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Chroniques birmanes
Titre : Chroniques birmanes
Auteur : Guy Delisle
Éditeur : Delcourt (Shampooing)
Date de publication : 2007Synopsis : Guy Delisle a suivi sa compagne durant 14 mois en Birmanie alors quelle y collaborait avec Médecins sans Frontières. Il raconte son expérience du pays, comment il a fini par apprivoiser son environnement, et petit à petit, comment il a découvert la réalité politique, sanitaire et sociale de ce pays dominé par une junte militaire, soutenue elle-même par de puissants groupes industriels.
Certains produits ont réussi à envahir le monde entier. Impossible de se rendre quelque part sans pouvoir trouver du Nescafé ou de la Vache qui rit.
Voilà le vrai visage de la mondialisation : une grosse vache rouge qui rigole.Guy Delisle nous offre avec ces « Chroniques birmanes » une immersion intéressante et légère dans un pays écrasé par la dictature.
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Le Chien qui louche
Titre : Le Chien qui louche
Scénariste et Dessinateur : Étienne Davodeau
Éditeur : Futuropolis (Musée du Louvre)
Date de publication : 24 octobre 2013Synopsis : Fabien est agent de surveillance au Louvre. Il aime son métier. Depuis quelques semaines, il aime aussi Mathilde. Celle-ci décide d’aller présenter son ami à sa famille, le clan Benion, comme elle l’appelle. Puisqu’ils ont désormais sous la main un «expert», les Benion tiennent absolument à soumettre à Fabien un tableau qui moisit dans le grenier depuis des décennies, et qui a été peint par l’aïeul Gustave. Une pauvre toile représentant un chien qui louche. La question des Benion est claire : Le Chien qui louche a-t-il droit au Louvre ? Dans un premier temps, n’osant pas décevoir sa (presque) belle-famille, Fabien ne fournit pas de réponse catégorique… Il aurait dû.
Je me suis souvent demandé quel réflexe mystérieux poussait ces gens à refaire une énième photo d’une statue déjà représentée des millions de fois dans des milliers de livres dans le monde entier.
En voilà un titre peu commun ! Le chien qui louche est le tableau tout aussi peu conventionnel qui va servir à la fois de cadre, de support et d’excuse à la nouvelle aventure servie par Étienne Davodeau. Merci à PriceMinister et à la librairie Pages après Pages de m’en avoir fait profiter.
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M. Töpffer invente la bande dessinée
Titre : M. Töpffer invente la bande dessinée
Auteur : Thierry Groensteen
Éditeur : Les Impressions Nouvelles (Réflexions faites)
Date de publication : janvier 2014Synopsis : Jugés « éblouissants de verve et d esprit » par Goethe, les albums de Rodolphe Töpffer sont aujourd hui considérés comme les premières bandes dessinées. Publiées en pleine époque romantique, ces « histoires en estampes » jetaient les bases d une nouvelle forme de littérature, vouée à la fiction satirique et fondée sur la coopération entre le texte et l image.
Le succès de M. Jabot, M. Vieux Bois ou du Dr Festus fut immédiat : imités, contrefaits, traduits en plusieurs langues, ils se frayèrent même la voie des États-Unis, la future patrie des comics. Töpffer est aussi l auteur de romans, de savoureux récits de voyage, de pièces de théâtre et d essais sur l art. Parmi ces derniers, il faut distinguer un important corpus de textes consacrés à la caricature et sa propre pratique de dessinateur. Non content d avoir créé les conditions de la bande dessinée moderne, Töpffer en fut aussi le premier théoricien. Ce sont ces textes qui sont ici réunis, introduits par une étude fouillée et pénétrante qui replace le créateur genevois dans une continuité historique, détaille les circonstances de son « invention » et analyse les principaux ressorts de ses histoires, dont la folle gaieté est toujours agissante sur les lecteurs d aujourd’hui.La bande dessinée fait largement partie du paysage littéraire actuel, au rang de 9ème art, en se réinventant continuellement autour notamment de romans graphiques innovants et d’adaptations incessantes. Pourtant, il a bien fallu l’inventer cette notion de « bande dessinée », qui associe texte et illustration dans une parfaite harmonie. Thierry Groensteen, spécialisé dans la théorisation de la bande dessinée, s’intéresse ici à Rodolphe Töpffer qui aurait, le premier, au XIXe siècle, élaboré des esquisses suivant cette association. Merci donc à Babelio et aux éditions des Impressions Nouvelles qui m’ont permis de découvrir cet ouvrage.
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Joseph Carey Merrick
Titre : Joseph Carey Merrick
Scénaristes : Denis Van Pottelberghe et Serge Perrotin
Dessinateur et coloriste : Denis Van Pottelberghe et Thierry Faymonville
Éditeur : Sandawe
Date de publication : 2013Synopsis : La première biographie en bande dessinée d’un personnage hors du commun. Une histoire authentique, basée sur une documentation précise et rigoureuse : voici la véritable histoire de Elephant Man.
Peu importe la chair. Si en tant que spécimen humain, Joseph Merrick était ignoble, son esprit était d’une beauté que peu possèdent… et qu’auraient pu lui envier tous ceux qui l’ont méprisé…
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Silex and the City, tome 1 : Avant notre ère
Titre : Avant notre ère
Série : Silex and the City, tome 1
Scénariste et Dessinateur : Jul
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 28 août 2009Synopsis : 40 000 avant J.-C. : une vallée résiste encore et toujours à l’Evolution. A l’aube de l’humanité, Blog Dotcom est un « homo-erectus qui se lève tôt » : pour changer tout ça, il décide de se présenter aux élections. Avec une femme pro de Préhistoire-Géo en ZEP (Zone d’Evolution Prioritaire), un fils cadet militant alter-darwiniste opposé à l’usage du feu et de la fourrure, et une fille aînée qui flirte avec Rahan de la Pétaudière, fils à papa héritier du plus gros volcan ? récemment privatisé ? de la région, il n’est pas au bout de ses peines. De la Biennale d’Art Préhistorique Contemporain aux Ancêtres de Don Quichotte, des Dolto-sapiens aux « minorités visibles » néandertaliennes, c’est tout notre théâtre contemporain qui défile en peaux de bêtes, pour une parodie au vitriol de notre société évoluée.
– Dis donc, Theo… on n’avait pas dit « pas de casquette en classe » ?
– Mais madame ! C’est mes arcades sourcilières !« Nous sommes en 40 000 avant J-C… toute la planète semble obéir aux lois de la sélection naturelle…Toute ? Non : une vallée résiste encore et toujours à l’évolution. » Si ce prologue vous dit quelque chose mais que cela ne tourne pas rond, c’est tout à fait normal. Et pour résister à l’évolution, elle résiste cette vallée ! Manifestations, discriminations, politiques pourries, manigances et extorsions en tous genres, chaque pan de cette société préhistorique est gangréné par le délitement généralisé.
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Ça bulle fort : les sorties BD marquantes de mars 2014
En mars, les BD aussi vont tenter de délester un maximum notre porte-feuilles. Ce premier récapitulatif ne présentera sûrement pas toute la foisonnante production en la matière, mais juste de faire un panorama.
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1917 : Le soldat inconnu
Titre : 1917 : Le soldat inconnu
Série : L’homme de l’année, tome 1
Scénaristes : Jean-Pierre Pécau et Fred Duval
Dessinateur : Mr Fab
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2013Synopsis : 1920. L’État Français choisit solennellement le représentant du soldat inconnu. Pendant cette cérémonie symbolique, le jeune deuxième classe Auguste Thin se rend dans une pièce où sont entreposés plusieurs corps de soldats de la Grande Guerre qui nont pu être identifiés. Le cercueil choisi, il sera ensuite acheminé à Paris pour être inhumé sous l’Arc de Triomphe, en hommage à tous ceux qui sont tombés pour la France. Quelques années auparavant, la France possédait plusieurs colonies en Afrique. En 1910, en Côte d’Ivoire, Boubacar Ndore raconte son enfance dans son pays et son travail dans les plantations. C’est un homme grand et fort. Il est très vite enrôlé dans les troupes du blanc Joseph Sorbier, un aventurier invétéré. Avec l’armée française, Boubacar mène plusieurs missions militaires en Afrique : la protection du chemin de fer, la lutte contre les tribus hostiles Boubacar défend si bien la France qu’il obtient le grade le lieutenant. Tant et si bien qu’au bout de quelques années, la section d’armée africaine est appelée à se rendre en France pour participer à l’effort de guerre une guerre mondiale. Boubacar reste sous les ordres du capitaine Sorbier et la section qui va se battre sur le front sera commandée par l’illuminé colonel De Forest. L’enfer commence
Dans son discours au banquet qui suivit, de Forest parla de la valeur du courage et de l’abnégation de la France éternelle, mais ne dit pas un mot sur les milliers d’indigènes qui traversèrent les océans pour défendre une patrie qu’ils ne connaissaient pas et qui les oubliait déjà.
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Le Sursis : Intégrale
Titre : Le Sursis (Intégrale du diptyque)
Scénariste et Dessinateur : Jean-Pierre Gibrat
Éditeur : Dupuis (Aire libre)
Date de publication : 1997 pour le tome 1 ; 1999 pour le tome 2Synopsis : Juin 1943. Julien Sarlat saute du train qui le conduit en Allemagne et gagne le petit village de Cambeyrac, dans l’Aveyron, pour s’y cacher à l’insu des villageois en attendant la fin des hostilités. Étonnante intervention du destin : le train qui devait l’emmener est bombardé et, parmi les victimes, un corps a été identifié comme étant le sien. Le voilà mort aux yeux du monde. Profitant de cette situation inattendue, il s’enferme dans le grenier de l’instituteur, arrêté par la Gestapo française et dont la maison a été mise sous scellés. Dès lors, depuis ce poste d’observation donnant sur la place du village, le mort vivant va assister à ce théâtre permanent qu’offrent les gens dans le déroulement des jours. Amours, haines, jalousies, lâchetés, mouvements du coeur, actes d’héroïsme, rien n’échappera à l’observateur. Jusqu’au moment où, de spectateur qu’il était, il sera lui-même acteur et rencontrera à nouveau son destin, cruel et moqueur, toujours inattendu, qui lui aura juste accordé un sursis.
1943 n’avait fait de cadeaux à personne, sauf à moi peut-être… sans doute même. J’ai suivi la guerre sans y participer. J’ai même assisté à mon enterrement sans la pénible nécessité de mourir. C’est dire à quel point j’ai été épargné.
Jean-Pierre Gibrat… voilà bien un nom qui ne me disait absolument rien. Pourtant, sur la recommandation d’un ami, je me suis lancé dans l’aventure du Sursis, fresque en deux épisodes sur la vie sous l’Occupation, et bien m’en a pris de découvrir un auteur aussi subtil.
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Dorian Gray
Titre : Dorian Gray
Scénariste/Dessinateur : Enrique Corominas
Éditeur : Daniel Maghen
Date de publication : 2011Synopsis : Dorian Gray est un jeune homme d’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait. Au cours d’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil. Conscient de l’influence néfaste qu’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir mais en vain ! Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait. Il fait alors le vœu insensé de garder l’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait la trace de ses passions et de ses péchés.
Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu’il en soit ainsi. Il n’est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme !
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Le palmarès du Festival international de la BD d’Angoulême 2014
Le 41e Festival international de la BD d’Angoulême vient de s’achever et nous pouvons maintenant nous appesantir sur son palmarès de qualité. Les Fauves sont lâchés !