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Joe, l’aventure intérieure
Titre : Joe, l’aventure intérieure
Scénariste: Grant Morrison
Dessinateur: Sean Murphy
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 5 octobre 2012Synopsis : Il doit déménager sous peu de la maison qu’il occupait avec sa mère. Mais lors d’une crise d’hypoglycémie, Joe va se retrouver projeté dans un monde d’heroic fantasy et partir dans une quête intime et fantastique pour assurer sa survie.
-Le foyer est prêt à tenir le siège jusqu’à la fin des temps. S’il le faut, nous attendrons que la mort meure… mais sans répondre à ses attaques, sans l’affronter, car ce combat est sans espoir. Nous créerons un monde où elle n’entrera pas. Sans chevaliers,
sans enfants, sans braves capitaines. Sans précipiter les meilleurs dans le labyrinthe. Le Foyer est le dernier havre de tous les voyages.
– Qu’est-il arrivé aux étoiles ? Le ciel est tout noir.
– Le peuple n’a pas besoin d’étoiles. Ils t’ont toi.A l’occasion du festival Quai des Bulles de Saint-Malo, Urban Comics a eu la bonté de m’organiser une interview avec un des illustrateurs américains les plus en vogue du moment et dont je suis un fervent admirateur, Sean Murphy, dont j’ai déjà chroniqué les deux excellents volumes de Tokyo Ghost et dont le Batman White Knight commence seulement à être publié aux Etats-Unis. Pour ne pas paraître trop ridicule devant le monsieur, j’ai pris le temps de réviser un peu mon Sean Murphy. Joe, l’aventure intérieure (ou Joe the Barbarian en VO), écrit par Grant Morrison, lui aussi très à la mode, propose un voyage merveilleux dans le monde halluciné d’un enfant diabétique.
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Le Camp des autres
Titre : Le Camp des autres
Auteur : Thomas Vinau
Éditeur : Alma (Romans) [site officiel]
Date de publication : 24 août 2017Synopsis : Gaspard fuit dans la forêt avec son chien. Il a peur, il a froid, il a faim, il court, trébuche, se cache, il est blessé. Un homme le recueille. L’enfant s’en méfie : ce Jean-le-blanc, est-ce un sorcier, un contrebandier ?
En 1907, Georges Clemenceau crée les Brigades du Tigre pour en finir avec « ces hordes de pillards, de voleurs et même d’assassins, qui sont la terreur de nos campagnes ». Au mois de juin, la toute nouvelle police arrête une soixantaine de voleurs, bohémiens et déserteurs réunis sous la bannière d’un certain Capello qui terrorisait la population en se faisant appeler la Caravane à Pépère. C’est avec eux, que Gaspard, l’enfant insoumis, partira un matin sur les routes.Le givre fait gueule la lumière. Lorsqu’il a voulu ouvrir les yeux, sa paupière gauche était encore collée par le sang. Il passe plusieurs minutes, mains en coupe autour du visage, à tenter de réchauffer lentement par son haleine la peau tuméfiée de ses joues, les croûtes sur ses arcades fendues, l’arc-en-ciel de coups sur sa petite tronche d’ange écrasée.
Les éditions Alma ont proposé pour la rentrée littéraire 2017 un roman d’un auteur qui a déjà écrit plusieurs fois pour eux : Thomas Vinau, avec Le Camp des autres.
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Superman : American Alien
Titre : American Alien
Cycle/Série : Superman
Auteur : Max Landis
Dessinateurs : Lee Jae, Nick Dragotta, Jock
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 8 septembre 2017Synopsis : Il y a des années, Clark Kent, envoyé de la planète Kryton après la destruction de cette dernière, a été recueilli et élevé par les Kent, un couple de fermiers du Kansas. Dès lors, sa jeunesse et son adolescence ont été marquées par la découverte et l’apprentissage de ses pouvoirs et des responsabilités qui en découlent. Mais, à son arrivée à Metropolis, sa rencontre avec le justicier masqué Batman et avec la journaliste Lois Lane, va l’inspirer à utiliser ses dons à une plus grande échelle.
-J’ai peur, je voudrais juste être normal… Je ne suis pas normal.
-C’est peut-être une bonne chose. Tu sais quoi, oui, c’est une bonne chose ! Qui a besoin de normalité?Publié à partir de 2015 outre-Atlantique, Superman American Alien est doublement intéressant par le fait que, d’une part, c’est une mini-série de 7 numéros (qui sort présentement sous un format intégral chez nous), et qui donc ne se perd pas en longueur, et d’autre part parce que l’histoire se tient en dehors des reboots et autres chronologies dans lesquelles on perd si aisément pied. En somme, une histoire de superman plus indépendante que celles que l’on a l’habitude de côtoyer, un elseworld, comme on dit parfois. Plus qu’une histoire en elle-même, Max Landis, qui signe la son premier comics (il est d’abord un homme de cinéma, réalisateur du réussi Chronicle), propose de raconter sept tranches de vie de Clark Kent. Ah oui parce que si American Alien porte bien le titre de Superman, c’est aussi et avant tout la construction et la vie de Kal-El qui sont au coeur de ces chapitres. Au programme donc, sept chapitres, de l’enfance de Clark à ses débuts de Superman, en passant par l’adolescence et l’arrivée à Métropolis et au Daily Planet. Un récit de vie, en fin de compte, concentré sur la construction du double personnage de Clark Kent et de Superman. Une fois n’est pas coutume, les chapitres étant relativement séparés les uns des autres et ayant pour seul point commun Max Landis à l’écriture, je procéderai, brièvement pour ne gâcher le plaisir de personne, par chapitre.
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Persepolis : Intégrale
Titre : Persepolis
Auteur : Marjane Satrapi
Éditeur : L’Association (Ciboulette)
Date de publication : mai 2007 (après une publication en 4 tomes entre 2000 et 2003)Synopsis : L’édition en un volume du Persepolis de Marjane Satrapi a été publiée à l’occasion de la sortie de son adaptation en film d’animation. Co-réalisé par Winshluss et Marjane elle-même, Persepolis au cinéma fut l’un des événements de l’année 2007, primé au 60e Festival de Cannes et nominé pour les Oscars à Hollywood. Quant à ce Monovolume, vendu à plus de 140 000 exemplaires, il prouve que la magie du conte de fées Persepolis n’est pas terminée!
Dans chaque religion, vous trouvez les mêmes extrémistes.
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Zapping ciné avril 2017 (bis)
Trois propositions à découvrir au ciné, si le cœur vous en dit !
Orpheline
Orpheline est un film qui ne laisse pas indifférent. Il pourra irriter tant le réalisateur filme au plus près cette femme, comme un objet sexuel ou maternel, mais, Arnaud des Pallières s’appuie aussi sur un puissant scénario qu’il mène parfaitement grâce à un montage d’une grande efficacité. Et puis, il y a ces magnifiques actrices qui nous bouleversent tour à tour, Adèle Haenel, Solène Rigot et Adèle Exarchopoulos : elles portent le film avec un talent fou. Rien que pour elles (et pour la force de son récit), « Orpheline » est un très beau film.
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Les deux vies de Baudouin
Titre : Les deux vies de Baudouin
Auteur : Fabien Toulmé (scénario et illustration). Coloriste Valérie Sierro
Éditeur : Editions Delcourt (Mirages)
Date de publication : 15 février 2017Synopsis : Baudouin est un trentenaire solitaire, enfermé dans un quotidien monotone. Son frère, Luc, est à l’inverse un esprit libre, voyageur et séducteur. Un jour, Baudouin se découvre une tumeur qui ne lui laisse que quelques mois à vivre. L’anti-héros décide alors de tout plaquer pour partir avec son frère. Un récit touchant sur les liens familiaux et sur le thème universel de la réalisation personnelle.
-Pleure pas frérot ! Je sais que c’est pas évident mais faut pas avoir peur…
-J’ai plus peur… Mais je suis en train de me rendre compte à quel point j’ai perdu du temps à vouloir mener une vie qui n’était pas la mienne…
-Toi au moins tu t’en rends compte. Il y a des gens qui n’auront jamais cette chance… et comme ils disent ici « quand une antilope sort de la forêt, elle ne demande pas à boire chez la gazelle ».
-Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris ton proverbe…
-Moi non plus mais c’est le seul proverbe béninois que je connais.
-Toi, t’es balèze pour réconforter… -
Zapping ciné mars 2017 (quatre)
Un ciné pour finir mars ? Voici quelques pistes. Bonne séance !
Fiore
Le portrait d’une jeune délinquante mineure, condamnée pour vols à répétition, caractère bien trempée en rébellion. Mais cette insolence, cette violence cache un évident besoin d’amour et d’affection. « Fiore » est un drame social remarquablement mené par l’italien Claudio Giovannesi. Sa mise en scène soignée, sa direction d’acteurs sont autant d’atouts qui s’ajoutent à sa justesse de ton. Avec la découverte d’une magnifique actrice Daphné Scoccia, à la fois sauvage et touchante, et qui illumine le film avec grâce et émotion. Présenté à la quinzaine des réalisateurs à Cannes, « Fiore » est un très beau film.
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Zapping ciné février 2017 (bis)
Un petit ciné ce week-end ? Voici quelques pistes pour passer de bons moments (ou pas).
Patients
Traiter du handicap en évitant l’écueil du pathos, tel est la réussite du film de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir. Une belle leçon de vie, où l’humour apporte une belle parenthèse à ces corps en souffrance. Entre espoir et désespoir, attentes, acceptation et projection, la dualité présentée dans le film fonctionne parfaitement. Porté par de jeunes comédiens tous épatants, Patients va droit au cœur. Sincère et terriblement touchant.
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Zapping ciné février 2017
Allez un petit zapping ciné, pour vous donner (ou pas…) envie d’aller au ciné ce week-end. Bonne séance !
Rock N’ Roll
Avec « Rock n’ roll », Canet nous offre un film drôlissime, les scènes s’enchainent avec un humour et un sens de la dérision assumés. Pétage de plomb, crise de la quarantaine, comment accepter (ou pas) le poids des années, le quotidien d’acteurs adulés… : autant de thèmes que Guillaume Canet s’amuse à dynamiter avec délectation avec toute une bande d’acteurs épatants. On rit volontiers au culot et à l’originalité du projet : un gros délire bien au dessus des comédies habituelles, c’est assez rare pour être mis en avant. A voir, assurément !
Dans la forêt
Mélangeant habilement les peurs enfantines et la possible folie d’un père, Gilles Marchand réussit à installer un inconfort et une angoisse sous-jacente sans le moindre effet. En faisant de la forêt un personnage à part entière, il renforce l’inquiétude grandissante des enfants. Jérémie Elkaim, dans un rôle à contre emploi, est remarquable et le jeune Timothé Vom Dorp, avec sa tête d’ange boudeur, est au diapason. »Dans la forêt » ne laisse pas indifférent.
Moonlight
Un très beau portrait à trois âges différents d’un jeune noir américain qui découvre son homosexualité, entre une mère junkie et sa difficulté à trouver sa place dans un quartier dit sensible. Remarquablement mis en scène et photographié, « Moonlight » de Barry Jenkins est un vrai bonheur de cinéma. Le film, sans maniérisme ni sensiblerie, réussit parfaitement le pari sur un sujet difficile et les acteurs sont tous remarquables. Du grand cinéma !
Silence
Jusqu’où peut-on accepter la souffrance ? Simple mortel, comment transmettre la foi catholique alors que la reconnaître est signe de mort ?
Le calvaire du père Rodrigues et des chrétiens dans un Japon où dévoiler sa foi est signe d’atroces représailles de l’inquisition ne laisse pas indifférent. Si le film pourra paraître long (plus de 2h 40), Scorsese s’interroge sur le sujet avec le talent qu’on lui connaît. Les scènes de tortures physiques et morales sont éprouvantes, mais Scorsese est une nouvelle fois un phénoménal réalisateur, posant son regard sur des questions existentielles et témoignant que la folie des hommes au nom des religions est d’une noirceur extrême. Encore un grand Scorsese.
American Honey
American Honey montre une Amérique des laissés pour compte. Tout dans ce film est laid (ou presque) : personnages survolés et peu attachants, scènes qui provoquent ennui et/ou malaise. Andrea Arnold ne ménage pas le spectateur et cette Amérique de ploucs, vulgaires, décérébrés laisse l’émotion constamment au bord de la route. Ajoutez à cela une durée de 2h43, ce road trip est interminable et terriblement décevant. Prix du Jury à Cannes !
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Paracuellos – Intégrale
Titre : Paracuellos – Intégrale
Scénariste et dessinateur : Carlos Gimenez
Éditeur : Fluide Glacial
Date de publication : 2009Synopsis : Cette intégrale ne contient que du Paracuellos : les 2 albums de la série « Paracuellos » et les 4 albums de « Paracuellos » alors inédits.
-Hormiga, tu joues ?
-Non.
-Regarde le clou que j’ai trouvé !
-Non. Je surveille le portail. J’attends mon père. Il vient me chercher. Me chercher ! Je vais rentrer à la maison avec mon père à Madrid ! Pour toujours !
-Veinard, quelle chance ? Maintenant il faut voir si c’est pas des mensonges.
-C’est vrai ! Mon père me l’a dit et il m’a jamais menti !
-Et comment tu sais qu’il t’a jamais menti ?
-Parce qu’il me l’a dit !