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Les garçons et Guillaume, à table !
Titre : Les garçons et Guillaume, à table !
Réalisateur : Guillaume Gallienne
Acteurs principaux : Guillaume Gallienne, Françoise Fabian, André Marcon, Diane Kruger, Reda Kateb, Nanou Garcia
Date de sortie française : 20 novembre 2013Synopsis : Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : « Les garçons et Guillaume, à table ! » et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : « Je t’embrasse ma chérie » ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus.
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Yves Saint Laurent
Titre : Yves Saint Laurent
Réalisateur : Jalil Lespert
Acteurs principaux : Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon, Laura Smet, Marianne Basler, Marie De Villepin, Nikolai Kinski, Anne Alvaro
Date de sortie française : 8 janvier 2014
Budget : 8 M€
Livre original : Yves Saint Laurent de Laurence BenaïmSynopsis : Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne et iconoclaste.
Excusez l’expression, je suis sur le cul. Le nouveau film de l’acteur Jalil Lespert (vu au cinéma dans Le petit Lieutenant de Xavier Beauvois ou dans l’excellente série Pigalle, la nuit) va vous faire adorer un jeune acteur de 23 ans Pierre Niney. Niney c’est pas un inconnu et sa bio est déjà impressionnante. Jugez plutôt : Sociétaire de la comédie française, vu au ciné dans J’aime regarder les filles, Les neiges du Kilimandjaro, Comme des frères ou encore dans 20 ans d’écart, il est aussi l’ auteur d’une pièce de théâtre, autant dire que sous sa frêle apparence se cache un sacré bosseur. Et puis arrive cette rencontre avec un personnage. Et là, le Pierrot, c’est l’écran qu’il éclabousse de son talent, de sa présence, de son incroyable charisme. Il ne joue pas Saint Laurent, il EST Saint Laurent. L’histoire d’une ascension fulgurante, exceptionnelle, un génie comme on en croise rarement. Le film de Lespert suit le parcours incroyable du jeune Yves Saint Laurent né à Oran, jusqu’à la consécration planétaire. Mais sous le génie, se cache un être torturé, maniaco-dépressif, fragile. Maintenu à flot par l’amour avec un grand A, celui de Pierre Bergé. Bergé, l’homme qui aime passionnément, mais aussi l’homme qui cadre, qui entoure Saint Laurent quand celui-ci est en proie à ses démons intérieurs. Si la prestation de Niney est aussi extraordinaire, elle est du aussi à celle du même acabit du grand Guillaume Gallienne. A eux deux, la palette des émotions est constamment en émoi. Toutes leurs scènes sont d’une incroyable vérité. Dans les regards, la gestuelle, tout est dit, pas besoin d’être médium pour voir que ces deux là, c’est jusqu’à la mort. Lespert réussit son film car il ne triche jamais, n’occulte aucune face de leur personnalité. Il est réussi car il montre aussi un monde de la mode sans complaisance, ou création et business ne font pas forcément bon ménage.
Et puis ce mot de Saint Laurent qui revient plusieurs fois dans le film : « c’est beau, non ? » Oui c’est beau, et c’est à vous qu’on le doit. Merci à vous, messieurs.
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Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B
Titre : Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B
Auteur : Jacques Tardi
Éditeur : Casterman (Univers d’auteurs)
Date de publication : novembre 2012Synopsis : Avec Moi, René Tardi, prisonnier de guerre – Stalag IIB, Jacques Tardi concrétise un projet mûri de très longue date : transposer en bande dessinée les carnets de son propre père, rédigés des années durant sur des cahiers d’écolier, où celui-ci tient par le menu la chronique de sa jeunesse, en grande partie centrée sur ses années de guerre et de captivité en Allemagne. Après avoir, comme on le sait, énormément travaillé sur la guerre de 14 – 18, c’est la première fois que Tardi se penche d’aussi près sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Ce faisant, il développe également un projet profondément personnel : en mettant en images l’histoire de son père militaire, Tardi explore rien moins que les racines, les origines et les ressorts de sa propre vie. Ce « roman familial » prend des accents d’autant plus intimes que Tardi a associé au projet deux de ses propres enfants, Rachel (qui assure la mise en couleur) et Oscar (documentation et recherches iconographiques).
C’était eux ou nous », selon la magnifique formule consacrée, « On n’avait pas le choix » « A la guerre comme à la guerre » Et puis merde ! Ces types ne nous attendaient pas au coin du bois pour nous offrir des rafraichissements !
Jacques Tardi donne la parole à son père René et lui prête sa plume pour illustrer le sort réservé aux soldats français par le IIIe Reich.
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Quai d’Orsay
Titre : Quai d’Orsay
Réalisateur : Bertrand Tavernier
Acteurs principaux : Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz, Niels Arestrup, Bruno Rafaelli, Julie Gayet, Anaïs Demoustier, Thomas Chabrol, Thierry Frémont
Livre original : Quai d’Orsay, bande dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac (Antonin Baudry)
Date de sortie française : 6 novembre 2013Synopsis : Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les russes corrompus et les chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.
Je vous confie ce qu’il y a de plus important : le langage !
Décidément, adapter une bande dessinée au cinéma semble vraiment difficile à faire, la liste des adaptations très moyennes ces derniers temps est déjà bien longue : le Adèle Blanc-Sec par Luc Besson, le Marsupilami par Alain Chabat, sans compter les irregardables Boule et Bill, Les Profs, L’élève Ducobu, etc. La liste est malheureusement longue.
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Le Loup de Wall Street
Titre : Le Loup de Wall Street
Réalisateur : Martin Scorsese
Acteurs principaux : Leonardo Di Caprio, Jonah Hill, Margot Robbie, Matthew McConaughey, Joanna Lumley, Jean Dujardin
Date de sortie française : 25 décembre 2013
Livre original : Le Loup de Wall Street de Jordan Belfort (2005)Synopsis : L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n’était jamais assez…
Une plongée effarante dans le milieu de la finance, au pays où tout est possible. Dans cette course frénétique et perpétuelle au Dieu dollar, Jordan Belfort est bien décidé à en devenir l’un des rois. Et très vite, il accède au sommet. Mais chaque médaille a son revers. Accro aux drogues en tous genres, au sexe tarifé ou non, Jordan ne se refuse aucune exubérance avec ces potes. Même franchir la ligne jaune. Ce que n’a pas prévu notre businessman, c’est que le FBI s’intéresse à ses affaires.
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Zulu [film, 2013]
Titre : Zulu
Réalisateur : Jérome Salle
Acteurs principaux : Orlando Bloom, Forest Whitaker, Sven Ruygrok, Conrad Kemp
Livre original : Zulu de Caryl Ferey
Date de sortie française : 4 décembre 2013Synopsis : Dans une Afrique du Sud encore hantée par l’apartheid, deux policiers, un noir, un blanc, pourchassent le meurtrier sauvage d’une jeune adolescente. Des Townships de Capetown aux luxueuses villas du bord de mer, cette enquête va bouleverser la vie des deux hommes et les contraindre à affronter leurs démons intérieurs.
Si tu veux faire la paix avec ton ennemi, travaille avec ton ennemi, il deviendra ton partenaire.
Belle surprise que ce Zulu de Jérôme Salle ! Non seulement parce que l’adaptation du roman de Ferey semblait ardue, mais aussi parce que les réalisations de Jérôme Salle (les deux premiers Largo Winch notamment…) n’avaient pas laissé un souvenir impérissable.
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Jayne Mansfield 1967
Titre : Jayne Mansfield 1967
Auteur : Simon Liberati
Éditeur : Grasset
Date de publication : 2011
Récompenses : Prix Fémina 2011Synopsis : Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967 sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à la Nouvelle Orléans, une Buick Electra 225 bleu métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle. »Dans cette Buick broyée se trouvait une femme, une « Hollywood movie star » de trente-quatre ans, danseuse nue à Las Vegas, célébrissime sex-symbol des années 50.Simon Liberait ressuscite Jayne Mansfield, l’actrice méconnue la plus photographiée au monde, fouille amoureusement dans les recoins les plus ténébreux de sa vie, retrace ses dernières heures en plein été hippie, qui disent aussi le crépuscule de l’âge d’or hollywoodien. Au programme : perruques-pouf, LSD 26, satanisme, chihuahuas, amants cogneurs, vie desaxée, mort à la James Dean, cinq enfants orphelins et saut de l’ange dans l’underground
Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967, sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à La Nouvelle-Orléans, une Buick Electra 225 bleue métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle.
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Les saisons de Louveplaine
Titre : Les saisons de Louveplaine
Auteur : Cloé Korman
Éditeur : Le Seuil (Cadre rouge)
Date de publication : 2013Synopsis : Nour, une jeune femme algérienne, na plus de nouvelles de son mari parti travailler en France. Elle prend l’avion, arrive à Louveplaine, banlieue où Hassan lui a promis de la faire venir avec leur petite fille. Mais, au 15e étage de la tour Triolet, lappartement est vide. Hassan a disparu. Pourquoi ? Désemparée mais déterminée à retrouver son mari, Nour fait connaissance avec les habitants de la cité, découvre leur vie, leurs espoirs, leurs secrets. Sonny, bon élève au lycée mais mêlé à tous les trafics, simpose à elle, tantôt amical, tantôt menaçant. Apparemment, il sait, pour Hassan. Mais veut-il aider Nour, la protéger ou au contraire « l’embrouiller » ? Nour avance à tâtons, alors que la sombre renommée de son mari se dessine sur fond d’économies parallèles et de démantèlements urbains qui mettent la cité sous tension.
Thétis n’aimait pas répéter deux fois la même histoire car la bécasse qui chante trop de fois la même sonate est repérée par les vautours.
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Un bonheur parfait
Titre : Un bonheur parfait
Auteur : James Salter
Éditeur : Points
Date de publication : 1996 Edition de l’Olivier ; 2005 pour la collection PointsSynopsis : Nedra et Viri s’aiment, partagent une vie harmonieuse, jalousée par leurs amis. Ils habitent avec leurs deux filles Franca et Danny dans une belle demeure près de New York. Nedra est belle, séduisante. Viri est architecte et passionné par son travail. Toutes les semaines, il prend le train pour New York où il reste quatre jours, faisant ainsi la navette « entre deux bonheurs ». Des allers et retours heureux qui n’enlèvent pas la crainte de voir un jour les désirs disparaître, l’épanouissement s’évanouir. Avec le temps, il ne restera peut-être que tristesse et désolation, un vague souvenir. La délicate affaire du bonheur, illusoire parfois, éphémère souvent, qui s’accroche à la vie.
Une des dernières grandes révélations : la vie ne sera pas conforme à notre rêve.
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Le bleu des abeilles
Titre : Le bleu des abeilles
Auteur : Laura Alcoba
Éditeur : Gallimard
Date de publication : 2013Synopsis : La narratrice a une dizaine dannées lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil. Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.
Le point de départ de mon voyage se trouve quelque part sous mon nez.
J’étais encore en Argentine quand je me suis mise en route.