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Res Publica – Cinq ans de résistance, 2017-2021
Titre : Res Publica – Cinq ans de résistance, 2017-2021
Auteurs : David Chauvel et Malo Kerfriden
Éditeur : Delcourt [site officiel]
Date de publication : 9 février 2022Synopsis : L’élection d’Emmanuel Macron lance un assaut néolibéral comme notre pays n’en a jamais connu. Cinq années de guerre sociale racontée par deux citoyens témoins de leur temps.
« Qui a du fer a du pain. » écrivait Blanqui en 1851. Presque deux siècles plus tard, les Français ont dû avoir recours à l’un pour conserver l’autre. Dernier pays occidental à ne pas avoir plié sous le joug néolibéral, la France a dû livrer une bataille parfois sanglante pour ne pas se laisser laminer par le fameux projet d’Emmanuel Macron. Ce livre raconte ces cinq années de résistance.L’Etat français se prive de deux milliards d’impôts.
Parmi ses nombreuses publications, outre certaines séries au long cours comme Les 5 Terres, David Chauvel produit aussi des volumes uniques, souvent historiques ; début 2022, avec Res Publica : Cinq ans de résistance (2017-2021), il propose chez Delcourt un volume davantage politique sous forme de documentaire réaliste, illustré par Malo Kerfriden.
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J’veux du soleil
Titre : J’veux du soleil
Réalisateur : François Ruffin et Gilles Perret
Acteurs : –
Date de sortie : 2019 (avril) -
Ar-Men : L’Enfer des Enfers
Titre : Ar-Men : L’enfer des enfers
Scénariste et dessinateur : Emmanuel Lepage
Date de publication : 2017 (novembre)Synopsis : Au loin, au large de l’île de Sein, Ar-Men émerge des flots. Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d’accès de Bretagne, c’est-à-dire du monde. On le surnomme « l’Enfer des enfers ». Germain en est l’un des gardiens. Il y a trouvé sa place exacte, emportant avec lui sa solitude et ses blessures. La porte du phare cède sous les coups de butoir de la mer en furie, et l’eau vient griffer le crépi de l’escalier. Sous le crépi, médusé, Germain découvre des mots, des phrases, une histoire. Un trésor.
Dans la nuit du 30 au 31 août 1881, le phare s’allume. Il aura fallu quinze ans de travail, deux cent quatre-vingt-quinze accostages, mille quatre cent vingt-et-une heures de travail… et un mort. Je deviens le gardien du rêve.
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Zapping ciné mai 2017 (ter)
Un cinéma pour ce week-end ! Voici quelques avis, si le cœur vous en dit.
Adieu Mandalay
Liangqing et Guo, deux jeunes Birmans, tentent une nouvelle vie à Bangkok, mais alors que Liangging veut régulariser sa situation, Guo n’est pas du même avis. Drame de l’immigration clandestine, quotidien de ces jeunes qui veulent travailler sans la crainte d’être dénoncé et/ou arrêté… : Midi Z réussit un film puissant, évitant toute la sensiblerie que le sujet pouvait laisser craindre. Son sens de la mise en scène fait merveille, les scènes dans l’usine filmées quasiment comme un documentaire renforcent la puissance du récit jusqu’à un dénouement qui vous laisse KO. Wu Ke-Xi en femme au caractère fort et indépendante est remarquable. A voir.
Les fantômes d’Ismael
Quelle déception ! Alors que les critiques presse déroulent le tapis rouge au dernier film d’Arnaud Desplechin, moi, humble et inconnu spectateur me demande bien pourquoi ? En effet pourquoi autant d’éloges à un réalisateur qui se regarde constamment le nombril, et ne nous montre que des personnages bien peu crédibles ? Desplechin nous conte deux histoires, celle d’Ismael et celle d’un film que lui-même tourne. Deux histoires croisées pour raconter la solitude, l’abandon, l’amour, la création, la souffrance de la création. Tout ça est recouvert d’un pseudo regard intellectualisé, (« forcément vous n’aimez pas car vous n’avez pas ma vue d’esprit »…). Franchement quel gâchis, AUCUNE empathie pour les personnages, dialogues insipides, histoire volontairement foutraque qui n’arrive jamais à nous émouvoir et à avoir un semblant d’intérêt. Desplechin veut mélanger les genres, pourquoi pas ! Encore faut-il un minimum de cohérence, et là, malheureusement, ça devient très vite navrant (voir la scène entre Amalric et Girardot). On est bien triste de voir deux grandes actrices tenter d’éviter le naufrage mais leurs personnages est à l’image du film, prétentieux et vain. Y a t’il encore un spectateur dans la salle ?
Cinéma, mon amour
Un documentaire touchant sur la foi d’un homme amoureux de cinéma et qui, tel un Don Quichotte contre les moulins à vent, tente de garder en vie la salle de cinéma qu’il dirige malgré une hausse incroyable des fermetures de salles en Roumanie. Alexander Belc filme ce formidable personnage engagé qu’est Victor Purice qui, à lui seul, rend ce documentaire intéressant et attachant.
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Zapping ciné février 2017 (bis)
Un petit ciné ce week-end ? Voici quelques pistes pour passer de bons moments (ou pas).
Patients
Traiter du handicap en évitant l’écueil du pathos, tel est la réussite du film de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir. Une belle leçon de vie, où l’humour apporte une belle parenthèse à ces corps en souffrance. Entre espoir et désespoir, attentes, acceptation et projection, la dualité présentée dans le film fonctionne parfaitement. Porté par de jeunes comédiens tous épatants, Patients va droit au cœur. Sincère et terriblement touchant.
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La petite encyclopédie du merveilleux
Titre : La petite encyclopédie du merveilleux
Auteur : Édouard Brasey
Éditeur : Le Pré-aux-clercs
Date de publication : 2015 (pour la nouvelle édition)Synopsis : C’est à la découverte d’un fabuleux trésor, d’un extraordinaire patrimoine légendaire sauvegardé de siècle en siècle par les conteurs, les mythologues et les folkloristes que nous convie cette Petite Encyclopédie du Merveilleux. Les lecteurs passionnés de fantasy ou de fantastique y retrouveront les fées enchanteresses, les elfes musiciens, les sirènes sensuelles, les nains grinçants et les lutins malicieux des peuples de la lumière, voisinant avec les dragons, chimères, licornes et bêtes pharamines du bestiaire fabuleux ainsi qu’avec les démons, sorcières, vampires et loups-garous des peuples de l’ombre. Au total, plus de deux cent cinquante personnages, esprits ou animaux sont ici répertoriés avec leur description, leur origine géographique et mythologique, leurs mœurs et leur histoire.
Rien n’existe qui n’ait au préalable été rêvé. (Ismaël Mérindol, Traité de faërie, 1466)
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Jean-Jacques Goldman : Chansons pour les Yeux
Titre : Jean-Jacques Goldman : Chansons pour les Yeux
Scénaristes : Olivier Jouvray et Zep
Dessinateurs : Zep, Mazan, Jérôme Jouvray, Anne-Claire Jouvray, Cosey, Manu Larcenet, Olivier Vatine, Ted Benoît, Fred Simon, Christophe Araldi, Yoann, Jean-Claude Götting, Simon Léturgie, Lisa Mandel, Isabelle Dethan, Buche et François Avril
JOUVRAY Olivier
Éditeur : Delcourt (Hors Collection) (fiche officielle)
Date de publication : 27 septembre 2004Synopsis : Goldman en BD ! Zep ouvre le bal en racontant sur quatre pages la longue complicité qui l’unit au chanteur. Onze grands dessinateurs suivent, en interprétant très librement onze chansons connues ou moins connues… Le texte intégral de ces chansons est reproduit dans un cahier illustré par François Avril. L’album se clôt par une « bio-graphique » dû à Buche. Zep signe la couverture (Une et 4e).
Mes rapports avec la bande dessinée étant… Comment dire… Euh… En fait y’en a pas de rapports. Bref je suis d’autant plus ému du fait que mes chansons aient pu susciter un tel ouvrage. Un sincère merci à tous les talents, les délires, les divagations exprimées ici. Tous sont légitimes, chacun me touche. Respectueusement … Et fièrement, JJG.
Cadeau très personnel à l’artiste, il en fut aussi pour le lecteur et l’auditeur que je suis. « Chansons pour les Yeux » fait évidemment référence au tout dernier album de Jean-Jacques Goldman, « Chansons pour les Pieds ». Une foule de dessinateurs très différents les uns des autres ont ainsi proposé quelques planches pour illustrer, mettre en scène ou rendre hommage à des morceaux choisis dans la discographie de Jean-Jacques Goldman.
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La 25e Heure du Livre du Mans 2015 : Le programme
La ville du Mans accueillera les 10 et 11 octobre prochain la 38e édition de la « 25e Heure du Livre » qui se déroulera cette année encore au complexe culturel des Quinconces, au musée Plantagenêt et au Théâtre Paul Scarron. Le salon est dédié depuis 2002 aux « Peuples Premiers » et leurs représentants et cela fait maintenant plusieurs années que l’ensemble des membres de ce blog se font un plaisir de s’y rendre. Après une édition 2013 intitulée « Sur la route des Incas » et une année 2014 consacrée aux « Peuples du fleuve Congo », les visiteurs du salon auront pour la première fois l’occasion de vivre une rétrospective des treize dernières éditions. Baptisée « A la rencontre des auteurs Peuples Premiers », cette édition 2015 mettra ainsi à l’honneur une multitude d’ethnies, des Apaches aux Papou en passant par les Indiens d’Amazonie. Comme chaque année, plusieurs représentants de ces populations seront présents de même que des journalistes, des chercheurs, et bien évidemment des écrivains.
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Hippocrate
Titre : Hippocrate
Scénario : Thomas Lilti, Julien Lilti, Baya Kasmi, Pierre Chausson
Réalisateur : Thomas Lilti
Acteurs principaux : Vincent Lacoste, Reda Kateb, Marianne Denicourt, Jacques Gamblin, Félix Moati, Philippe Rebbot, Carole Franck
Date de sortie française : 3 septembre 2014Synopsis : Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie. La responsabilité est écrasante, son père est aux abonnés absents et son co-interne, Abdel, est un médecin étranger plus expérimenté que lui. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, celles de ses patients, des familles, des médecins, et du personnel. Son initiation commence.
Il y a comme ça, de temps à autre, des films qui, par leur sujet, méritent d’entrée l’adhésion. «Hippocrate » fait partie de cette catégorie. L’état de nos hôpitaux, les cadences infernales demandées au personnel, l’épée de Damoclès constamment au dessus de leur tête, la peur de faire une connerie parce que trop pressé, trop stressé, trop fatigué… tout cela, le film de Thomas Lilti l’évoque avec une grand justesse. C’est tellement vrai, tellement réaliste qu’on pourrait se croire dans un documentaire. Rehaussé par le choix d’un casting impeccable (mention méga bien à Reda Kateb, une nouvelle fois formidable) : Vincent Lacoste, en interne un poil nonchalant et peu sur de lui, montre un visage qu’on lui connaissait pas et c’est tant mieux. On retrouve avec plaisir Marianne Denicourt, on salut Philippe Rebbot et Carole Franck, excellents seconds rôles.
« Hippocrate » vous met la boule à l’estomac, mais sans pathos ni voyeurisme. Ajoutez- y un humour bienvenu et vous avez là un film qui devrait rencontrer un large public. J’en fait le serment, « Hippocrate » est un excellent film. A montrer à nos gouvernants.
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Rural ! Chronique d’une collision politique
Titre : Rural ! Chronique d’une collision politique
Scénariste et Dessinateur : Étienne Davodeau
Éditeur : Delcourt (Encrages)
Date de publication : 2001
Récompenses : Prix Tournesol à Angoulême 2002Synopsis : C’est l’histoire d’un coin tranquille de campagne. Un couple achève d’y retaper une vieille bâtisse devenue en dix ans de travaux une agréable maison. Un peu plus loin, trois jeunes paysans, convaincus qu’une agriculture est possible, tentent le pari du bio. Un bien bel endroit, donc, jusqu’au jour où la nouvelle tombe : une autoroute va bientôt passer ici.
Heureusement une nouvelle recrue arrive. Voici Pipo, un jeune border-colie. Olivier m’explique qu’une fois dressé, Pipo emmènera seul le troupeau à la salle de traite pendant qu’eux prendront leur petit déjeuner.
Pour l’instant, Pipo veut surtout des papouilles.Bien avant de débuter ses Ignorants, Étienne Davodeau militait déjà pour le documentaire en bande dessinée franco-belge et ce roman graphique « Rural » fut le premier de ses retours répétés au genre. Politique, défense du savoir-faire des anonymes et amour du local, tous les ingrédients sont déjà là.