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Comment j’ai mangé mon estomac
Titre : Comment j’ai mangé mon estomac
Auteur : Jacques A. Bertrand
Éditeur : Julliard
Date de publication : 9 janvier 2014Synopsis : Sous la forme d’un récit poétique et léger, Jacques A. Bertrand retrace la chronique facétieuse de sa maladie. Avec un étonnant mélange d’humour, de flegme et de sagesse, il dépeint tous les aspects de son expérience – des plus absurdes aux plus douloureux – et atteint sans conteste le sommet de son art.
Après m’avoir longuement regardé avec un sourire mouillé, Héloïse déclara qu’elle n’envisageait pas la vie sans moi.
– C’est comme moi, dis-je, j’ai du mal à envisager la vie sans moi.Jacques A. Bertrand est atteint d’un cancer au même moment que sa femme.
Non, merci pas pour moi, déjà qu’on rigole pas tous les jours.
Et bien détrompez-vous car ce court récit est bourré d’ironie, de drôlerie, de finesse. -
The Grand Budapest Hôtel
Titre : The Grand Budapest Hôtel
Réalisateur : Wes Anderson
Acteurs principaux : Ralph Fiennes, Tony Revolori, Jude Law, F. Murray Abraham, Adrien Brody, Harvey Keitel, Edward Norton, Jeff Goldblum, Saoirse Ronan, Tilda Swinton, Willem Dafoe, Mathieu Amalric, Léa Seydoux, Bill Murray, Owen Wilson, Tom Wilkinson, Jason Schwartzman.
Date de sortie française : 26 février 2014
Récompenses : Ours d’argent Berlin 2014Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.
Bon sang, que ça fait du bien. Après l’emballant « Moonrise Kingdom », le nouveau film de Wes Anderson est un bonheur à l’état pur.
Mélangeant habilement les genres, Anderson nous embarque dans une aventure loufoque, drôle, jubilatoire, pleine d’ émotion et de péripéties. Ca part dans tous les sens, les aventures de Gustave H. et de son fidèle « Holly boy » Zéro Moustafa vont vous faire oublier pendant 1h40 actualités et météo déprimantes. La mise en scène de Wes Anderson force à elle seule l‘admiration. Chaque plan, chaque séquence est d’une élégance, d’une inventivité incroyable. Une vraie leçon de cinéma. Eclatant de couleurs, le film bascule dans le noir et blanc, lorsque le bruit des bottes fascistes se fait entendre, il devient tout à coup plus grave. Et comme son narrateur nous émeut ! La distribution est à la hauteur du film, grandiose. Quel plaisir de voir tous ces acteurs emmenés par un grand Ralph Fiennes. On retrouve les familiers d’Anderson dans des seconds rôles épatants et le jeune Tony Revolori est une vraie révélation.
Vous l’aurez compris, « The Grand Budapest Hôtel » est le film incontournable du moment. Réservez votre suite, cet hôtel mérite cinq étoiles.
Voir aussi : La critique de Cachou (Les lectures de Cachou)
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Je, François Villon
Titre : Je, François Villon
Auteur : Jean Teulé
Éditeur : Julliard / Pocket
Date de publication : 2 mars 2006Synopsis : Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d’Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a appris le grec et le latin à l’université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les étudiants, les curés, les protituées, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu’un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l’histoire de son temps et a disparu un matin sur la route d’Orléans. Il a donné au monde des poèmes puissants et mystérieux, et ouvert cette voie somptueuse qu’emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l’absolue liberté.
-« Un voleur est un « vendangeur », « un bleffeur » truande au jeu, un « envoyeur » est un meurtrier. Faudra que tu choisisses ta spécialité.
-Poète.
-Ah oui, c’est vrai. Toi, c’est particulier… »Le plus grand poète du moyen-âge aura brulé sa vie à toute vitesse.
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The spectacular now
Titre : The spectacular now
Réalisateur : James Ponsoldt
Acteurs principaux : Miles Teller, Shailène Woodley, Brie Larson, Kyle Chandler, Jennifer Jason Leigh
Date de sortie française : 8 Janvier 2014
Livre original : The spectacular now de Tim Tharp
Récompenses : Prix spécial du jury à Miles Teller et Shailène Woodley au Festival de Sundance 2013Synopsis : Sutter est un adolescent brillant, drôle, charmant… et très porté sur la boisson. Son quotidien est chamboulé par sa rencontre avec la timide Aimee, une jeune femme totalement différente de lui.
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12 Years a Slave
Titre : 12 Years a Slave
Réalisateur : Steve McQueen
Acteurs : Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Lupita Niong’O, Benedict Cumberbatch, Brad Pitt, Paul Dano, Adepero Oduye, Paul Giamatti
Date de sortie française : 22 janvier 2014
Livre original : Douze ans d’esclavage, autobiographie de Solomon NorthupQue dire d’autre ? Faites comme Solomon Northup sur l’affiche, courez-voir le film. Car Steve McQueen réalise un film tout bonnement magnifique et indispensable. Sans faux semblant, McQueen pointe l’une des hontes de l’histoire américaine : l’esclavage. Solomon va subir une injustice terrifiante : enlevé par des rabatteurs, lui, l’homme libre, va se retrouver esclave en Louisiane.
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Le géant égoïste
Titre : Le géant égoïste
Réalisateur : Clio Barnard
Acteurs : Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder, Siobhan Finneran, Steve Evets
Date de sortie française : 18 décembre 2013
Livre original : Conte d’Oscar Wilde publié dans « Le Fantôme de Canterville et autres nouvelles » (1887)
Récompenses : Prix Coup de cœur, Hitchcock d’Or et Prix de l’image au festival du film britannique de Dinard 2013Synopsis : Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?
Encore une belle découverte du cinéma britannique.
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Lulu, femme nue [film, 2014]
Titre : Lulu, femme nue
Réalisateur : Solveig Anspach
Acteurs principaux : Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac, Pascal Demolon, Philippe Rebbot, Marie Payen, Solène Rigot, Nina Meurisse, Corinne Masiero
Date de sortie française : 22 janvier 2014
Livre original : Lulu, femme nue (2 tomes, puis Intégrale), bande dessinée d’Etienne DavodeauSynopsis : À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.
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Olympe de Gouges
Titre : Olympe de Gouges
Auteur : Catel et Bocquet
Éditeur : Castermann
Date de publication : 2012De Montauban en 1748 à l’échafaud parisien en 1793, quarante-cinq ans d’une vie féminine hors normes, et l’invention d’une idée neuve en Europe : la lutte pour les droits des femmes. Née dans une famille bourgeoise de province, sans doute fille adultérine d’un dramaturge à particule, Marie Gouze dit Olympe de Gouges a traversé la seconde moitié du XVIIIe siècle comme peu de femmes l’ont fait. Femme de lettres et polémiste engagée, elle se distingue par son indépendance d’esprit et l’originalité parfois radicale de ses vues, s’engageant pour l’abolition de l’esclavage et surtout pour les droits civils et politiques des femmes. Opposée aux Robespierristes et aux ultras de la Révolution, elle est guillotinée pendant la Terreur. Comme ils l’avaient fait avec Kiki de Montparnasse, Catel et Bocquet retracent de façon romancée, mais avec une rigueur historique constante, le parcours de vie de cette femme d’exception, dont les idéaux très en avance sur son temps ont forgé quelques-unes des valeurs clés de nos sociétés d’aujourdhui. En quelque trois cent planches de création exigeante et généreuse, un magnifique portrait féminin et un hommage vibrant à l’une des figures essentielles du féminisme.
« Si les femmes sont reconnues responsables et punissables par la justice, alors on doit leur donner accès à l’urne et à la tribune. »
C’est pas si facile d’être une femme libérée comme disait le grand philosophe Cookie Dingler !!! Olympe de Gouges était de ces femmes là. Catel et Bocquet dans ce roman graphique de 500 pages remettent en lumière la vie tumultueuse de cette jeune femme, très tôt mariée et très tôt devenue veuve Aubry, célèbre pour son franc parler, sa passion pour les lettres et le théâtre. Indépendante, cultivée, libertine, elle clame haut et fort que la femme est l’égal de l’homme et prêche pour être sur un pied d’égalité. Elle dénonce aussi l’esclavage et se bat pour son abolition. Révolutionnaire, non ?
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Philomena
Titre : Philomena
Réalisateur : Stephen Frears
Acteurs principaux : Judith Dench, Steve Coogan, Sophie Kennedy Clark, Anna Maxwell Martin, Peter Hermann, Mare Winningham, Michelle Fairley
Date de sortie française : 8 janvier 2014
Livre original : Philomena de Martin SixsmithIrlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver. Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux États-Unis à la recherche d’Anthony.
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Come prima
Titre : Come prima
Auteur : Alfred
Éditeur : Delcourt (Mirages)
Date de publication : 2 octobre 2013
Récompenses : Fauvre d’or – Prix du meilleur album d’Angoulême 2014Synopsis : Début des années 60. Suite à la mort de leur père, deux frères, Fabio et Giovanni, sillonnent les routes au volant dune Fiat 500. Leur voyage, émaillé de disputes et de silences, de souvenirs et de rencontres, les conduira jusquà leur Italie natale, quittée depuis des années. Par bribes, le portrait de leur père se recompose et les amène à mettre en lumière leurs relations tumultueuses
« Je m’appelle Fabio Foscarini, et je n’ai pas revu mon pays depuis tellement longtemps que je ne sais même plus si c’est moi qui l’ai quitté ou si on m’en a chassé »
Pour ce début d’année, quoi de plus sympathique qu’une virée entre frangins pour rejoindre la belle Italie. Bon d’accord, c’est pas le grand amour entre les deux, en apparence en tout cas. L’ainé a coupé les ponts quinze ans plus tôt, après avoir choisi de plaquer la maison familiale pour rejoindre les milices fascistes. Mais le cadet a un argument de poids, une urne funéraire avec les cendres du papa. Retour vers le passé. Un road movie mouvementé, où les rancœurs éclatent au grand jour. Les liens du sang effaceront-ils les différends ?