goodbye Billy
    Auteur : Lauren Whale
    Éditeur : Critic
    Date de publication : 2014 (juin)

    Synopsis : 14 juillet 1881, Old Fort Sumner. Lorsque la nuit tombe sur ce coin perdu du Nouveau-Mexique, l’Ouest américain ne le sait pas encore, mais on va l’amputer d’une légende. Tapi dans l’ombre, Billy the Kid attend son heure. Dans quelques secondes, ses actes changeront à jamais le cours de l’Histoire. Décembre 2012, Washington, bibliothèque du Congrès. Un archiviste examine un exemplaire du Miami Chronicle daté de 1934. Soudain, une photo retient son attention : les revenants existeraient-ils ? Tandis que les sbires d’un candidat à la présidence suppriment les dossiers compromettants de leur employeur, un groupe d’historiens de choc, dirigé par Richard Benton, se met en quête de la vérité. Quel lien unit donc un jeune hors-la-loi du XIXe siècle à un requin politique de l’ère spatiale ? Dick Benton et son équipe feront l’impossible pour le savoir.

    Note 4.0

    Un instant, il tenta d’imaginer ce que représentait une fusillade dans le vieux Far West. Les balles qui sifflent, la fumée des colts, les détonations et les cris. L’odeur âcre du tabac dans les saloons, les danseuses, les parties de cartes qui ne finissent pas toujours bien. Quel effet cela faisait-il de se camper au milieu d’une rue poussiéreuse, le revolver bas sur la hanche, à dévisager son vis-à-vis ? De quel bois fallait-il être constitué pour ne pas en mourir de peur ? Même si la dernière vision ne représentait probablement que celle du cinéma, elle véhiculait dans l’imaginaire populaire plus de signification que toues les autres réunies. Et cet homme là, Billy the Kid, incarnait tout cela et plus encore. Lui aussi avait manié le Colt, chevauché avec et contre la loi, lui aussi avait ri à la face de la mort. Il était le dernier des géants.

     

    Lorsqu’on lui annonce qu’il passera la fin de sa carrière aux archives de la bibliothèque du Congrès, Dick Benton, tout juste congédié par le FBI, comprend que ses supérieurs entendent bien le mettre au placard et ne plus jamais entendre parler de lui. Ils en auront pour leur frais, car dès son arrivée l’ex-agent découvre que des liens un peu louches existent entre le populaire candidat républicain à la présidence et … le célèbre hors-la-loi Billy the Kid ! Une information que beaucoup semblent près à tout pour faire disparaître…

  • The Homesman

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    Titre : The Homesman
    Œuvre originale : The Homesman, roman de Glendon Swarthout
    Réalisateur : Tommy Lee Jones
    Acteurs principaux : Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Grace Gummer, Miranda Otto, Sonja Richter, John Lithgow, Meryl Streep, David Dencik, James Spader
    Date de sortie française : 18 mai 2014
    Récompenses : Sélection officielle Festival de Cannes 2014

    Synopsis : En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska. Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s’associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.

    Note 2.5
     
     

    J’attendais peut-être trop de la deuxième réalisation du grand Tommy Lee Jones, après le remarquable « Trois enterrements ».

    Dans »The homesman », Jones filme les grands déserts américains, la dureté de la vie, notamment celle des femmes, devant se battre sur plusieurs fronts. Certaines ne trouvent pas l’âme sœur (Hilary Swank), d’autres y perdent carrément la raison. Quand la première décide de convoyer trois de ces jeunes femmes vers le Missouri, elle sait les dangers qui l’attende. Mais le destin met sur sa route un vieux loup solitaire qui, par appât du gain, décide de faire route avec la jeune femme. Pour les nostalgiques des westerns de la grande époque, ne vous attendez pas à un road movie épique, débridé. Jones filme la dureté de la vie, les grands espaces, l’incommunicabilité d’êtres qui souffrent de solitude. Le personnage d’ Hilary Swank femme pieuse en mal d’amour ne m’a pas complètement convaincu, même le grand Tommy m’a semblé parfois bien plus proche du cabotinage que de l’empathie. Bien sûr, ce duo insolite va rencontrer les archétypes du western, oui il y aura des indiens, des personnages peu scrupuleux, des lâches, des antipathiques indécrottables. Une fois le cahier des charges lié au genre rempli, la machine m’a semblé tourner à vide. Le film s’allonge durablement alors qu’un montage plus resserré m’aurait semblé plus approprié.

    Un western féministe qui à le mérite de montrer le sort des femmes dans une période (1854) ou le machisme à la peau dure. Pas désagréable à regarder mais l’émotion reste bien trop rare.

    Autres critiques : Cléo Ballatore