Fantastique - Horreur

  • La jeune détective et autres histoires étranges

    La jeune détective

    Titre : La jeune détective et autres histoires étranges
    Auteur : Kelly Link
    Nouvelles : Nymphéas, Lilas, Lilas, Iris ; Le chapeau du spécialiste ; Leçons de vol ; Voyages avec la reine des Neiges ; Chaussures et mariages ; Le fantôme de Louise ; La jeune détective ; Le sac à main féerique : Animaux de pierre ; Plans d’urgence antizombies ; Peau de chat ; Magie pour débutants
    Éditeur : Denoël / Folio SF
    Date de publication : 2008 / 2011
    Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2009 (meilleur recueil de nouvelles étrangères ; meilleure traduction)

    Synopsis : Kelly Link publie ses premières nouvelles en 1995 et reçoit sa première récompense, le James Tiptree Award, pour « Voyages avec la reine des Neiges », dès 1998. Depuis, elle n’a cessé d’accumuler les prix littéraires : World Fantasy Award 1999 pour « Le chapeau du spécialiste », prix Nebula 2002 pour « Le fantôme de Louise », prix Hugo 2005, prix Locus 2005 et prix Nebula 2006 pour « Le sac à main féerique », prix Locus 2006, prix de la British Science Fiction Association 2006 et prix Nebula 2006 pour « Magie pour débutants ». Tous ces textes frappent par leur paradoxale originalité. S’y mêlent aussi bien des éléments de fantasy, de science-fiction que d’horreur.

    Note 1.0

    Voila pourquoi, aux Voyages de la Reine des Neiges, nous avons mis au point à votre intention un programme tout compris de luxe, mais abordable. Visitez le monde en traîneau à oies ; découvrez la forêt archétypale, le pays des merveilles hivernal ; discutez avec d’authentiques animaux parlants (merci de ne pas les nourrir). Hébergement en établissements trois étoiles : dormez sur des matelas à ressorts confortables, garantis sans petits pois ! Tarifs spéciaux pour les sœurs aînées, les demi-sœurs, les belles-mères, les méchantes sorcières, les mégères, les princesses ayant embrassé des crapauds sans être informées des conséquences. (Voyages avec la reine des neiges)

  • This is not America

    This is not America

    Titre : This is not America
    Auteur : Thomas Day
    Éditeur : ActuSF
    Date de publication : 2009

    Synopsis : L’Amérique de Thomas Day, où frayent dans un carambolage d’influences, le carton pâte fané d’une puissance passée, le road sign rouillé – moitié ensablé – qui indique le chemin de la Zone 51, le cool déjanté d’un Tarantino sous crack et l’ombre, découpée dans la lumière du couchant sur John Ford’s Point, de ce héros américain – la mâchoire carrée et le zygomatique en berne – qui regarde loin, vers l’horizon et la Frontière.

    Note 3.5

    -Quoi qu’il arrive je ne raconterai rien aux journalistes. J’ai mis plus d’un an à croire que les méningeophages existaient et j’ai participé à plusieurs assassinats parce que je voulais que le citoyen américain ne sache rien de cette menace. J’aime l’idée que l’Amérique se couche et se réveille en ignorant tout de ces sangsues dégueulasses… Comment a-t-on pu croire que notre président était parasité par une de ces saloperies ? Faut être un con pour gober une merde pareille !
    -Tu sais, moi j’avais voté Nixon, annonça Frenkel en rigolant.
    -C’est pas marrant ! T’as fait péter la tête de J. F. K. T’as tué le rêve américain. (Cette année là, l’hiver commença le 22 novembre)

  • Panopticon

    Panopticon Mnémos

    Titre : Panopticon
    Auteur : Nicolas Bouchard
    Éditeur : Mnémos (collection Dédale / collection Hélios)
    Date de publication : 2013 / 2015

    Synopsis : « Au crépuscule de ma vie, je croyais être en mesure d’expliquer la plupart des comportements humains les plus violents, et d’apporter des éléments de réponse concrets pour les circonscrire. Comme je me trompais. Je me rappelle lorsque tout a commencé, en 1820, à Londres, après cet étrange attentat de nature… surnaturelle, pour ne pas dire magique… » Jeremy Bentham. Sur fond de conspiration internationale, dans un dix-neuvième siècle sombre et réaliste, un professeur philanthrope enquête sur des attentats menés par des enfants doués de pouvoirs surnaturels terrifiants.

    Note 3.5

    L’homme n’est peut-être pas un animal, il n’est peut-être pas toujours dominé par ses instincts mais la plupart des règles qu’il a établies, en quelque endroit du globe, n’ont pour seul but que ces trois impératifs que l’on peut aisément résumer en un seul : la survie. J’en conclus donc que l’origine de la morale n’est pas dans l’homme, elle n’est pas non plus transcendante à l’homme, elle lui est nécessaire comme le fait de respirer ou de se nourrir.

  • La villa des mystères

    La villa des mystères

    Titre : La villa des mystères
    Auteur : Federico Andahazi
    Éditeur : Folio SF
    Date de publication : 2004

    Synopsis : Été 1816 : le temps est exécrable sur les rives du lac Léman. Désœuvrés, Lord Byron, Percy et Mary Shelley, Claire Clairmont et le docteur Polidori, hôtes illustres de la villa Diodati, se lancent un défi littéraire : écrire l’histoire gothique ultime, la plus sombre, la plus originale. Polidori, secrétaire et souffre-douleur de Byron, jaloux du talent de son maître, reçoit d’étranges lettres anonymes qui l’informent de l’existence des jumelles Legrand, des comédiennes scandaleuses, courtisanes, célèbres et méprisées. Et qui surtout lui proposent un étrange pacte littéraire… Qui lui écrit ces lettres scellées à la cire noire ? Que devra-t-il donner en échange du chef-d’œuvre dont il rêve ?

    Note 4.0

  • Drood

    Drood

    Titre : Drood
    Auteur : Dan Simmons
    Éditeur : Robert Laffont / Pocket
    Date de publication : 2011 / 2012

    Synopsis : 9 juin 1865. Charles Dickens, alors au faîte de sa gloire, regagne secrètement Londres en train, accompagné de sa maîtresse. Soudain, à Staplehurst, sur un pont, l’express déraille. Seul le wagon où a pris place « l’écrivain le plus célèbre du monde » échappe par miracle à la catastrophe. Au fond du gouffre, alors que Dickens tente de porter secours aux survivants, sa route croise celle d’un personnage à l’allure spectrale qui va désormais l’obséder : Drood. De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à Wilkie Collins, écrivain lui aussi. Quels liens unissent désormais l’inquiétant Drood et l’Inimitable, comme le surnomme avec admiration et ironie Collins ? C’est ce que ce dernier cherche à découvrir en se lançant à la poursuite de Dickens. Mais peut-on raisonnablement accorder crédit au récit de Collins, opiomane en proie à la paranoïa et aux hallucinations ? Inspiré par Le Mystère d’Edwin Drood, œuvre mythique que Dickens laissa inachevée à sa mort — cinq ans jour pour jour après son accident de chemin de fer — , Drood nous entraîne, de cryptes en catacombes, dans le Londres interlope de Jack l’Éventreur et des sciences occultes.

    Note 4.5

    En cet instant je sus que jamais – au grand jamais, dussé-je vivre cent ans et conserver mes facultés jusqu’à l’instant ultime de cette vie et de cette carrière – je ne serais capable de penser et d’écrire ainsi. Le livre était le style, et le style était l’homme. Et l’homme était Charles Dickens.

  • Walking Dead, tome 23 : Murmures

    Walking Dead 23 Murmures

    Titre : Murmures
    Série : Walking Dead, tome 23
    Scénariste : Robert Kirkman
    Dessinateur : Charlie Adlard
    Éditeur : Delcourt Comics (Contrebande)
    Date de publication : 16 septembre 2015 (2015 en VO chez Image Comics)

    Synopsis : Une autre vie a commencé pour les survivants de la terrible guerre contre Negan. Mais cette nouvelle ère de paix et de prospérité semble déjà être menacée par un nouveau type d’ennemi. Un ennemi qui marche parmi les rôdeurs. Un ennemi qui transforme les murmures en cris. Un ennemi qui rend le futur incertain. Un face-à-face se prépare, qui risque d’être encore plus violent que les précédents.

    Note 4.0

    Vous êtes venus sur nos terres. Vous avez tué les nôtres. Maintenant, c’est nous qui allons explorer vos terres. Et en apprendre sur vous autres. Nous allons venir en nombre. Vous allez apprendre à nous connaître. Et vous aurez peur de nous.

    Delcourt couve de plus en plus sa poule aux œufs d’or et ils auraient bien tort de s’en priver. Après une année 2014 publiée au plus près de la publication accélérée en VO, l’éditeur de Walking Dead limite au plus court le temps de traduction et sort les tomes 23 et 24 avec à peine quelques semaines d’écart. Après un lourd arc sur Negan et un 22ème tome de transition, le tome « Murmures » confirme les perspectives ouvertes récemment, mais nécessite de bien se replonger dans la chronologie des faits précédents et dans l’histoire des personnages qui nous restent.

  • Le Bouclier obscur

    Le Bouclier obscur Hélios

    Titre : Le Bouclier obscur
    Auteur : John Lang
    Éditeur : ActuSF (Hélios) (fiche officielle)
    Date de publication : septembre 2015 (2006 pour la 1ère édition chez Rivière Blanche)

    Synopsis : En voulant dépanner l’ordinateur d’un prêtre, Uther, jeune prof en informatique qui menait jusqu’ici une vie on ne peut plus banale, ne se doutait pas qu’il allait ouvrir la boîte de Pandore. Ce qui ne devait être qu’une simple éradication d’un virus particulièrement retors va vite prendre une tout autre ampleur lorsque le corps du père Alexandre est retrouvé atrocement mutilé à son domicile. Car il se pourrait bien qu’un démon se soit invoqué directement depuis la machine. S’engage alors une course contre la montre, afin d’empêcher Paris de devenir le dixième cercle des Enfers…
    Premier roman de John Lang, où l’on trouve déjà sa verve et son humour – mais noir, cette fois –, Le Bouclier obscur est un thriller sombre et saisissant dans lequel il est question de romans fantastiques, d’organisations secrètes et du sort de la Terre, rien de moins !

    Note 2.5

    – Calmez-vous les gars, chuchota Durgain. Vous avez l’air d’une bande de fous.
    – C’est bien ce que nous sommes, lui dis-je. Nous sommes deux fous partant en guerre contre des démons.
    Ils ne furent pas enthousiasmés par mon ton badin. C’est une de mes particularités, dans les situations les plus affreuses, j’ai toujours quelque chose de cynique ou de bête à dire.

    À l’occasion de la rentrée littéraire 2015, les éditions ActuSF rééditent en poche, dans la collection Hélios des Indés de l’Imaginaire, le tout premier roman de John Lang, alias Pen of Chaos, le créateur de la saga du Donjon de Naheulbeuk, d’abord publié chez Rivière Blanche.

  • Collines noires

    Collines noires

    Titre : Collines noires (Black Hills)
    Auteur : Dan Simmons
    Éditeur : Robert Laffont / Pocket
    Date de publication : 2013 / 2014

    Synopsis : Indien lakota, Paha Sapa alias « Collines noires » possède un don remarquable : il lui suffit de toucher un être humain pour pénétrer sa conscience et lire dans son passé comme dans son avenir. C’est en 1876, lors de la bataille de Little Big Horn, qui oppose une coalition de tribus indiennes aux tuniques bleues du général Custer, que le jeune Indien alors âgé de onze ans découvre ses pouvoirs visionnaires et divinatoires. Entré fugitivement en contact avec Custer, Collines noires est aussitôt envahi par les pensées du chef de guerre américain, tombé au champ d’honneur. Il va devoir désormais cohabiter avec cet esprit étranger qui loge en lui. Les Collines noires, c’est également le nom que les Blancs ont donné au territoire sacré des Indiens, dans le Dakota du Sud. Un lieu ou, dans les années 1930, ils ont décidé d’édifier une oeuvre monumentale à la gloire des Pères fondateurs de la nation américaine : les quatre célèbres statues sculptées sur le mont Rushmore, au coeur même de ce sanctuaire. C’est là que, devenu vieux, Collines noires travaille en tant que dynamiteur – caressant le rêve fou de réduire un jour en poussière ces symboles infamants de la suprématie autoproclamée de l’Homme blanc.

    Note 4.5
     
    Coup de coeur

    Les quelques paroles qu’il murmure alors ne s’adressent pas aux ossements ni aux souvenirs enterrés sur ce champ de bataille, sur cette colline du Montana, mais aux êtres qu’il a aimés, qu’il a combattus, avec lesquels il a vécu et travaillé, à ceux qui ont été proches de lui et qu’il a vus partir, à ceux qu’il a perdus à jamais et retrouvés ailleurs, dans des lieux sacrés, qui ne sont pas proches d’ici et qui, en même temps, n’en sont pas très éloignés. Toksha ake čante ista wacinyanktin ktelo. Mitakuye oyasin ! Je vous reverrai avec l’œil de mon cœur. Qu’il en soit ainsi. Tous les miens – chacun d’entre nous !

  • Mother London

    Mother London

    Titre : Mother London
    Auteur : Michael Moorcock
    Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre) / Folio SF
    Date de publication : 2002 / 2007

    Synopsis : Mary Gasalee, David Mummery, Josef Kiss…Tous les trois sont fous. C’est en tout cas ce que veut faire croire la bonne société londonienne qui ne cessera de les abrutir de médicaments ou de les enfermer sous prétexte qu’ils entendent des voix. Et s’ils n’étaient pas si fous que ça ? Et si les secrets, l’esprit de Londres leur étaient réellement dévoilés grâce à ce pouvoir incompréhensible qui leur permet de lire les pensées des gens qu’ils croisent ? De 1940 à la fin des années quatre-vingt, de l’Angleterre du Blitz à celle de Margaret Thatcher, c’est leur saga qui nous est contée, indissociable de celle de cette ville bâtie sur des mythes : Londres. Entre rêve et réalité, histoire et fiction, Michael Moorcock livre avec Mother London une transfiction remarquable, hommage à Londres et au pouvoir de la littérature, qui puise sa source, entre autres, chez Virginia Woolf et James Joyce. Probablement son chef-d’œuvre.

    Note 3.5

    Il a souvent cette vision agréable et banale. Comme si Londres était un pivot autour duquel tout était en rotation, une force stabilisatrice, civilisatrice et progressiste qui influence les comtés avoisinants, la totalité du pays et pour finir l’Empire, et par cet Empire, le monde entier ; une ville plus puissante que toutes celles ayant existé et peut-être plus puissante que celles à venir, car New York ne peut rivaliser avec elle, pas plus que Washington ou toute autre cité. Londres est la dernière capitale des grandes civilisations et les nouveaux empires seront fondés sur des idéaux et des croisades, de pieuses abstractions. L’âge d’or des puissances urbaines a atteint son expansion et entre par conséquent dans une phase de régression qui s’éternisera jusqu’au jour où, comme Athènes et Rome, son souvenir sera devenu plus grand et durable que ses pierres.

  • Sex Criminals, tome 1 : Un coup tordu

    Sex Criminals 1 Un coup tordu

    Titre : Un coup tordu
    Série : Sex Criminals, tome 1
    Scénariste : Matt Fraction
    Dessinateur : Chip Zdarsky
    Éditeur : Glénat Comics (fiche officielle)
    Date de publication : 15 avril 2015 (2014 en VO chez Image Comics)
    Récompenses : Prix Eisner de la meilleure nouvelle série 2014, Prix Harvey de la meilleure nouvelle série 2014

    Synopsis : Suzie a un secret. Pour elle, le sexe arrête le temps, littéralement. Jon a un problème. Il déteste sa vie, son travail et cette satanée malédiction qui le rend exactement comme Suzie. Tout devait les séparer, à part cette drôle de condition face au sexe, et pourtant… Pour la première fois dans leurs vies respectives de solitaires endurcis, ils se retrouvent… ensemble ! Et ensemble, ils vont utiliser leur don de « geler » le temps grâce au sexe pour faire ce que tout jeune couple normalement constitué ferait : dérober des banques, en commençant par celle où travaille Jon. Avec l’argent récolté, ils pourront peut-être sauver la bibliothèque de Suzie !

    Note 3.0

    La banque prendra la bibliothèque, mais elle n’aura pas les livres. Pas tant que je pourrais me battre pour eux.
    Tôt ou tard, la banque prend tout ce que vous aimez.

    À l’occasion d’une Masse Critique de Babelio, Sequencity, libraire numérique de bandes dessinées (BD, comics, mangas), proposait lui aussi quelques titres, et j’ai pu découvrir grâce à eux un des volumes qui relancent la production de Glénat Comics : le premier tome de Sex Criminals, série de Matt Fraction et Chip Zdarsky, débutée en 2014 chez Image Comics.